Dec 22, 2006

Yahoo! à vendre ?

Le bruit court à Wall Street sur l'éventuel rachat de Yahoo! par un groupe de média. Au premier rang : News Corp, le groupe de Rupert Murdoch, et Comcast (cable TV). C'est un rapport de l'équipe "equity research" de Merril Lynch qui est à l'origine du bruit : "We believe there are several trends that could push either AOL or Yahoo! Towards a major transaction, with each other or with another competitor. […] "In the past year, AOL has shifted towards an advertising-supported model, but is still losing significant share in search. Likewise, Yahoo's technology and revenue results have fallen behind Google, resulting in a lagging stock performance."

Autres scénarios possibles d'après ML :
- une fusion AOL/Yahoo!, the "most logical" selon la banque d'investissement
- un rachat des deux par Microsoft

Rappelons que Murdoch a racheté, il y a peu, le site de réseau social : My Space.

Dec 20, 2006

Place de l'info nationale et internationale dans la presse locale en résumé

Pour ce qui n'ont pas le courage de lire mon précédent post, voici les grandes lignes sur l'approche que nous proposons pour l'info nationale et internationale. C'est, bien entendu, à prendre comme un début de piste. On peut essayer d'affiner si vous le souhaitez. Et, bien entendu, de continuer l'échange et essayer de comprendre nos points de désaccord.

1-
Réduction du volume de l'information nationale et internationale car difficile d'en faire un avantage produit. Sans doute pas plus d'une à deux pages, selon le format du journal, les forces en présence et les particularités de la zone de diffusion. La réduction sera proportionnelle à la capacité des équipes à donner de la plus-value (voir point 2). Service miminum : les dépêches d'agence AFP.

2- Pour les équipes avec moyens (temps et savoir-faire) : papier explicatif avec mise en contexte de l'information, mise en perspective, explication des notions clés… Bref, du décryptage. On accompagne d'un autre papier "proximité": "du global au local". La hiérarchie entre les deux papiers se fait du potentiel "proximité" du sujet.

3- Réduction de la place de l'info nationale et internationale en Une. Une info de ce type est le sujet leader de la Une qu'à la condition d'un événement majeur pour la cible (les + de 50 ans). Probablement pas plus de 5 par an. Non ?

4- Avec le temps et les efforts sauvés, si petits qu'ils soient, on renforce les papiers "watch dog" en local et/ou on expérimente sur le web.

Qu'est-ce que vous en dites ? Jouable ? Souhaitable ? À côté de la plaque ? On précise ? On revoit ?


Dec 19, 2006

Presse quotidienne locale : décrypter et donner du sens local à l'info nationale et internationale

D'abord, il me faut mettre cartes sur table, histoire de vous donner le point de départ de ma tentative d'analyse sur la place de l'info nationale et internationale dans la presse locale.

A- L'expertise de la presse quotidienne locale c'est : l'information locale. Ce que j'appelle, avec les gens du marketing, son avantage produit. C'est aussi, semble-t-il, le point de vue des lecteurs à en croire les études que j'ai lues, faites réaliser, les focus groupes auxquels j'ai assistés et les analyses du trafic des sites de la presse locale américaine auxquelles j'ai eu accès. Bien entendu, ce n'est que le reflet de mon expérience pas le résultat d'un sondage.

B- La presse quotidienne locale -- PAPIER -- n'est plus un produit de masse. Elle ne peut pas être tout pour tout le monde. C'est un produit qui plaît d'abord au plus de 50 ans. La moyenne d'âge de ses lecteurs est là pour en témoigner. En tout cas dans les pays occidentaux.

C- Elle ne surprend pas en ce qui concerne les grands titres nationaux ou internationaux. Rien de ce qu'elle publie dans ces rubriques n'est, en général, inconnu du lecteur le lendemain matin. Ce n'est pas un phénomène nouveau. Mais c'est un phénomène qui s'amplifie avec la progression de la pénétration d'internet. Même si le web touche beaucoup moins, pour le moment, les tranches d'âges consommatrices de la presse quotidienne locale.


Une fois ses bases posées, voici donc quelques éléments de réponse :

1- Supprimer ou pas les pages d'info nationale et internationale ?

D'un point de vue journalistique, et je m'excuse d'être un peu dur, mais très peu de ce que je lis dans la presse locale occidentale, que je parcours et dont je comprends la langue, ne me semble ajouter -- pour le moment -- quoi que ce soit au journal télévisé et au flash d'info radio. Donc sur un plan journalistique, on pourrait sans doute supprimer ces pages demain. À moins d'en changer le traitement.

D'un point de vue marketing et comme le souligne, entre autre, Dominique Bannwarth, l'info nationale et internationale dans la presse quotidienne locale à une valeur "statutaire". Elle contribue à son "image de marque" nous dit Lezink. La disparition totale et abrupte de ce type d'info provoquerait, sans aucun doute, des frustrations chez certains lecteurs. "Ca les rassure qu'elles soient là", a probablement raison de dire Âne-au-nimous. Et comme il le dit plus loin dans son post, la question est : "Si elles n'étaient pas là, comment réagiraient les lecteurs ?"

On entre alors dans une équation business : combien de revenus en moins (lecteurs + annonceurs) versus combien de réduction de coûts. La suppression de ces infos nationales et internationales ne tuerait sans doute pas un quotidien locale… pour autant elle ne permettrait pas non plus, dans la majorité des journaux, une réduction de coûts significative. Peu de chance de dégager le moindre bénéfice financier de cette opération. Je me trompe ?

Aussi, comme chaque lecteur compte, surtout aujourd'hui. Comme l'info nationale et internationale, si elle n'est pas un avantage produit, n'est pas "un inconvénient produit". Comme la réduction des coûts ne serait sans doute pas spectaculaire? Pourquoi prendre le risque de perdre des lecteurs ? A priori, autant garder ces pages même si on se contente du service minimum : dépêches d'agences.


2- Ajouter de la plus value ou pas ?

Sur un plan strictement business, l'effort financier ne se justifie qu'à partir du moment où il rapporte. Hors, rien ne prouve aujourd'hui que l'amélioration du contenu national et international, dans la presse locale, permettrait l'augmentation des ventes et des recettes publicitaires. Les expériences en cours, comme par exemple celle du Star Tribune aux USA, ne sont, pour l'instant (mais peut-être est-il encore trop tôt pour tirer des conclusions), pas très concluantes.

D'un point de vue journalistique, pas de doute, l'apport de plus value est non seulement souhaitable mais elle est indispensable. Informer et donner du sens sont des rôles fondamentaux du journalisme.

Quant à avoir ces pages d'info, autant qu'elles soient les plus utiles possibles aux lecteurs. Autant qu'elles apportent des éclairages supplémentaires qui complétent l'info télé ou radio. Il me semble important, à partir du moment où l'on reste à coût égal, de jouer la qualité sur la quantité. De ne pas se contenter du service minimum. Pour, comme le dit Dominique, "mieux comprendre le monde dans lequel on vit".


3- Comment ajouter de la plus value ?

Comment ? Tout d'abord et vous le dites très bien :
- Donner du contexte
- Décrypter, expliquer les notions et les personnages clés de l'information
- Analyser
- Mettre en perspective
- Surprendre par l'angle, par le visuel

C'est le sens, par exemple, de la page Décryptage dans la Nouvelle République Dimanche. J'aime aussi beaucoup la page "en cinq minutes" du Journal de Montréal, qui est une explication sous forme d'infographie.

Mais surtout en donnant de la proximité, pas seulement géographique, mais aussi affective et thématique (centres d'intérêt). Comme le dit Philippe Gammaire : "On peut parler du monde entier aux lecteurs d'un quotidien régional, dès lors qu'il y a une résonnance géographique, affective ou thématique."

Et pour le coup, la presse locale a ici un rôle fondamental à jouer auprès de ses lecteurs. Un rôle que, pour le moment, personne ne jouera à sa place. Celui de donner du sens local à un sujet national ou international. Pour comme l'écrit Lezink, aider le lecteurs à "comprendre et décrypter l'impact de ce qu'il se passe au niveau national et international sur une région". "Du global au local", nous dit Dominique.

Décrypter, mettre en perspective, etc. C'est bien, mais ça ne suffit pas. Il faut le faire selon les principes de proximité dont nous parle Phil. Car la proximité, en particulier géographique mais pas seulement, c'est la grande force de la presse locale. C'est là où réside son expertise. C'est là où les lecteurs l'attendent. Si elle ne le fait pas, qui leur apportera cet éclairage.

Reste que ce type de traitement de l'information n'est pas naturel aux rédactions de la presse quotidienne locale. En tout cas dans celles que j'ai traversées. Je ne parle, bien entendu, pas de la France en particulier. C'est un traitement magazine. C'est un travail sur les angles. C'est de la réflexion sur de la mise en scène. C'est du journalisme visuel. On peut réussir ces rubriques "à condition que les moyens mis en œuvre respectent la promesse", comme insiste Dominique. Et ces moyens sont avant tout à concentrer sur la formation des équipes. À condition aussi que les cadres des entreprises de presse soient convaincus que l'explication dans la proximité c'est la seule façon qui leur est offerte de se démarquer de la concurrence.

Une proximité qu'internet ne fait qu'augmenter. Proximité avec le lecteur qui ne demande qu'à rentrer dans la conversation de l'information.

Merci à tous pour vos propositions, idées et réflexions. Et n'hésitez pas à réagir aux miennes… si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout.

