Mar 31, 2006

Web : le passage au payant ne semble pas réussir au Parisien… qui lance sa plate-forme de blogs

Le quotidien régional français, Le Parisien, a décidé l'année dernière de rendre payant l'accès à la grande majorité du contenu de son site web. Les dernières statistiques de Nielsen Net Rating montrent une baisse de 45% du nombre de visiteurs uniques si on compare la fréquentation de janvier 2005 (2 millions) avec celle de janvier 2006 (890 000).

Le nombre de pages vues, sur la même période, est passé de 17 millions à 4 millions. L'impact se fait aussi sentir sur les sites d'annonces, avec une baisse de 50% de l'audience.

Le journal n'a jamais communiqué les chiffres de ses abonnés en ligne.

À noter, au passage, la mise en place d'une plate-forme de blog : blogs. L'accès et la création de blos sont gratuits. La page d'accueille présente : les coups de cœur (de qui ? on ne sait pas), la sélection de la semaine et les nouveaux blogs.

Un outil qui devrait faire remonter l'audience globale du site. En attendant, sans doute, que le site du Parisien redevienne gratuit d'ici peu. De la même façon que celui du quotidien espagnol El Pais qui est redevenu gratuit après une tentative payante. Qu'en dites-vous ?

PS: Le Parisien-Aujourd'hui en France aurait abandonné son projet de nouvelle formule d'après un article de Presse-News. Raisons avancées : "D'une part les numéros zéro présentés ont été jugés insatisfaisants par les journalistes, déplorant notamment les réductions de texte qu'ils induisaient. D'autre part, des problèmes d'impression, toujours non réglés, handicaperaient un lancement dans de bonnes conditions."

My Space a plus de 66 millions de membres

À en croire un article de Cnn.money, la page d'accueil de My Space est vendue 750 000 $/jour. Elle était à 100 000 $/jour, il y a peu. Yahoo! vend la sienne 1 million de $/ jour. Depuis son rachat, My Space connaît un succès fulgurant : 66 millions de membres. 250 000 nouveaux s'inscriraient chaque jour. En terme de pages vues, il est de le deuxième site web derrière Yahoo! et devant MSM, Google et AOL.

My Space a été acheté 580 millions de dollars par News Corp, le groupe de l'Australien Rupert Murdoch, en juillet dernier. Un de ses concurrents, Facebook, vient de refuser une offre d'achat à 750 millions de dollars US. Il demanderait 2 milliards. Comme le souligne l'article de CNN, Murdoch semble avoir fait une bonne affaire.

La presse pour les minorités ethniques se porterait bien aux US

C'est un phénomène encore peut développer en Europe : la presse qui s'adresse aux minorités ethniques. Aux US, pays d'immigration, elle se porterait comme un charme… au contraire du reste de la presse américaine.

Ces "médias" dit ethniques touchent un quart de la population américaine et 80 % des adultes de ces minorités, selon une recherche réalisée en 2005 par New America Media, une association de publications ethniques.

Par exemple dans la baie de San Francisco, on trouve environ douze supports s'adressant aux seuls Vietnamiens. Les Chinois peuvent choisir parmi au moins six quotidiens. Les Indiens d'Amérique ont au moins six mensuels à leur disposition et six hebdos.

"If all the mainstream media went on strike, I wouldn't miss a beat,'' explique au quotidien californien, le Mercury News (ici), Ling-chi Wang, grand lecteur de journaux en chinois, directeur des études Asian-American à l'université de Californie-Berkeley. "What I read in Chinese papers is so much richer than mainstream content . . . There's many more pages of news about Asia.''

Mais, il semblerait que les deuxièmes générations sont beaucoup moins intéressées par la consommation de ces médias ethniques. C'est ce que révèlerait une étude conduite en 2003 par l'université de l'État de Californie.

Voyez-vous le développement de ce type de média se produire en Europe et à plus grande échelle qu'aujourd'hui ?

(source : Mercury News)

Mar 30, 2006

Consommation internet en Europe : les femmes en passe de dépasser les hommes

En 2005, les femmes ont passé 9 heures en moyenne sur internet, par semaine. Les hommes 11 heures. Mais, ces trois dernières années, la consommation internet des femmes a augmenté de 63 % contre 54% pour les hommes.

Dans un même temps, elles regardent un peu plus la télé (+12%). En revanche, elles lisent moins les magazines (-4,5%). En 2005, la télé reste leur première activité média (16,1%), devant la radio (14,8%), internet (9,3%), la presse quotidienne (5,2%) et la presse magazine (4,3%).

Les 16-24 ans, les jeunes professionnelles et les mères de famille sont les principales catégories expliquant cette forte augmentation de la consommation internet. Par exemple, les jeunes professionnelles ont doublé leur utilisation du net (+114%) depuis 2003. Et les mères de famille surfent en moyenne 14% de plus que le reste des femmes en Europe.

Ce sont sur les sites de voyage qu'elles se rendent le plus (57%), devant ceux de shopping (46%), les sites de banques (43%) et de ventes aux enchères (33%).

Internet semble la réponse à une vie quotidienne où gagner du temps est important. 80 % pensent que le net leur permet d'aller plus vite et d'économiser du temps, contre 22% pour les quotidiens, 18% pour la télévision et 17% pour la radio.

67% sont d'accord avec l'idée qu'elles peuvent y obtenir ce qu'elles veulent quand elles le veulent. Comparativement, elles pensent cela à 28% pour la télé, 27% pour les quotidiens et 25 % pour les magazines.

61% pensent qu'elles sont mieux informées des dernières tendances avec internet, contre 44% avec la télé, 41% avec les quotidiens et 30% avec la radio.

Enfin, elles sont aujourd'hui 60% à utiliser un accès au net rapide (dsl, câble) contre 17% il y a trois ans.

Cette étude a été réalisée par l'EIAA : European Interactive Advertising Association. Le nom du rapport est EIAA Digital Women Report (ici en PDF)

Alors qu'est-ce que vous dites : internet plus pratique que tous les autres médias ?

