Jul 28, 2005

76 % des ados américains vont en ligne pour trouver et consulter des infos

Le Pew Internet & American Project a publié hier les résultats de sa dernière étude (downloader le pdf -- en anglais), intitulée : "Youth are leading the transition to a fully wired and mobile nation". 87% des ados américains utilisent internet, une augmentation de 24% en quatre ans. Soit environ 21 millions de jeunes entre 12 et 17 ans. Par comparaison, les adultes ne seraient que 66%. Et 51% de ces ados ont, chez eux, une connection rapide.

Autre chiffre impressionnant, 51% d'entre eux déclarent aller en ligne tous les jours. Soit une progression de 8% en quatre ans. Que font-ils en ligne ? 89% échangent des emails. 84% vont sur des sites pour y trouver des infos sur les films, les shows télé, les groupes de musique et les starts du sport. 81% s'adonnent aux jeux en ligne. 76% y consultent news et informations diverses -- soit une progression de 38% en quatre ans. 43% ont fait un achat en ligne (+71%).

84% d'entre eux possèdent au moins un "appareil media" : ordinateur, ordinateur portable, téléphone ou PDA (Personal Digital Assistant). 44% en ont au moins deux. 12% trois et 2% quatre (soit plus de 400,000 gamins "ultra câblés"). 45% ont un téléphone portable.

Nouveauté, les ados commencent à préférer l'instant messaging (IM) à l'email. 32% utilisent l'IM tous les jours. Ils sont, au total, 75% à en faire usage. Et 50% d'entre eux déclarent avoir envoyé un article ou un lien sur un site web par IM, 45% des photos et des documents et 31 % de la musique ou de la video.

La cinquième semble être le moment décisif du passage à l'internet. 82% sont en ligne, alors qu'ils ne sont que 60% en sixième (44% de garçons, 79% de filles). Ce chiffre monte à 94% pour l'équivalent de la première et de la terminale.

Jul 26, 2005

Unilever se passe de la télé pour la nouvelle campagne pub d'un de ses produits

"Je ne peux pas le croire ! Ce n'est pas du beurre !" ne retentira pas sur les écrans de télévision des foyers américains. La marque, qui appartient au géant Unilever, a décidé de se passer de spots télé pour sa nouvelle campagne aux US.

C'est sur internet qu'il faut se rendre pour regarder la nouvelle promo : quatre "webepisodes" (les visualiser ici - flash plugin nécessaire) créés par Byte Interactive. Deux sont déjà disponibles. Ils peuvent être envoyés par email. Et la marque compte bien sur cette nouvelle forme de bouche-à-oreilles pour promouvoir son produit.

"La publicité classique n'est plus efficace comme par le passé", déclare au New York Times Javier Martin, qui est en charge de la marque chez Unilever États-Unis. "Aussi, nous sommes à la recherche de solutions plus novatrices pour toucher nos consommateurs". Et d'ajouter "de plus en plus de femmes utilisent internet"(voir post à ce sujet) ce qui a été un facteur déterminant dans la prise de décision.

Une autre décision qui vient nous rappeler que la télévision est aussi menacée que la presse quotidienne par l'essort d'internet. Peut-être plus d'ailleurs. Et qui montre combien les annonceurs sont à la recherche de solutions nouvelles pour toucher les consommateurs et "traquer" leurs comportements.

La bonne nouvelle pour la presse quotidienne comme pour la TV : c'est un temps pour créer et avoir des idées nouvelles. Aux media traditionnels de proposer des solutions créatives et mieux ciblées.

(Source : New York Times (lire article complet)

Le QG d'Apple n'apparaît pas sur la carte satellite du service de MSM (Microsoft)

Le QG d'Apple a "disparu" de l'image satellite du service de cartes, virtualearth, proposé par MSM (Microsoft). Jetez un œil ici. À la place : un champ vide. En revanche sur le service, Google Earth, vous pouvez constater (ici - l'ovale du milieu) que le bâtiment d'Apple est bien toujours là.

Questions :
- Est-ce juste le résultat d'une pauvreté de la mise à jour des images du site de MSM ?
- Ou MSM est-il en train de nous indiquer l'idée qu'il se fait de l'information?

(source : The Register)

Jul 25, 2005

Stratégie internet pour la presse locale : The Lawrence Journal-World un exemple à étudier à la loupe

"Je ne pense pas que nous soyons dans le business des journaux quotidiens. Notre business c'est l'information et nous essayons de fournir cette information, sous une forme ou une autre, aux consommateurs comme il la désire, de la façon la plus complète et la plus utile possible", explique Dolph C. Simons Jr, éditeur et rédacteur en chef du Lawrence Journal-World, un quotidien d'une petite ville du Kansas (Lawrence) publié, par la World Company. Et, qui tire à 20 000 exemplaires/jour.

Il n'y a pas longtemps, j'abordais sur ce blog l'idée du site portail local, aggrégateur d'informations -- et pas seulement des news -- pour la communauté et personnalisable. Certains d'entre-vous m'ont demandé si je n'avais pas un exemple de site, proche de ce que je décrivais. En voilà un : http://ljworld.com/.

Ce site (ces sites, devrais-je dire) est donc celui du Lawrence Journal-World. Il y a quatre ans que j'observe attentivement le travail de cette équipe. Un travail remarquable, innovant… tant sur le web que sur le papier. Le tout autour d'une rédaction organisée sur le principe de la convergence media. Le New York Times leur a d'ailleurs consacré un article titré "Le journal du futur".

Allez jeter un œil. La couverture de l'information locale y est incroyable. Quantité, diversité, pratique… un "petit paradis" pour la communauté. Et aussi… pour les jeunes lecteurs.