Proposition n°6 : place de l'info nationale et internationale en presse quotidienne locale

Proposition n°6 par Narvic

Au délà de l'argument de crédibilité (il faut que "ça" y soit), on peut mettre en avant, à mon avis, trois arguments de nature différente:

- ne pas forcer le lecteur à acheter un second journal (quotidien d'information nationale et internationale), s'il n'éprouve pas un besoin d'informations approfondies sur ces questions, mais qu'il s'y intéresse tout de même. D'où l'intérêt de lui présenter un "diggest", qui va tout de même un peu plus loin que le journal télévisé de la veille ou le flash radio du matin (l'info accompagnée de quelques "mises en perspective": reportage, interview, chronologie, rappel historique, etc. L'AFP fournit habituellement ce genre de matériel.).

- permettre au lecteur une comparaison de ligne éditoriale entre son journal de PQR et ses autres sources d'informations. Par expérience, je crois que le traitement des infos nationales et internationales contribue grandement à l'image de la ligne éditoriale que se forgent les lecteurs d'un journal de PQR (une très large part du courrier des lecteurs est d'ailleurs consacrée à ces questions, même en PQR). D'où l'intérêt de "soigner" leur traitement. Au delà de l'argument de crédibilité, les infos nationales et internationales jouent un rôle de vitrine.

- enfin, même si peu de quotidiens de PQR s'engagent réellement dans cette voie, un traitement profondément rénové de ces infos, dans une perspective spécifique de la PQR me parraît possible: traiter du national et de l'international "sous l'angle" régional.

On peut mobiliser, ce qui n'est fait qu'occasionnellement, des ressources régionales qui existent pour traiter ses questions: des experts résidant dans la zone de diffusion (universitaires par exemple), des acteurs (députés et sénateurs locaux, que l'on fait rarement intervenir sur les sujets internationaux dans la PQR, alors qu'ils ont une légitimité, et parfois même une compétence!, pour le faire), des témoins (touristes de retour de l'étranger, expatriés d'origine locale présents sur place, membres d'ONG sur place ou de retour, etc.).

C'est une manière de faire de "l'international de proximité", sans tomber dans le travers du micro-trottoir, qui prétend que toute personne arrêtée dans la rue peut délivrer une information ou un commentaire pertinents sur la situation au Darfour !

Cette approche présente sûrement des difficultés pour la PQR:
- elle demande un grand décloisonnement des rédactions, ce qui s'avère toujours très difficile à opérer (et la PQR n'en est pas encore au décloisonnement "bimédia" !).
- elle remet en cause la position du management, qui voit se développer son rôle de coordination et d'animation permanent sur l'ensemble des rédactions et des contenus du journal (de l'international jusqu'au local). Et c'est beaucoup demander à un management de la PQR, qui est bien souvent "fatigué" et très peu au fait des questions nationales et internationales.

Bref, c'est une voie difficile, mais elle me semble intéressante.

Un mot sur moi tout de même: ancien journaliste, chargé durant quelques années du traitement des pages France et Monde dans un quotidien PQR français, aujourd'hui passé du papier à internet...

Dec 18, 2006

Proposition n°5 : place de l'info nationale et internationale en presse quotidienne locale

Proposition 5 par Phil :

Pour moi, il n'y a qu'une loi valable pour parler du national et de l'international : c'est tout simplement la loi de proximité.

Proximité géographique
Proximité affective
Proximité thématique

A travers ces trois items, on peut parler du monde entier aux lecteurs d'un quotidien régional, dès lors qu'il y a une résonnance géographique, affective ou thématique.

Donc la question de supprimer les infos nationales ou internationales ne se pose même pas.
Le tsunami en Asie nous a touché parce que nombre d'occidentaux en vacances en ont rapporté leurs témoignages, certains ont disparu, etc (proximité affective). Les "Enfants de Tchernobyl" nous touchent parce qu'ils pourraient être nos enfants;
Le fait que la Chine se développe me touche, car je sais que des emplois situés à côté de chez moi son menacés.
En revanche, savoir qu'un type a dévalisé une banque à Oulan Bator m'importe peu, car je n'y trouve aucune proximité.

Les infos nationales et internationales ont toute leur place, dès lors qu'elles touchent à nos proximités : c'est une question de choix rédactionnels.

Ensuite, viennent l'analyse et le commentaire (la plus-value par rapport à ce qu'on trouve dans les JT). Ils sont indispensables, car ils personnalisent l'info, la mettent en perspective et donnent à réfléchir aux lecteurs.

Dec 13, 2006

Proposition n°4 : place de l'info nationale et internationale en presse quotidienne locale

Proposition n°4 de Dominique Bannwarth :

La question de la place de l'information générale nationale et internationale dans un quotidien régional et local a certainement nourri quantité d'études ces dernières années à voir aussi la manière dont beaucoup de titres ont cherché à travers leurs nouvelles formules à y répondre.
Quand on interroge des lecteurs fidèles à un titre de PQR la valeur "statutaire" de l'info géné reste assez forte, notamment chez les plus âgés. Difficile d'imaginer pour ces lecteurs de 20, 30, voire 40 ans que LEUR journal ne leur parle plus de tout, du plus lointain au plus proche.
En revanche pour la conquête de nouveaux lecteurs, évidemment plus jeunes, moins stables dans leur fréquentation, recherchant d'autres valeurs d'usage dans la lecture d'un journal (payant ou gratuit comme l'a remarqué un intervenant plus haut), l'offre d'infos géné doit être calibrée et formatée autrement. Mieux comprendre le monde dans lequel on vit, cela pourrait être l'enjeu de ces pages Monde et France, à condition que les moyens mis en oeuvre respectent la promesse.
A l'instar d'une presse quotidienne nationale qui s'évertue à développer cette même fonction (et on ne peut pas dire que le succès soit spectaculaire pour certains) de décryptage du monde d'aujourd'hui, la PQR - avec des titres comme Le Télégramme par exemple - ambitionne de relever ce défi. Sans compter sur ce seul effort pour conquérir de nouveaux lecteurs, mais surtout pour casser l'image de "journal des parents" centrés sur la vie locale (les fêtes locales, les grands âges, les élus/notables qui coupent les rubans... ), "ringard" et "vieillot".
On peut se dire que globalement la PQR a entamé un aggiornamento sur ces questions même si la seule duplication du fil (ombilical) de l'AFP reste encore trop souvent le choix de la facilité. Mais quand la PQR s'y met, cela peut être pertinent et revalorisant pour elle mais aussi pour son lecteur.
Cela dit, la réflexion sur la prise en compte de la dimension internet peut favoriser une nouvelle fonction en valeur ajoutée de ce traitement revu à la hausse: celle de permettre le débat entre les lecteurs sur des thématiques et des faits qui l'interpellent dans sa vie quotidienne ou dans son vécu citoyen. Du global au local en quelque sorte.
Le récent congrès de la fédération française de la presse à Strasbourg a abordé ces questions. Lire pour cela mes posts sur laviecommeelleva.blog.20minutes.fr

Proposition n°3 : place de l'info nationale et internationale en presse quotidienne locale

Proposition n° 3 de Lezink :

Je me posais récemment (en d'autres termes) cette question du rôle de la PQR.
Pour moi:
- Info internationale = TV du au poids des images et aux moyens dégagés sur place
- Info Nationale = TV et presse avec un traitement différent. La PQR permet un focus régionale sur l'impact d'une politique nationale sur une région. Elle permet aussi prendre la température auprès des lecteurs interviewés (façon Le Parisien)
- Info locale = Presse

Pour répondre aux questions :
1. Une analyse plus fine et le temps de la compréhension
2. La plus-value? : Comprendre et décrypter l'impact de ce qu'il se passe au niveau nat et intern sur une région. Donner la parole à ceux qui ne peuvent l'avoir à la TV ou radio (ex homme politique régional, députés...). Je pense qu'il ne faut pas sous-estimé le poids régional ds la vie nationale voir internationale, d'un poids de vue culturel, économique ou sociétal.
3. Info nat et intern sont indispensables, oui pour l'image de marque et pour satisfaire le lecteur
4. C'est vrai peu d'exemples me viennent en tête...

Proposition n°2 : place de l'info nationale et internationale en presse quotidienne locale

Proposition n°2 d'un rédac chef anonyme :

La lecture d'un quotidien doit être un plaisir : plaisir de découvrir ET plaisir de comprendre.
Découvrir quoi ? Comprendre quoi ? Ce qui se passe dans le monde à commencer par chez moi mais jusqu'au pôle Sud !!!

La question pertinente est plutôt comment traiter l'info nationale et internationale dans la presse écrite.

Je ne crois pas que Ouest-France, pour parler du plus gros, fasse bien ce travail avec ses 3 ou 5 premières pages non locales.

QUE FAIRE ? comme se demandait Lenine.

1.SURPRENDRE LE LECTEUR (la découverte)
*par le choix du sujet
*par une photo
*par un chiffre
*par une phrase-choc
*par une Une originale

2.SATISFAIRE LE LECTEUR (la compréhension)
*par une infographie
*par une photo expliquée par des flèches
*par une interview d'expert courte et claire
*par un débat : le pour, le contre
*par une clarification : le vrai, le faux
*par un suivi : il a dit, il a fait

Autre question : faut-il aussi des infos magazine dans la PQR, comme les dernières pages du Télégramme du Brest (bricolage, psychologie, voiture, etc.)

Proposition n°1 : place de l'info nationale et internationale en presse quotidienne locale

Comme vos commentaires sont au moins aussi importants que mes posts, j'ai décidé de les publier sur la page d'accueil direct. Dans l'ordre où ils arrivent. C'est pour ceux qui ne vont pas lire les commentaires. Merci de vos contributions. Espérons qu'il y en aura plus.

