Aug 31, 2006

Promo : l'organe du chien du catalogue d'Ikea met la blogosphère US en ébullition

Vous avez échappé à ma réaction sur l'article du monde consacré à la PQN. Comme c'est vendredi, qu'on a entendu assez de mauvaises nouvelles sur la presse quotidienne pour la semaine… et que beaucoup d'entre vous reviennent tout juste de vacances, j'ai décidé de faire dans le sujet léger… Ou presque ! Il s'agit du catalogue d'Ikea diffusé actuellement aux US.

On y voit, en page 2, un chien allongé sur un canapé avec une famille. Problème, la taille de l'organe de notre toutou paraît totalement disproportionnée (voir la photo ici). Bidon, coup de pub, blague d'un employé qui est passée inaperçue… allez savoir. En tout cas la blogosphère américaine est en ébullition. C'est, à l'heure où je poste, le deuxième sujet le plus recherché sur Technorati (ici).

En tout cas, ce n'est pas cette vidéo d'Ikea (ci-dessous) qui va les aider. Elle vaut son pesant d'or et ne devrait pas être diffusée aux US. Allez ! Bon week-end.


L'institut Montaigne veut sauver la presse quotidienne française

"Comment sauver la presse quotidienne", c'est le titre d'un rapport de l'institut Montaigne (dispo en pdf ici) qui vient de sortir et que je viens de finir de lire à l'instant. J'allais écrire un post mais l'ami Emmanuel Parody en propose un très bien (ici). N'ayant pas grand chose à rajouter, je vous laisse le lire.

J'insisterais juste sur une réforme cruciale (il y a 11 propositions au total) que propose le rapport : celle des droits d'auteurs. Un changement s'impose au plus vite si l'on veut avoir une chance de réformer la stratégie business des entreprises de presse et de la tourner vers du multisupport. On n'insistera jamais trop sur ce thème. Je le répète en permanence : la politique actuelle des droits d'auteurs en France est suicidaire pour l'avenir des médias.

Pour le reste, et comme le dit Emmanuel, ces propositions "n’ont pas toutes le même intérêt mais elles ont le mérite pour un public profane d’exposer quelques uns des soucis de notre industrie."

En revanche, c'est toujours ennuyeux de se plaindre de la sous capitalisation de la presse en France, comme le fait le rapport, et d'avoir comme proposition d'injecter un peu plus d'argent public. Contradictoire, à mon avis.

Corée du sud : TV et quotidiens perdent des parts de marché publicitaire au profit du net

Newswatch nous signale (ici) une rapport de la Korea Internet Corporations Association. Il indique qu'internet compte pour 10% du marché publicitaire média en Corée du Sud, loin devant la presse magazine (3%) et la radio (4,5%). Mais derrière la télévision (33,5%) et les quotidiens (26,4%). Les dépenses sur le net devraient être de 662 millions de US dollars cette année (US$ 504 millions en 2005).

Le rapport explique que la pub sur internet devrait continuer à progresser de 30% par an jusqu'en 2008. Alors, que le total des dépenses publicitaires ne devrait, lui, pas augmenter. Ce qui veut dire que TV, radios, magazines et quotidiens vont voir leurs budgets se réduire un peu chaque année. Il estime leurs pertes entre 5% eT 8% cette année. 3% à 4% pour les seuls quotidiens. Comme la radio et la presse magazine comptent pour une petite part du marché, c'est la TV qui devrait souffrir le plus avec les journaux.

Aussi, le prix de la publicité sur le net est en train d'augmenter en Corée du Sud. NHN, propriétaire du plus grand portail du pays Naver, a augmenté les prix de ses bannières de 30%. Un rééquilibrage des prix de la pub sur le net qui commence à s'amorcer aussi aux USA. Un rééquilibrage en tout cas nécessaire.

PS : J'attirais votre attention, il y a peu (ici) sur le fait que la Corée du Sud aurait vu disparaître 65% de ses titres magazines papiers en huit ans, selon une étude conduite par la BBC. Un pays à suivre, à mon avis, pour nous aider à comprendre les tendances.