"Nous croyons que le journalisme a été un monologue depuis trop longtemps. Il est grand temps de l'engager dans un dialogue avec les lecteurs", défend Rob Curley, 34 ans, directeur des nouveaux media. Et d'ajouter : " Nous voulons que les lecteurs considèrent le journal comme le leur et non pas comme le nôtre".

A suivre… nous attendons votre avis.

Jul 21, 2005

Deux à trois heures par jour sur internet

Je reviens de trois jours dans l'Amérique profonde où nous venons de commencer un projet avec un quotidien local. Nous avons effectué une série de focus groupes sur des jeunes adultes et des femmes de tout âge. Tous des lecteurs occasionnels -- au moins une fois par semaine -- du quotidien en question.

J'avoue avoir été surpris par les choses suivantes :

1- La pénétration d'internet était de 100 % dans ces focus groupes.

2- La consultation d'internet est quotidienne pour 98 % d'entre eux.

3- À la question : Pourquoi ne lisez-vous pas un quotidien tous les jours ? Ils répondent tous : pas le temps. Je n'ai jamais cru à cette réponse. J'ai donc fait poser la question : Combien passez-vous de temps sur internet ? Réponse : 2 à 3 heures par jour. Un chiffre qui nous a tous cloué sur place.
Cette affirmation, que l'on pourrait croire juste déclarative, est corroborée par le résultat d'une étude réalisée par American Online et Salary.com sur 10 000 Américains. En moyenne, un employé reconnaît passer 2,09 heures par jour à surfer le net. Ce qui coûterait, selon Salary.com, environ 300 milliards de dollars aux entreprises US.

4- Ils considérent le journal comme un outil pour scanner l'actualité et internet comme un outil pour approfondir l'actualité.

5- Internet est leur première source d'information à 98 %

J'insiste, nous étions dans l'Amérique profonde pas à San Francisco, ni à New York…

Ils ont confirmé notre sentiment sur quatre points :

1- Ils consultent le quotidien local POUR L'INFO LOCALE et veulent donc plus d'infos locales. Ils ne comprennent pas pourquoi il y a autant d'infos nationales et internationales dans leur journal local. Car pour ça, ils vont en ligne et déclarent avoir beaucoup plus de choix, de profondeur dans le contenu et de variété de sources.

2- Ils veulent beaucoup plus d'infos pratiques.

3- Ils veulent comprendre l'info et c'est pour ça qu'ils préfèrent l'internet au quotidien, en partie en tout cas, car ils y trouvent une information plus approfondie.

4- Ils préfèreraient un petit format et des articles globalement plus courts pour la version papier.

Ca vous inspire quoi ?

Jul 19, 2005

Le Los Angeles Times va lancer un site d'aggrégation de news : NewsPoint

J'en parlais hier dans un post sur ce blog : la presse locale a tout intérêt à développer des portails aggrégeant un maximum d'infos (au sens large) utiles à la communauté qu'elle cible. Même si pour cela, elle doit proposer de l'information venant d'autres éditeurs, voir d'éditeurs concurrants. Idem pour la presse nationale d'ailleurs.

Dans cet esprit, le Los Angeles Times va lancer un site web aggrégateur d'infos, le mois prochain. Son nom : NewsPoint. C'est le premier site du genre à être affilié à un éditeur de presse majeur.

"L'idée que les gens vont obtenir des infos à partir d'une seule source limitée d'information ne tient plus debout au regard de notre nouvel univers media", explique Jay Rosen, un professeur de journalisme à l'université de New York, au labusinessjournal.com.

Newspoints proposera donc des infos sous forme de textes, de photos et même de video et de sons, provenant de millier de sources. Et, peut-être aussi des petites annonces.

La question est de savoir pourquoi le LATimes ne lance pas ce service en utilisant sa propre marque. Qu'en dites-vous ? (en savoir plus)

Jul 18, 2005

Des fans de Star Wars tournent leur propre épisode : Révélations

Je tombe sur cette incroyable aventure sur le site de la BBC : des fans de Star Wars ont développé leur propre épisode. Son nom: Révélations. Il a déjà été téléchargé 3 millions de fois, depuis sa sortie en mai 2005. Durée : environ 47 minutes.

Shane Felux (un américain de Virginie) et son équipe, ont mis deux ans à développer ce film (voir photos). Ils y ont consacré un budget de 20 000 $US (16 800 euros). Ne riez pas. Le résultat est étonnant de qualité. Allez voir par vous même (film en streaming video). Et dites-nous ce que ça vous inspire.

PS: j'ai rencontré quelques difficultés à accéder à leur site aujourd'hui.

Le portail local, aggrégateur de contenus et personnalisable, est-il l'avenir de la presse écrite du même nom?

La mission de Google, c'est d'organiser le monde de l'information. La mission de la presse écrite locale pourrait être : "organiser le monde de l'information locale". Autrement dit, devenir le passage central, le carrefour de la communauté.

L'enjeux, pour chaque quotidien, c'est la maîtrise d'un territoire géographique. Rien de nouveau donc. Un objectif réaliste pour des entreprises qui possèdent, encore, une marque de forte notoriété. Mais la nouveauté, c'est que pour maîtriser ce territoire, les entreprises de presse ont besoin d'identifier et de satisfaire une audience locale de plus en plus fragmentée, formée d'une multitude de centres d'intérêt, et de moins en moins convaincue de la nécessité de lire un quotidien. Elles ont aussi besoin de l'outil adapté à cette stratégie. C'est-à-dire, l'outil qui permet de réaliser du sur mesures.