Videocast pour Agoravox

Après les podcasts, le site français de journalisme citoyen Agoravox s'offre la video. Dorénavant, il est possible de publier sur le site ses videocats. Le nom de la rubrique : Agoravox TV. Dommage, qu'elle soit cachée dans la troisième colonne du site. Je l'aurais bien mise en tête de la deuxième colonne, au-dessus du dessin du jour.


Disclosure : 5W Mignon-Media a des relations commerciales avec Agoravox.

Le nombre d'internautes n'a augmenté "que" de 5% en 2005 mais la dépendance s'accroît

En 2004, la population mondiale en ligne avait augmenté de 20%. En 2005, cette croissance a été de 5%. C'est ce que nous révèle le dernier "Insight's annual Face" d'Ipsos. L'étude, menée dans 12 pays sur 6 500 personnes, indique que la progression du nombre d'internautes sera aussi lente en 2006.

Cependant, les gens utilisent le net pour de plus en en plus d'activités. Et, ils y accédent avec de nouveaux matériels comme les ordinateurs et les téléphones portables sans fil. "We think the results in 2005 really prove that measuring growth of the internet in the coming years will be less about user volume, and more about consumers' reliance on this medium as a way of life," explique à l'AFP, Brian Cruikshank, vice-président d'Ipsos.

La France connaît la plus forte croissante annuelle parmi les 12 pays sondés : + 12%. Plus de 60% des adultes français utilisent le net régulièrement. C'est moins que les Japonais dont 89% disent surfer au moins une fois par mois. Il y aurait 75 millions d'utilisateurs au Japon. La croissance stagne en Amérique du nord où déjà 71,5% de la population adulte est sur le net.

La France se place également dans la tête des nations où l'usage de la téléphonie sur le net (VoIP - Voice over internet Protocol) s'accroit. Ce, avec l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

La Chine des villes fait aussi un bon sur le net avec un des usages par semaine les plus longs : 17,9 heures en moyenne.

Les pays analysés ont été : Brézil urbain, Canada, Chine urbaine, France, Allemagne, Inde urbaine, Japon, Mexique urbain, Russie urbaine, Korée du Sud, Grande-Bretagne et États-Unis.

(Source : AFP)

Mar 29, 2006

Le chiffre du mois : de 118 à 18 millions de US $ en revenus

Le San Jose Mercury News, quotidien californien, a vu son revenu de petites annonces "offres d'emploi" passer de 118 millions de dollars en 2000 à 18 millions de dollars en 2005. Une chute vertigineuse qui est essentiellement attribuée au transfert de ces annonces sur internet. Et, en particulier, sur le site Craigslist.org.

Le San Jose Mercury News appartenait au groupe de presse américain Knight Ridders qui vient d'être racheté par McClatchy, un autre groupe américain. Il est un des douze journaux que McClatchy veut revendre au plus vite.

La structure du revenu des quotidiens américains en 2005 était : 20% ventes, 80% publicité. Ce ratio était 30%-70% dans les années 80. Les profits des entreprises de presse quotidienne sont, en moyenne, de 20 %. Un résultat à faire rougir les géants du pétrole et de la pharmacie. Mais qui n'a pas l'air de satisfaire Wall Street. On comprend pourquoi avec ce qui arrive au San Jose Mercury News.

Mar 28, 2006

Plus de 2400 photos avec le tag CPE sur Flickr

Allez jeter un œil sur Flickr.com. Écrivez "cpe" dans le champ de recherche. Vous obtenez plus de 2400 photos (ici -- à minuit heure française le 28 mars) . Elles ne sont pas toutes d'aujourd'hui. Je vous conseille de jeter un œil à celles de Stuart Isett.

Manif anti-CPE du 28 mars : La presse française rate son RDV en direct sur le net

8h40 à New York. 15h40 à Paris. J'ouvre mon ordinateur. Raison : les manifs contre le CPE. Elles viennent de commencer à Paris. Elles ont démarré ce matin dans certaines villes de province. Objectifs : trouver images, videos, sons et textes sur les manifs. J'arrive sur le site du Monde. Une alerte, en haut, annonce 3 millions de manifestants d'après la CGT. Mais, déception : 6 photos (ici), deux audios (ici et ici), un article… rien d'autre sur la partie gratuite.

Je me précipite sur le site de France info pour écouter le direct. Je suis accueilli par de la musique classique. C'est la grève là aussi. Un malheureux article (ici) et une série de fichiers sons (archives).

Petit tour sur le site de Libé. Pas grand chose non plus. Un texte (ici). Un appel "multimédia", je clique dessus me disant : "enfin du son ou de la video". Juste une photo (ici). À droite un autre papier : reportage à Orléans (ici). Toujours pas de photos, ni de videos. Je fonce alors sur la rubrique "interactif". Pas de blog en direct sur les manifs (ici). Quel dommage! Pas de chat non plus (ici). Reste le forum (ici). Plutôt animé. Je scanne rapidement les commentaires. On n'y est pas forcément contre le CPE. Quoi que.

Direction le Figaro. Enfin une video (ici) ! Je clique. Plus de trois minutes d'attente avant de voir le reportage. Déception encore une fois. Il est maintenant 16h en France et les images ont été prises ce matin très tôt. Donc rien sur les manifs. Et toujours pas de photos. En revanche, six articles. Je reste toujours "aveugle", sans images à me mettre sous la dent.

Pas le choix, j'attaque les sites des chaînes de télé. France 2 d'abord. Je clique sur le dossier CPE. Du texte, du texte encore du texte. Les vidéos que l'on me propose à droite sont anciennes. Même chose pour les photos (ici). Je cherche le journal de 13h. Je clique. Là, je tombe sur le journal de 13h de lundi. Ca ne s'améliore pas.

Tf1 donc. Sur la page d'accueil, le mot CPE n'apparaît même pas. Il est 16h15 (France). Je n'ai toujours pas vu grand chose. Direction la vidéo du JT. Rien pour le 28 mars. C'est une blague.

Pas question de lâcher le morceau pour autant. Je plonge sur M6. Une chaîne qui normalement s'adresse aux jeunes. Direction les infos. On me propose enfin le journal du jour en video, le 12:50. Je clique. Ca ne fonctionne pas. J'essaye avec mon logiciel "CocoaJT". Ca ne fonctionne pas non plus. Je me retourne donc sur le lien "les dernières infos". Là une minuscule photo avec un long article. Toujours rien à voir, ni à entendre.