(source : newswatch)

Canada : malgré les gratuits la presse quotidienne en perte de vitesse chez les jeunes urbains

Les 18-34 ans sont moins nombreux à lire les quotidiens à Toronto, Québec et Montréal en 2005. Et ceux malgré la progression des gratuits. En 2003 et en 2004, ils avaient pourtant permis aux chiffres du lectorat de la presse quotidienne d'augmenter. Leur progression n'aurait pas été suffisante en 2005. C'est ce que nous apprend un article d'Info Presse basée sur une analyse du Centre des études sur les médias (canadien).

Dans l'ensemble les 18-34 ans lisent moins à Québec (35,2% d'entre eux) qu'à Toronto (43,8%) et Montréal (46,7%). Mais, comme le fait remarquer Infopresse, il n'y a pas de gratuit à Québec. En les enlevant, on a la même proportion de lecteurs dans les trois villes. Un autre exemple qui montre que la presse gratuite "génère" de nouveaux lecteurs. Pour Le Journal de Québec et Le Soleil "la chute est vertigineuse" : -17 % pour les 18-24 ans entre 2003 et 2005, - 12 % pour les 25-34 ans.

Même problème à Toronto pour les quotidiens payants : -2% chez les 18-24 ans en 2005 et -4 % chez les 25-34 ans. Le Toronto Star perd 55 300 lecteurs, le Toronton Sun 38 400. Alors que le Globe and Mail reste stable Seul le National Post gagne des lecteurs (+ 26 000) ainsi que la presse gratuite : Metro (+12 500) et 24 Hours (+35 400). Alors que jusqu'à présent la presse gratuit avait permis d'augmenter la pénétration de la presse quotidienne, cette année elle n'a pas été suffisante pour couvrir les pertes des payants.

Un phénomène que l'on retrouve à Montréal où les quotidiens gratuits augmentent leur pénétration : Metro (+18 300) et 24 heures (+ 5000). Mais, au total en 2005, la presse quotidienne recule de 4% chez les 18-24 ans et de 5% chez les 25-34 ans. The Gazette perd 9400 lecteurs dans cette tranche d'âge, Le Journal de Montréal -12 000 et Le Devoir -5 800. La Presse en perd 7 400 chez les 18-24 ans mais en gagne le même nombre chez les 24-35 ans.

L'information devient clairement une commodité pour les jeunes générations. Mais le recul global de la presse quotidienne au Canada, pour la première fois depuis l'apparition des gratuits, nous envoie-t-il un signale ? Qu'au fond, même les gratuits ne peuvent plus empêcher les jeunes générations de se détourner du print. Conclusion attive ? Dites-moi.

(source : Info Presse via Ifra)

Aug 30, 2006

Canada : Le Toronto Star lance une édition PDF du soir téléchargeable en ligne… mais pour qui ?



Le plus grand quotidien canadien, le Toronto Star, lancera le 5 septembre Star PM. Star PM sera une version PDF du soir téléchargeable sur le net et mise à la disposition des internautes gratuitement tous les jours à partir de 15h30.

Selon un article d'Erik Sass, dans Media Daily News, cette version devrait se composer de huits pages et être au format "US letter" histoire d'être adaptée aux imprimantes nord américaines. Il pourra augmenter sa pagination de quatre pages, si nécessaire, pour aborder des sujets comme le sport, le lifestyle, les jeunes actifs…

Sass indique que "cette première édition du soir est soutenu par cinq importants annonceurs, dont les publicités apparaîtront dans un format bannière".

Le porte parole du Star, Heather Armstrong, explique dans cet article : "breaking news is posted to the Internet, and the print newspaper is much more about explaining the context and background of events, answering the question of why things are happening." Un principe que nous défendons depuis longtemps et avec d'autres à 5W MM.

Pour autant, j'avoue avoir du mal à croire que ces versions PDF imprimables sur le net, qui commencent à voir le jour à droite et à gauche, aideront de quelque façon que ce soit la presse quotidienne à faire face à ses difficultés.