Le papier ne suffit plus à accomplir cette mission. D'un côté cher, de l'autre support restrictif, il n'est plus l'outil adapté à une compétition multi-média où tout le monde devient peu à peu quotidien. Où la presse écrite fait du son et de la video et, la télé et la radio font de la photo et du texte. Où internet efface les barrières entre les différents media. Et, où tout devient peu à peu gratuit.

Pas d'autres solutions donc que de mettre en place une stratégie internet. D'envisager un nouveau business model. Et en même temps, d'assurer la transition entre une marque à support unique (le journal papier), qui continue à générer des revenus, et une marque à supports multiples, qui commence à générer des revenus -- mais pas assez et sans comparaison, pour l'instant, avec ceux que générait le support papier.

Ce business model doit se concentrer sur la force de la presse locale : LA LOCALE. Les quotidiens peuvent se repenser comme portails locaux de l'information. Toute l'information. Pas seulement celle créée par les journalistes. Mais celle dont la communauté géographique a besoin et, à l'intérieur d'elle, toutes ces petites communautés fragmentées, basées sur les centres d'intérêt des individus. Autrement dit, des journaux qui se positionnent en aggrégateur de contenus et offrent, aux consommateurs, des outils de personnalisation.

Il s'agit donc de faire une première révolution et d'admettre que l'information digne d'intérêt n'est pas seulement l'information fabriquée par les journalistes. Mais, aussi l'information pratique (horaires de train, d'ouverture des banques, d'une bibliothèque), l'information commerciale, l'information professionnelle, l'information personnelle, etc. Puis, deuxième révolution, que cette information peut provenir de sources non journalistiques mais, pour autant, fiables.

Et, troisième révolution, que cette information a sa place sur le site du journal. Qu'elle ne vient pas amoindrir le journal, lui faire perdre de son sérieux, de sa crédibilité, de son intérêt… mais, qu'au contraire, elle vient augmenter le service à la communauté. Et servir la communauté, n'est-ce pas, au fond, le rôle fondamental d'un journal local.

Enfin, quatrième révolution, que le lecteur va prendre une part de plus en plus active à la création du contenu éditorial. Même si, et c'est important, la rédaction doit en garder le contrôle.

La presse écrite ne réalisera pas ce portail en coupant dans ses équipes locales, comme le souligne Elim Noam, professeur de finance et d'économie, à l'université Columbia à New York, dans un article publié le 14 juillet dernier dans le Financial Times. "Réduire les coûts en réduisant les ressources des rédactions locales, c'est faire preuve de myopie" affirme-t-il. C'est suicidaire, j'ajouterais.

Et ne le réalisera pas non plus seule. "Produire un contenu informatif, aussi riche, sera compliqué et cher. En étant réaliste, pas une seule entreprise de presse ne sera capable de fabriquer la qualité et la quantité d'informations nécessaire en utilisant seulement ses propres ressources économiques et éditoriales", insiste Noam. "Les éditeurs vont avoir besoin de s'appuyer sur d'autres ressources : les traditionnelles agences de presse ; les magazines spécialisés, les consumers magazines, les newsletters et les livres; les blogs et autres sources communautaires ; les chaînes de télévision ; et beaucoup de journalistes pigistes, de reporteurs/enquêteurs et de rédacteurs en chef." Et d'ajouter, les entreprises de presse vont devenir de plus en plus "virtuelles".

Si les journaux locaux ne s'attèle pas à la tâche au plus vite, ils seront supplantés par d'autres. Peut-être par de simples bloggers qui, peu à peu, mettront en place les liens nécessaire à la communauté et généreront un traffic de plus en plus important.

Et Noam est inquiet sur la compétitivité économique de la majorité des quotidiens et leur retard technologique. Un retard qu'ils doivent combler au plus vite s'ils veulent rester les acteurs de l'information locale.

Les quotidiens locaux n'ont pas le choix. Ils doivent s'adapter, innover et expérimenter. Ils doivent surtout ne plus croire qu'ils pourront longtemps perdre des lecteurs et augmenter les tarifs publicitaires pour combler les pertes. Le match se joue ailleurs. Et, ils doivent entrer sur le terrain où la partie se joue s'ils veulent avoir une chance de la gagner. Et cette chance existe.

Jul 17, 2005

Premier "papier électronique" flexible en couleur et équipée d'un système mémoire


L'entreprise japonaise Fujitsu a annoncé, le 13 juillet dernier, la création du premier "papier électronique" en couleur (communiqué de presse en anglais). Il ressemble à une sorte de film plastifié (photo ci-dessus).

Léger, fin et flexible, il est équipé d'une fonction mémoire. Il peut afficher des images en couleur qui ne sont pas affectées une fois la page courbée. Il n'utilise pas d'électricité en affichage permanent sauf lorsqu'une image change. D'après le communiqué de presse, il peut être utilisé en conjonction avec des appareils WiFi.

Parmi les utilisations que la firme japonaise imagine : afficher des textes et des images en provenance, par exemple, d'un téléphone portable.

On attend, en tout cas avec impatience, le premier journal basé sur cette technologie.

Le "papier électronique" sera présenté du 14 au 15 juillet au forum international de Tokyo (Japon).

[Futjisu]

Jul 14, 2005

Les utilisateurs de téléphones portables veulent bien d'un contenu local pratique

Voici le début d'une bonne nouvelle pour la presse d'information locale. Une étude réalisée par TNS-telecoms, aux USA, révèle que les utilisateurs de téléphones portables sont intéressés -- avant tout -- par recevoir de l'information locale, au sens large, sur leur appareils. 32 000 foyers américains ont été interrogés.

