Mar 25, 2007

BusinessWeek : les lecteurs corrigent les erreurs d'un journaliste, le journal ne bouge pas

Trop d'erreurs dans un article technologique sur Apple TV. Les lecteurs de BusinessWeek ne sont pas satisfaits. Ils le font savoir et corrigent, au passage, les erreurs du journaliste (ici). Le pire, c'est que malgré les remarques, l'article n'a pas été corrigé. Pourquoi ? Complexe de supériorité ? Manque de clairvoyance sur la façon de traiter pareille situation ? Vous en pensez quoi ?

Ce manque de sens commun de la rédaction de BusinessWeek est aussi symptomatique des craintes et des angoisses des rédactions et des journalistes face à l'ouverture de l'information à la conversation. Jusque là nous étions protégés par le monopole de publication. Ce monopole se termine. La barrière de protection vole en éclat. Faut-il pour autant se sentir menacer ? La menace est-elle réelle ?

J'ai tendance à penser que seul le mauvais journalisme est menacé. C'est tant pis pour ceux qui font du mauvais travail et ceux qui le publie. C'est tant mieux pour ceux qui font du bon travail et ceux qui le lisent. Le journalisme de qualité n'a pas grand chose à craindre. Bien au contraire. Il ne sera que mieux mis en valeur.

Ce qui est clair, c'est que les rédactions ne doivent pas être sur la défensive. L'intelligence collective n'est pas une menace à la qualité. La connaissance non plus. C'est un atout. Un atout pour un meilleur journalisme. Reste à savoir comment l'intégrer dans une rédaction et comment rémunérer ce travail, cet apport. La question est ouverte. Les réponses sont sans aucun doute multiples. Des idées ? Parlons-en.

En tout cas, bienvenue dans un monde plus transparent. Ça ne peut pas faire de mal.

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