Je retourne sur une radio : RTL. Il est 16h30 (France). Un son sur la sécurité. Un autre sur l'intervention de Nicolas Sarkozy qui suggère une suspension du CPE. Un tour sur le Zapping : une seule photo de manif. Reste le direct. Je clique. Les grosses têtes. Adios.

Dernière tentative avec la radio. Europe 1. C'est partie. Là, un entretien de Jean-Pierre Elkabbach avec Bruno Juillard, le président de l'Unef. Pas moyen de savoir quand a eu lieu cet entretien (ici). Il n'y a pas de date. Apparemment pas ce matin. J'écoute le dernier Flash. C'est celui de 15h. Enfin, j'ai des infos. Des incidents en début de manifs à Paris. Des petits incidents aussi en province. 400 000 personnes dans les rues d'après la police.

Un petit tour par la presse de province. Ouest-France. Enfin des images (ici). Seize au total. La couverture texte des événements est remarquable. Beaucoup, beaucoup d'infos (ici) en bref. Mais toujours pas de sons ou de vidéos. Peut-être dans la partie payante du site (à confirmer par ceux qui y ont accès).

Direction le Midi-Libre. Juste un article sur la page d'accueil (ici). Je clique sur l'édition de l'Hérault (ici). Rien. Changement de cap : La Voix du Nord. Une série d'articles plutôt en retard sur l'info. Pas d'images. Il est 17h (France).

Dernier clic sur le site du Monde. Rien de nouveau. Sept images envoyées par les lecteurs (ici). Puis sur Libé. Une ou deux photos de plus. Enfin le journal permanent du Nouvel Obs. Ils annoncent une édition spéciale. Première galerie photos : 6 images (ici). Deuxième galerie d'images envoyées par les lecteurs. Son nom : Action. Neuf au total (ici). Un forum doit se tenir avec René Valladon, secrétaire confédéral de Force Ouvrière (FO), de 17h30 à 19h00 (ici).

Il est 17h15. Cette fois, j'abandonne. Bien conscient de ne pas avoir fait un tour exhaustif des sites de la presse française. Mais déçu de n'avoir rien trouvé de plus novateur à me mettre sous la dent. L'info multimédia en continue 24h/24 sur le net, ce n'est pas pour aujourd'hui. Je n'ai plus qu'à partir à la recherche de blogs sur Technorati et à plonger sur Flickr. Vraiment une occasion ratée pour la presse sur le net. Qu'en dites-vous ?

Mise à jour :

18h55 -- Je tombe sur les premières images grâce au Zapping du Monde (ici). Le site propose aussi un témoignage audio (ici).
19h01 -- Libé : témoignage audio sur le thème de la sécurité au départ de la manif. Huit images sur le site (ici). Et
19h05 -- Je me rends compte que je ne suis pas allé sur le site du Parisien. Il est gratuit aujourd'hui, en raison de la grève. Sur la page d'accueil rien sur le CPE. On a l'impression qui ne se passe rien en France. Francis, au téléphone, me commente les images d'iTélé. Des images d'incidents place de la République. Ah ! Je n'avais pas vu le lien dernière minute "France". Là, je tombe sur des dépêches AFP, la dernière date de 18h25.
19h20 -- Deux nouvelles videos sur le site du Figaro (ici). Téléchargement très long. Je suis pourtant sur une ligne à haut débit. Je clique sur : "Nouveaux dérapages des manifestations anti-CPE". Là, c'est le gag. La voix off nous parle d'incidents, de charges du service d'ordre CGT, de coups de matraque. Les images : des manifestants qui défilent en toute tranquillité.
19h30 -- France Info direct fonctionne.
19h36 -- Je me souviens juste que BFM a lancé sa TV. Je vais sur le site. Infos en video et en direct. Jean-Marie Cambadélis, député PS de Paris, est interrogé. Dans une autre fenêtre, à l'écran, on voit les images en direct de la place de la République. Quelques incidents. Pas mal du tout. Je "bookmarke".
20h00 -- Je découvre qu'il y a un 20h en direct sur le site d'iTélé.
23h43 -- Je jette un œil au photoblog de Libé alimenté par MMS : 25 photos des manifs.

Le Guardian a lancé "Comment is Free"

L'info n'est pas de la toute dernière fraîcheur, mais début mars (de mémoire) le quotidien britannique The Guardian a lancé "Comment is free". Objectif : engager la conversation avec l'audience existante et potentielle.

Des honorables contributeurs, dont une partie est composée de journalistes professionnels, postent des articles. Comme dans un blog, il est possible à tout un chacun de venir ajouter son commentaire. À en croire leur nombre, ici et là, la conversation est en route.

Une expérience comme on aimerait en voir plus souvent dans les médias. Il faut dire que l'équipe du Guardian a décidé d'ouvrir les yeux et de ne pas ignorer les profonds changements qui sont en train d'affecter notre industrie.

Je vous conseille d'ailleurs d'écouter (en anglais) le discours de Alan Rusbridger, rédacteur en chef du Guardian, prononcé jeudi 16 mars à la Royal Society of Arts de Londres. Il y parle du futur des journaux à l'heure des blogs. Discours commenté ici sur le blog de Mike Butcher et ici sur celui de Jeff Jarvis.

Mar 27, 2006

Gratuit/payant sur le Net : Et si au lieu de vendre l'info, on vendait son "usage" ?

Demain tous journalistes ?: Gratuit/payant sur le Net : Et si au lieu de vendre l'info, on vendait son "usage" ?

Dans ce nouveau paysage médiatique, à quoi sert un journaliste d'après Richard Sambrook de la BBC ?

À quoi sert ou va servir le journaliste dans ce monde où l'information devient un dialogue. C'est, en autre, ce qu'explique Richard Sambrook, directeur de "global news" à la BBC, dans un post (ici en anglais) sur le blog cybersoc.com : " So if information is commodotised, and the public can tell their own stories, what's the role for the journalist? "

Sa réponse est courte et précise. Le journaliste va servir à :
- Vérifier: "testing rumour and clearing fog"
- Expliquer : "context and background"
- Analyser : "a Google search won't provide judgement"

Et de préciser : "Citizens can do all of those things, but not consistently, and with even less accountability than the media."