20% des consommateurs apprécieraient un système de texte messages qui leur fournirait la météo locale ainsi que l'état du trafic routier. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils sont seulement 2% a avoir utilisé, dans le passé, un service équivalent.

Arrive en deuxième position, avec 18%, la possibilité de downloader différents types de sonneries. Puis, en troisième position avec 16%, un service pour réserver restaurants et hôtels.

Accéder aux dernières informations, en provenance d'un journal ou d'autres publications, arrive en cinquième position avec 13%. Idem pour la possibilité de payer avec le téléphone portable dans les distributeurs divers et les transports publics.

Ils sont ensuite 10% à être séduits par des shows télé, 7% par des clips video, des promos de shows télé, de films ou d'événements sportifs. Enfin, 6% d'entre eux regarderaient bien des programmes de sport.

En tout cas, la presse locale devrait entendre le message des consommateurs. Comprendre qu'elle a un rôle de portail, d'aggrégateur de contenu local à jouer. Réaliser que c'est en se diversifiant et en se concentrant sur sa plus grande valeur ajoutée -- L'INFORMATION LOCALE servie par un journalisme de très grande qualité -- qu'elle aura une chance de sortir de la spirale infernale dans laquelle elle est prise.

Les outils sont là, à sa portée : internet, téléphone portable, emails… Des outils familiers aux générations qu'elle a tant de mal à attirer. À la presse d'aller sur leur terrain et de les adopter. Mais pour cela, il faut qu'elle soit prête à expérimenter et à revoir son business plan.

PS : Si vous avez connaissance d'une étude similaire en Europe ou au Canada, n'hésitez pas à la signaler.

Jul 13, 2005

Presse locale : pour attirer les jeunes lecteurs proposez du podcasting sur votre site

Vous avez sans doute entendu parler du podcasting. Dans le cas de la négative, voici la définition sur l'encyclopédie open source Wikipédia : " Le podcasting (ou baladodiffusion, en français) est un moyen de diffusion de fichiers sonores sur Internet. Il permet aux utilisateurs de s'inscrire à un flux (feed en anglais) et ainsi de récupérer de nouveaux fichiers audio automatiquement. Le podcasting se distingue des autres moyens de diffusion d'informations par son utilisation du format RSS." [en savoir plus sur le podcasting]

L'idée : mettre à la disposition des jeunes lecteurs/auditeurs un flux RSS audio (podcasting) organisé par genres musicaux : rock, house, rap, hard rock, reggae, techno… Donner la possibilité, aux groupes locaux de faire parvenir leurs fichiers audios au journal. Les fichiers venant ainsi "nourrir" le flux RSS.

Autour de ça, le journal peut :
- Réaliser des interviews exclusifs : écrits, audio (podcast) et/ou video
- Proposer des critiques sur les artistes locaux
- Autoriser les lecteurs à voter et à commenter
- Créer des blogs spécialisés sur chaque musique où chacun peut s'exprimer.
- Proposer des codes promos par email pour les concerts des groupes

Ainsi, vous donnez une raison aux jeunes d'associer la marque du journal avec ce qu'ils aiment. Vous leur offrez un espace où s'exprimer sur ce qu'ils aiment. Vous pouvez développer une base de données si, par exemple, vous leur demandez de s'enregistrer pour pouvoir downloader les fichiers audios. Vous créer du traffic. Vous offrez un espace spécialisé aux annonceurs, etc, etc.

Contactez-nous -- info@mignon-media.com -- si l'idée vous séduit et que vous voulez l'implanter sur votre site.

Jul 12, 2005

Les media en ligne confirment leur influence majeure sur les actes d'achat

Dans sept des dix catégories étudiées par DoubleClick les sites web sont désignés, par les consommateurs, comme le media qui influence le plus leurs actes d'achat. Et ce, devant la télévision et la presse écrite. Résultats que l'on trouve dans le troisième rapport "touchpoints" de cette agence américaine, spécialisée dans les outils marketing en ligne pour les agences de pub et les éditeurs en ligne, et rendu public hier.

Les catégories sont : automobile, matériel électronique, carte de crédit et banque, investissement et emprunt, cinéma, amélioration de la résidence principale, voyage, santé, produits d'entretient pour la résidence principale et services téléphoniques.

Les campagnes web (publicité en ligne + campagne email) arrivent aussi en tête devant la télévision dans trois catégories : voyage, carte de crédit et banque, et investissement et emprunt. Dans 8 des 10 catégories, les sites web des marques sont désignés comme l'une des quatre premières destinations pour en savoir plus sur le produit qui intéresse le consommateur.

Enfin, le facteur déterminant c'est le "bouche à oreille". Il est nommé dans 9 des 10 catégories. Et quoi de meilleur que les media en ligne pour propager le "bouche à oreille".

2,110 adultes américains ont été interrogés, en décembre 2004, pour cette étude. Vous pouvez vous la procurer en contactant le service de presse de Doubleclick par email : publicrelations@doubleclick.net

Jul 11, 2005

Pour attirer les jeunes lecteurs, la presse écrite quotidienne doit d'abord en finir avec une série d'idées reçues (1er partie)

Si la presse écrite quotidienne veut stopper la spirale infernale dans laquelle elle se trouve, elle doit mettre en place une stratégie de développement qui vise les jeunes lecteurs et uniquement eux. Pour cela, elle doit en finir au plus vite avec un ensemble d'a priori. Passage en revue, dans un ordre non hiérarchique.