Pourquoi faire du papier sur le net ? Il me semble que les habitués du net préféreront lire le journal dans sa version "site web" et que les habitués du print trouveront trop compliqués d'aller en ligne, télécharger le journal et ensuite de l'imprimer. Cette solution "entre deux eaux" risque de ne satisfaire qu'une toute petite partie du lectorat. Sans doute insignifiante. Qu'en dites-vous ?

(source : media daily news)

Aug 28, 2006

Dernière ligne droite et levée de fonds pour notre service d'infos personnalisées "It's my news"

[For the English version of this post, click here]

Certains d'entre vous savent que nous travaillons, depuis plus de 16 mois et à nos heures perdues, sur une page d'accueil personnalisée concentrée avant tout sur l'organisation des sources d'information des internautes. D'où son nom : it's my news et sa tagline : votre service d'infos personnalisées.

Il y a un peu moins d'un an, nous avons testé une première version beta privée en Flash et mise au point nos business modèles. Nous avons ensuite présenté le tout à différents investisseurs.

Aujourd'hui, nous sommes heureux d'annoncer que nous venons, à l'instant, de boucler notre premier round d'investissement avec une entreprise de venture capital américaine.

Une grande partie de notre équipe se concentre donc sur la finalisation de it's my news. Une nouvelle version beta devrait être disponible assez rapidement. Elle sera ouverte, dans un premier temps, aux bêta-testeurs volontaires. L'url sera itsmynews.com. Ce service gratuit visera d'abord le marché américain, puis sera rapidement lancé sur d'autres.

Aug 27, 2006

La presse écrite encore trop timide sur le net

La presse écrite et ses soucis, en particulier avec le net, sont à "l'honneur" depuis quelques jours. D'abord dans Libé, David Targy, du cabinet d'étude Precepta, lors d'une interview analyse les difficultés de cette presse à trouver la rentabilité sur le net. Le discours n'est pas tendre mais il est réaliste. J'en partage bien des points. À lire, si vous ne l'avez pas encore fait. À lire aussi les commentaires qu'en font Emmanuel Parody (ici) et Danielle Attias (ici).

De l'autre côté de la Manche, The Economist essaye de comprendre "Qui a tué les journaux ?" Dont la mort, dans leur version papier, est annoncée pour 2043, selon le journaliste et enseignant Philip Meyer dans son excellent et indispensable livre "The Vanishing Newspaper". Les lecteurs de Média Café et beaucoup de professionnels n'y apprendront pas grand chose. On n'y trouve "rien d'extraordinairement nouveau" comme le fait remarquer Francis Pisani sur son blog. Mais c'est une bonne remise en mémoire des difficultés et des enjeux. Vous pouvez accéder à l'édito en ligne gratuitement (ici) et au papier (ici).

Là encore le discours est dur mais réaliste. L'hebdo britannique accuse les journaux "d'avoir ignoré la réalité depuis des années" tout en reconnaissant que maintenant ils sont, pour une partie, entrain d'essayer de rattraper le temps perdu. Mais il constate que : "So far, this fit of activity looks unlikely to save many of them". Affirmant "Newspapers are making progress with the internet, but most are still too timid, defensive or high-minded". Et faisant remarquer que : "The danger for newspapers is that all their efforts on the internet may only slow their decline. Doing the obvious—having excellent websites and selling ad space on them—may not be enough."

Et, la chute peut être rapide. Plus rapide qu'on ne le pense. C'est ce que nous rappelle l'article du New York Times (dimanche) : "What-Ifs of a Media Eclipse". Papier qui revient sur la disparition subite du deuxième groupe de presse quotidienne américaine Knight Ridder.

Tout juste un an après que le patron du groupe, Anthony Ridder, ait déclaré à des analystes de Wall Street : “The newspaper industry generally, and Knight Ridder specifically, are strong, healthy businesses with a bright future,” le groupe (18 000 employés et 32 quotidiens) était vendu à "the McClatchy Company for $4.5 billion and the assumption of $2 billion in debt."

"“Could anyone imagine 10 years ago saying that in 10 years, Knight Ridder would not exist?” asked Jay T. Harris, a former publisher for Knight Ridder at The San Jose Mercury News" reprend le New York Times dans son article.

