Sep 30, 2005

Pourquoi Yahoo ou/et Google ne lancent-ils pas un quotidien papier ?

Voilà plusieurs mois que nous nous posons la question à 5w Mignon-Media : pourquoi les deux géants de l'information que sont devenus Yahoo! et Google ne lancent-ils pas un ou des quotidiens d'informations ?

Par exemple, pourquoi Yahoo! ne crée pas Yahoo.news !, un quotidien gratuit qui rentrerait en compétition avec Metro et 2o minutes. La marque a une réputation internationale à tout épreuve auprès des 18-34 ans. Elle est en train de créer son propre contenu (voir ici). Et, elle a une relation annonceurs redoutable.

Google, qui parie plus sur les développements technologiques, est moins bien placé pour le moment. Mais sa capacité financière, sa relation aux annonceurs et la réputation de sa marque sont autant d'arguments favorables à pareil développement.

Alors, à quand Yahoo.news! version quotidien gratuit papier ? Qu'en dites-vous ?

Un quotidien suédois en négo pour acheter un blog

Le quotidien suédois Sydsvenskan (groupe Bonnier) serait en pleine négociation pour acheter le blog sur la mode : Manolo.se. Si la vente a lieu, elle sera la première du genre en Suède.

Sydsvenskan est l'un des plus importants quotidiens suédois. Manolo aurait eu jusqu'à 35 000 visteurs en août dernier.

(source : Media Culpa)

Sep 29, 2005

Le magazine américain Esquire expérience le Wiki

Je découvre sur pointblog, sous la plume de Marc-Olivier Peyer, que le magazine pour homme Esquire va publier dans son édition de novembre un article qui a été conçu collectivement sur Wikipedia. Vous pouvez lire ici (en anglais) l'explication du projet ainsi que l'article finalisé.

Peyer explique :
Le journaliste AJ Jacobs est à l'initiative de ce projet, mené avec le soutien de Jimmy Wales, créateur de Wikipédia. La première version de l'article a été publiée le 20 septembre dernier par AJ Jacobs. Elle contenait plusieurs erreurs intentionnelles "afin que la comparaison avant/après soit plus intéressante". En l'espace de trois jours, l'article a été modifié 532 fois par 75 contributeurs différents.

"[Cette expérience] est absolument fascinante", explique AJ Jacobs. "J'étais scotché à mon ordinateur, rafraîchissant la page toutes les 45 secondes pour découvrir les dernières modifications."

Une expérience qui rejoint notre idée, pour la presse quotidienne, d'avoir le journaliste publiant son info le matin sur le blog. Article qui s'enrichira des questions, des commentaires et des corrections des lecteurs. Et dont, la version finale (attention ! nous ne sommes là pas vraiment dans l'article collectif) paraîtra le lendemain dans le journal.

Vous en dites quoi ?

(Source : Poinblog.com)

Les adeptes du shopping croient autant les blogs que la presse traditionnelle

Un article de la BBC, faisant écho à une étude sur les blogs et le shopping, rapporte que :

  1. 77% des consommateurs consultent les blogs avant de faire leurs achats. Car ils croient les opinions et les expériences de vrais consommateurs.
  2. 83% des jeunes de 25-34 ans déclarent que les blogs influencent ce qu'ils achètent.
  3. 49% disent que les blogs sont aussi crédibles que les magazines.
  4. 46% aussi crédibles que les journaux.
  5. 40% aussi crédibles que les infos à la télé.

Anecdocte - La dernière fois que j'ai voulu faire réviser ma voiture à New York, j'ai regardé sur internet la réputation des garages autour de moi. Je ne me suis pas rendu à celui que j'avais initialement prévu. Les internautes n'en disant pas du bien. J'ai choisi le mieux noté. Et j'avoue, que le service a été parfait.

Alors, à quand une rubrique consommateur sur les sites des quotidiens locaux ? Surtout en France où le service dans les commerces a besoin de s'améliorer grandement.

(source BBC via le blog "Demain tous des journalistes?")

20/20 à l'équipe marketing de The Economist

Selon le magazine Folio, The Economist propose des abonnements gratuits aux bloggers qu'il identifie en tant qu' "influenceurs."

De cette façon, quand ces bloggers écrivent à propos de quelque chose qu'ils voient dans The Economist, ils "influencent" leurs lecteurs à cliquer sur les liens qui renvoient au site du magazine. Et, une fois là, ces lecteurs peuvent être alors identifiés… puis démarchés afin de leur vendre des abonnements au magazine.

Le blogger-influenceur devient alors l'équivalent du programme de vente de publicité contextuelle de Google : "AdSense" (dans ce cas "contenu sense"), aidant à faire augmenter le nombre de pages vue sur le site de The Economist. Et en plus, gratuitement.

Intelligent. Non?

Eliot Bergson (post en anglais ici)

Le quotidien catalan Avui choisit une stratégie éditoriale tournée vers l'explication et les services

"Expliquer l'information d'une autre manière" en incorporant des éléments qui "aident le lecteur à interpréter ou à se faire un avis sur une information qu'il connaît déjà", voici le nouveau rôle du journal catalan Avui, comme l'a expliqué à Europa Press son directeur adjoint, Albert Sáez.

La nouvelle formule ne cherche plus à couvrir l'actu chaude à tout prix. Elle veut, avant tout, apporter des éléments d'explication qui permettent aux lecteurs d'approfondir et de se faire une opinion. Le quotidien a aussi renforcé son offre d'informations services.

Avui est sans doute un des premiers quotidiens dans le monde a effectuer ce virage vers plus "d'éducation" et d'infos services, et moins de chaud. Un virage que nous encourageons à 5W Mignon-Media, depuis maintenant plusieurs années.

Le quotidien va aussi lancer un supplément adressé aux jeunes. Son nom : 20-30.

Une expérience à suivre de très prêt et qu'on espère tous voir fonctionner.

Sep 28, 2005

Que pense-t-on des journalistes ?


Le titre du dossier du Trente, "le magazine des journalistes québécois", ne fait pas dans la mesure : Ce qu’on pense des journalistes : « Putain que vous travaillez mal! »

Je ne l'ai pas encore lu (il n'offre pas de version électronique -- dommage) mais le communiqué de presse est prometteur. En voici un extrait :

Pour son numéro d’octobre, le Trente a posé la question suivante à des artistes, à des politiciens, à d’ex-reporters et à bien d’autres : «Les journalistes vous informent-ils adéquatement ? » Leur réponse, quasi unanime, est cinglante.

«There’s no business like show business... mais ce n’est pas votre business» : voilà en somme ce que pensent la demi-douzaine d’artistes interrogés, qui estiment que l’information-spectacle nuit à la crédibilité des journalistes. De nombreuses personnalités pensent comme eux. Politiciens, relationnistes et analystes lancent le pot aux journalistes qu’ils côtoient régulièrement... les fleurs sont rares. Et la critique est encore plus sévère lorsqu’elle vient des «ex», anciens reporters, chroniqueurs ou éditorialistes ayant quitté le métier de leur plein gré. D’aucuns estiment qu’on ne peut plus se fier aux journalistes pour soigner les maux de la profession... »


Pour vous le procurer, vous pouvez contacter le magazine au : 001 (514) 522 8033 ou envoyer un email à le30@cam.org. Il est disponible en kiosque au Canada.

Apple iPod Nano ou le pouvoir des blogs


Quand Matthew Peterson a acheté son nouvel iPod Nano (photo ci-dessus), il a constaté que son écran se rayait à une vitesse anormale. Ni une ni deux, il ouvre son blog pour récolter les témoignages de consommateurs dans la même situation. Il recevra une moyenne de 30 emails à l'heure.

Matthew vient de fermer son blog avec comme dernier message "Apple does the right thing". En effet, la firme à la pomme vient d'admettre le défaut. Elle remplacera gratuitement tous les iPod Nano défectueux, affirmant que seul 1 % de ses produits sont concernés.