1- Les jeunes ne s'intéressent pas aux infos. Faux. Les jeunes lisent les news. Le quotidien Métro, par exemple, a 15 millions de lecteurs quotidiens. 70 % ont moins de 45 ans (source: Metro International). Plus de 50 % des 18-34 ans visitent des sites web d'infos (source: Nielsen NetRatings). Le site Yahoo News a 12,5 millions de visiteurs uniques en moyenne par semaine (source: Nielsen NetRatings).
Même les très jeunes lisent des quotidiens d'information. Play Bac Presse, éditeur français de quotidiens pour enfants pour les 5-7 ans (Quoti), 8-10 ans (Le Petit Quotidien), 11-13 ans (Mon Quotidien) et 14-16 ans (l'Actu) revendique 200 000 abonnés. Ce que les jeunes n'aiment pas, ce n'est pas l'information. C'est la façon dont la presse "traditionnelle" (presse quotidienne, télévision et radio) lui présente l'info.

2- Plus on vieillit, plus on lit. Faux. Une étude menée en 2001 aux États-Unis par l'entreprise de recherches marketings, Clark, Martire & Bartolomeo, explique que le nombre d'adultes qui ne lit jamais un quotidien (aux US) est passé de 9 % en 1967 à 16 % en 1997. La même étude montre que 71 % des 18-24 ans lisaient un quotidien en 1967. En 1999, cette même génération, alors âgée de 45 à 54 ans, ne lisait plus le journal qu'à 63 %. Soit une baisse de 8 points.

3- C'est okay de ne viser que les + de 18 ans. Faux. Toutes les grandes marques du monde l'ont compris, on doit toucher le consommateur dès son plus jeune âge. Les habitudes se prennent jeune. Elles se développent et se confirment pendant l'adolescence. Et vers 25 ans sont définitivement formées (théorie développée dans les années vingt par le philosophe et sociologue allemand Karl Mannheim). Les journaux doivent innover et offrir des produits d'information qui plaisent aux enfants, puis aux ados, enfin aux jeunes adultes. Un seul produit ne fera pas l'affaire.

4- Une publication peut couvrir les besoins de tous. Faux. La logique de "one-size-fits-all" est à oublier. Avec internet, nous sommes à l'heure de la personnalisation. Aucun quotidien ne pourra satisfaire les 18-30 ans et les + de 55 ans en même temps. Les groupes de presse quotidienne, comme le font la très grande majorité des autres industries dans le monde, doivent créer différents produits -- en déclinant leur marque -- adaptés aux différentes tranches d'âges qu'ils veulent toucher.

5- Le prix n'est pas un obstacle à l'achat d'un quotidien. Faux. À une heure où l'information devient quasi gratuite, le prix est un obstacle à la lecture de la presse quotidienne. Les jeunes veulent lire. Mais ils ne sont pas d'accord pour payer une info qui est partout gratuite. La presse quotidienne d'info gratuite l'a bien compris. Elle est devenue, dans de plus en plus de pays, la presse la plus populaire parmis les jeunes et les moins jeunes. Par exemple, au Danemark Metro est le premier quotidien. En Suisse, c'est 20 minutes. Et en Espagne, les deux bataillent pour la première place.

6- Les lecteurs veulent de l'infotainment. Faux. Les lecteurs veulent de tout. Ils veulent de l'info "dure" comme de l'info "facile". Là encore la presse gratuite prouve le cas. Ils veulent avoir le choix. Ils veulent décider de ce qu'ils lisent. Ils n'ont jamais été aussi cultivés, informés et ouverts qu'auparavant. La génération à venir dans le monde du travail -- "les Millenials", née entre 1980 et maintenant -- est sans doute une des générations la plus brillante et la plus en phase avec les réalités de ce monde.

7- Les jeunes ne dépensent pas assez d'argent pour intéresser les annonceurs. Faux. Une étude publiée ces derniers jours, aux USA, par Yahoo ! et Carat Interactive, dénombre 47 millions d'Américains entre 13-24 ans (les Millennials). Ils ont un incroyable pouvoir d'achat qui représente un total d'environ 149 milliards/an de dollars US (125 milliards d'euros). Dont 15 % dépensés en ligne. Mais encore plus étonnant, est l'influence de cette génération en matière de dépenses. Elle serait de cinq fois supérieure à leurs propres dépenses. Un chiffre encore en-dessous de celui proposé par Martin Linstrom dans sont livre "Brand-child" et qui est de : 1 880 milliards de dollars US ( 1 579 milliars d'euros). Ce qui voudrait dire que 80 % des biens de consommation achetés par les parents seraient directement influencés par leurs enfants.

8- C'est okay de garder un grand format. Faux. Le format tabloïd est la taille maximum que tolère les jeunes générations. Jeter un œil dans le métro, le train, l'avion… Impossible de lire ces grands formats. Les quotidiens doivent passer au plus vite dans des formats plus compacts. À 5W Mignon-Media, nous croyons au format A4 pour les quotidiens. Nous le pratiquons depuis plus de 10 ans avec les quotidiens pour enfants et ados. Nous venons d'ailleurs de développer deux projets de quotidiens dans ce format pour l'Europe et les USA. Un s'adresse aux jeunes adultes et lecteurs lights. L'autre est un quotidien de business.

Jul 9, 2005

Échaudé par l'histoire Miller un quotidien américain s'autocensure

Judith Miller, reporter au New York Times, est en prison depuis 3 jours pour avoir refusé de révéler ses sources à un juge.

Echaudé, le rédacteur en chef du quotidien Cleveland Plain Dealer (USA), Doug Clifton, écrit dans un édito qu'il ne publiera pas deux histoires majeures pour sa communauté au prétexte qu'il ne veut pas être forcé par un tribunal à révèler ses sources.