Et The Economist d'insister, comme je le fais régulièrement ici sur ce blog, sur le fait que : " The papers with the best chance of seeing their revenues grow are those experimenting with entirely new businesses online and off." Internet est parfait pour cela. Loin d'être un ennemi, il est un outil formidable pour l'expérimentation. Certe, pas le seul. Mais cette phase d'expérimentation ne se fera pas sans une forte volonté des éditeurs et de leurs équipes et le recrutement de nouveaux talents pour mener à bien ces tentatives. En d'autres termes, il ne se fera pas sans des vrais investissements.

Mise à jour : Loïc Le Meurs y va aussi de son commentaire sur son blog.

Aug 24, 2006

Rencontres "Médias & Proximité" à Biarritz

Les premières rencontres "Médias & Proximité" ont lieu en ce moment même à Biarritz, dans le Sud-Ouest de la France. Le camarade Joël Ronez anime le blog de cet évenement. Vous pouvez y jeter un œil ici.

À lire, sur le site du quotidien régional français Sud-Ouest (ici), l'entretient avec Francis Balle, président de ces premières rencontres, professeur à Paris 2 et ancien du CSA. À la question "Pensez-vous qu'internet supplentera le support papier ?", il insiste sur le fait que : "Internet n'est pas un nouveau média, il les récapitule tous ; c'est une nouvelle forme d'expression, un nouveau langage…" Je le rejoins complétement. Cependant, il ajoute : "qu'on lise une information sur le site web d'un journal ou sur sa version papier, cela reste une info.eul le mode d'accès est différent, la facturation aussi". D'un point de vue purement "lecture" un texte et un texte. Mais, le journal ne permet pas de réagir immédiatement et de donner son opinion, voir d'apporter une information supplémentaire, une correction, etc. Il ne permet pas non plus de comparer les sources d'information sur le champ.

Conversation/interaction et comparaison desavantages clés du net.

PUB dans le quotidiens : McDo fait dans le nouveau format

Juan Antonio Guner, d'Innovation, attire notre attention, dans son blog, sur cette pub de McDonald dans le Globe and Mail de Toronto. Les articles sont "rééls". La pub vient en pied et en transparence. C'est un autre exemple des nouveaux formats de pub qui commencent à apparaître dans les quotidiens.

Je n'ai, hélas, pas l'original sous mon nez pour me rendre compte de la lisibilité de l'exercice. À l'écran, ce n'est pas terrible car les fontes ont tourné au jaune. Ce qui, j'espère pour le lecteur, n'est pas le cas dans le quotidien.

Sur un plan graphique, je trouve l'idée amusante. Mais il ne faut pas se rater à l'impression si on ne veut pas rendre les lecteurs totalement dingues. Pas facile pour un quotidien. Sur un plan pur d'impact visuel, je trouve le résultat plutôt réussi.

Maintenant, comme le souligne Juan Antonio, on se demande bien ce que vient faire cette pub dans la rubrique "commentaire".

Sur le fond, j'avoue ne pas trop savoir quoi penser de cette initiative. Disons que je suis partagé. Est-ce que cela touche à l'intégrité de l'information ? Question de perception sans aucun doute. J'aimerais bien entendre les lecteurs du journal là-dessus… et vous bien entendu.

US : les dépenses de pub en ligne devraient atteindre 15,7 milliards de dollars cette année et 25,9 milliards en 2011

Le dernier rapport de Jupiter Research, "U.S. Online Advertising Forecast, 2006 to 2011," estime que la pub sur le net aux US représentera, en 2011, 9% des dépenses totales de pub. Soit, 25,9 milliards de $. Une croissance annuelle moyenne de 11% par an pour les cinq prochaines années. Pour 2006, les dépenses devraient atteindre 15,7 milliards de $.

Le "search" devrait dominer le marché des dépenses pour ces cinq prochaines années. Cette année, elles seront dans ce domaine de $ 6,5 milliards, soit 41,4% des dépenses de pub totale en ligne. Les bannières ou "display" devraient compter pour 36,9 % ($ 5,8 milliards) et les petites annonces pour 21,7% ($ 3,4 milliards).