Pas si mal ces blogs finallement. Non?

Pour ceux qui s'intéressent à la solidité du iPod Nano, je vous invite à jeter un œil aux sévices que lui a fait subir l'équipe du site: arstechnica. Vous avez dit rayé?

(source : BBC News/technology)

Sep 27, 2005

Design des quotidiens : faut-il répéter le contenu de certains éléments de navigation ?

Nous sommes en train de redesigner le quotidien régional polonais NTO (Orkla Media) basé à Opole (sud-ouest). J'ai eu une conversation intéressante avec le rédacteur en chef adjoint, Artur Karda, sur les problèmes de répétition dans les "outils" de navigation du journal. Navigation qui est, d'après nous, l'un des grands challenges dans le design des quotidiens en particulier et, des journaux et magazines, en général.

Le débat était (entre autre) : l'accroche de Une, faisant la promo d'un article intérieur, doit-elle être le titre de cet article ? C'est-à-dire, EXACTEMENT les mêmes mots. Et Artur de m'expliquer que, depuis toujours, les formations qu'il a reçues l'ont toujours insité à ne pas répéter. Autrement dit, l'accroche faisant la promotion de l'article doit être différente du titre de l'article lui-même.

Motif : "le lecteur va trouver ça ennuyeux et penser que nous [ndlr : les journalistes de NTO] sommes fainéants", m'a-t-il expliqué. Pas la première fois que j'entendais ce refrain sur l'ennui du lecteur devant la répétition.

Sauf qu'à 5W Mignon-Media, nous pensons tout l'inverse. Nous croyons, au contraire, INDISPENSABLE DE RÉPÉTER. Surtout quand il s'agit d'un élément, d'un "outil" de navigation. Si l'on fait une accroche sur la Une c'est pour renvoyer à un article précis. D'abord, pourquoi perdre du temps à trouver un nouveau titre ? Enfin, pourquoi appeler l'article Y sur la Une et X à l'intérieur ? Sens commun. Non ?

La consistance, la simplicité et l'efficacité graphique sont les éléments clés d'une bonne navigation à l'intérieur d'un journal. Changer le contenu d'un élément de navigation -- comme une accroche -- n'a aucun avantage, est une perte de temps et d'énergie et, peut créer la confusion chez le lecteur.

C'est en tout cas, ce que nous confirme les derniers focus groupes lecteurs auxquels nous avons participés aux États-Unis.

Non seulement, nous poussons les journaux à répéter mot pour mot accroches/titres mais aussi, par exemple, à répéter tous les jours sur la Une : le titre et le jour de chaque supplément hebdo publié dans la semaine.

La navigation est un élément encore trop sous estimé dans le design des journaux. C'est pourtant l'un des éléments essentiels -- si ce n'est l'élément essentiel -- d'une bonne formule. Le lecteur consacre de moins en moins de temps à la lecture du journal. Nous devons mettre à sa disposition tous les outils simplifiant le "scannage" des pages pour l'aider à faire sa sélection de lecture.

Je n'ai pas eu à convaincre Artur. Il m'a avoué être soulagé d'entendre enfin quelqu'un dire tout haut ce qu'il pensait tout bas depuis longtemps.

Mais vous, vous en dites quoi ? Faut-il répéter ou pas le contenu des éléments de navigation, comme par exemple les accroches ?

Consommation média aux US : internet en deuxième position après la télévision

Les chiffres de l'étude de Ball State University's Middletown Media Studies project confirment la place majeur que l'internet -- et l'ordinateur -- ont pris dans les habitudes de consommation média des américains (ci-dessous durée par jour) :

  1. Télévision: 240,9 minutes
  2. Ordinateur (toutes les utilisations) : 135,8 minutes
  3. Internet (toutes fonctions) : 93,4 minutes
  4. Radio: 80 minutes
  5. Musique (incluant MP3) : 65,1 minutes
  6. Téléphone (incluant portable) : 42,2 minutes
  7. Tous médias écrits confondus : 32,8 minutes
  8. Vidéo : 32,6 minutes
  9. Quotidiens : 12,2 minutes
  10. Console de jeux : 11,6 minutes

Il confirme également la tendance à utiliser plusieurs médias en même temps (1/3 de leur consommation de médias).

L'étude a été effectué à partir d'un échantillon de 350 personnes. 5,000 heures d'observation ont été menées et enregistrées.

Pour en en savoir plus : lire l'article du Poynter Institut à ce sujet.

(source : Poynter Institut)

Yahoo ! embauche 9 journalistes business

Le site le plus visité du monde, Yahoo ! vient d'embaucher neuf journalistes. Ils écriront des éditos autour de l'économie, les investissements et les finances personnelles. Parmi eux, Ben Stein, une personnalité TV, avocat et économiste qui tient aussi la rubrique "Everybody's Business" pour le quotidien américain New York Times.

Le 12 septembre dernier, le site avait déjà annoncé l'embauche du reporter de guerre Kevin Sites. Il couvre, pour Yahoo!, les conflits dans le monde. Vous pouvez voir sa page "Hotzone" ici.

Yahoo! marque ainsi sa volonté de créer son propre contenu et de devenir, peu à peu, une organisation de presse à part entière.

Une menace pour les organisations de presse traditionnelle ou pas ? Qu'en dites-vous ?

Sep 26, 2005

La révolution du choix, la disparition des marques ?

La révolution digitale provoque une série d'autres révolutions. L'une d'entre elle est celle du choix. Le consommateur n'a jamais eu autant de choix et autant de possibilités de satisfaire ses besoins en information.

Il y a 20 ans (voir 10 ans) pour des raisons financières et pratiques, le consommateur restait fidèle à 5 ou 6 marques (au mieux) : son quotidien locale, son journal professionnel, son ou ses deux journaux de loisir… sa chaîne télé, sa radio. Des marques qui avaient leur rôle, leur heure de la journée ou de la semaine…

Aujourd'hui, avec internet, tout est à un click, des millions de pages sont à notre disposition… et dans l'ensemble gratuites. Le choix n'a jamais été aussi vaste, n'a jamais été aussi simple, n'a jamais été aussi présent (ordinateur au bureau, à la maison, PDA, Pocket PC, téléphone portable…). Internet c'est notre kiosque à journaux. Et en plus, il offre la possibilité d'organiser l'information sur mesure. Merci à des technologies comme le RSS.

Il ne s'agit plus de consommer une publication au lieu d'une autre. Il s'agit de consommer des morceaux de centaines de publications professionnelles… et non professionnelles (blogs, wiki, sites perso).

À l'heure du choix, la fidélité à la marque est en train de s'envoler. Car aucune marque n'est aujourd'hui en mesure de satisfaire les besoins extrêmement variés en information d'un individu. Et, par dessus tout, d'organiser cette information sur mesure pour chacun d'entre-nous.

Les outils de personnalisation sur le web vont se développer de plus en plus en vite. Qu'adviendra-t-il des marques-médias qui n'offriront ni le volume, ni les outils de cette personnalisation ? Vont-elles se concentrer sur des niches et se transformer en agences de presse spécialisée direct consommateur ? Combien de temps les journalistes auront besoin de cette structure pour publier leur travail et gagner leur vie ? Va-ton vers des sites de journalistes spécialisés ? Va-t-on, côté consommateur, vers un paiement au click ? Qu'en dites-vous ?

Watson 2.0 : un nouvel outil de recherche

Je découvre, grâce à l'excellent blog de Francis Pisani : Watson 2.0. C'est un nouvel outil de recherche que je trouve, moi aussi, assez génial. Je ne vais pas réécrire le post de Francis. Allez le lire ici. Mais voici un extrait de ce qu'il en dit :

L’interface est une « sidebar » que l’on peut conserver ouverte en permanence à côté ou en dessous des documents sur lesquels on travaille.