Vous en dites quoi ? Vous voyez d'autres rôles pour les journalistes ?

(source : Jeff Jarvis)

Mar 23, 2006

Vers une presse à la carte et un paiement au clic ?

"Je ne m'abonnerai sans doute plus jamais à un journal. Qu'il soit sur papier ou sur le net", m'expliquait hier soir une amie, la quarantaine, pourtant grande lectrice devant l'éternel. "Je ne vois pas pourquoi je payerais un abonnement à un journal quand, en fait, je ne suis intéressée que par une seule rubrique." Et d'ajouter, "par exemple, je ne lis que 30 % de mon Marie-Claire. Et je paye pour la totalité. Ridicule. En plus, aujourd'hui, j'ai tout ce que je veux sur le net. À un clic. Et c'est gratuit."

En poussant la conversation, je lui demande : "Tu payerais au clic ?". Elle répond, après réflexion, par l'affirmative : "Si ce n'est pas cher. Que je peux contrôler mes dépenses. Et que je n'ai pas besoin de sortir ma carte de crédit toutes les deux minutes."

Choix, atomisation et gratuité sont, sans aucun doute, parmi les clés de la révolution Internet. Des réalités qui remettent totalement en cause le business model de la presse écrite… comme d'ailleurs celui de la télévision. Tout ça n'est pas nouveau.

Aussi, nous dirigeons-nous vers un service média à la carte, un système de micro-paiement basé sur la consommation d'un service ? J'en ai plusieurs fois parlé sur ce blog. Je pense que c'est un modèle à essayer. Et c'est aussi ce que semble dire John Burke dans un de ses posts sur Editorsweblog : "Adapting to online newspaper readers’ freedom of choice".

Imaginons. Vous êtes Hachette-Filipacchi. Vous avez en portefeuille des centaines de titres spécialisés, ainsi que des quotidiens. Vous créez un site commun à l'ensemble de ces titres que vous appelez : monjournal.com (pas libre). Sur ce site, le consommateur s'enregistre. Crée un compte. Entre un numéro de carte bleue. Fixe un montant maximum de dépenses par mois. Par exemple, 20 euros. Il ne paye rien à l'avance. Il s'agit juste d'une limite de dépenses qu'il ne souhaite pas dépasser.

Ensuite, il "fabrique" en ligne son journal avec les rubriques qu'il décide : l'édito de Paris-Match, les infos régionales de Nice-Matin, la rubrique santé de Elle, etc. Parce qu'enregistré à ce service, il reçoit, en cadeau, les infos géné de l'agence Reuters, AP et AFP. Au menu, textes, vidéos, audios, photos et multimédia.

À chaque fois qu'il consulte son site "à la carte", il accède au titre et premier paragraphe de chaque article quelle que soit sa forme finale. Là, certains sont gratuits, d'autres sont payants. Quand vous cliquez sur les payants, votre compte est débité de 5 cts, par exemple. Indolore. Jusqu'à ce que vous atteigniez les 20 euros mensuels de plafond. À moins que vous décidiez d'augmenter votre crédit, pour ce mois-ci seulement ou pour tous les suivants.

Ou vous lisez l'article à l'écran dans une mise en page HTML. Ou vous le lisez sous sa forme PDF. Une fois payé un contenu, vous pouvez le consulter à volonté et même l'archiver. De plus, à force de clics, le site "devient intelligent" et est capable de proposer un contenu sur la base du comportement utilisateur. Bien entendu, pas question de s'arrêter là quant aux services que vous offrez à votre communauté de lecteurs.

La technologie pour réaliser pareil produit existe déjà. Il va sans dire que se pose le problème des droits d'auteur. Un simple pourcentage sur chaque paiement au clic pourrait faire l'affaire. Non ? Je sais… je rêve sans doute.

Reste évidemment le problème de fond. Est-ce que les gens sont prêts à payer l'information en ligne ? Cette information qui est en train de devenir clairement une commodité. La réponse n'est évidemment pas simple. Cependant, avons-nous des exemples de pareils micro-paiements dans la presse ? Figurez-vous que oui ! Par exemple, l'achat d'articles dans les archives de certains journaux.

La logique du paiement à la consommation me semble à expérimenter. Elle n'est pas si difficile à mettre en place - sur la base de flux RSS, par exemple . Elle existe dans d'autres secteurs d'activité, comme celui du téléphone. Rien ne nous dit qu'elle ne pourrait pas fonctionner pour une offre média. Bien entendu, il ne s'agirait pas là de la seule source de revenus pour l'éditeur. Alors, à votre avis, jouable ou pas ?

La technologie est-elle en train de donner le pouvoir aux gens ordinaires ?

"Small is the new big", c'est l'idée du livre de Glenn Reynolds (bio) : An Army of Davids. Dans l'idée de David terrassant Goliath, Glenn, professeur de droit à l'université du Tennessee (US) cherche à démontrer comment les nouvelles technologies sont en train de donner le pouvoir aux gens ordinaires "to beat big media, big government and other Goliaths".

À l'opposer de la théorie de George Orwell, selon laquelle la technologie permettrait aux dictateurs de rendre les masses esclaves, Glenn défend l'idée que la technologie offre à chacun la possibilité de décider de son futur et de combattre les "big brothers".

La démonstration est plutôt convaincante, bien écrite et d'un ton léger. Elle se base avant tout sur des faits. L'histoire de ces individus qui sont en train de changer, par exemple, l'économie du monde du fond de leur garage ou de leur chambre d'étudiant.

Un livre à lire (en anglais pour le moment). Et n'hésitez pas à revenir ici pour nous dire ce que vous en pensez.

Son blog : Instapundit.com

PS : merci à Terry Heaton pour avoir signaler ce livre dans son excellent blog "The pomo blog".