"Au moment où j'écris, deux histoires d'importance majeure restent au placard. Le public aurait tout intérêt à les connaître, mais elles sont basées sur des fuites de documents. Les personnes, à l'origine de la fuite, pourraient aujourd'hui avoir de gros problèmes si on les découvre. Publier ces histoires provoqueraient, sans aucun doute, une enquête sur les fuites et le choix ultime serait : parler ou aller en prison. Parce que parler n'est pas une option envisageable et la prison un prix trop fort à payer, ces deux histoires resteront au placard pour le moment."

Combien d'histoires sont aujourd'hui à ce stade aux États-Unis, suite à cette décision de justice. La presse américaine -- en particulier les quotidiens -- n'avait pas besoin de ça.

Yahoo est en train de finaliser son moteur de recherche pour blogs et RSS



Merci à Steve Rubel pour partager sa découverte : Yahoo est en train de mettre au point un moteur de recherche pour blog et RSS. L'adresse URL ne fonctionne déjà plus. Mais vous pouvez avoir une idée avec les captures d'écran que Steve a prises (cliquer dessus pour les agrandir).

Les résultats de la recherche s'organisent par pertinence, date et popularité.

Si vous avez une idée de la date de lancement, faites le nous savoir.

Vous noterez également que je n'ai pas trouvé cette information sur un site media. Et que Steve n'est pas journaliste (il l'a été) mais l'un des vice-présidents d'une boîte de relation publique à New York. Des commentaires ?

Attentats de Londres : montée en puissance du "journalisme citoyen" dans les media


Après le Tsunami, les attentats de Londres ont montré combien de simples citoyens participent très rapidement à la construction de l'information. Photos, blogs, emails, SMS… les témoignages ont afflué. Les grand media -- pas seulement britanniques -- les ont très largement utilisés pour enrichir leur contenu. Comme, par exemple, le National Post et le Toronto Star ici pour leur Une.

Un article de MediaGuardian.co.uk, "Weblogs prove their worth", publié hier, explique que "le pouvoir et la richesse des journaux personnels sous la forme de blogs ont été prouvés au lendemain des attentats de Londres, à en croire les cadres dirigeants des media".

Et d'ajouter : "les Britanniques ont commencé à écrire et à lire des blogs permettant ainsi de partager et accéder à l'information en temps réél et plus vite qu'il n'est possible de le faire avec les autres media."

D'ailleurs Emily Bell, rédactrice en chef de Guardian Unlimited, reconnaît que les blogs ont gagné une reconnaissance sans précédent jeudi, quand le Guardian a placé son propre blog, Newsblog, au centre de la couverture internet du journal.

"La clé avec les blogs c'est qu'ils ne sont pas (internet & journaux) comme des Unes, où vous voyez la chose la plus importante d'abord. Avec les blogs vous obtenez l'information la plus récente d'abord. Et quand vous suivez une histoire majeure, vous voulez la chose la plus récente d'abord."

Pour Paul Masson, correspondant pour BBC Newsnight et blogger de la première heure, le montant de feedbacks reçus sur son blog confirme son opinion qu'il y a une place pour les blogs dans les media.

Vous en dites quoi?

AOL, Salon.com… ou quand les grands media renvoient sur les blogs "d'amateurs"

Hier les blogs avaient des liens vers les grands media. Aujourd'hui se sont les grands media qui ont des liens vers les blogs d'amateurs, écrit Shankar Gupta dans Media Daily News. Une idée que j'avais proposée ici même.

AOL, Salon.com sont parmi les entreprises qui ont récemment commencé à faire des liens vers des blogs qui parlent de sujets spécifiques. Et ce, via Technorati, un moteur de recherche qui scanne les millions de blogs existants.

Le magazine Newsweek serait également en train de négocier avec Technorati, d'après la porte parole de l'hebdo américain. Le CEO de Technorati, David Sifry qui a récemment déclaré : "Le XXe siècle a été celui du courrier des lecteurs, le XXIe est celui des gens qui ajoutent leurs commentaires aux articles en bloggant." Et d'ajouter : "Il y a définitivement une symbiose entre les bloggers et les grands media".

De son côté, Salon.com a mis en place les liens vers des blogs à la mi-mai de cette année. D'après son directeur technologique, Kevin Cooke, le magazine en ligne a ajouté ses liens pour satisfaire les demandes des utilisateurs qui veulent avoir accès aux commentaires de la blogsphère. Et de noter qu'à leur tour, les bloggeurs renvoient sur les sites des media institutionnels, générant ainsi du traffic.

Les groupes de presse ont, avec les blogs, l'occasion de souvrir et de se connecter avec leur audience traditionnelle et potentielle. Ils ne sont pas une menace pour les journalistes. Au contraire, ils sont un nouvel outil pour discuter de l'information, interagir avec l'audience, obtenir des sources, les vérifier… Autrement dit, ils sont un nouveau moyen pour améliorer le contenu des media et le rendre plus en phase avec l'intérêt des publics.

De toute façon, pourquoi ne pas essayer. Non ?

Jul 8, 2005

Google Earth : un incroyable outil à downloader et à voir

Google a mis au point un outil qui permet de naviguer tout autour de la planète grâce à : des images de satellite, des cartes et un moteur de recherche. Son nom : Google Earth. Et, je dois vous dire que c'est plus qu'impressionnant.

Vous rentrez une adresse, un lieu, une ville… et vous obtenez une vue satellitaire de votre recherche. Vous pouvez même zoomer. Jetez un œil ici, c'est incroyable.

Et si vous avez un PC (ça ne marche pas encore sur mac) , je vous invite à downloader l'application beta ici.

Chine : premier quotidien sur téléphone portable

Le groupe de presse chinois Ningbo Daily Newspaper Group, en partenariat avec Ningbo China Mobile, propose depuis le 29 juin le premier quotidien sur téléphone portable.