Proposition n°1 d' Âne-au-nimous

1. On peut postuler que ça n'apporte rien au lecteur, mais que c'est quand même nécessaire. Un peu selon le schéma qui veut que les Français disent que la chaîne de télé qu'ils préfèrent est Arte alors qu'ils ne la regardent très peu: même si les lecteurs de la PQR ne vont presque rien lire dans les pages «France» et «Monde» (puisque, en effet, ils ont tout vu au 20h la veille), ça les rassure qu'elles soient là. Il faut raisonner à l'inverse: si elles n'étaient pas là, comment réagiraient les lecteurs? (Il semble que ce soit ce que vous avez tenté avec la NR Dimanche, alors à moi de poser une question: comment réagissent les lecteurs?)

2. En fonction de ce qui est dit dans le 1, on en tire la conclusion que la question de la plus-value n'a pas lieu d'être. Il faut par ailleurs rappeler qu'il n'y a aucune plus-value par exemple dans le quotidien «Metro» (par rapport au 20h de la veille, s'entend, ou par rapport à n'importe quel portail web) ce qui n'empêche pas des milliers de gens de le lire, parce qu'ils sont, justement, dans le metro.

3. Cf. réponse supra. C'est autant pour la marque que pour le lecteur.

4. Je pense que les professionnels concernés vont répondre par la négative.

On comprend bien là où vous voulez en venir: on peut supprimer l'info inter/nationale dans la PQR. Ce n'est pas aberrant d'un point de vue de simple équation économique (économie de papier en tout cas, puisque l'info en question ne doit pas être très chère à produire), mais cela générerait quand même, à mon avis, un risque important de décrochage du titre en terme de "référence". Le lecteur du "Courrier de l'Ouest", par exemple, ne va presque pas lire les pages non locales/services, mais si on lui supprime il va avoir le sentiment qu'on lui ôte une ouverture au monde. C'est une espèce de vernis de surface qui joue sur une idée de ce qui est important (ce qui se passe dans le monde a plus de poids que ce qui près de chez moi, mais c'est ce qui se passe près de chez moi qui m'intéresse).

Dec 12, 2006

Quelle information nationale et internationale pour la presse quotidienne locale ?

Quelle place et quel traitement la presse quotidienne locale doit elle donner à l'information nationale et internationale ? J'ai plusieurs fois abordé le sujet sur ce blog. Mais vos réactions à mon post sur l'utilité ou pas des "pools", prenant pour prétexte l'interview de Sarkozy, me poussent à y revenir.

Dominique Bannwarth, du quotidien régional français l'Alsace, dans son commentaire à mon post propose de se poser : "la question de savoir si le "coup" de la PQR (du moins d'une certaine partie: les titres qui ont participé à l'interview et ceux qui l'ont publiée) a produit un effet positif en terme d'image mais aussi en terme d'audience, voire de ventes." J'ai posé la question des ventes à quatre quotidiens, trois m'ont répondu. Leur réponse est non. Je ne désespère pas d'avoir d'autres réponses à cette question. N'hésitez pas.

"Si la réponse est négative, voilà de quoi donner à réfléchir au SPQR sur la portée de la parole des politiques dans la presse (qu'elle soit régionale ou nationale), ou tout au moins de celle de Sarkozy", commente Philippe Gammaire. Commentaire que je rejoins mais que je ne limiterais pas à la parole politique.

C'est toute la place de l'information nationale et internationale dans la presse locale qu'il me semble nécessaire de repenser. Toute une série de questions me viennent à l'esprit. J'aimerais bien avoir votre analyse et vos réactions, histoire de débattre sur ce qui est, à mon avis, au centre des stratégies éditoriales et de l'organisation de la presse locale. Je vous propose d'essayer d'y voir plus clair ensemble. Voici donc mes questions en vrac :

1- Sachant que le cœur de cible de la presse quotidienne locale est, aujourd'hui, les + de 55 ans, que cette cible est la plus grosse consommatrice des journaux télé, en quoi l'information nationale et internationale de la presse locale, publiée le lendemain et dans la majorité des cas sous forme de compte rendu, apporte-t-elle quelque chose aux lecteurs ?

2- Quelle plus-value, les équipes de la presse locale donne-t-elle à cette information nationale et internationale ? Quelle plus-value pourraient-elles donner ? Ou pourrait-on se contenter de reproduire in extenso les dépêches des agences ? La presse locale a-t-elle les moyens/les forces pour rentrer en compétition avec la presse nationale (télé, radio, quotidiens, magazines, gratuits, internet) à la fois sur les news (info géné et sport) ou les sujets magazines (détente, loisir, pratique, etc) ?

3- Sachant que l'information nationale et internationale est aujourd'hui totalement d'accès gratuit (télé, radio, internet… et presse gratuite), est-ce que l'information nationale et internationale est indispensable dans la presse locale ? Indispensable pour l'image de la marque ? Indispensable pour le lecteur ?

4- À part quelques rares événements, type "les résultats des élections présidentielles, "la coupe du monde de foot", les "attentats du 11 septembre", en quoi l'information nationale ou internationale a-t-elle un impact sur les ventes ? Avez-vous des exemples de sujets -- nationaux ou internationaux -- qui ont fait bondir les ventes lorsqu'ils ont fait la Une de votre quotidien local ? Si oui, combien de fois cela arrive-t-il par an ?

J'espère que vous serez plusieurs à répondre à ces questions. Selon vos commentaires, je reprendrai chacune d'entre elles dans un post individuel. L'occasion de vous donner également mon analyse (si j'en ai une) sur le sujet. Analyse qui s'enrichira de la votre. Bien entendu, n'hésitez pas à proposer des questions, je les rajouterai à la suite.

Dec 7, 2006

Le New York Post spécialiste du trash

Depuis que je vis aux États-Unis, je suis régulièrement sidéré par l'agressivité (pour ne pas dire autre chose) des Unes d'un de nos quotidiens locaux : le New York Post. Je vous laisse juger de la dernière en date (ci-dessus). C'était celle de ce matin (jeudi).

Le journal n'hésite pas sur le photo-montage et habille en singes les deux rapporteurs principaux du dossier sur l'Irak remis, mercredi, à G. W Bush. Le tout agrémenté d'un titre fort sympatique : les singes de la reddition (traduction rapide et littérale, si vous avez mieux n'hésitez pas à proposer).

Pour info, le New York Post est un journal populaire, de droite. Une sorte de Fox mais sur papier. Dans une ville principalement à gauche… mais dirigé par un maire de centre-droit.

Je me rappelle de leur Une incroyable lorsque les soldats américains avaient capturé, en Afghanistan, un jeune californien combattant avec les Talibans. La photo le montrait dans un état genre "clochard", à même le sol, et le titre disait (de mémoire) :
- "Il ressemble à un rat
- Il se cache comme un rat

- Il pue comme un rat

- C'EST UN RAT"


J'ai gardé la Une quelque part. Si je la retrouve, je promets de la publier sur ce blog.

Selon vous, est-on encore dans le journalisme avec ce type de Une ? Pensez-vous que ce genre de quotidien peut être publié un jour en France ?

Dec 6, 2006

Interview de Sarkozy : la PQR devrait se poser la question de l'intérêt du travail en pool

Le 29 novembre, Nicolas Sarkozy a organisé, avec le SPQR (Syndicat de la presse quotidien régionale) un entretien avec plusieurs journalistes de la presse régionale française. Je vous passe les débats sur le sujet de la méthode. Vous en avez sans doute entendu parler plus que moi.

Je vous passe aussi le débat qui a suivi, suite à la publication, par le quotidien français Libération, du fameux interview de Nicolas Sarkozy, sur son site internet dès le mercredi 29 novembre au soir (sorry, mais je ne retrouve pas le lien). Scandale parce que tout le monde était supposé attendre le lendemain matin pour publier l'entretient en même temps. Sacré internet !

Dans cette histoire, ce qui m'a le plus interpelé, c'est d'imaginer que plusieurs quotidiens pouvaient envoyer chacun un journaliste pour participer à un pool. À l'heure où la presse régionale quotidienne perd de l'argent un peu plus chaque jour, elle a encore les moyens de dépenser une journée de salaire d'un journaliste, plus les frais. Alors qu'il suffisait qu'un seul confrère soit présent pour faire cet entretien et qu'il diffuse son papier à toutes les rédac.

J'ai le sentiment, mais je me trompe peut-être, que la PQR a autre chose à faire que d'interviewer une femme ou un homme politique à 25 journalistes (façon de parler, car je ne sais pas combien ils étaient). Et que c'est ça qui devrait inquiéter la profession, pas que Libé joue perso. Pas vous ?

Dec 5, 2006

"Media café" sélectionné par le quotidien gratuit français 20 minutes

20 minutes a sélectionné "Media Café" dans sa liste des blogs qui comptent. Vous trouverez, sous le titre "Extraits de la blogosphère", une liste de 50 blogs francophones. Beaucoup d'autres méritent d'en être. Vous pouvez d'ailleurs en proposer.

En tout cas, évidemment très heureux d'être de cette liste. Merci. Je vais essayé de garder le cap… même si c'est de plus en plus difficile pour conserver le rythme et d'essayer de dire des choses qui ont un intérêt pour les professionnels des médias. En tout cas, l'occasion de remercier les lecteurs de plus en plus nombreux de ce blog.

Nov 30, 2006

Combien rapporte un visiteur unique ?