Un journal américain relance le "wikitorial"

Un quotidien du Dakota du Sud (US), The Argus Leader, a décidé de relancer l'expérience du "wikitorial", il y a déjà environ deux semaines. Le nom de l'expérience : interactive editorial (ici). Soit un éditorial que n'importe quel lecteur peut venir modifier. Le Los Angeles Times s'était lancé dans la même aventure l'année dernière… pour l'arrêter au bout de deux jours suite à la publication de contenus "déplacés", racistes et pornographiques.

"What made this fail in Los Angeles… readers started using profanity and making unsubstantiated and even libelous charges," explique le rédacteur en chef du quotidien local américain, Chuck Baldwin, au journal Editor & Publisher (ici). Aussi, précise-t-il, "We'll check your editorials before we post them. But we won't edit them - that would defeat the purpose. They either meet our standards and they'll be posted, or they won't and we'll delete them."

Le journal a aussi créé deux autres outils d'interaction avec sa communauté : "citizens editorial board" et "legislative journal".

Le premier est un simple espace où le rédacteur en chef et les chefs de rubrique postent leurs idées d'édito à venir. Les lecteurs peuvent réagir à ces idées, les critiquer, apporter de l'info supplémentaire, poser des questions, etc.

Le second appelle à commenter les dernières lois mises en place, pour l'état fédéral, par les législateurs.

J'avoue ne toujours pas très bien comprendre l'idée d'écrire un édito à plusieurs mains. En revanche, j'aime bien les deux autres initiatives. En particulier le "legislative journal". On ne sait jamais vraiment qui vote quoi dans sa région, son département, sa ville… en tout cas à travers la lecture de son quotidien local.

Je crois donc qu'il faut même aller beaucoup plus loin que leur idée et mettre en place un outil de recherche pour comprendre l'action des politiques au niveau local. Un outil qui ne se contenterait pas d'aggréger les votes des uns et des autres mais où les journalistes décrypteraient les actions de chacun et où les lecteurs les commenteraient. Une idée que je défends depuis longtemps et que je n'ai jamais encore vue. Qu'en dites-vous ?

PS : Bien entendu, j'ai pu passer à côté. Alors, n'hésitez pas à faire un lien si vous avez vu cela quelque part.

Mar 22, 2006

La présentation Power Point de la stratégie de Google dispo sur le net

Vous pouvez télécharger sur le net (ici) la présentation Power Point de la stratégie de Google. 95 écrans qui vous couvrent : marketing, produits, finances…

Vous pouvez en trouver une version commentée et rapidement traduite en français ici.

(source : Emmanuel Parody, Znet).

Google lance un site financier

Google Finance, c'est le nom du nouveau site qu'a lancé, dimanche soir, la firme californienne. Au menu des informations financières, des tableaux de bourses, des données… Le résultat est d'une simplicité déconcertante… un peu trop peut-être par rapport aux sites compétitifs comme : Yahoo, Microsoft's MSN America Online's Money & Finance et TheStreet.com. À noter, qu'il n'y a pas encore de pub sur ces pages.

J'ai particuliérement apprécié les tableaux boursiers dynamiques réalisés avec la technologie Flash. Je les trouve plus intéressant que ceux de Yahoo! Finance. Yahoo qui reste le leader de l'information financière en ligne avec 12 millions de visiteurs uniques le mois dernier d'après Nielsen//NetRatings.

"We are going to provide quick, easy access to financial information ... by taking complex financial data and making it more digestible," a déclaré Katie Jacobs Stanton, product manager pour Google Finance, dans une interview avec le Sydney Morning Herald.

Mise à jour : Yahoo!, de son côté, ne compte pas en rester là. Il a déclaré aujourd'hui qu'il allait, lui aussi, intégrer des tableaux boursiers plus dynamiques. Mais, également, plus d'articles de fond, des outils multimédias et de la vidéo.

Mar 21, 2006

France : Internet et le téléphone portable prennent de plus en plus de place dans la consommation média des 11-19 ans

En France, TNS Media Intelligence vient de publier sa 4e édition de l’étude Consojunior. Elle porte sur les 11-19 ans. En voilà les chiffres clés pour ce qui est de leur rapport aux médias :

- 99% des jeunes sont réguliers d'un média : 89,7% de la TV ; 77,5% de la presse écrite : 65,7% de la radio et 59,9% d'internet. Seuls 6,2% d'entre eux ne se consacrent qu'à un seul média. Les autres, 20,4%, en utilisent deux, 41,5% trois et 30,8% sont plurimédia.

- Mais ils déclarent préfèrer surfer sur le net (60,6%) que regarder la télé (57,1%) ou écouter la radio (51,2%).

- 72 % d'entre eux possèdent un téléphone portable contre 15% en 2000. Et, 12% sont abonnés à des alertes SMS sur leurs centres d'intérêt.

- 19 % possèdent leur propre blog.

- 74 % d'entre eux regardent seuls la télévision. Ils sont 56 % à choisir seuls les magazines qu’ils lisent et 23 % à lire des titres de presse gratuite.

PS : merci Jean-Marie

Mar 19, 2006

Les marques des quotidiens : avantage ou inconvénient ?

Les marques des quotidiens sont-elles un avantage ou un inconvénient ? J'avoue ne pas savoir. Même si j'aimerais plutôt répondre que c'est un avantage. Que voulez-vous, j'aime cette presse. Cette question est au fond, et indirectement, le sujet du post de Gilles Klein sur son blog Le phare : "CPE : photos "amateurs" sur Liberation.fr et le Monde.fr".

Gilles rapporte l'initiative de Liberation.fr (ici) et du Monde.fr (ici). Ils ont invité leurs lecteurs à envoyer des photos via un message MMS (téléphone portable) ou email. Le résultat, nous dit-il, "est maigre". "Les "jeunes" ne semblent pas avoir envie d'envoyer leurs photos à des journaux qu'ils ne lisent peut-être pas. Ils les partagent plutôt sur Flickr tapez le mot CPE et ce matin vous avez près de 1 400 photos."

Jules, un internaute, lui répond : "Le succès de Flickr et le désintérêt pour l'initiative du Monde et Libé montrent une chose : le désaveu envers les intermédiaires en tout genre. Nous n'avons plus besoin d'intermédiaires pour sélectionner, choisir, etc. C'est l'heure de la "désintermédiation"..."