Tout en couleur, il permet de lire textes (5 000 charactères chinois), photos, audios et videos. Le contenu est réalisé à partir des journaux : Ningbo Daily, Ningbo Evening Paper and Dongnan Business.

Jul 7, 2005

Google investit dans l'internet rapide transmis à travers le système électrique

Google, Hearst Corp (groupe de presse américain) et Goldman Sachs (banque d'investissements américaine) auraient, ensemble, investi 100 millions de dollars US dans Current Communications Group. Une entreprise qui propose de la connection rapide à internet à travers le système électrique actuel. C'est ce qu'a rapporté aujourd'hui le Wall Street Journal (en savoir plus).

Pourquoi Google se retrouve-t-il dans ce deal ? Parce que tout ce qui permet d'accéder à internet aide Google à être plus populaire !? Pas de doute là-dessus. Mais la réponse est sans doute un peu plus subtile nous explique-t-on dans Real Media Riffs.

Et si "chaque matériel électrique devenait aussi un nouvel outil media", questionne l'article. Reprenant ainsi l'affirmation de Edmond J. Thomas, directeur de la technologie à la FCC (Federal Communication Commission) "Tout ce qui consomme de l'électricité peut avoir une idée", lors de la conférence de l'American Association of Advertising Agencies Media en mars dernier à Orlando.

La télévision pourrait se transformer en télé à la carte. Le frigo pourrait envoyer une commande à votre supermarché quand vous n'allez plus avoir de lait. La cusinière pourrait inclure un écran et vous donner la possibilité de chercher des recettes de cuisine. Chercher ? Le mot magique… pour Google. Car en fait, chaque appareil pourrait inclure un zone de recherche donnant accès, par exemple, à des modes d'emploi, mais aussi des dictionnaires, des traducteurs, les pages jaunes… Tout ça, sans avoir besoin de rajouter un système de connection à internet.

Et l'article de conclure, c'est investissement est consistant avec la mission déclarée de Google : "Organiser l'information mondiale et la rendre universellement accessible et utile".

Il est aussi consistant pour Hearts qui pourra ainsi multiplier les canaux de distribution de ses contenus. Fascinant, non ?

Attentats de Londres : des infos partout sur la toile

Une série d'explosions a secoué la capitale britannique aujourd'hui. Les témoins sont sur internet. Les blogs -- de professionnels et d'amateurs -- publient photos numériques et témoignages à une vitesse absolument étonnante. L'info est partout sur la toile.

Sur Newsblog, Neil McIntosh journaliste du Guardian, couvre l'info minute par minute. Il publie une série de témoignages qu'il reçoit par email. Son site renvoit sur celui de Flickr où l'on peut visionner des photos amateurs sur les attentats. Flickr aurait mis en place une équipe spéciale.

Les media reçoivent les témoignagent par emails, puis les publient comme ici la BBC. Le Sun propose même un forum où les gens peuvent signaler à leur familles qu'ils vont bien.

Des citoyens rapportent l'info : Europhobia, Project Nothing, Normblog, Tiger Hawk.

Sur Aggregator.weblogs.co.uk vous trouverez les liens sur les blogs qui parlent de l'attaque terroriste. Même chose sur technorati.com. Et l'encyclopédie en ligne Wikipedia a déjà une série de pages sur le sujet.

Une journaliste du New York Times envoyée en prison, car elle refuse de dévoiler ses sources

La reporter du NYT Judith Miller a été emprisonnée hier sur ordre du juge américain Thomas Hogan. La raison : elle refuse de divulguer ses sources à la justice et de témoigner. Elle pourrait rester jusqu'à 18 mois en prison si elle maintient son refus.

Je ne sais pas si vous avez suivi cette affaire. En très gros, le nom d'un agent américain de la CIA en activité, Mme Plame, avait été divulgué dans la presse américaine. Aux US, rendre publique le nom d'un membre des services secrets en service est illégale (et en France et au Canada ?).

On suppose que son nom avait été lâché à la presse, car elle est la femme de l'ancien diplomate Jospeh Wilson. Qui, en 2003, avait publié une tribune dans le New York Times -- "Ce que je n'ai pas trouvé en Afrique" -- critiquant la politique de président américain George W. Bush en Irak (pour en savoir plus).

Judith Miller n'a pas été la journaliste qui a publié cette affaire. Mais elle aurait eu des conversations avec une (il y en aurait plusieurs) des sources qui a donné le nom de l'agent de la CIA.

Pour le juge, la confidentialité des sources ne tient pas dans le cas d'une affaire criminelle. Il s'appuit d'ailleurs sur une décision de la Cour Suprême de 1972, selon laquelle la protection de la presse garantie par la Constitution ne s'applique pas aux journalistes dont le témoignage pourrait s'avérer essentiel pour des cas criminels.

Qu'en dites-vous ? Un journaliste doit-il révèler ses sources dans une affaire criminelle ?

Jul 6, 2005

Les jeunes américains passent plus de temps exposés aux différents media qu'à l'école

Huit heures et 33 minutes par jour, c'est le temps moyen que passeraient les 8-18 ans américains au contact des différents types de media. C'est plus que le temps qu'ils passent chaque jour à l'école.

Dans media, l'étude, réalisée par the Kaiser Foundation et rendue publique en mars de cette année, inclut télévision, radio, ordinateurs, video games, journaux, livres, balladeurs…

26 % de ce temps sont consacrés à plusieurs activités en même temps. Autrement dit, lire un livre tout en regardant la télévision, chatter tout en écoutant de la musique ou/et en regardant un site internet…

La télévision occupe 35 % de ces 8 heures et 33 minutes. Viennent ensuite les activités audio (20%), les videos (14%), l'ordinateur (12%), les video games (10%) et les journaux/magazines/livres (8%).