En 2011, Jupiter estiment que les dépenses en "search" atteindront $ 11,1 milliards (42,9% des dépenses totales de pub en ligne), celles en "display" $ 9,2 milliards (35,5%) et $ 5,6 milliards pour les petites annonces (21,6%).

Les dépenses en pub video sont prévues autour de $ 400 millions pour 2006 et $1,3 milliards pour 2011.

New York Times : bilan du web 2.0

Je vous conseille de lire le post d'Emmanuel Parody sur le bilan du web 2.0 au New York Times. Il réagit à l'article publié par le magazine américain Business 2.0. Article que je vous invite aussi à parcourir, sur le site de CNN Money.

Je partage pour beaucoup l'analyse d'Emmanuel. En particulier sur les RSS : "Il faut à mon avis limiter au maximum la manipulation des flux eux-mêmes et privilégier l’intégration en un clic dans les lecteurs d’emails et les pages personnalisées à la MyYahoo! ou Netvibes à mon avis", explique-t-il . Un sujet qui, tout comme lui semble-t-il, nous occupe tout particulièrement à 5W MM depuis plus d'un an.

(Full disclosure : je consulte de temps à autre pour le New York Times)

Aug 23, 2006

Une vidéo pour savoir où en est le e-paper



Où en est le e-paper ? Cette vidéo de Plastic Logic, que nous signale le site Visualeditor, nous en donne une idée.

US : Baisse de 4% de la vente en kiosque de magazines mais augmentation de 2% de la diffusion grâce au gratuit

Les kiosques américains ont vendu moins de magazines les premiers six mois de 2006 (48,7 millions d'exemplaires), par rapport à la même période 2005. Une baisse de plus de 4%, selon les chiffres annoncés par les éditeurs à l'Audit Bureau of Circulations (l'OJD nord américain).

Mais malgré cette baisse, la diffusion globale de la presse magazine a augmenté aux US sur cette mériode. + 2% sur ces six mois, soit 378,9 millions d'exemplaires. Les "people" tirent toujours leur épingle du jeu : US Weekly (+7,2%, 1,8 millions d'ex) et People magazine (+1,2%, 3,8 millions d'ex).

Selon Reuters, cette progression "was helped by new magazines that are distributed free, including magazines that are distributed in bulk or are inserted in other publications." En effet, la diffusion payante par abonnement recule de presque 4%.

(Source : Reuters via NYT)

Aug 22, 2006

La révolte du pronétariat disponible en téléchargement gratuit


Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, vous pouvez télécharger gratuitement (ici) le livre de Joël de Rosnay : La révolte du pronétariat. Il est disponible en format Html, PDF et audio. Et ça depuis le 27 juin de cette année (je sais, je me réveille un peu tard ici aussi).

"La Révolte du pronétariat […] applique ce qu’il préconise : la mise à disposition gratuite au plus grand nombre d’un ouvrage de référence sur la révolution du Web et la prise de pouvoir des pronétaires dans de nombreux domaines culturels, économiques, médiatiques, politiques ou scientifiques.", explique un post sur le blog du même nom que le livre.

Un bouquin que je conseille à tout ceux dans les rédactions et ailleurs qui essayent de comprendre l'impact du net sur notre société. Il y a définitivement des pistes et des clés dans le livre de Joël de Rosnay.

(full disclosure : nous avons travaillé sur le redesign d'Agoravox, le site français de journalisme citoyen lancé par Joël de Rosnay et Carlo Revelli)

Le quotidien pour les 10-14 ans, Mon Quotidien, a fêté son numéro 3000


J'ai un peu de retard là-dessus mais… Le mercredi 16 août dernier, Mon Quotidien, le quotidien français des 10-14 ans, a publié son numéro 3000. Déjà ! Vous pouvez le télécharger en PDF ici. Bravo à toute l'équipe Play Bac.

Les quatre quotidiens du groupe Play Bac ont une audience de 2 444 000 lecteurs (source Le Monde du 17 mars 2006). Ils sont devant le 1er quotidien français, L’Équipe, avec 2 422 000 lecteurs, Le Parisien/Auj. (2 194 000), Le Monde (1 899 000), 20 minutes (1 885 000), Metro : 1 330 000, Le Figaro (1 225 000).