Watson sélectionne automatiquement des documents ayant un rapport avec ce qu’on est en train de faire. Il suffit de regarder la liste, de passer le pointeur sur un titre pour voir si la première phrase confirme ce qui était annoncé, et de faire clic pour voir s’ouvrir le document en question.

Watson cherche dans l’actualité, sur la toile, et sur notre desktop (en se basant sur l’indexation de Google et/ou de X1 – voir aussi cet article et cet entretien). On peut lui recommander des sites, ce qui permet de vérifier à chaque instant ce qu’ils ont en relation avec le sujet sur lequel on est en train de travailler."

Vous pouvez tester Watson 2.0 gratuitement pendant 7 jours (PC only) en le downloadant ici.

(source : pisani.blog.lemonde.fr)

Sep 23, 2005

El Pais.es invite ses lecteurs à corriger les articles

(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

J'aime beaucoup le site internet de El Pais. Le design est très sobre et très efficace. Le contenu multimédia est sans doute l'un des meilleurs au monde.

Je viens de découvrir une fonction géniale : la fonction "correction" (voir image). Elle est proposée sur tous les articles. Elle permet aux lecteurs de signaler une erreur et d'envoyer la correction. Les propositions de changements sont modérés.

Une fonction de base, d'après moi, que l'on devrait trouver sur les sites de tous les médias.

Un "Guide pratique du blogger et du cyberdissident"

Reporter sans frontières vient de publier le "Guide pratique du blogger et du cyberdissident". Des spécialistes d'internet et des blogs comme Dan Gillmor et Jay Rosen ont participé à cet ouvrage. Disponible en cinq langues : anglais, arabe, chinois, français et perse. Vous pouvez le downloader ici.

(source : editorsweblog.org)

Le futur appartient au "Creative Man"

Les gagnants seront ceux qui seront capables d'avoir ou de développer des idées, ou encore qui pourront inspirer les autres. Les perdants seront ceux qui ne seront pas capables de faire face à des objectifs non définis où ni le but, ni le chemin pour arriver au but, ne sont connus au départ. Beaucoup des nouveaux gagnants se trouveront parmi des personnalités créatives qui ont du mal à s'intégrer au travail routinier de notre société industrielle et de services. Et, beaucoup des perdants viendront des rangs de ces hier solides et dépendants employés."

Je parle et je cite souvent cette étude géniale -- n'ayons pas peur des mots -- du Copenhagen Institute for Futures Studies : "Creative Man". Mais, je ne l'ai jamais évoqué sur ce blog. De quoi s'agit-il ?

L'institut danois a pour objet d'examiner et d'étudier les tendances et les modes qui affectent notre futur. Après plusieurs années de recherches, il a conclu que notre société sera de plus en plus dirigée par la créativité et l'innovation. Il a donné un nom à ses conclusions : "Creative Man" (en anglais ici).

Who is Creative Man? Creative Man is, of course, both genders. Creative Man embraces both creative people and innovators. Creative Man is both the person full of brilliant, exciting ideas, but who seldom, if ever, carries them out; and her counterpart who can take an idea – his or someone else's -- and put it into practice."

L'étude part du principe que les entreprises occidentales ne peuvent plus se battre sur le terrain de la production de masse. Et que la grande valeur de demain, c'est la créativité. Une créativité qui ne demande qu'à s'exprimer selon eux.

From a social perspective, the rise of "Creative Man" is born of a need for greater personal growth, a need that our research indicates is becoming greater and greater. That need is being matched by the growth of new technologies that allow greater self-expression. […] The human need to create has been recognized for many years. […] But there is demand for personal growth: witness the popularity of "active vacation", "self-actualization courses", "bungee jumping", etc. Another indicator may be the popularity of "reality" television, where shows like Survivor, Pop Stars, American Idol, and American Gladiators have been hugely successful precisely because they give ordinary people a chance to show what they can do.
A much more important indicator is volunteerism. About 25% of Europeans perform unpaid volunteer work that may account for up to 10% of GNP.

Le grand défi pour les entreprises sera donc d'attirer pareils individus et de les garder. L'argent ne suffira pas. Et, la démographie sera à leur avantage. Ils pourront choisir leur employeur.

If a job does not offer self-actualisation, personal challenges and a creative work environment (Creative Man's logic), it will need to offer high salaries and a good physical work environment (Industrial logic) and high status and a good social work environment (Dream Society logic).

If, on the other hand, the work features great opportunities for creativity and/or innovation – as this article argues that more and more jobs must do – then it will probably be enough to offer either a good salary or a strong community. This community can be a simple social community, but it can also derive from sharing a common dream. The movie industry, which combines creativity with the dream of being part of the Jet Set, has no problem getting people to work cheaply or even for free. Volunteer work, which as mentioned above is becoming a greater and greater part of the economy, is also characterised by this combination of community and personal transcendence.

Et ce qui vaut pour les hommes vaut aussi pour les produits.

The purely "Industrial Logic" product – with no brand, no story, and no features that facilitate creative expression or innovative use -- is a discount product no one cares to waste much money or energy on.

Et les médias dans tout cela ? Eux aussi rentre dans la même logique. Pour attirer des clients, ils devront aussi satisfaire les mêmes demandes d'expression créative. L'ouverture des médias à travers les blogs, les wiki, le journalisme citoyen, etc fait, sans aucun doute partie de l'équation. Tout comme la possibilité de personnaliser les supports d'information.

One solution could be for newspapers to offer readers the choice of subscribing to a selection of sections without requiring them to subscribe to them all. If you're not interested in sports and you don't plan to change your job or your place of residence anytime soon, you would be able to reject the sports, job and housing sections and, instead, perhaps select sections about art, business, science, and entertainment. A more efficient option could be to let an internet-based service supplement or replace the printed medium.

À lire et à méditer.

Sep 22, 2005

Un blog intéressant en français sur la presse : Demain tous des journalistes ?

Je tombe sur un "nouveau" blog intéressant sur la presse et les médias : "Demain tous des journalistes ?". Il est animé par "un rédac chef adjoint de la presse quotidienne régionale"… on n'en sera pas plus pour l'instant. À lire en tout cas… les blogs de réflexion sur les médias en français ne sont pas si nombreux. Dommage d'ailleurs !

J'en profite également pour signaler le très bon blog du journaliste Gilles Klein.

Quand on vous dit précipice : le Berry Républicain préparerait un plan social

Je n'ai pas le temps de finir mon post précédent que je tombe sur un article du Monde : "Plan social portant sur la moitié des effectifs au Berry Républicain". Le quotidien du Cher, propriété du groupe Centre-France- La Montagne, préparerait un plan social qui toucherait plus de la moitié des salariés du journal. Les ventes du quotidien aurait baissé de 8 % ces 5 dernières années. Fatalité ?

Je rappelle que le groupe Centre-France est un de ceux qui n'a pas développé de sites compagnons pour ses journaux (voir leur offre internet). Certains ne verront peut-être pas la relation entre les deux. Moi, en tout cas, je la vois.

Sinon pour info et d'après une dépêche AFP du 20 septembre sur la diffusion payée des quotidiens nationaux français (chiffres OJD 2004-2005) :
  • L'Humanité : +3,90% (49 531 ex)
  • Aujourd'hui : +2,17% (154 06 ex)
  • La Tribune : +1,42% (79 936 ex)
  • La Croix : +1,40% (96 416 ex)
  • International Herald Tribune : +1,05% (24 841 ex)
  • L'Équipe : -1,26% (357 731 ex)
  • Le Figaro : -2,41% (326 690 ex)
  • Le Monde : -3,94% (324 401 ex)
  • Libération : -9,80% (134 593 ex)
  • France-Soir : -13,26% (58 553 ex)
Les chiffres des Echos et de Paris-Turf n'étaient pas encore connus.