$ 8 ($7.93 exactement), c'est ce que rapportait, en 2003 et en moyenne, un visiteur unique à un quotidien local américain. Le calcul est réalisé ainsi : CA divisé par le nombre moyen de visiteurs uniques sur l'année.

Le chiffre de 2003 est intéressant pour la presse française car le taux de pénétration aux US, à ce moment là, correspond en gros au taux de pénétration actuel en France.

Intéressant aussi de voir que la presse quotidienne est loin, en terme de rentabilité, derrière les "pure-play" avec $17,12/UV. Le site d'emploi Monster.com était à $37.91/UV et AutoTrader.com a $33.33/UV. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a une marge de progression.

Je vous rappelle quelques chiffres que j'avais déjà donnés et qui peuvent vous être utiles :
- CPC Google moyen : $ 0.50
- CPC moyen aux US : $ 0.60
- CPM moyen aux US : $ 5

Et vous, en France, quels sont les CPM, les CPC et le revenu moyen par visiteur unique que vous obtenez ?

Nov 27, 2006

Selon une étude pour la BBC, la video en ligne commence à grignoter du temps sur la télé

"Environ 43 % des Britanniques qui regardent des vidéos sur internet ou sur un appareil portable, au moins une fois par semaine, déclarent regarder moins la télé régulière", explique un article de la BBC. C'est ce que révèle une étude de IMC, commandée par la même BBC. 20% la regardent beaucoup moins et 23% un peu moins.

Mais ces consommateurs réguliers de vidéo numérique, hors tv, sont encore une large minorité. Ils ne représent que 9% de la population totale. 13 autres % déclarent regarder ce type de vidéos de temps en temps. Et, 10% pensent qu'ils commenceront à le faire dans le courant de l'année prochaine.

"La video sur le net et sur mobiles est beaucoup plus populaire chez les jeunes, avec 28% des 16-24 ans déclarant qu'ils en regardent plus d'une fois par semaine", reprend l'article.

De mon côté, je suis un consommateur quotidien de vidéo sur le net : You Tube, le zapping de canal + quasi tous les jours, le flash de M6 régulièrement, plus tout une série de vidéos que je regarde tous les jours à droite et à gauche sur les différents sites que je visite.

Et vous, regardez-vous des vidéos en ligne ? Si oui quel genre ? Et combien de fois par semaine.

(source : BBC entertainment)

Nov 23, 2006

France : La Nouvelle République lance son édition du dimanche au format tabloïd

(cliquer pour agrandir l'image)

Ce 26 novembre, la Nouvelle République Dimanche sera dans les kiosques. Nouveau journal, nouveau format (tabloïd), nouveau logo, nouveau design… mais, plus important, nouveau contenu. Car la NR a décidé de ne pas faire un quotidien du septième jour. La NRD aura son propre concept rédactionnel différent de celui de la semaine et se concentrera sur sa cible : les + de 50 ans.

Info locale : se mettre au service de la communauté
La première grande partie du journal sera locale et départementalisée. Messages de fond : "désinstitutionnaliser" l'info locale, se rapprocher de plus en plus des préoccupations des lecteurs, faire rendre des comptes à ceux qui gèrent la communauté, ouvrir et aider au débat, faire rentrer les anonymes dans le journal et mettre en avant les réussites locales.
Dans cet objectif, ont été mises en place des sous-rubriques comme : "Ce fait-on avoir ?", "On attend quoi ?", "Ca devient quoi ?", "Le débat", "On parle de vous", "Parcours réussite"…

Info nationale et internationale : expliquer
Convaincue que son rôle n'est pas dans l'exaustivité, la NRD a décidé de se concentrer sur l'explication de l'information nationale et internationale. Deux sous-rubriques répondent à cette volonté :
- "Décryptage" qui donnera des informations contextuelles, mettra en perspective et fera intervenir des spécialistes du sujet traîté.
- "L'enquête" dont le rôle sera de donner du sens local à une info France ou Monde. Par local, la NRD n'entend pas seulement proximité géographique mais aussi proximité d'intérêt. Il s'agira de "lier" cette information aux préoccupations des gens qui vivent dans sa zone de diffusion.

Le journal sera aussi "balisé" par une série d'encadrés, à utilisation transversale, appelés "smart boxes", par exemple : "l'avis de l'expert", "pratique", "dates clé", "les étapes suivantes", "paroles de rue", "débat"… Une dizaine au total.

Info loisir et pratique : aider à bien-vivre
La rubrique Bien-Vivre se composera de onze pages qui couvriront : le jardin, la santé, la table, la maison, la mode, le voyage, l'argent, les nouvelles technologies et le culturel. Une foule d'info pratiques. Le tout se concentrant, une fois encore, sur les besoins et les centres d'intérêts des lecteurs de la zone de diffusion.
La fin de cette rubrique sera marquée par une double page "en coulisses". L'idée : faire découvrir la face cachée d'un événement, d'une réussite, d'un lieu… Elle se fermera sur une série de pages jeux.

Info sport : plus de locale et de résultats
Un cahier sport détachable de 16 pages permettra de donner les résultats du samedi. Il donnera aussi la possibilité de couvrir, encore plus, l'info sportive locale avec sept pages qui seront départementalisées.

5W Mignon-Media a accompagné, pendant plus de dix mois, l'équipe dédiée de la NRD conduite par Odile Moniot dans sa réflexion marketing, éditoriale, organisationnelle et graphique. Notre équipe était composée principalement de Francis Lambert (éditorial), Yvon Mezou (organisation de la rédac), Elisa Riteau (journalism visuel) et Nancy Wang (business et marketing), sous la direction de Jeff Mignon.

PS : US oblige : Happy Thanksgiving à tous !

En France du 7 au 15 janvier 2007

Pour info, nous serons en France du 7 au 15 janvier 2007. Le 8 et le 9 et, a priori, le 12 sont déjà réservés. Les autres jours sont pour le moment complétement libres. Business ou déj. bloggers, n'hésitez pas à me contacter. On peut aussi se déplacer ailleurs en Europe, si nécessaire.

Nov 22, 2006

Merci Stratégies

L'hebdo français Stratégies qui couvre la communication, la pub et les médias, a classé ce blog dans ses favoris. C'était il y a déjà plusieurs semaines. J'avais complétement oublié de le signaler. Sympa. Et surtout, merci pour le trafic.

Nov 21, 2006

My Daily 10, le e-quotidien pour les enfants américains, est lancé

Enfin ! My Daily 10 est live. L'accès est gratuit pendant une semaine. N'hésitez pas à aller jeter un œil et à commenter sur le blog : whynewsforkids.

Nous sommes donc partis pour six semaines de test. La campagne marketing sera mise en route le 1er décembre.

On va enfin avoir la réponse à la question : est-ce que les parents américains vont payer pour un e-quotidien ? Nous l'attendons depuis sept ans.

L'occasion de remercier toute l'équipe de 5W qui a travaillé 24h/24 pour permettre ce lancement : Nancy, Christophe, Guillaume, Fran, Elisa, Michel, Eliot et Dean. Sans oublier l'équipe de Play Bac et notre avocat Shai.

Prochains lancement auquels nous participons :
- le supplément dimanche de la Nouvelle République, ce 26 novembre
- la page d'information personnalisée : itsmynews.

Nov 16, 2006

Les dépenses de pub vidéo sur le net devraient atteindre les 3 milliards de dollars en 2010

Selon eMarketer, les dépenses en publicité vidéo sur le net dépasseront les 400 millions de dollars en 2006. Soit 82% de plus qu'en 2005. Elles devraient atteindre 1,3 milliard en 2008 et 2,9 milliards en 2010.

Nov 14, 2006

The Guardian pose la question de l'avenir des quotidiens

Quel futur pour les quotidiens ? C'est la question qu'a posée le quotidien britannique The Guardian (ici en anglais) à une vingtaine de patrons de média en Grandre-Bretagne. Pas de révélations et des opinions parfois radicalement différentes. Morceaux choisis (et non traduits, sorry pas le temps) :

Piers Morgan, ancien rédac chef du Daily Mirror : gratuit et en ligne
"Every newspaper has a great future online. End of story. Within five years every newspaper will be free and they'll all be online. And if they're not, they should be. There will still be a presence in print but that will be for older readers and you will find that anybody under the age of 35 will only read newspapers online. It will be the newspapers who are the most dynamic online who win. Any newspaper editor or proprietor who believes they will escape this inevitable translation from newsprint to online will get buried. They are under a massive misapprehension. If newspapers do it right and invest now they will be successful and make lots of money. It's not the death of the paper. It's the morphing of the paper from a print version to online."

Alan Rusbridger, rédac chef du Guardian : Google prouve que l'on peut vendre beaucoup de pub en face du contenu
"I feel broadly optimistic. There are two important things to consider about revenue. One is that advertisers follow the audience. If you've got an awful lot of people in the demographic that advertisers want to reach using the web then advertisers will go there. The second thing is that Google has definitively demonstrated that there's an awful lot of money to be made from selling advertising against content and there's no point in complaining about Google, they've just been smarter than anybody else. […] As an editor I have to make sure that The Guardian is available in any form the consumer wants. In the average week we distribute The Guardian on eight or nine different platforms and one of those is print. There's nothing I can do if the trend is that people are moving away from print. Print is important and is where a lot of the revenue is. I don't think it's going to disappear overnight but I think you have to be alive to whether a lot of the energy around what you are producing is actually not in print."

Tim Bowdler, P-DG de Johnston Press : local et vidéo
"It's a question of grasping the opportunity that these new channels provide to make sure we remain the preeminent local media company. […] You can well see that developing with the inclusion of audiovisual advertisements. You can see how an audio visual channel delivered over broadband could become a part of our offering."