Ce à quoi j'ai ajouté, que Jules avait sans doute raison. Partiellement. Mais, qu'au fond, pour pouvoir répondre à une initiative faut-il en connaître l'existence. Car, c'est bien là le plus triste, ou le plus grave : les jeunes en question ne savaient sans doute pas qu'ils pouvaient envoyer leurs photos à ces deux médias. Pourquoi ? Parce que, comme le suggère Gilles, ils lisent peu ou pas la version papier comme la version numérique de ces deux quotidiens nationaux français.

Faut-il autant qu'ils renoncent à tenter d'attirer ces "jeunes" lecteurs. Bien sur que non ! Et, c'est entre autre pour cette raison qu'il faut saluer ces initiatives. Souhaitons en beaucoup d'autres d'ailleurs. Même si elles n'ont de sens que dans une stratégie d'ensemble. Et la stratégie, ce n'est pas le fort des entreprises de presse quotidienne.

Maintenant ces marques ont une longue route devant elles pour conquérir des lecteurs qui donnent l'impression d'avoir trouver ailleurs (presse quotidienne gratuite, Yahoo!, etc) les réponses à leur besoin en information. Doivent-elles absolument créer de nouvelles marques pour essayer de séduire d'autres cibles ?

La presse régionale britannique, par exemple, semble apporter un début de réponse. Elle a multiplié les produits. À Newcastle, le nombre total de supports au service des consommateurs (lecteurs et annonceurs) est passé de 14 à 45, ces dix dernières années. Steve Brown, régional "managing director" du Newcastle Chronicle & Journal and Gazette Media Company, a déclaré : "We have become extremely good at identifying new ways to reach specialist markets and are continually innovating and launching new products" (en savoir plus sur ce sujet ici en anglais).

Et vous, qu'en dites-vous ? Les quotidiens doivent-ils créer de nouveaux produits sous d'autres marques -- ou pas -- dans le but de toucher de nouveaux lecteurs… et annonceurs ?

Mar 18, 2006

Télézapping sur le site du quotidien le Monde

J'aime bien le Télézapping que propose le Monde sur son site internet. Il s'agit d'une revue de presse quotidienne, et audiovisuelle, réalisée par la rédaction du titre. Les sources sont : tf1, France 3, BFMtv, itélé et Euronews. Dommage qu'il n'y ait pas de mise à jour le week-end (sauf erreur).

Mar 16, 2006

Témoignage de l'interaction possible journal/lecteur et papier/web avec le quotidien français l'Alsace


Internet a profondément changé le monde des médias. Nous sommes passés du monologue, à la conversation. Les médias qui ne mettent pas, dès maintenant, les outils en place pour devenir des facilitateurs, on peut de chance de transformer "leur atelier de fabrication de carosses en usine à voitures", comme dirait l'ami Francis ;).

Certains quotidiens ont commencé, depuis peu, utilisant par exemple les blogs. Avec plus ou moins de succès, selon qu'ils ont un ton institutionnel ou pas. Olivier Chapelle, responsable multimédia du quotidien français L'Alsace, nous décrit une expérience intéressante d'interaction journal/lecteur et blog/papier :

"Samedi 4 mars
Une tempête de neige sévit sur l'Alsace et la Franche-Comté, du jamais vu depuis vingt ans, avec 50 cm de neige dans la journée (et la nuit).

Dimanche 5 mars, 8h53
Un post sur le blog de L'Alsace - Le Pays appelle les lecteurs internautes à nous envoyer leurs photos numériques de neige par mail.

Dimanche 5 mars, 10h
Un post sur le blog fait le point sur les problèmes de train. Une mise à jour sera faite vers 17h.

Dimanche 5 mars, 12h
À cause de la neige, seuls 30% des abonnés ont pu être livrés. Pour compenser, le site web devient entièrement gratuit et un post sur le blog prévient les lecteurs de ce cadeau. Conséquence : +89,4% de pages vues, +45,6% de visiteurs par rapport au dimanche précédent (mais l'actu a évidemment aussi son rôle à jouer dans cette augmentation).

Dimanche 5 mars, 18h30
Plus de 200 photos nous sont parvenues, 150 ont été mises aussitôt en ligne sur le blog (redimensionnées et retraitées).

Lundi 6 mars, 6h
Dans la version papier, une page (photo du haut) reprend quelques photos du blog, dans une séquence de huit pages consacrée aux intempéries.

Mercredi 8 mars
Seconde page de photos extraites du blog.

Jeudi 9 mars
Plus de 700 images nous sont parvenues et ça continue à arriver... La météo nous incite à récidiver en demandant des photos des inondations qui commencent...

Vendredi 10 mars
Lancement sur le site d'un service d'album photos, baptisé "objectif photos" (photos d'actu du journal, photos des internautes, fonds d'écran à l'adresse).

Samedi 11 mars
Parution d'un hors série de 16 pages sur l'événement, dont deux strictement composées d'images du blog (et d'autres photos des internautes sont utilisés dans les autres pages)."

Voilà une bonne illustration de la complémentarité internet/papier mais aussi de la mise en place d'une véritable interactivité avec la communauté des lecteurs. Rien de très compliqué. Juste une façon différente de voir le rapport journal/lecteur. Que dites-vous de ce retour d'expérience ?

PS : n'hésitez pas à nous faire part de vos expériences. Les colonnes de ce blog vous sont ouvertes.

Mar 15, 2006

Recherches sur le net : +39%

Les internautes ont réalisé 5,7 milliards de recherches sur le net en janvier de cette année. Soit un bon de 39 % par rapport à janvier 2005 (4,1 milliards), selon Nielsen//NetRatings. L'augmentation est de 12% par rapport à décembre 2005 (5,1 milliards).

Google représente 48% de toutes les recherches. Soit +1% par rapport à l'année précédente. Derrière arrivent Yahoo! avec 22% (+1%), MSN avec 11% (-2%) et AOL avec 6,5%.