"La presse quotidienne au bord du précipice"

" La presse quotidienne est au bord du précipice. C'est un problème de produit ! Bande d'idiots" ***, lance dans un cris de désespoir le journaliste américain Robert Cauthorn, ex vice-président des médias numériques du San Francisco Chronicle, dans le blog "Rebuilding Media".

Une réaction qui fait suite à la vague de licenciements que vient d'annoncer la presse quotidienne américaine. Et ce n'est qu'un début, explique Robert.

In October metro newspapers across the country will post astonishing year-over-year declines. The circulation fall-off at large metro papers will be between 9% and 15%. Smaller market and mid-sized market newspapers will fair slightly better. But across America, the average decline will be somewhere between 3% and %5 year-over-year."

Les nouvelles qui nous arrivent de France ne sont pas plus réjouissantes. Avec des pertes publicitaires records, des moyennes d'âge de lectorat qui tournent autour de 65 ans pour certains titres… la presse quotidienne française va, sans doute, beaucoup plus mal qu'elle ne le laisse paraître. Je ne sais pas ce qu'il en est du Canada. Mais il serait étonnant que la tendance soit fondamentalement différente des États-Unis.

Ce ne sont pas les changements de design à droite et les changements de format à gauche qui vont renverser la tendance. Si je ne l'ai pas dit cent fois… je ne l'ai jamais dit. C'est le PRODUIT qui ne convient pas. Les retouches n'y feront rien. Les copier-coller sur les sites web GRATUIT n'y feront rien non plus. C'est LE PRODUIT qui ne va pas. Le produit journal.

Les lecteurs nous le disent depuis des années. Les éditeurs et les journalistes font la sourde oreille. Et tout ce petit monde est tombé des nues quand les quotidiens gratuits ont rencontré le succès qu'ils connaissent. Le produit est bon. Et c'est la clé. En plus, c'est gratuit.

Oui ! Métro, 20 minutes sont de bons produits. Des produits qu'auraient pu faire les éditeurs de quotidiens. Parce que des gens comme moi, nous répétons depuis 15 ans qu'il faut :
  • faire des journaux avec des formats plus compacts
  • faire des journaux avec des articles plus courts
  • faire des journaux tout en couleur et avec de forts visuels
  • faire des journaux avec de l'info pratique
  • faire des journaux avec un contenu différent qui colle aux centres d'intérêt de la cible
Nous leur avions dit aussi qu'il y avait de la place pour des quotidiens gratuits. Je me rappelle quand, du haut de mes 25 ans (en 1991), j'avais contacté la RATP pour leur proposer un quotidien gratuit -- un vrai, avec des infos -- portant le nom "Métro". On m'avait rigolé au nez. Mais confrères journalistes en avaient fait de même… je vous rassure.

Les mêmes qui se sont payés notre tête quand nous nous sommes lancés dans la création des quotidiens pour enfants. On connaît le résultat aujourd'hui !

La presse quotidienne manque fondamentalement de CRÉATIFS. Des gens avec des idées, des gens qui poussent les limites, des gens qui ne pensent pas comme les autres. Elle en manque. Mais en veut-elle ? Saurait-elle comment les attirer et quoi en faire ? Et, surtout, comment les motiver pour les garder ?

Aujourd'hui, internet s'encre dans nos vies. La problématique change de nouveau. Il ne s'agit plus seulement de réformer la version papier. Il s'agit de comprendre et de s'approprier les nouvelles technologies. Inutile de vous dire que la presse quotidienne n'avait pas besoin de ça, n'avait besoin de ces couches supplémentaires de compléxité.

Nous ne voulons pas nous l'avouer : les consommateurs n'aiment pas le produit. C'est pour ça qu'ils ne l'achètent pas. On pourra se trouver toutes les excuses de la terre. On pourra reporter la faute sur les lecteurs, pas assez ceci, pas assez cela. On pourra expliquer que les journaux n'ont jamais été d'aussi bonne qualité (ce qui est en partie vraie d'ailleurs). On pourra, on pourra… mais le verdict de l'acheteur est là.

Non, les petites réformettes des uns et des autres n'y changeront rien. Si le produit ne convient pas. Il ne se vendra pas. Que ce soit sur du papier, comme en numérique. Car, ne nous trompons pas, un contenu non adapté sur le print, ne deviendra pas subitement séduisant sur le net, comme le souligne Robert Cauthorn :

The notion of platform shift -- people moving from print to web just, you know, because -- is a comfort to the media establishment as it suggests people still really, really, really love their product, they're just selecting a different distribution mechanism. Nonsense. The platform shift doctrine is a dangerous -- and for some media companies, ultimately fatal -- illusion that blinds the industry to necessary changes in the core product. Platform shift is the argument for the status quo: We don't have to do anything different. We don't have to change. We just take our super-wonderful content and shove it down a different pipe and everyone can retire happy."

La presse quotidienne a besoin de penser produit insiste Robert. Il a fondamentalement raison. Que fait-on avec le produit papier ? Que fait-on avec le produit électronique ? Il est aujourd'hui incroyable de voir les sites internets des journaux être une copie conforme ou en partie de la version papier. En plus gratuit, alors que la version papier est payante.

Le journaliste et consultant américain, Tim Porter, parle "d'exploser la rédaction" pour la réorganiser complétement. C'est non seulement la rédaction qu'il faut révolutionner, mais ce sont aussi les journaux.

Pourquoi continuer à imprimer des quotidiens tous les jours, se demandent Robert Cauthorn. Pourquoi ne pas les imprimer que trois fois par semaine et utiliser internet comme support quotidien ? Pourquoi continuer à publier du contenu accessible gratuitement sur le net ? Pourquoi continuer à vouloir faire payer de l'info géné, quand elle est, partout, gratuite ?

Qu'est-ce qu'attend la presse pour vraiment explorer, innover, essayer ? L'aveuglement est-il à ce point si fort ? "Le précipice est pourtant bien là", constate Bob… Et visible par tous. La bonne nouvelle c'est qu'en ces temps d'incertitudes tout est à faire. Les prochaines années verront sans doute apparaître les produits d'information les plus géniaux. Reste à savoir s'ils seront créés par les médias traditionnels ou par des jeunes startups.

Vous pariez vos économies sur quoi, vous ?

*** Je ne suis pas certain que ma traduction du titre de Bob soit très bonne. Si vous en avez une meilleure n'hésitez pas.

Sep 21, 2005

Vague de licenciements dans la presse américaine

Le groupe le New York Times vient d'annoncer qu'il allait procéder à une seconde vague de licenciements : 500 exactement. La rédaction du NYT devrait perdre 45 journalistes et celle du Boston Globe 35, selon une dépêche d'Associated Press.

Le journal de Philadelphie, le Philadelphia Enquirer (groupe Knight Ridder), c'est aussi engagé sur la voie de la réduction d'effectif. La rédaction devrait perdre 75 personnes, selon un article de Romenesko. Et dans le même groupe, le Daily News se sépareraient de 25 journalistes.

Dans Editor & Publisher, Gene Roberts, ex rédacteur en chef du Inquire (1972-1990) qualifie la stratégie de "suicidaire". Moins de staff, c'est moins de couverture locale. Et d'ajouter que tout ça n'est fait que pour satisfaire Wall Street :

"It is not a question of losing money. It is a question of operating margins."

Sep 19, 2005

Le New York Times rend payant une partie de son site pour le meilleur… ou pour le pire

Dorénavant, il vous faudra payer pour accéder aux fameux éditorialistes du New York Times… et à d'autres services exclusifs. L'abonnement vous coûtera 49,95 US$/an. Je souhaite tout le succès possible au NYT. J'avoue ne pas être de ceux qui y croient vraiment. Mais, nous n'avons pas le choix. Il faut essayer et essayer encore. Expérimenter et expérimenter encore. Bravo donc au Times.