Jon Gisby, directeur Media Group, Yahoo! Europe : les jeunes cadres sont sur le net
"But my gut feel is that if I was an ambitious 21-year-old and had two job offers, one from traditional print and one was from online content or distribution, my guess would be that most people would take the online."

Stefano Hatfield, chef de la rubrique "news international" au London Paper : dialogue et gratuité
"It's less about us sitting in ivory towers and preaching at readers and more about a two-way communication with readers. It's not us pushing out our views to a grateful public in a didactic way, it's about building a community between the editorial of the paper and the readers. […] It's not that people won't read any more, you just have to create the right sort of thing for them to read. I think there will always be room for a paid-for product although more and more papers will go free."

Peter Hill, rédac chef du Daily Express : il n'y a rien de mieux que le journal papier
"Nothing has yet been created that's as easy to read as a newspaper, you can read it in bed, in the bath, in the kitchen, on the train."

Simon Kelner, rédac chef du Independent : l'info de qualité est encore sur le papier
"Newspapers have a tradition and authority that the online world cannot yet match; we cover news in more depth and breadth than the broadcast media; we have a voice, an attitude. In a world where everyone has a blog, there will be a premium on sober analysis, skilled editing, and authoritative comment."

Will Lewis, rédac chef du Daily Telegraph : print et web forment un cercle vertueux
"I'm absolutely convinced that it's a virtuous circle. That brilliant journalism during the day will drive people into wanting to have our brilliant journalism in the newspaper in the morning. […] Don't fall off your chair, but brilliant journalism wins on the web. […] We absolutely think it's possible to produce two fantastic newspapers and at the same time a raft of digital products and services."

Andrew Marr, Broadcaster : le web ne peut pas produire la qualité du print
"I don't see anyone on the internet with the financial resources to start to recruit, never mind train, frontline, investigative, serious reporting journalists."

John Ryley, directeur de Sky News : nous sommes à un tournant
"Do they have a future, yes I think they do. But I'm about to catch a train from Washington to New York, it's 7.40am, there are 30 people waiting to catch the train, and half of them are either on BlackBerries or mobile phones. Two of them are reading newspapers and that's it. A Financial Times and a Washington Post. Both the readers are in their late forties. That for me is quite a symbolic illustration of the future. "

John Humphrys, présenteur de "Today" : le mythe des blogs va exploser
"[…] I loathe reading newspapers online and I love picking up a newspaper and reading it. I refuse to believe I'm alone. I've got kids who like newspapers and don't like reading stuff online and they are in their thirties. And sooner or later we will explode the blog myth. The idea that you can click on to a few dozen blogs and find out what's going on in the world is nonsense. It's fun but that's all it is."

Et vous, vous en dites quoi ?
(via : Buzzmachine)

Progression d'une partie de la presse quotidienne au Québec

Nos cousins du Québec ont-ils découvert le secret des journaux qui se vendent ? Je vais finir par croire que oui quand je vois les chiffres de certains journaux, révélés par l'Audit Bureau of Circulation (ABC), via InfoPresse.

Voici les chiffres pour la période avril à octobre 2006 :
- Le Journal du Québec : +6,6 % en semaine, +4,8% le samedi et +6,3% le dimanche
- Le Soleil : +1% en semaine, +0,2% le samedi et + 2,9 % le dimanche
- Le Nouvelliste : +1,8% en semaine et +1,9% le samedi
- La Tribune : - 0,9% en semaine et + 2,4% le samedi
- Le Quotidien : -0,2% en semaine, -0,4% le samedi et -3,1% le dimanche
- La Voix de l'Est : -0,5% en semaine et -2,1% le dimanche

Nov 12, 2006

USA : le e-quotidien pour les enfants My Daily 10 sera lancé le 20 novembre

(cliquer pour agrandir l'image)

My Daily 10,
le premier quotidien pour les enfants américains de 8-10 ans, est prêt. Il sera lancé la semaine prochaine par Play Presse, auquel 5W Mignon-Media s'est associé. Le 20 novembre exactement.

Pas de version papier, le quotidien est uniquement sur le net : mydaily10.com. Mais, pour autant, ce n'est pas vraiment un site web. Plutôt un e-paper. Les enfants pourront en tourner les pages et sauver les photos, les infographies et les B-D. Ils pourront également télécharger une version PDF pour la lire offline ou l'imprimer.

Le modèle d'affaire est l'abonnement. Toute la campagne marketing aura lieu en ligne. Un blog, Whynewsforkids, a été ouvert pour l'occasion. L'objectif de toute cette expérience : savoir si les parents américains sont prêts à payer pour un e-paper versus un site web. Et si oui, combien. Réponse dans quelques semaines.

Nov 7, 2006

USA : Gannet fusionne ses rédactions et intégre le "crowd sourcing"

Le premier groupe de presse quotidienne américain Gannett a décidé de fusionner ses rédactions print et web. 89 journaux locaux sont concernés, ainsi que le quotidien national USA Today. Des tests d'intégration ont été menés dans onze rédactions pendant plusieurs mois. Trois ont réalisé une intégration totale :
- The Des Moines Register
- Argus leader, Sioux Falls
- Florida Today, Brevard

"What they found is remarkable: Breaking news on the web and updating for the newspaper draws more people to both those media,"
écrit Craig Dubow, P-DG de Gannett, dans un mémo qu'il a envoyé mardi dernier à l'ensemble de ses rédactions. La direction du groupe a donc décidé de généraliser l'expérience au plus vite.

Ganett ne sera donc plus un éditeur de journaux mais un "Information Center". Une organisation que 5W Mignon-Media, Innovation et l'Ifra (newsplex) défendent depuis maintenant quelques années. Qu'est-ce qu'un information center ? "The Information Center is a way to gather and disseminate news and information accross all platforms, 24/7. The Information Center will let us gather the very local news and information that customers want, then distribute it when, where and how our customers seek it", explique Craig Dubow.

Il ajoute, plus loin : " The Information Center, frankly, is the newsroom of the future. It will fulfill today's need for more flexible, broader-based approach to the information gathering process. And it will be platform agnostic: News and information will be delivered to the right media - be it newspaper, online, mobile, video or ones not yet invented - at the right time."

Puis insiste sur : "A key facet of the Information Center is understanding our customers in ways we never have before - and that will help our advertisers reach the people they need".

Crowd sourcing
Ce que Gannett expérimente aussi, c'est le "crowd sourcing". Que je traduirais par "sources participatives" ou "sourcé par la collectivité" (si vous avez une meilleure traduction, je suis preneur). L'idée : un journaliste, en charge d'un article, utilise des bloggers, des experts, des personnes qui postent sur les forums et autres non-journalistes pour aider à la construction d'un papier ou d'une série de papiers.

Par exemple, le Fort Myers News-Press en Floride, a mis en place une base de données d'ingénieurs à la retraite, d'anciens comptables… pour vérifier une série de documents et déterminer pourquoi il est si cher de mettre en place les arrivées d'eau et le système de traitement des eaux usées pour les nouvelles constructions.

Aujourd'hui, ce sont les élections aux États-Unis pour élire les représentants des différentes assemblées. Le même journal appelle les citoyens à signaler les irrégularités dont ils sont témoins. Apparemment ça fonctionne. Vous pouvez lire ces témoignages en cliquant sur la carte des US, en bas de cette page.

Intelligence collective, reconnaissance de l'expertise de la communauté, acceptation de la conversation, sans oublier la mise en place d'une plate-forme unique multi-support, inutile de dire que l'initiative de Gannett est remarquable et qu'il va falloir l'observer de très prêt.

Alors, vous en dites quoi de cette idée de "crowd sourcing" ?

En savoir plus : The Rise of Crowdsourcing (Wired)
Blog : Crowdsourcing

A lire : What customers Want


Nov 6, 2006

La "redécoration" des journaux montre ses limites

Changer le design est le résultat final d'un processus de refonte d'un journal. Pas le commencement. Pas la solution à ses problèmes. Depuis des années, les quotidiens changent leur formule graphique, sans vraiment toucher leur charte éditoriale et surtout leur façon de faire du journalisme. Combien de fois, me suis-je retrouvé dans la situation de ne parler que de fond à mes clients quand ils ne voulaient m'entendre, a priori, que sur la forme. Combien de fois ai-je répété, une nouvelle forme ne changera rien à vos problèmes.

On ne peut pas distinguer la forme du fond. L'un ne va pas sans l'autre. Quand un journal va mal, ce n'est pas, en priorité, sa forme qui va mal. C'est son fond. Les sujets qu'il traite. La façon dont il les traite. Le design ne change rien à ça. Le design exprime un changement de politique éditoriale, d'organisation de la rédaction et de façon de faire du journalisme.

Quand un journal va mal, c'est sa stratégie d'affaire qui va mal. C'est son positionnement. Son offre de service aux lecteurs comme aux annonceurs… Pas la couleur de ses typos ou la taille de ses photos.

Ne vous y trompez pas. Le journaliste visuel que je suis, considère le design des journaux comme un des élements déterminants de leur réussite commerciale. Mais UN des éléments. Pas l'élément principal. Notez, au passage, que je parle de journalisme visuel. Un concept que j'ai essayé d'introduire en France, avec d'autres, il y a des années, pour en finir aves les directeurs artisitiques et les décorateurs de journaux. Sans succès d'ailleurs.

