Jul 17, 2007

81% des lecteurs du site d'un journal liraient aussi la version papier : bonne ou mauvaise nouvelle ?

Quatre lecteurs sur cinq du site web d'un journal lisent aussi son édition papier, au moins une fois dans la même semaine de la consultation du site. C'est ce que nous apprend une étude du Newspaper National Network LP, réalisée par Scarborough Research.

Les raisons pour laquelle ils visitent le site web sont :
- suivre l'actualité (96%)
- retrouver des articles (85%)
- trouver des choses à voir ou à faire (72%)

On aurait aussi aimé connaître le chiffre inverse. Combien de lecteur de la version papier lisent la version électronique ?

83% des lecteurs des deux versions (électronique et papier) considèrent qu'ils liront encore le journal papier dans cinq ans.

87% d'entre eux considèrent qu'ils passent plus, ou autant, de temps à consommer de médias. Ce qui vient confimer les précédentes recherches montrant que la consommation des médias (tout confondu) est en augmentation.

Ceux qui n'utilisent que le site sont en majorité des femmes (55%). Elles ne sont que 48% chez ceux qui lisent les deux supports. Les motivations de lecture de ces utilisateurs web uniquement sont :
- l'information locale (84%)
- l'information sur les loisirs (74%)
- l'information sur la nourriture et les restaurants (58%)

Les visiteurs de la version électronique seulement se rendent à 49% sur le site avant 10h, contre 39% des utilisateurs des deux versions (print et web). Ces derniers privilégient le print avant 10h à 69% et 46% d'entre eux vont sur le web dans l'après-midi ou dans la soirée.

Dans un premier temps, on se dit que tout ça c'est une bonne nouvelle. Dans un deuxième temps, on réalise que la version électronique d'un journal attire un public peu différent de la version papier.

Et finalement, il n'y a pas de raisons. Le même contenu devrait trouver à peu prêt le même public qu'il soit sur support électronique ou sur support papier. Si vous n'aimez pas Julien Clerc sur CD, vous ne l'aimerez pas non plus sur iTunes.

Internet est une occasion en or pour les médias traditionnels d'attirer à eux de nouvelles audiences. Mais, on ne peut pas leur jouer le même film. Je me trompe ?

3 comments:

  1. Anonymous8:12 AM

    Salut voici une étude de
    Nielsen sur les audiences de la presse web et papier qui prouve le contraire.. david

    http://www.atelier.fr/statistiques/10/01082007/nielsen-fusionne-audiences-presse-web-papier-34947-.html

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  2. @ David
    Drôle ! J'étais entrain de lire cette info à l'instant comme quoi 83% des lecteurs de magazine en ligne aux USA ne lisent jamais la version papier. Qui croire? La différence entre les deux études est énorme. Même, s'il s'agit d'un côté de la presse quotidienne (étude de Scarborough dans mon post) et de l'autre de la presse magazine (Nielsen). J'ai du mal à croire, en effet, que seuls 17% des lecteurs de la presse quotidienne en ligne ne lisent pas la version papier. Une étude de la NAA annonçait 54% en 2006. On nous bombarde de chiffres contradictoires.

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  3. Anonymous9:33 AM

    Pour compliquer l’histoire voici nos expériences :
    Chez nous au Luxembourg, nous avons la certitude que les 3/4 des nos visiteurs sont abonnées à la version papier. Le site reprend les informations d’une part, sous une forme beaucoup plus compacte, certains articles incontournables du quotidien et d’autre part des actualités toutes fraîches sur des faits qui se sont produits pendant la journée.

    Le site devient donc un complément du papier. Mais il attire également les lecteurs des autres journaux, un peu plus curieux, qui souhaitent connaître notre version des faits sur les actualités incontournables du pays sans pour autant devoir acquérir la version papier. Les abonnées eux peuvent consulter leur e-paper gratuitement depuis leurs lieux de vacances et par la même occasion consulter les dernières nouvelles de la journée sur le site.

    Le panorama médiatique au Luxembourg reste vraiment a-typique en Europe en ce qui concerne la presse écrite. La télé est inexistante, c’est le journal à côté de la radio qui est la source d’information principale avec un lectorat de 47 % de la population résidente 15+. (source TNS Plurimédia 2007)
    Le site Internet pour sa part est lui le seule vrai vecteur d’information en ligne à ce jour dans le pays.
    Ce sont donc des conditions encore complètement différentes.

    Je pense qu’en Europe nous sommes tous dans une phase de transition pendant laquelle nous essayons de tirer profit des vieux et des nouveaux médias par le biais de la crossmédialité entre les supports. Avec ce renvoi d’audience, nous ralentissons la migration inévitable de cette audience vers les nouveaux médias en l’obligeant à faire un mixte des informations en consultant les vieux et les nouveaux médias.

    La radio et la télé vont probablement céder leur place à l’Internet qui peut combiner l’audio, le visuel et y ajouter une touche d’interactivité beaucoup plus complète . Le mobile n’est pas à négliger pour autant, car comme le nom l’indique, la mobilité est sûrement le facteur clef qui donnera à l’Internet en plus de l’interactivité le moyen de propager les informations encore mieux qu’actuellement. D’ailleurs en Allemagne, cela commence déjà; les chaînes de télé sont en perte d’audience au profit de l’Internet, et l’Internet-mobile lui est également en pleine expansion.

    Pour répondre enfin à ta question; il faut jouer sur la plu value mais aussi sur le réchauffé pour ceux qui ont raté le train.

    david

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