Pourquoi je n'y crois pas ? Ce n'est pas l'idée de payer sur le net qui me dérange… mais l'idée de payer pour les éditos. Sont-ils à ce point indispensables ? Si oui à combien de personnes ? Et ce nombre d'abonnés va-t-il rapporter en revenu suéprieur aux recettes publicitaires générées par l'audience du site… et dont les éditos sont pour beaucoup.

Comment Bertrand Pecquerie, dans son excellent post sur le blog editorsweblog.org, je ne crois pas que les quotidiens puissent régler le problème du déclin du lectorat seuls dans leur coin.
"The problem is that every newspaper thinks it is able to escape the circulation decline by itself. But this is a wrong attitude: newspapers need to talk together and to define common paywalls. If not, every newspaper's paywall will be submerged one by one", insiste-t-il.

Et, il prend, pour exemple, le cas de El Pais qui avait décidé de passé payant il y a trois. Et qui, est revenu au gratuit en juin dernier.

Les quotidiens profitéraient, sans aucun doute, d'une stratégie commune. Tous payants, par exemple. Et de cette façon, on saurait enfin si les consommateurs sont prêts à payer pour de l'info ou pas. Car, voilà bien la question de fond : peut-on vendre des news ?

PS: En France, on verra combien de temps le Parisien restera payant (depuis le 22 mars 2005).

Sep 17, 2005

France : internet affiche un taux de pénétration équivalent aux abonnements presse

34,4 % des foyers français possèdent un accès internet. Le taux n'était pas loin de 0%, il y a 10 ans. C'est ce que nous apprend une étude du Journal du Net, publiée le 13 septembre dernier.

La moitié d'entre eux ont un accès rapide (18,7 % des ménages). Soit, une pénétration plus forte que l'abonnement TV-câble Satellite (18,3%). Selon l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes), l'accès à haut débit progresse de 13 % par trimestre.

Pour comparaison, la deuxième voiture est présente dans 32,3% des foyers. Et, les consoles de jeu dans 25,1 % d'entre-eux.

Le micro-ordinateur continue aussi sa progression avec un taux de pénétration de 47,3%, devant le lave-vaiselle (41,2%). Le téléphone est désormais à 75%… devant la voiture (74,2%), la chaîne Hi-Fi (72,1%) et le four à micro-ondes (70,1%).

(Source: Journal du net)

Sep 15, 2005

Le nombre de lecteurs des quotidiens finlandais augmente

Enfin ! Une bonne nouvelle ! Le nombre de lecteurs des quotidiens finlandais est en augmentation par rapport à 2004. La première progression depuis plusieurs années. C'est ce que nous apprend une étude réalisée par Taloustutkimus Oy.

Par exemple, le Helsingin Sanomat voit son nombre de lecteurs progressé de 60,000 par rapport à 2004, pour un total de 1,156,000. Une tendance qui touche tous les principaux grands quotidiens du pays.

"La très agréable surprise, explique Taisto Riski le managing editor de l'association des quotidiens finlandais, c'est que la version en ligne des journaux ne fait pas réduire le nombre de lecteurs de la version papier."

La tendance à la hausse touche aussi la presse magazine. Une hausse fascinante dans un pays où la pénétration des nouvelles technologies -- internet, wi-fi et téléphonie portable -- est une des plus forte au monde.

La Finlande est le pays avec la troisième plus importante diffusion de quotidiens au monde par adulte : 552 quotidiens pour 1000 habitants (d'après World Press Trends 2005). Il est derrière le Japon et la Norvége, deux pays qui ont également vu un légère augmentation de leur lectorat en 2004.

(source : Helsingin Sanomat via editorweblog)

Sep 14, 2005

Deux autres exemples de blog communautaire sur les sites de deux quotidiens américains

Je découvre deux autres blogs communautaires sur les sites de deux quotidiens américains. Il s'agit de It's Your Times, affilié aux St. Petersburg Times, un quotidien de Floride. Et du ColumbiaRecord.com, propriété de The State à Columbia, en Caroline du Sud. Pour info, il existe 1,500 quotidiens locaux aux États-Unis.

Reste à voir qu'elle tournure ces aventures vont prendre : un renouveau de l'engagement social dans la communauté ou un ramassis de, au mieux, platitudes ou, au pire, insultes en tout genre. Qu'en pensez-vous ?

(source : yelvington.com)

Idée pour la presse locale : créer des Wiki à thèmes.

On parle beaucoup de blog mais peu de wiki pour la presse locale. Mais pourquoi les sites internet des quotidiens locaux n'offrent-ils pas la possibilité, à leur audience, de créer des wiki à thèmes ?

Je rappelle en deux mots ce qu'est un wiki (l'image ci-dessus en exprime aussi parfaitement l'idée) :
"Un wiki est un site Web dynamique permettant à tout individu d'en modifier les pages à volonté. Il permet non seulement de communiquer et diffuser des informations rapidement (ce que faisait déjà Usenet), mais de structurer cette information pour permettre d'y naviguer commodément." (d'après l'encyclopédie wikipedia.fr)

Pourquoi, par exemple, ne pas créer un livre de recettes régionales ou locales sous la forme d'un wiki ? Chacun viendrait y mettre ses recettes. Elles seraient enrichies des petits trucs de chacun.

Pourquoi ne pas créer un guide local des loisirs, des livres d'histoire locaux à thèmes, un roman à plusieurs, un guide des restaurants locaux, un guide d'achat… les idées ne doivent pas manquer. Des idées qui permettrait d'augmenter le lien social de la communauté que sert le journal.

Car c'est ça l'idée profonde du wiki, créer un texte social, un lien social. Une activité qui ne nuirait pas à l'image d'un quotidien local. Non?

En plus d'informations, c'est d'outils dont a besoin le consommateur/lecteur. Les outils d'expressions et de socialisation devraient toucher une large audience. Les journaux ont le choix : les proposer à leur communauté ou regarder des startups le faire… et les acheter ensuite. À moins que ce soit les startups qui achètent les journaux.

Un listing immobilier en ligne développé à partir de Craigslist et de Google maps

Permettre la recherche des propriétés à vendre ou à louer par localité en cliquant sur une carte, voilà l'idée géniale que propose Housingmaps.com aux États-Unis et à Londres.

Ce listing immobilier a été créé en utilisant les petites annonces gratuites du site américain Craigslist.org et le système de carte de Google maps. Le résultat est convainquant. Allez jeter un coup d'œil.

Choisissez, par exemple, New York. Puis cliquez sur "sale". Sélectionnez une bulle rouge sur Manhattan. Zoomez en cliquant sur le symbole "+". Une fois que vous êtes très proche, cliquez, en haut à gauche sur "satellite". Vous obtiendrez une vue photographique précise de l'immeuble où se trouve la propriété à vendre.

Vraiment c'est génial. Vivement que le système Google maps ne soit plus en version beta et couvre l'ensemble des pays. Ce sera l'occasion pour la presse locale de développer des petites applications du même type… une nouvelle façon de surfer sur internet.

Sep 13, 2005

Blog : le journal d'Austin aux US passe la vitesse supérieure

À 5w Mignon-Media, nous nous sommes engagés, depuis un peu plus d'un an, dans deux batailles, à nos yeux, importantes pour la presse quotidienne (et pas qu'elle d'ailleurs) :
  1. L'email et l'espace disque gratuit pour la communauté, l'audience du journal… au nom de la marque. Par exemple : lecteur@lapresse.ca ou lecteur@libe.fr (j'adorerais avoir un email perso @midilibre.fr ou @laprovence.fr). Pourquoi doit-on laisser le monopole aux Yahoo!, Google, etc.