Le visuel est un métier de l'information. C'est une façon d'informer. Il demande d'être confié à des spécialistes de l'information… visuelle. Pas à des peintres ! Il est temps que la presse s'empare de cette idée et développe le journalisme visuel. Il est temps que les écoles de journalisme développent des cursus consacrés au journalisme visuel sur le modèle du Poynter Institut, aux USA. La meilleure école de journalisme au monde.

La presse quotidienne, en particulier régionale, a besoin de ces compétences. De ces penseurs en plusieurs dimensions – texte, information visuelle, navigation – que sont les journalistes visuels. Elle en a encore plus besoin pour son avenir qui va être multimédia. Et elle en a beaucoup plus de besoin que de journalistes qui réécrivent les dépêches AFP.

Car la décoration en voilà le résultat sur le site News Designer.com. Mark Friesen, journaliste visuel dans un journal local américain à Portland et animateur du site, a réalisé une série de graphiques montrant les chiffres de la diffusion pour quelques journaux importants qui ont été redesignés, aux US et en Grande-Bretagne. Vous noterez la différence de résultat entre certains journaux britanniques, comme le Guardian qui a revu sa stratégie, et la presse américaine, qui se contente de redécorer, à part le Star-Tribune. À vous de juger.











Oct 31, 2006

Internet pour la PQR : info locale gratuite ou payante ?

Le débat info locale payante versus gratuite est très vif dans la presse quotidienne départementale et régionale française. Il est même devenu assez irrationnel. Beaucoup sont aujourd'hui contre et quelque pour. Mais peu d'arguments clairs sont avancés et, encore moins, de chiffres.

L'inquiétude principale : les gens vont arrêter d'acheter le journal si l'info est gratuite en ligne. Donc, les ventes vont chuter plus vite qu'elles ne le font aujourd'hui. Et les revenus de l'internet ne couvriront pas les pertes du papier.

Que savons-nous ?

1- Le recul du nombre de lecteurs achetants un quotidien local est une tendance de fond en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord. Même si quelques très rares exceptions existent, ça et là. Ce recul est, en général, plus vif dans les zones urbaines. Quelle conclusion pouvons-nous essayer d'en tirer ? Le produit n'a pas une valeur suffisante aux yeux des potentiels acheteurs qui justifie un effort d'achat. Pourtant, la consommation média des foyers augmente en temps et en dépenses.

2- Les parts de marché publicitaire détenues par la presse quotidienne et le nombre de pages vendues sont aussi en recul dans ces mêmes zones. Pas seulement d'ailleurs pour la presse quotidienne mais pour la presse écrite en général, hors gratuits et quelques titres magazines. Quelles conclusions pouvons-nous en tirer ? Le produit est de moins en moins vu, même si la tendance n'est pas fulgurante, comme un moyen efficace de générer des consommateurs, donc des ventes. Le produit n'est pas accessible à beaucoup d'annonceurs car trop cher. Combien touchez -vous en % d'annonceurs sur le total d annonceurs potentiels dans votre marché ? 10 % ? 20 % ?

3- La pénétration d'internet est en augmentation constante. Plus de 26 millions de Français se sont connectés à internet en août 2006, selon Médiamétrie (source : Journal du Net). Et, l'Arcep compte 13,2 millions d'abonnements au net en France.

4- La pénétration de l'internet à haut débit est fulgurante, en particulier en France. 9,8 millions d'abonnés au haut débit, contre 3,8 en bas débit selon l'Arcep (source : JdN).

5- Les investissement pub sur le net sont en progression constante et forte (+56 % par rapport à 2005 en France). Plus important encore, la part d'internet dans l'ensemble des investissements pub est en croissance de 2,3 % selon TNS Media Intelligence. Aux USA, la progression du chiffre d'affaires pub de la presse quotidienne locale est essentiellement due aux ventes pub du net (source : NAA, équivalent du SPQR).

6- Aux USA, les grands sites internets, type Google, MSN, Yahoo !, etc ont ramassé en 2005 27,8% du marché de la pub locale en ligne.

7- La pub sur le net est facturée au CMP (coût par millier). En France, on parle d'un CPM moyen à 4 euros. Elle est aussi facturée au CPC (coût par clique). Le CPC moyen pour les pubs sur Google est de 0,50 cents. Le CTR (click through) est en moyenne de 0,6%.

8- L'âge moyen d'un internaute, en France, est autour de 40 ans. L'âge moyen d'un lecteur de quotidien papier, toujours en France, est autour de 60 ans. C'est une situation comparable avec les USA, par exemple.

9- Les quelques chiffres dont nous disposons, montrent qu'en gros un peu moins de la moitié des lecteurs des sites de la presse quotidienne en ligne ne lisent jamais le quotidien papier. Aux USA, où nous avons des chiffres, c'est 40% des 55 millions de visiteurs d'un site de PQR qui ne sont jamais en contact avec la version print.

10- La vente de contenu d'info locale en ligne ne rapporte que de très faibles revenus. En France, par exemple, les chiffres qui circulent sont entre 2 000 et 20 000 euros par mois.

11- Les sites avec le payant qui domine ont un trafic de très loin inférieur aux sites où le gratuit domine. El Pais a fait la dure expérience du passage au payant. Il est revenu au gratuit. Et, entre temps, a perdu sa place de leader sur le net au profit d'El Mundo. En France, le site du Parisien a, par exemple, perdu plus de 60 % de son audience depuis qu'il est passé au payant. Il ne génère que de très faibles revenus. Qui plus est, les ventes du Parisien seul ont reculé en 2005.


Questions à se poser si on pense à la locale payante

1- Est-ce que la même information que j'ai de plus en plus de mal à vendre sur le papier, et en particulier au moins de 50 ans (ceux qui sont en ligne), va être vendable sur un site internet ? Le fait qu'elle soit en ligne lui donne-t-elle soudain assez de valeur aux yeux du consommateur pour qu'il mette la main à la bourse ou non ?

2- Si la réponse est non à la première question, parce qu'à audience différente contenu différent, ai-je les moyens humains et financiers de générer un contenu totalement nouveau ?

3- Si je fais payer pour l'info exclusive sur mon site, ici la locale, est-ce que je vais faire assez d'audience avec le reste pour intéresser des annonceurs et donc générer des revenus publicitaires ? Rappelons que le CPM est à 4 euros.

4- Si j'ai une partie gratuite d'info géné nationale et internationale, cela suffira-t-il à créer de l'audience et donc du revenu publicitaire ? Puis-je parier sur de l'info où je n'apporte que peu de plus value pour attirer de l'audience ?

5- Si la réponse est non, quels sont les outils (contenus et services) que je sais faire aujourd'hui qui vont générer du revenu sur le net ? Les PA ? Rappelons que le marché des PA est entrain de s'effondrer pour les journaux aux USA.

6- Existe-t-il des chiffres qui démontrent que la mise en ligne gratuite de l'info locale a fait perdre des lecteurs à un quotidien local ?

7- Quels sont les quotidiens locaux qui font payer ? Quelle est la progression de leur CA ?


Notre réflexion

Internet est, avant tout, un business de volume. Il faut beaucoup de visiteurs et de pages vues pour gagner de l'argent. Et beaucoup plus que dans les médias traditionnels au regard du prix de la pub sur le net et du peu de gens qui sont prêts à payer pour de l'info en ligne. Le gros volume que la presse locale produit, c'est la locale. En mettant cette locale, ainsi que ses archives, derrière un mur payant, elle se prive du contenu qui lui permet de faire la majorité de son volume. Et sans volume, pas de revenus publicitaires intéressants.

Faut-il donc continuer à perdre des lecteurs et des parts de marché publicitaire sur le print et ne pas ou peu générer de revenus pub sur le web car le volume n'est pas au rendez-vous ? Ou faut-il prendre le risque du "tout gratuit" sur le web, et éventuellement de perdre quelques lecteurs, en pariant sur la création d'une importante audience -- grâce d'abord au contenu existant et aux archives du journal ? Augmentation de l'audience se traduisant, en général pour les quotidiens, par augmentation du chiffre d'affaires publicitaire.

À lire sur le même sujet :
- très bon post de Benoît Raphaël ici qui vient ajouter des éléments à la réflexion
- un autre bon post (ici - en anglais) de Alan Mutter qui prévoit que la presse quotidienne américaine aura besoin de générer 25% de ses revenus d'ici à 2016 hors des produits papiers, pour faire fasse à sa perte de trésorerie, à ses dépenses courantes et aux remboursements d'emprunts. Excellente analyse chiffrée. Rappelons que la presse quotidienne américaine a fait en moyenne une marge de 20 % en 2005. Ce n'est pas le cas de la PQR française.

Oct 26, 2006

Mario Asselin à propos de l'école : "Le blog c'est le meilleur moyen de faire apprendre"

(cliquez sur l'image pour voir la vidéo sur le site de Loïc Le Meur)

Mario Asselin est un ancien proviseur canadien. Il blogue depuis plus de dix ans (Mario tout de go) et utilise le blog comme outil d'éducation. Aujourd'hui consultant, il essaye d'évangéliser les enseignants et le milieu éducatif sur les bénéfices de la révolution numérique.

Loïc Le Meur c'est entretenu avec lui. Je vous conseille d'aller voir la vidéo de l'entretien ici. Passionnant, éclairant… et valable, par certains aspects, pour notre secteur d'activité. Mario qui déclare, par exemple, "Les profs n'ont pas l'habitude que la classe soit ouverte […] Ils ont peur de leurs propres imperfections, souvent. Ce sont des gens habitués de prêcher. "

Alors le blog comme outil éducatif ? Vous en dites quoi ?