Les détails sur les media écrits sont les suivants : 23 minutes pour les livres, 14 mn pour les magazines et 6 mn pour les journaux.

Comme l'indique Alan Mutter, dans son blog grâce auquel j'ai découvert ce rapport, c'est sans compter sur le temps qu'ils passent à utiliser le téléphone portable.

D'après une autre étude, réalisée par NOP World, une entreprise spécialisée en market research, 44 % des jeunes américains entre 10 et 18 ans possèdent un téléphone portable. Soit 16 millions. Le pourcentage est de 75% pour les 15-17 ans.

Et dire que maintenant la télé arrive sur les téléphones portables (voir notre post à ce sujet).

Jul 5, 2005

Le monde de la pub s'intéresse de plus en plus au RSS d'après le New York Times

Nous en avons déjà parlé dans ce blog, le RSS (Real Simple Syndication -- voir guide de Yahoo! en anglais) intéresse de plus en plus les annonceurs et les services marketing.

Le New York Times a consacré aujourd'hui un article sur le début de ce phénomène.

Louise Story, l'auteur, signale que Verizon l'une des grosses compagnies de téléphone américaine, "a commencé à acheter des espaces de pub". Il faut dire que Microsoft va, normalement, intégrer un lecteur RSS dans son nouveau système d'exploitation.

Une intégration déjà réalisée par Apple et proposée gratuitement avec son nouveau système d'exploitation : Tiger.

D'après le New York Times, les personnes qui sont allées voir le site nytimes.com, en passant par un lecteur RSS étaient 7.3 millions en avril de cette année.

À suivre donc. Vous en pensez quoi de la pub via RSS?

Jul 3, 2005

Live 8 : AOL se paye MTV ou quand l'internet donne un air de vieux à la télé

"La télévision est apparue incroyablement dépassée dans la façon dont elle a suivi, ce samedi, les concerts autour du monde (Live 8) contre la pauvreté. La couverture d'AOL a été tellement supérieure. Elle sera peut-être vue un jour comme un moment historique où les gens ont été attirés sur leur écran d'ordinateur au lieu de l'être sur leur écran de télévision", écrit David Bauder d'Associated Press.

Beth Gillin, journaliste du groupe Américain Knight Ridder, ne dit pas autre chose : "Si Live Aid a aidé au lancement de MTV (…), Live 8 non seulement détronne la chaîne musicale, mais il lui donne un air dépassé. Internet laisse la télévision cablée dans la poussière."

Et David Bauder d'ajouter que MTV a échoué en partie parce que la chaîne musicale n'a même pas vraiment essayé. Regrettant les trop nombreuses coupures commerciales et les commentaires des animateurs qui "ont passé plus de temps à parler de l'événement qu'à le montrer".

Et apparemment les télespectateurs de MTV n'ont pas de mots assez durs pour qualifier la mauvaise performance de la chaîne musicale (témoignages).

Qui plus est, si vous avez raté l'événement, vous avez toujours la possibilité de voir les concerts sur le site d'AOL. Et ça gratuitement pendant les six prochaines semaines.

Voilà qu'après les journaux, internet donne un air de dinosaure à la télé… Et pas n'importe quelle télé : MTV ! Les media traditionnels ont du souci à se faire. Les entreprises qui en composent le paysage n'ont pas d'autres choix que d'expérimenter. Et pas demain. Aujourd'hui. Ou elles disparaîtront laissant la place à ceux qui auront eu le courage d'innover et d'essayer. Le phénomène est d'ailleurs en route.

Jul 2, 2005

Les concerts de Live 8 en direct sur AOL et GoTV

J'avoue, je suis bluffé ! Je suis sur la terrace de mon hôtel à Miami en train de regarder les concerts de Live 8 en direct. Mais pas sur un poste de télévision. Sur mon ordinateur portable, avec une connection gratuite -- sans fil -- haut débit à internet. Je ne regarde pas non plus cet événement sur une chaîne de télévision. Je regarde ça sur AOL.com. Et, c'est gratuit.

Le site retransmet -- en direct -- les concerts de Londres, Philadelphie, Toronto, Berlin, Rome et Paris. Vous pouvez choisir votre concert. Vous pouvez aussi décider de regarder un mélange de l'ensemble.

La qualité du son est parfaite. Il y a parfois quelques problèmes d'image. Ils sont surement dûs au fait que je partage ma connection wi-fi avec d'autres clients de l'hôtel.

Si vous avez un téléphone portable dont l'abonnement support GoTV (uniquement disponible aux US), vous pouvez également regarder les concerts en direct sur leur chaîne de musique ALTitude. GoTV a aussi demandé à ses spectateurs d'envoyer des SMS pour supporter l'initiative Live8. Ils en attendent 20 millions.

Jul 1, 2005

Les Japonais passent plus de temps à lire les news sur le net que le journal

Rien ne va plus dans le monde de la presse quotidienne ! Voilà que les Japonais, détenteur du record mondial d'abonnement aux quotidiens, passent plus de temps à lire sur internet que les journaux.

Ils surfent les news 37 minutes par jour et lisent leur quotidien 31 minutes, d'après une étude réalisée en mars par le National Institute of Information and Communications Technology. Ils passent trois heures et 31 minutes à regarder la télévision.

Internet est particulièrement populaire auprès des adolescents. Ils passeraient une heure et 48 minutes en ligne par jour et, seulement, 23 minutes à lire le journal.