  2. Offrir la possibilité aux membres de la communauté d'ouvrir leur propre blog sur le site du journal.
Aide à la mise en place d'une communauté virtuelle, création d'outils pour "nourrir" des bases de données consommateurs, contenu généré gratuitement, satisfaction d'une audience segmentée, base de connaissance des préoccupations de certain membre de la communauté… j'en passe et des meilleurs.

Je n'ai pas encore réussi à convaincre un de nos clients d'offrir email et espace disque gratuitement. Mais je ne désespère pas… Je n'ai pas encore vu de site de journaux le proposant, non plus. Mais, si vous en connaissez un, mettez-le en commentaire - svp.

Je n'avais pas encore trouvé le site de quotidien*** proposant de créer son propre blog à tout un chacun. C'est fait. Le journal d'Austin, the Austin American-Statesman, propose le service. Je viens de le découvrir sur l'excellent blog Rebuilding media, dans un post de Bob Cauthorn. (Une fois encore si vous connaissez un journal qui offre cette fonction, signalez-le nous - svp)

Comme le dit Bob, ils ont tout compris. Jetez un œil : http://austin360blogs.com/Home.aspx. Et cliquez sur un des liens proposés en-dessous de "Read blogs from our community". Le design n'est pas à tomber à la renverse, tout comme la navigation, mais l'initiative est brillante. À suivre donc pour voir quelle tournure cela va prendre.

Et mieux encore, faites-le. C'est un investissent à la portée de tous grâce aux systèmes de blog open source disponibles sur le marché.

*** Il existe des quotidiens qui ont lancé des sites séparés de journalisme-citoyen -- comme par exemple Yourhub.com à Denver. Mais à Austin, c'est différent. Il s'agit directement du site du journal.

Format Compact : suite

Pourquoi, traditionnellement, les quotidiens on un format si grand ? Il y a longtemps que je me posais la question. J'ai trouvé une première réponse dans un article du Guardian : "Downsizing: how newspapers got smaller". Je me doutais que la raison n'était pas de rendre la lecture de l'information plus facile au lecteur. Gagné !

D'après The Guardian, la raison de la taille "broadsheet" des journaux remonte à 1712. Année où les journaux étaient taxés sur leur nombre de pages. Ils auraient donc augmenté la taille de la page pour réduire le nombre de pages imposées.

1712 ! Oui, vous avez bien lu. Remarquez résister avec le même format depuis bientôt trois siècles, c'est un événement à lui tout seul ! Je souhaite au iPod d'avoir la même longévité. À moins que ça soit, au contraire, un manque de capacité de notre industrie à s'adapter à l'évolution de la société. Je vous en laisse juge.

Reste que, comme je le disais dans le post précédant, un petit format n'est pas le miracle qui va faire changer la courbe de vos ventes. Si le futur des quotidiens est bien dans des formats compacts, "les éditeurs feraient bien de prendre leur temps pour optimiser leur stratégie au lieu de se dépêcher à changer de format", a expliqué Jim Chisholm, conseil en stratégie pour la World Association of Newspapers, lors d'une conférence à Washington pour la Newspaper Association of America, jeudi dernier.

Jim, qui dirige le projet "Shaping the Future of the Newspaper" pour la WAN, a suivi le changement de format de plus de 60 quotidiens dans le monde, ces deux dernières années.
"Très peu de quotidiens on vu un accroissement significatif de leur diffusion suite à un changement de format. Beaucoup, se rendent compte que les problèmes liés à la publicité sont beaucoup plus complexes que ceux à quoi ils s'attendaient. La réalisation d'un tabloïd a pour conséquence de réduire le nombre de rubriques et la diminution de la taille des pages présente un éventail de difficultés pour le design des pubs. Sans oublier de mentionner, qu'au moins 11 % de la surface publicitaire disparaît." (propos rapporté par Anna-Maria Mende dans editorsweblog.org)

C'est, en effet, d'une approche stratégique globale dont ont besoin les entreprises de presse publiant des quotidiens. Ce sont leurs avantages produits qui ont, en très grande partie, disparu. Ils doivent donc travailler à inventer de nouveaux avantages, pour le bénéfice des lecteurs et des annonceurs. Et, à renforcer ceux qui leur restent. Comme, par exemple, la couverture locale de l'information, pour les quotidiens… locaux.

Sep 12, 2005

Quotidien : le format compact est une partie de la solution, pas LA solution

En revenant d'Europe, je regardais dans l'avion, le triste spectacle des lecteurs en pleine bataille avec leur quotidien. Les uns essayant de le plier en deux, les autres en trois et les derniers écartant les bras sous le nez de leur voisin de droite, comme sous celui de leur voisin de gauche. Spectacle que je contemple, régulièrement le matin, dans le métro de New York, avec les lecteurs du New York Times.

On en rirait, si tout ça n'avait pas lieu alors que la presse quotidienne dans les pays occidentaux s'enfonce, un peu plus chaque jour, dans une crise profonde et certainement durable… si rien n'est fait. On en rirait, s'il n'y avait pas encore des gens pour vous expliquer les charmes et l'intérêt du grand format. Alors, que la presse gratuite, au format compact, rencontre un succès planétaire et a converti à la lecture quotidienne des millions de gens parmi lesquels certains n'avaient, sans doute jamais ouvert un quotidien.

On pourra s'abriter derrière toutes les excuses du monde, les quotidiens n'ont pas d'autres choix que de réduire leur format et d'éliminer ainsi cet handicap de départ inutile. Pas seulement en passant au berlinois, encore bien trop grand d'après moi. Pas seulement en passant au tabloïd, toujours trop grand. Mais en allant vers des formats A4 ou, mon favori, demi-berlinois. Des formats qui se glissent dans une poche, un sac à main ou un porte document.

L'Autriche, la Croatie sont parmi les pays qui ont effectué le saut. De mon côté, il m'aura fallu quatorze ans pour convaincre un éditeur de le faire… si je ne prend pas en compte les quotidiens pour enfant que j'ai imaginés et désignés pour le groupe français Play Bac, voilà onze ans. Et que les parents adorent… notamment pour leur petit format.

Mais, le format compact n'est pas LA solution miracle aux maux de la presse écrite dans les pays occidentaux. Un changement de format, tout comme un changement de design, n'aura pas d'impact à moyen terme (voir à court terme) sur les ventes s'il n'est pas accompagné d'une refonte globale de la stratégie éditoriale. Mais aussi, d'une réforme dans les façons d'écrire, de rapporter l'information et de mettre en forme le contenu. Et enfin, d'un repositionnement global de son rôle en tant que support papier dans le cadre d'une stratégie de service multimédia et multi plate-forme à la communauté.

Autrement dit, à l'heure d'internet et des nouveaux supports numériques, c'est plus que d'un changement format dont la presse a besoin. Comme je le disais à un éditeur en Europe la semaine dernière : "Vous auriez du passé compact il y a 10 ans". Aujourd'hui, la problématique va bien au-delà d'un changement de formule et de taille. C'est la stratégie business qu'il faut repenser de A à Z.

Sep 8, 2005

Philips expose son prototype de "papier électronique" portable



Philips Polymer Vision, une filiale de Philips, vient de construire une prototype de "papier électronique" portable et roulable (voir photo). Le nom du concept : Readius. Il a été présenté au salon IFA 2005 qui s'est tenu à Berlin, cette semaine.

D'après "Geekzone", la lisibilité serait équivalente à celle du papier, même à la lumière du jour. Il s'appuie sur la technologie développée par l'entreprise E-Ink.

Le prototype n'est pas destiné à être commercialisé en l'état.