Jomla récompensé et classé comme l'un des meilleurs outils open source de gestion de contenu en ligne

Nous utilisons le CMS Joomla pour développer bien des sites de nos clients. Il a été classé comme l'une des meilleures applications de gestion de contenu open source par le Guide des logiciels Open Source, publié par Idealx. Trois étoiles pour la richesse et trois étoiles pour l'exploitation. Commentaire : "Interface d'administration très ergonomique".

Il vient aussi de remporté, il y a quelques heures et pour la seconde fois, le prix du Best Linux / Open Source Project au UK Linux and Open Source Awards 2006.

(source : Journal du net)

Oct 25, 2006

Liste d'outils simples pour pratiquer le journalisme en ligne

La Online Journalism Review a publié une liste d'outils basiques (sites et logiciels) pour faire du journalisme en ligne et un peu de développement. La majorité de ses outils sont gratuits ou peu onéreux. En voici la liste :

1- Améliorer la prise de vue et le son : BBC Training & Development Online Courses. Toute une série de cours gratuits, extrêmement bien faits.

2- Comment faire des podcasts (fichiers sons téléchargeables sur le web) par Windows DevCenter. O'Reilly, l'auteur de l'article utilise deux logiciels open-source utilisables sur PC et Mac : Audacity et Lame MP3 Encoder.

3- Créer son blog : Blogger.com (free), WordPress.com (free) et Typepad.com (payant). Vous pouvez trouver un tableau comparatif des outils pour la création de blog ici.

4- Mettre des photos en ligne et ensuite les publier sur votre site et/ou votre blog ou plusieurs blogs en même temps avec Flickr.com. Gratuit avec une limitation (détails ici en anglais) de 20 MB/mois de photos en upload.

5- Mettre des vidéos sur le web et les diffuser : YouTube. Une série d'outils complémentaires ont été développés par la communauté du site (ici en anglais).

6- Créer des flux RSS ("Comprendre le RSS" en français sur le blog de Martin Lessard) avec Del.icio.us. Des explications ici en anglais sur la façon de créer ces flux pour la vidéo, l'image, le son… Il existe là aussi une série d'outils développés par la communauté (ici).

7- Générer un email à partir de votre flux RSS avec FeedBurner et un service d'emails.

8- Créer vos pages internet sans être restreint à un blog avec Google Pages ou un wiki.

9- Outils pour comprendre et faire du HTML et des CSS pour ceux qui veulent se lancer dans le développement :
- W3 Schools, un bon site de référence pour HTML et CSS avec des tutoriaux. Il donne, par exemple, une liste de tags HTML de base ainsi qu'une liste de références CSS.
- iDocs (guide HTML)
- Tableau de compatibilité CSS avec les navigateurs : Quirksmode.
- Générer des CSS : CSS creator.
- Valider vos codes HTML et vos CSS.


(source : Online Journalism Review)

Oct 23, 2006

Le monde.fr en chiffres

L'équipe du quotidien national français Le Monde a annoncé les chiffres de son site internet, ce matin à Paris, lors d'une réunion SPQN :

- 80 000 inscrits à l'édition abonnés dont 40 000 payants : 6 euros par mois x 12 (un mois gratuit pour le premier abonnement) = 2 880 000 euros de CA pour la partie abonnés

- 1,5 million d'euros de "marge opérationnelle en 2006, selon Jeantet

- 1 millions de visiteurs par jour

- 8 000 abonnés/an à la version papier via le site

- Plus fortes connexions du week-end : le sport.

Oct 21, 2006

Les fondamentaux du journalisme ne changent pas

Dominique Bannwarth, commentant un de mes posts, se demande : "Quel métier ferons-nous demain ?" Ce à quoi il répond : "Sûrement le même qu’aujourd’hui si l’on accepte l’idée que le journalisme ne se confond pas avec le support sur lequel il s’exerce." Tout en s'interrogeant : "Alors les journalistes d’hier, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain seront-ils les mêmes, mutants professionnels perpétuels ou faudra-t-il de « nouveaux journalistes » (comme il y eut jadis des « nouveaux philosophes » dont il faudra encore m’expliquer l’intérêt…) ?"

Je crois pronfondément que les fondamentaux du journalisme ne vont pas changer. Je pense d'ailleurs que cette information-conversation, nous pousse à revenir à ces fondamentaux.

1- Ce qui change aujourd'hui, ce sont d'abord les outils pour les journalistes. Il y a de moins en moins de raison de s'en tenir à une spécialité : écrit, audio ou vidéo. La simplification des outils nous permet de, peu à peu, les utiliser tous. La numérisation provoque une sorte de fusion des médias tant des supports que des périodicités.

2- Ce qui change encore, c'est que le lecteur s'exprime. Ce que nous sommes plusieurs à appeler l'info conversation. Le journaliste a beaucoup plus de comptes à rendre. Les erreurs sont pointées du doigt (du clavier). Les oublis aussi. Les partis prix aussi. Pointés… et discutés.

3- La multiplicité des supports entraîne une nouvelle façon de penser l'info. Une combinaison : timing + support. Et non, seulement remplissage d'un support. Des histoires racontées plusieurs fois, de différentes façons, sous différents angles avec différents outils pour plusieurs supports, plusieurs moments de la journée et des publics différents.

4- La presse n'a plus le monopole de publier. Les nouvelles technologies permettent à tout le monde de le faire facilement et pour pas cher. Le blog en est l'un des exemples. Le journaliste est toujours là pour la collecte de l'information. Mais, il débute la conversation, générant une masse incalculable de commentaires et de nouvelles infos. Reste à trier tout ça. C'est le rôle du journaliste. Cela a d'ailleurs toujours été le sien. Il est plus nécessaire que jamais.

La fonction journaliste-trieur d'info va sans doute avoir de plus en plus de place… et de raison d'être. Une fonction nécessaire mal ou pas encore perçue par les médias ou les journalistes eux-mêmes. Sans doute aussi parce qu'elle semble moins noble que, par exemple, celle de reporter ou de chroniqueur.
Je crois par exemple, que certains secrétaires de rédaction vont évoluer naturellement vers ce job de trieur mais aussi de "metteur en liens" (ajouter des liens contextuels sur des textes, des images, des vidéos et des fichiers sons, en ligne).

Vous en dites quoi ?

Oct 19, 2006

Pays-Bas : un quotidien payant arrive à toucher les moins de 35 ans


NRC Next est un quotidien payant du matin : 1 euro. Il a été lancé aux Pays-Bas, il y a environ six mois. Sa cible : les moins de 35 ans avec une éducation supérieure. Bonne nouvelle pour la presse écrite payante, il semble que ça fonctionne. Le journal a non seulement atteint mais dépassé ses objectifs de 40 000 lecteurs. Diffusion actuelle : 70 000.

Le concept du quotidien : un magazine quotidien. Un journal qui explique, qui contextualise les infos, partant du principe que les gens ont déjà l'info essentielle. "A creative daily newsmagazine, which assumes that readers have already picked up the routine news from other channels. Little space was reserved for what, where and when, but more attention for how and why", raconte Jan Prins, dans editorsweblog.

Ca vous rappelle quelque chose ? C'est le concept auquel nous croyons pour Libération : le quotidien magazine. Un concept que, d'ailleurs, une partie de la rédaction défend… et auquel ne croit pas Edwy Plenel. Il a déclaré, le vendredi 13 octobre, à l'équipe Libé lors de la présentation de son plan pour le journal : "Quant au papier, quelle est sa plus-value ? La réponse apportée par la plupart d'entre nous a été : nous sommes pris par un monde immédiat où le web manifeste cet immédiat. Du coup, le papier doit faire du magazine, de la distance, dans un paysage déjà encombré -c'est le pays du magazine- et de l'analyse et du débat. Cela amène à des formules qui à mon avis qui régressent par rapport aux vrais enjeux d'un quotidien. Un quotidien, on l'achète par rapport à l'actu, on ne l'achète pas pour sa deuxième partie magazine. Cela vient en plus. On l'achète s'il est réactif par rapport à l'actu, s'il est dans l'actualité, s'il donne une grille de lecture, s'il a une pertinence, de l'originalité par rapport à cette actualité."

Si j'ai le temps, j'essayerai de revenir sur les idées d'Edwy Plenel pour Libé dans un autre post, mais il est clair que je ne le rejoins pas complétement sur "l'actu" comme plus-value d'un quotidien national papier payant. Certe, le journal peut créer sa propre actu, mais pas à toutes les pages. Le besoin d'explications, de contextualisation est fort. Comprendre l'actu au quotidien, aller plus loin que les faits, mettre en perspective, décrypter… c'est une grosse demande des lecteurs. C'est aussi un positionnement, un concept clair et original qui peut faire la différence.

Et c'est apparemment le secret du début de la réussite de NRC Next. La stratégie internet n'a pas été oubliée. Le quotidien a son site web : www.nrc.nl/next. La participation des lecteurs y est encouragée. Ils peuvent envoyer des infos et commenter.

Plus impressionnant, s'ils désirent des infos supplémentaires sur un sujet qu'ils ont lu dans le journal, les lecteurs peuvent commander, grâce à un code et par SMS, un complément d'information. Ils reçoivent alors le matériel électronique disponible sur une page d'accueil spéciale personnalisée à leur intention. Au passage, on peut également s'abonner au journal, à l'aide de son téléphone portable.

Autre leçon de ce concept, NRC Next est publié par le même éditeur que NRC Handelsblat. Éditeur qui a préféré créer un autre journal que d'essayer de rajeunir l'existant. À chacun sa cible.