L'occasion de rappeler que les quotidiens du groupe Play Bac augmentent leur diffusion chaque année. Dans les tuyaux, un journal vidéo en ligne : le JT de Mon Quotidien. Il sera lancé normalement le 18 septembre de cette année. Vous pouvez déjà tester la version beta ici et inscrire vos enfants pour un essai d'une semaine gratuit ici.


(Full disclosure : je travaille pour le Groupe Play Bac depuis 12 ans et je suis l'un des "papas" des quatre quotidiens).

Aug 20, 2006

Writely : un traitement de texte en ligne gratuit et performant

Je viens d'adopter Writely. C'est un traitement de texte en ligne gratuit qu'a acheté Google. Il a été développé en Ajax. Les outils proposés sont plutôt performants. On y trouve les fonctions classiques d'un traitement de texte : enrichissement de texte, vérification orthographique (en anglais pour le moment, à moins que je n'ai pas trouvé la fonction qui permet de changer la langue du dico), insertion d'images et de tableaux, tabulation, copier/coller, compter les mots, chercher/remplacer…

On peut enregistrer dans les formats suivants : Word, PDF, RTF, HTML et Open Office. Il est possible d'importer des documents Word sans qu'ils perdent leurs enrichissements. Le document est même sauvé automatiquement.

J'aime beaucoup la fonction qui génère automatiquement un RSS feed pour chaque document. Mais aussi celle qui permet de poster directement sur un blog. Il est possible de créer des liens vers : une URL, un email, un document… et de tagger les textes.

J'aime également la possibilité de partager le document avec d'autres pour un travail collaboratif. Il y a même un outil qui donne accès aux différentes révisions.

À mon avis, Writely peut remplacer Word chez la grande majorité des particuliers et, sans doute, dans bien des entreprises. Il n'y a apparemment pas de limite de stockage du nombre de documents sur le site. Mais, les textes ne peuvent pas excéder 500 KB et les photos 2MB.

Je vous laisse le tester. Et, SVP, revenez ici pour nous dire ce que vous en pensez.

Le site du Washington Post introduit des blogs d'amateurs et met de la pub dessus

Expérience intéressante du site du Washington Post avec Blogroll. L'idée est assez simple : permettre à des blogs "d'amateurs" d'avoir un lien à partir de la page d'accueil du WP. Et cela, à tour de rôle. En échange, le WP diffuse de la publicité à l'intérieur de ces blogs. Le revenu est partagé entre le WP et le bloggueur 50/50. Le nom du programme : Sponsored Blogroll.

Vous ne serez pas étonné que j'aime beaucoup cette idée. Je parle, depuis la création de Média Café, d'introduire des blogs "d'amateurs" sur les sites des quotidiens et de rémunérer ces "amateurs" (j'utilise le mot amateur dans le sens "non journaliste professionnel"… et non dans un sens péjoratif) sur la base du revenu généré.

Je crois que c'est un moyen de créer du contenu de qualité à moindre risque. Un contenu qui viendrait satisfaire des centres d'intérêt spécialisés que les rédactions des quotidiens ont du mal ou ne savent pas couvrir. Il est clair, qu'en France, le problème du statut juridique de ces bloggueurs se posera assez vite, si le succès est au rendez-vous.

Dommage que la visibilité graphique de cette nouvelle expérience du WP soit très faible (en bas à droite de la page d'accueil).

(source : Micro Persuasion)

Aug 17, 2006

Les sites d'info géné attirent 54 % des internautes américains en juin mais les jeunes sont sous représentés

Plus de la moitié des internautes américains (54 %) ont visité, en juin dernier, un site d'info géné. C'est ce que nous révèle une étude de comScore Media Metrix. Le leader sur le marché reste Yahoo ! News avec 31,2 millions de visiteurs uniques sur cette période. Soit 33 % de l'audience pour les news.