(source : "Geekzone")

Le succès de Wikipédia confirme les besoins en informations contextuelles

Je mène deux grandes batailles depuis le début de ma carrière :
  1. Le design fait partie des outils pour informer. C'est du journalisme visuel. Il n'y a pas de place pour la décoration dans la presse.
  2. Les lecteurs ont besoin d'infos contextuelles et de mise en perspective. C'est le rôle de la presse. Un rôle qu'elle ne joue pas… ou très peu.
J'ai expliqué plusieurs fois sur ce blog que j'avais, à plusieurs reprises dans des focus groupes, entendu les lecteurs déclarer se sentir plus idiots à la fin de la lecture de leur journal qu'au début. Pourquoi ? Parce qu'ils sont confrontés dans les articles à des notions, des événements, des noms… ou qu'ils ont oublié, ou qu'ils ne connaissent pas.

Dans les créations ou les refontes de formules que nous réalisons nous nous battons pour faire comprendre cette nécessité de contextualisation aux éditeurs et aux journalistes. Avec plus ou moins de succès, d'ailleurs. Hélas ! Les rédactions sont encore très loin d'en voir le besoin. L'ancien éditeur du Miami Herald, Alberto Ibargüen, m'expliquait combien il avait du mal à faire réaliser les encadrés "smart box", mises au point pour donner de l'info contextuelle aux lecteurs.

Une dépêche de Reuters sur "l'encyclopédie open source" Wikipédia vient confirmer ce besoin en information contextuelle. Bien au-delà de mes espérances.

Selon Reuters, Wikipédia est devenu cette année la première source de référence sur le net. Avec deux fois plus de connections que dictionary.com. L'encyclopédie :
"is fast overtaking several major news sites as the place where people swarm for context on breaking events. Traffic to the multilingual network of sites has grown 154 percent over the past year, according to research firm Hitwise. At current growth rates, it is set to overtake The New York Times on the Web, the Drudge Report and other news sites."

Je rappelle que le contenu de Wikipédia est réalisé par des volontaires, vous et moi, d'une façon participative et non-censurée. Ce, grâce à un logiciel d'édition en ligne appelé "wikis" et développé pour permettre un travail de groupe. Le résultat est étonnant. Et d'une neutralité surprenante. Plus de 350 000 personnes y auraient participée, proposant un contenu de plus de 2 millions de mots et notions, dans 25 langues.

Le constat de l'entreprise d'études Hitwise : le public se tourne vers Wikipédia pour trouver du contexte à l'info. Selon Reuters:
"Wikipedia recently attracted 22.3 percent of users searching for information on "Gaza Strip," tying the CIA World Factbook (http://www.cia.gov/cia/publications/factbook/). It has drawn five times more U.S. traffic than Google News, Yahoo News or BBC, according to Hitwise analyst Bill Tancer. Similarly, in April, Wikipedia tied with CNN.com as the No. 2 most visited site among U.S. Web users searching for details on the new Pope Benedict. Newadvent.org, a Catholic encyclopedia, was the most visited site among people seeking to learn more about Joseph Ratzinger, according to Hitwise data."

Sep 7, 2005

À quoi ressemble le quotidien de vos rêves ? Voici le mien

Le quotidien de mes rêves n'est pas en papier. C'est un écran plastifié de petite taille, genre A4. Un écran flexible, léger et très fin. Que je peux rouler ou, au moins, glisser dans mon sac. Il fonctionne sans réelle batterie même si je dois le recharger une fois par mois.

Il possède un système wi-fi et se connecte aussi sur le réseau de mon téléphone portable. Car c'est par ces deux systèmes que se met à jour automatiquement son contenu. Mais, il a aussi une connection USB pour télécharger du contenu à partir d'un ordinateur, si besoin est.

Son écran est tactile. Il n'est pas fragile. Si je l'échappe de ma hauteur, il ne se casse pas.

Il est en couleur. Je peux y connecter des écouteurs. Et, les images ne sont pas fixes puisqu'il peut afficher des vidéos, des infographies animées et des diaporamas. Je peux d'ailleurs les avoir aussi en pleine écran.

Au fait, il ne m'a rien coûté car mon quotidien local (le NYT) me l'a offert. Et croyez-moi, il s'y retrouve financièrement. Que de papier, d'encre et de frais de distribution économisés.

Puisque je l'ai reçu du NYT, il affiche par défaut le contenu du NYT. Mais, c'est un quotidien intelligent et, il me permet de personnaliser mon contenu sur la base de RSS que je peux sélectionner au plaisir. Son contenu m'est donc unique et composé de milliers de sources, incluant les blogs que j'aime.

Bien entendu, je peux changer la typo et la taille des caractères du texte pour les adapter à ma vision. J'ai également le choix entre plusieurs types de mises en page pour chaque pages. Le design est clair, minimaliste. Sans artifices ni bruits optiques. La facilité de navigation et la lisibilité en sont les principes fondateurs.

Je peux commenter et envoyer mes infos et ça, grâce au clavier infra rouge qu'il projette à la demande. Ou si, je préfère, il possède aussi un petit stylo qui me permet d'écrire directement sur l'écran.

J'ai la possibilité, en roll-over sur chaque mot du texte, d'avoir des infos contextuelles, de mise en perspective et encyclopédiques. Parce que mon quotidien comprend bien que je n'en suis pas une… d'encyclopédie.

J'ai des bannières de pub… bien entendu. Mais, j'ai là aussi la possibilité d'en choisir les thèmes. Car la pub ne me dérange qu'à partir du moment où elle ne s'adresse pas à moi.

Comme il est connecté sur le réseau téléphonique, il me signale si quelqu'un essaye de m'appeler sur mon portable. Je reçois également mes sms, mes emails et je peux surfer sur le net. Voir téléphoner.

Payant l'information dans mon journal ? À peine. Juste un forfait, sans limite de contenu, qui fait partie de mon abonnement téléphonique.

Est-ce que je rêve ? Pas temps que ça. Cette technologie existe déjà en partie. On n'est finalement pas très loin d'un tablette PC. Vodafone l'a rêvée aussi (voir ici).

Et vous ? Il ressemble à quoi le quotidien de vos rêves ?

Un quotidien norvégien lance une édition pour Play Station 2


(cliquer sur l'image pour la grossir)

Le quotidien norvégien, Dagbladet, a lancé il y a quelques semaines son site au format de la Play Station 2. C'est ce que rapporte Kotaku, le blog américain sur les nouvelles techno et les gadgets (via : editorweblog.org).

Dagbladet est l'un des deux plus gros sites d'infos en Norvège. Sa version papier a une circulation de 183 000 ex/jours d'après editorweblog.

Un seul mot: génial ! D'autant plus que la PS2 portable est équipé d'un système Wi-fi.

10 raisons pour lire un journal papier versus 11 raisons pour lire le journal en ligne

Qu'est-ce qu'il est plus simple de lire : le journal papier ou sa version en ligne ? Travis Smith, consultant internet, de Hop Studios répond à Tom Rouillard sur le site du journaliste-consultant américain Tim Porter.

>> 10 raisons de lire un quotidien papier par Tom Rouillard :

1- Mon journal ne m'a jamais brûlé les cuisses (les Macs chauffent !).

2- L'hôtesse de l'air ne m'a jamais demandé de fermer mon journal.

3- Je peux lire mon journal debout, en mangeant et en prenant le bus.

4- Je peux donner mon journal à quelqu'un une fois lu.

5- Je peux lire le premier cahier quand ma femme lit le cahier local.

6- La batterie de mon journal n'est jamais vide.

7- Si mon journal est mouillé, je peux en acheter un autre pour 1 $.

8- Je peux recycler mon journal.

9- Si j'échappe mon journal, il ne se casse pas.

10- Je peut lire mon journal même si la foudre tombe.



>> 11 raisons pour lire les infos en ligne par Travis Smith, en réponse à Tom :

1- Mon site d'infos n'a jamais sali ma chemise propre ou le siège de ma voiture

2- Partout où je voyage, mon site d'infos voyage avec moi. Il ne s'empile pas quand je ne suis pas là.