US : AOL et iTunes premières destinations pour la musique en ligne

Le "iTuners" se tournent d'abord vers AOL Music (9%) et iTunes (8,22%) pour la musique en ligne, nous révèle une étude de Nielsen/NetRating. Viennent ensuite Yahoo! Music (7,94%), MTV Networks Music (1,86%) et MSN Music (1,84%).

Petite surprise, les plus gros consommateurs sont les 45-54 ans (36,88%) devant les 35-49 ans (33,51%), les 55-64 ans (16%), les 12-17 ans (14,2%). Puis viennent les 25-34 ans (13,87%), les 18-24 ans (8,56%), les + de 65 ans (5,99%) et les 2-11 ans (4,3%).

La répartition homme-femme est quasi la même : 50,45% versus 49,55%. En terme de pouvoir d'achat, la répartition entre les différents revenus est assez égale. On constate cependant que plus le revenu augmente, plus la consommation est faible. Par exemple les plus de 150 000 $US/an ne sont que 8,15%, alors que les revenus moyens (50 000-74 999) représentent 26,38%.

Cette étude a été réalisée aux US, sur 73 370 personnes en décembre 2005 et janvier 2006.

Business : la prise de pouvoir des communautés



Forrester Research propose un nouveau rapport : Social Computing, How Networks Erode Institutional Power, And What to Do About It (299 US$). L'idée : les nouvelles technologies ont favorisé une connection rapide entre les gens, les aidant à former des communautés d'intérêts. Leur influence va grandissante, à tel point qu'elle dépasse peu à peu celle des sources institutionnelles, incluant les médias. "As institutions lose the power to shape information, markets, and behavior, that responsibility will fall to communities," défend ce rapport.

Nous serions entrés dans l'aire du "Social Computing" explique l'étude. Les entreprises ont besoin de prendre conscience de cette révolution et de se réorganiser autour de cette nouvelle réalité : "To thrive in an era of Social Computing, companies must abandon top-down management and communication tactics, weave communities into their products and services, use employees and partners as marketers, and become part of a living fabric of brand loyalists."

Le tableau ci-dessus résume, en sorte, le point de vue de ce document. "Today’s more socially connected buyers are already showing signs that they are: less brand-loyal...less trusting...and more independent..." Qu'en dites-vous ?

(source et pour en savoir plus : donatacom)

Mar 14, 2006

Suisse : le quotidien gratuit "Le Matin Bleu" lance une plate-forme de blog

Bleublog.ch, c'est le nom de la plate-forme de blog lancée, le 3 mars dernier, par le quotidien gratuit de Suisse romande "Le Matin bleu" (groupe Edipress). La création d'un blog est gratuite pour l'utilisateur.

Le New York Times va aussi réduire le nombre de ses pages de tableaux boursiers

Quand j'ai travaillé à la refonte de formule de la section Business du New York Times, l'année dernière, j'ai proposé à plusieurs reprises de supprimer ou, au moins réduire, les pages des tableaux boursiers, sans trop d'illusions. J'apprends aujourd'hui qu'elles vont finalement passer à deux pages, dès le 4 avril prochain. Je n'y suis bien entendu pour rien.

La totalité des données boursières sera disponible sur le site web du journal. Le New York Times devrait ainsi économiser 10 millions de dollars par an. Il rejoint le Los Angeles Times, le Chicago Tribune et le Denver’s Rocky Mountain News.

Vous en dites quoi ?

(source : editorsweblog)

Mar 13, 2006

Merci

Un grand merci à tous ceux et celles que j'ai rencontrés en France la semaine dernière. Vraiment, cela a été un plaisir pour moi. Et, dès demain je reprends un blog à un rythme quotidien.
Merci encore à tous.

Mar 3, 2006

Les habitudes en terme de source d'information par génération

Vers quelle source d'information se tourne une génération en priorité et ce, en général et selon des sujets particuliers. Voilà à quoi répond la recherche "Outsell's News Usage Research" que c'est procuré notre équipe. Une recherche fondamentale qui se résume dans le tableau ci-dessous. Pour info : GYMA veut dire Google Yahoo MSN AOL.

On y apprend (ou on se fait confirmer) que la première source d'information pour :
- les 18-29 ans est internet et le bouche à oreille
- les + 30 ans, la TV et la radio
- les + 50 ans, les quotidiens

Pour ce qui est de s'informer immédiatement :
- les 18-29 ans se tournent vers internet et le bouche à oreille
- les 30-39 ans vers internet et la radio
- les + de 65 ans vers leur quotidien et la TV

La première source pour l'information locale est :
- internet et le bouche à oreille pour les 18-29
- internet pour les 30-39
- internet, TV et la radio pour les 30-49
- la radio pour les 40-49
- le quotidien pour les + 50

La première source pour l'information nationale est :
- internet, la presse magazine et le bouche à oreille pour les 18-29
- internet pour les 18-39
- la radio pour les 30-49
- la TV et le quotidien pour le + 65

Il est aussi intéressant de noter que la première source d'info pour le sport est :
- internet pour les moins de 40 ans
- la radio pour les 40-64 ans avec les journaux pour les + de 50 ans
- la TV et le quotidien pour les + de 65 ans.

Vous noterez également que la presse écrite en général (quotidiens + magazines) est une source d'infos en priorité des plus de 65 ans, parfois des 18-30 ans (infos nationales et internationales, cinéma et loisirs). La télévision touche également un public de plus en plus vieux, majoritairement les + 65 ans. Internet est utilisé par toutes les générations, sauf les plus de 65 ans.

De multiples analyses peuvent être conduites à partir de cette recherche. Ce qui est clair pour nous, c'est que seul internet est en train de devenir un média mass-market. Les autres devront faire des choix ou prendre le risque de ne satisfaire personne. La presse quotidienne écrite, en particulier, n'est définitivement plus un média qui peut s'adresser à tout le monde.

Mar 2, 2006

Nike lance un mash-up sur les parcours de jogging

Le monde du mash-up (définition en anglais ici) n'en finit pas de grossir depuis que les Google Maps API sont disponibles. Nous avions parlé de cette nouvelle tendance en octobre dernier (ici) et donné différents exemples. Nous avions même développé notre propre mash-up sur les stations de métro les plus fréquentées à New York (ici).