(source : editorsweblog)

Quotidiens US : la diffusion continue à baisser

Toujours pas de bonne nouvelle à l'horizon pour les quotidiens américains. Les derniers chiffres de l'Audit Bureau of Circulation seraient mauvais. La diffusion de la semaine baisserait de 2,5%, pour les six derniers mois et d'environ 3% pour les éditions dominicales.

En savoir plus : Editor & Publisher.

Oct 18, 2006

Un reporter de Reuters va couvrir le monde virtuel de Second Life à plein temps

(capture de Michel Leblanc)

Alors que je sors de mon repas de bloggers à Montréal où nos amis m'ont beaucoup parlé de Second Life, je découvre que l'agence de presse britannique Reuters a décidé de s'installer dans ce monde virtuel. Un de ses journalistes, Adam Pasick, va couvrir à plein temps cet univers en 3D. "Second Life is a really hot economy," déclare Pasick à Business Week. "It was a natural for Reuters."

Qu'est-ce que l'univers Seconde Life ? Pour faire simple et rapide, c'est un jeu qui met en scène un monde virtuel où chacun peut s'inventer une deuxième vie, changer de peau. L'univers est en 3D (voir clip promo ici). Il a été créé en 2003. Il compte 800 000 à 1 million habitants (selon les sources) qui "décident de son développement, de son évolution. Un monde régi par ses propres règles, son économie, sa vie culturelle et sociale", nous explique Dominic Arpin du Journal de Montréal, dans une excellente chronique qui décrit parfaitement cet univers. "Chaque mois, sa population augmente de 20 %, son territoire virtuel s'agrandit, de nouveaux commerces sont créés. Exactement comme s'il s'agissait d'une nouvelle colonie numérique." Business week dit lui 38 % d'augmentation par mois.

Mais, Reuters n'est pas le seul média à s'intéresser à Second Life. Le CNET y a, par exemple, déjà ouvert son espace virtuel. Le célèbre magazine Wired devrait lancer son bureau le 21 octobre, nous apprend Michel Blanc sur son blog. Un blog qui consacre plusieurs articles au sujet (liste ici) qui m'ont permi d'écrire ce billet. Et ce monde en 3D possède déjà deux journaux/blogs en ligne : New World Notes et SL Herald.

J'apprend donc qu'un concert virtuel de U2 y a été organisé par les fans du groupe (clips ici et ici sur Youtube). Que la chaîne d'hôtel Starwood y a mis en ligne son hôtel virtuel virtualaloft. Que des grandes marques comme Adidas, Reebook, Amazon, Toyota, Sun Microsystems, American Apparel, IBM, ont déjà leur "avatar" sur le site. 3100 entreprises y seraient présentes écrit Michel.

Un premier homme politique américain, Mark Warner, y a même fait son premier speech de campagne, pour la présidentielle américaine (en savoir plus ici, en anglais). La principale ligue de baseball américaine a déjà joué ses premiers matchs virtuels. "La célèbre institution financière Wells Fargo, a mise en ligne la première activité d’éducation financière dans Second Life", nous dévoile toujour Michel. Et, "La célèbre Harvard Law School, offre maintenant le cours Law in the court of public opinion […] le professeur Charles Nesson développe ce cours, pour les étudiants réguliers de son programme, pour les étudiants externes et pour tous les internautes qui peuvent avoir envie d’y assister" (clip promo ici).

Michel pense que Second Life "c'est le web 3.0" (ici). Il a été interrogé sur le sujet par Benoît Livernoche de Radio-Canada (écouter, ici).

Si vous êtes sur Second Life, dites-nous ce que vous en pensez. Je m'en vais de ce pas m'y inscrire. C'est, semble-t-il, gratuit pour trois mois. Histoire de me faire une idée de ce jeu et de mieux en comprendre le fonctionnement et les opportunités éventuelles pour les médias. On ne sait jamais, nous y lancerons peut-être un vrai journal d'info, seulement accessible à la communauté de Second Life. Un journal avec des infos et des espaces de pub -- eux -- pas virtuels, comme le propose Michel.

(sources : Michel Leblanc, Business Week)

Site de "journalisme" citoyen : le mode d'emploi du Harstville Messenger

Benoît Raphaël nous signale que le Harstville Messenger, un petit bi-hebdo américain, a mise en ligne son guide (en anglais) du site de "journalisme" citoyen (télécharger ici). Un document de 75 pages fort intéressant qui a été mis au point à l'occasion de la création du site participatif Harstville Today et qui détaille aussi l'aspect financier des choses. À lire absolument… à lire aussi le post de Benoît.

Oct 17, 2006

Soirée de bloggers à Montréal

De passage à Montréal, pour notre client le Journal de Montréal, j'ai passé une excellente et sympathique soirée, lundi soir, avec quatre bloggers locaux passionnés du net et passionnants : Éric Baillargeon, Martin Lessard, Philippe Martin et Michel Leblanc. On a fait ça devant un excellent couscous, Au coin Berbère, un restau tenu par un sympathique algérien. Cinq ans que je n'avais pas mangé un couscous !

Merci à Éric pour avoir organisé cette soirée pleine d'énergie. Et dire, comme le fait remarquer Michel dans son post sur la soirée, qu'on croyait que le web allait isoler les gens… Grâce au réseau, on fait, au contraire, des rencontres étonnantes… et des bonnes. On remet ça dans trois semaines ?

Oct 13, 2006

Presse écrite : préparer la transition avant qu'il ne soit trop tard

(cliquez pour agrandir)

Pour le professeur Robert G. Picard, sans doute l'un des plus grands spécialistes de l'économie des médias dans le monde et directeur du Media Management and Transformation Centre en Suède (Jönköping International Business School), la question du déclin de la presse papier ne se pose pas. Ce qui se pose, c'est la question du timing.

Le graphique ci-dessus -- qu'il a créé -- explique sa vision des choses et essaye de démontrer la nécessité pour les éditeurs d'investir dans les nouveaux médias au plus vite.

1- Un support papier dont le lent déclin ne s'arrêtera pas
1a- Les revenus de la presse papier sont en baisse. La tendance n'est pas nouvelle. Elle est entrain d'accélérer en même temps que les nouvelles technologies sont adoptées par les consommateurs. Une adoption progressive, pas soudaine.

1b- Baisse des ventes = baisse du nombre de journaux imprimés et diffusés = baisse des coûts du support papier.

1c- Mais, une partie des coûts du support papier est incompressible et graduellement à la hausse. La tendance à la baisse ne s'arrêtant pas, les coûts dépasseront les recettes à un moment X.

2- La convergence ne fonctionnerait qu'à court ou moyen terme
2a- Économies d'échelles et stratégie multiplateforme pour le contenu (convergence) permettent dans un premier temps de mieux résister à la baisse des revenus du papier.

2b- Mais la baisse des revenus et les coûts de la production du papier plombent le coût des opérations combinées. Arrive, là aussi, le moment où le print n'est plus rentable. Les quotidiens nationaux et les gros régionaux seraient plus rapidement exposés que les petits régionaux et les départementaux, selon les recherches de Picard.

3- Il faut démarrer tôt l'investissement dans les nouveaux médias
3a- C'est la barre verte qui nous intéresse le plus. Elle indique que plus une organisation démarre tôt dans l'expérimentation de nouveaux produits et de nouveaux services, plus vite elle a de chance de voir les premiers revenus pour ces nouveaux médias.

3b- Parce que le marché télé est physiquement limité, malgré le câble, et parce que la baisse de la diffusion de la presse écrite, la publicité va migrer de plus en plus vite sur les nouveaux supports. Les chiffres en attestent. Les dépenses de publicité augmentent. La TV conserve ses parts de marché, celles de la presse écrite et de la radio diminuent. Où va la pub ? Sur les nouveaux médias.

Mais Robert Picard est clair. Il est important de ne pas "tuer" le journal papier trop tôt. Il est là. Bien là. Et, il est pour le moment le générateur des plus gros revenus. Il va résister encore un certain temps. Un temps qui va varier selon les titres et les situations géographiques. Il est donc très important de concentrer des forces pour ralentir au maximum son déclin .

Mais ralentir le déclin n'est pas une stratégie viable à moyen terme. Pas plus que la réduction des coûts et la convergence de opérations pour diffuser le contenu sur plusieurs supports. "The current strategies of publishing companies to gain economies of scale and scope, to move into cross-platform content provision, and to maximize return across a portfolio of content products will be effective only for the short-and mid-term", affirme-t-il.

Les éditeurs doivent donc investir au plus vite sur les nouveaux médias. Expérimenter, essayer. À fin de mettre au point les nouveaux produits et services qui vont attirer la publicité, en croissance constante sur ces médias. Et pour Picard, le temps est compté car il arrive un moment où il est trop tard. Il suffit de déplacer le départ de la courbe verte dans le temps sur le graphique pour s'en rendre compte.

Il est clair qu'à vouloir attendre la recette miracle ou l'investissement parfait, beaucoup d'éditeurs se rapprochent du point de non retour. Libé en est, mille fois hélas, un exemple concret.

C'est au fond la grande leçon de l'achat de YouTube par Google. Comme le soulignent plusieurs observateurs (lire post de Benoît Raphaël ici), Google n'a pas racheté le New York Times. Il n'a pas racheté un business model qui fonctionne encore pour le moment. Il a payé le prix fort une entreprise qui ne gagne pas un centime mais dont l'audience est énorme, sur un secteur en explosion -- la video -- et dont le contenu n'est pas cher à produire. Google a choisi d'expérimenter… et c'est là sa force.