3- Je peux écouter mes infos en podcast debout, en mangeant, en prenant le bus, OU en conduisant ma voiture.

4- Si je lis un article que j'aime, je peux l'envoyer à un ami sans avoir besoin d'un timbre.

5- Mon site d'infos n'a pas seulement des rubriques -- il est personnalisable et il affiche, à ma femme et à moi, exactement ce qui nous intéresse, mais de façon séparée [ndlr: il veut sans doute dire ici qu'une fois le mot de passe de chacun d'entre-eux rentré, une page d'accueil différente apparaît à l'écran].

6- Je vous accorde l'avantage de la batterie. Mais, mon site d'infos a des petites annonces immobilières détaillées avec photos, plan…

7- Mon site d'infos n'a jamais été volé sur le pas de ma porte. Ou n'est jamais mouillé.

8- Mon site d'infos n'a pas besoin d'être recyclé.

9- Si mon site d'infos fait une erreur, ils la corrigent et quand je lis l'histoire plus tard, je peux voir une version corrigée. Mon journal ne peut pas tomber en panne mais il peut se tromper.

10- Je peux lire mon site d'infos même par vent léger.

11- Depuis 10 ans, mon site d'infos est passé d'une petite expérience à l'endroit où je vais pour les infos et les événements dans ma communauté. Depuis 10 ans, mon quotidien… et bien, combien de gens peuvent dire que leur journal est devenu plus pertinent, plus juste et plus utile ?


De quel côté penchez-vous ? Un argument à l'avantage de l'un ou de l'autre ?

Un quotidien américain recrute 25 experts pour blogger

Dans un de mes posts, je proposais à la presse quotidienne (valable aussi pour les autres médias) l'idée de recruter des bloggers pour créer du contenu en ligne. Des passionnés, des pros…

C'est ce que vient de faire The State, une journal du groupe Knight Ridder à Columbia (Caroline du Sud) aux US. Il a recruté 25 "experts" pour blogger sur des thèmes qui vont de l'astronomie à l'art et a créé un site, TheColumbiaRecord.com.

Après inscription, les membres de la communauté peuvent poster leurs commentaires, leurs photos et envoyer les dates et lieux d'événements pour les inclures dans le calendrier communautaire.

Les premiers annonceurs ont déjà couvert le coût de l'investissement. C'est ce qu'a déclaré Dave Roberts, rédac chef du site The State à editorandpublisher.com.

Sep 6, 2005

Idée pour la presse locale : comparatif en ligne des prix de l'essence par station-service

Le prix de l'essence varie presque toujours d'une station-service à l'autre. Pourquoi la presse locale n'offre pas un service en ligne de comparaison des prix à la pompe ? On pourrait avoir une liste par ville/quartier, organisée de la moins chère à la plus chère. Et, avec les horaires d'ouvertures, l'adresse… Le tout lié à un système de carte Yahoo!, par exemple, sur le modèle de la carte des radars (voir).

D'ailleurs, pourquoi ne pas ajouter un système d'alerte par email et/ou sur téléphone portable… à la demande. On peut même imaginer que la base de données du journal alimente les systèmes GPS. Je pense que le service à toutes les chances d'attirer les foules… et la pub. Non ?

Enfin, c'est une autre occasion pour faire rentrer les membres de la communauté dans la conversation de l'information, en leur proposant de contribuer. Il faudra vérifier l'info bien entendu.

En écrivant ces lignes, je me suis dit qu'il doit bien y avoir un journal ayant développé ça. Je n'ai pas trouvé. En revanche, je suis tombé sur Gasbuddy.com. Jetez un œil.

Facile à mettre en œuvre. Faible investissement. Service qui sera apprécié par tout le monde dans la communauté.

L'organisations des données locales, voici un rôle que la presse locale devrait jouer. Et des données, il n'en manque pas.

Une autre idée du même genre ?

Sep 5, 2005

WashingPost.com envoient ses lecteurs sur les blogs

WashingPost.com vient de passer un accord avec le moteur de recherche de blogs Technorati. Le but : rendre plus simple l'accès aux blogs qui commentent les articles publiés dans le Post (voir exemple).

C'est le premier grand quotidien à effectuer cette démarche et, d'une certaine façon, à reconnaître l'intérêt des blogs dans le paysage de l'information. "Il existe définitivement une symbiose entre les bloggers et les médias", déclarait en juin dernier David Sifry, fondateur de Technorati, à OnlineMediaDaily.

Technorati a déjà passé un accord similaire avec Newsweek.com (exemple ici) et Salon.com.

Presse quotidienne : de "news organization" à "use organization"

La presse écrite quotidienne, locale comme nationale, est en train de jouer sa survie dans beaucoup de pays occidentaux. Dans cinq à dix ans, le paysage médiatique, dans des pays comme la France par exemple, aura changé profondément. Il est fort probable que les entreprises de presse, basant leur stratégie sur le print ou sur un support unique, auront ou disparu, ou feront face à de grandes difficultés.

Dans la course à l'audience, la problématique a soudain, ces trois dernières années, radicalement changé. Elle s'est profondément compliquée. Merci à la prolifération et à la pénétration des nouvelles technologies.

Il ne s'agit plus de refaire seulement une formule pour satisfaire un lectorat existant, le retenir et essayer de conquérir un nouveau lectorat. Combien de ceux qui se sont embarqués exclusivement dans des refontes de la version papier ont vu leur publication regagner des lecteurs sur la durée, regagner des annonceurs. Combien ?

Pour la presse quotidienne, il s'agit de revoir en profondeur le business model. Il s'agit de passer d'un modèle "uni plate-forme" (papier) à un modèle "multi plate-forme" (multimédia), d'un modèle "uni produit" (journal) à un modèle "multi produit" (journaux + web + téléphone portable + produits dérivés + etc), d'un modèle "uni dimentionnel" (la fourniture d'infos) à un modèle "multi dimentionnel" (la fourniture de services et d'outils). Et d'assurer, dans les mois et les quelques années à venir la transition d'un modèle à l'autre.

Il s'agit aussi d'identifier et de contrôler ce qu'on appelle les "points d'asphyxie", comme l'explique Gord Hotchkiss, président de Enquiro, une entreprise de marketing pour moteur de recherche. "Ces points qui permettent un contrôle absolu de l'accès à un marché."

Hier, avec l'impression et la diffusion de l'info, la presse écrite quotidienne avait le contrôle de certains de ces "points d'asphyxie". Aujourd'hui, le point d'asphyxie "c'est l'accès au bureau de l'ordinateur".

Celui qui en prend le contrôle, même partiellement, établit une relation de dépendance forte. On ne change pas, par exemple, d'adresse email ou de navigateur tous les matins. C'est donc là, où les marques des journaux doivent s'efforcer de prendre position.

Il ne s'agit plus uniquement de fournir des informations à la communauté. Il s'agit de fournir des outils à cette communauté. Des outils de communication et des outils d'aide au choix. En particulier, pour les 18-34 ans. Il s'agit de passer de "news organization" à "use organization".

Sep 4, 2005

Nouvelle-Orléans : une carte annotable pour donner des infos sur la situation

C'est à partir de Google map que deux ingénieurs, Jonathan Mendez et Greg Stoll, ont créé une carte annotable de la Nouvelle-Orléans et de ses environs : www.scipionus.com

Ainsi, chaque personne possédant une information peut poster un commentaire sur un endroit spécifique. Une marque (tag) apparaît sur la carte à l'endroit choisi. En cliquant sur cette marque, on peut lire le ou les commentaires laissés.

Mercredi dernier, le site avait déjà attiré 300 000 visiteurs et plus de 600 tags avaient été laissés. C'est un bon exemple d'outil qu'un journal peut mettre à la disposition de sa communauté.

(source : Forbes)