C'est autour de Nike de lancer un mash-up sur son site britannique runlondon.com. Le sujet : les parcours de jogging à Londres. Le nom : routefinder (ici). Le principe est simple. Vous pouvez consulter les propositions de parcours de course dans un quartier de Londres. Ou, vous pouvez faire vos suggestions et enregistrer votre propre parcours de jogging.

Une idée facile à mettre en oeuvre. La presse locale pourrait, par exemple, faire la même chose pour des idées de balades. Les cartes Google ne sont pas encore disponibles en France. Mais, elles le sont au Canada. Ce n'est pas le coût du développement qui devrait ruiner un journal. Et c'est un bon outil pou développer un lien avec la communauté.

PS: 5W est à votre disposition pour développer ce genre de mash-up. N'hésitez pas à contacter Christophe Mistral, notre spécialiste (cmistral@mignon-media.com).

US : la majorité des fans de sports vont chercher leur info en ligne

Doit-on continuer à diffuser les résultats de sports nationaux de la même façon aujourd'hui dans la presse locale ? C'était le débat que j'avais aux États-Unis, il y a deux semaines, avec un de nos clients de presse régionale. Et, nous étions arrivés à la conclusion que non. Que, sans doute, le net était en train de devenir une source d'information primordiale chez les amateurs de sport, avec la télévision. Et que, par conséquent, le journal avait toutes les chances d'être en retard et de donner, aux lecteurs, une impression de déjà vu.

L'étude, de Burst Media, tombe à pique. Elle a été réalisée aux US sur un échantillon de 6 700 adultes, en janvier de cette année. Elle nous donne une idée plus précise sur le comportement des amateurs de sports en matière de consultation d'infos.

Avant 9h, 23% des personnes interrogées déclarent lire le quotidien local pour les infos de sport. 21 % vont en ligne.

Entre 9h et 16h, 35% des internautes se tournent vers internet pour regarder les résultats sportifs.

Après 17h, c'est la télé qui, à 45%, est la première source d'infos pour le sport. Et le web garde cette place pour 21% des personnes interrogées.

Au total, plus de 52 % des internautes naviguent sur le web pour satisfaire leurs besoins en infos sportives de temps à autres. Quand 24 % sont des accros.

Que font-ils en ligne ? 52 % de ce qui vont spécialement en ligne pour le sport consultent les résultats. 43 % lisent des articles. 21 % naviguent sur les sites des équipes pros et semi-pros. 13 % recherchent des infos pour le fitness et l'entraînement. 13 % lisent (ou postent) des blogs ou des forums. 12 % regardent les sites de fans. 10 % recherchent du matériel sportif.

La question du contenu des pages sportives de la presse régionale est donc bien d'actualité. En France, par exemple, le paysage de l'information sportive est largement dominé par le groupe l'Équipe (quotidien, magazines, télé, sites internets). Doit-on réduire au minimum l'information sportive nationale dans la version papier de la presse locale et se concentrer sur les sports locaux ? Qu'en dites-vous ?

France : Nouvelle formule pour le Dauphiné Libéré


Quelques jours après avoir été racheté, le quotidien régional français (Grenoble), Le Dauphiné Libéré lance sa nouvelle formule. Trois ans auront été nécessaires à son élaboration. Un travail de fond et de forme qui a été mené avec l'aide de Francis Lambert, concepteur de presse. Francis qui est aussi consultant pour 5W Mignon-Média.

Pour plus de détails, je vous invite à lire le post de Benoît Raphaël sur son blog. Il y décrit et explique cette refonte de formule.

Si vous avez eu l'occasion de feuilleter la formule, donnez-nous votre avis.

Mar 1, 2006

ADN : nouveau quotidien gratuit en Espagne


L'Espagne a un nouveau journal gratuit depuis hier, 28 février. Son nom : ADN. Parution : deux fois par jour (ADN et ADN2).

Il est publié dans douze ville : Madrid, Barcelona, Valencia, Castellón, La Coruña, Vigo, Pamplona, Bilbao, Zaragoza, Palma de Mallorca, Sevilla et Málaga. L'éditeur est un groupe réunissant plusieurs éditeurs : el grupo Planeta, el grupo Joly, el Grupo Promotor Salmantino, Heraldo de Aragón, Grupo Serra de Baleares, La Información de Navarra y La Voz de Galicia.

ADN a également son site web : www.diarioadn.com. Il est possible de commenter les articles.

(source : maquetadores)

Mac veut rentrer dans votre salon et se connecter à votre télévision

"We've put a lot of work into making the iPod a part of on-the-go living. ... Now our second focus is in the home," a déclaré Steve Jobs, hier, lors d'une conférence de presse donnée au QG d'Apple en Californie.

Voici donc les nouveaux produits :

- Un Mac Mini Intel. Il permet de partager la télévision et le iPod à travers un réseau local chez vous. Un réseau sans fil (wi-fi) par exemple. "If you've got a Mac mini hooked up to a television in your living room, you'll be able to see the media that you've got on every machine you've got hooked up to your network in your house", explique Jobs. Ce qui est dommage c'est qu'il ne semble pas avoir la capacité de magnétoscope numérique. Apple va-t-il racheter Tivo ? Prix : 599 US$ pour la version de base, 799 US$ pour le "Duo processor" (ici).

- Un iPod Hi-Fi. Apple propose une Hi-fi "boombox" pour son iPod. Il serait le premier accessoire pour iPod avec une réelle qualité haute-fidélité, selon Steve Jobs. Son prix : 349 US$ (ici).

France : l'hebdo Rugby sera demain dans les kiosques

Voici, en exclusivité, la couverture du nouvel hebdo : Rugby. Il a été développé par le groupe français l'Équipe (groupe Amaury). Il paraîtra tous les jeudi et sera donc dans les kiosques demain. Un site web accompagnera l'hebdo. Sa version 1.0 sera normalement disponible le même jour.

L'équipe de 5W Mignon-Media, dirigée par Jeff Mignon et Elisa Riteau, a accompagné la création de la version papier comme de la numérique.

Plus d'images tout à l'heure.