Arrivent ensuite MSNBC (23,4 millions), puis AOL News (20,4 millions) et CNN (19,8 millions). L'entreprise New York Times prend la sixième position avec 8,6 millions de visiteurs uniques en juin, juste devant Tribune Newspapers (8,4 millions), Knight Ridder Digital (7,5 millions), ABCNews Digital (7,5 millions) et les sites de USA Today (7,2 millions).

Sur le plan mondial, 320 millions d'internautes se sont rendus sur des sites d'info géné à la même période. Soit 45 % de la population en ligne. Là encore Yahoo ! News arrive en tête avec 76,2 millions de visiteurs uniques devant CNN (30,4 millions) et MSNBC (28,5 millions).

La mauvaise nouvelle, selon moi, c'est quand on jette un œil à la fréquentation par tranche d'âge aux États-Unis. Les gros lecteurs en ligne chez les hommes sont les 45-54 ans (10,6 %). La deuxième catégorie chez les femmes (12,4 %) – la première étant les 35-49 ans (16,7 %). Soit la population qui, normalement, assure le renouvellement des lecteurs pour les quotidiens. Le fera-t-elle encore ?

Autre mauvaise nouvelle, les sites d'info géné ne semble pas attirer beaucoup de jeunes. C'est l'une des deux catégories les plus faibles chez les hommes : 7,9 % des 25-34 ans. Soit légérement devant les 55-64 ans (7,3 %). Même chose chez les femmes : 8,1 % des 25-34 ans devant 5,4 % des 55-64 ans.

Une fois encore, il ne suffira de dupliquer le contenu papier pour attirer les jeunes.

(source : Reseach Brief – en savoir plus : comscore, communiqué de presse en anglais)

Google Analytics disponible pour tout le monde

Le service gratuit d'analyse de Google, Google Analytics, est dorénavant accessible à tout le monde immédiatement. Plus besoin d'invitation. Et, pas besoin non plus d'avoir un compte AdWords. Un outil puissant que je vous conseille de tester.

(source : Online Media Daily)

Aug 16, 2006

US : les quotidiens pourraient perdre 20 milliards de revenu d'ici à cinq ans

D'après une étude d'Outsell, une boîte californienne spécialisée dans les études de marché pour, en autre, les médias, la presse quotidienne locale américaine pourrait voir ses recettes reculer de 20 milliards de dollars d'ici à cinq ans. C'est ce que rapporte (ici en anglais) Jennifer Saba pour Editor & Publisher, le magazine professionnel américain. Et ce, si elle continue à perdre des lecteurs et des parts de marché publicitaire à la vitesse où elle le fait aujourd'hui.

Ken Doctor, l'analyste leader en charge de l'étude, met en avant, pour ce recule, les mêmes raisons que vous avez lues sur ce blog et ailleurs : la place de plus en plus importante du web comme source d'information, la prolifération des quotidiens gratuits de qualité, les coûts de fabrication et d'impression qui progressent de 5 % à 8%. Et, du côté pub, le fait que les éditeurs ont beaucoup de mal à proposer des outils pour calculer le retour sur investissement contrairement au web.

Outselle pense également que malgré la progression fulgurante des revenus d'internet pour les quotidiens (et les autres), ils ne permettront pas, en tout cas pas assez vite, de combler les pertes du papier. D'ailleurs, le rapport insiste sur la "continuing inability of newspapers to create compelling online sites." Même s'il reconnaît les efforts de la profession pour essayer de changer le modèle. Tout en insistant sur le fait que "while many people are reading online newspapers, they are not spending enough time on the sites." Comme je l'ai mille fois répété, ici et ailleurs, il n'y aucune raison que le même contenu attire soudain l'audience sous le prétexte qu'il est en ligne. Quand vous n'aimez pas une chanson, on peut vous la servir sur CD, vinyle ou MP3, votre jugement sera le même.

Aux USA, la presse quotidienne locale a encore fait cette année environ 20 % de marge en moyenne, après impôts et amortissements. Ce qui lui donne sans doute le luxe d'être plus lente qu'ailleurs dans le monde — et ce n'est pas le cas. En Europe, et en France en particulier, les quotidiens n'ont pas la même santé financière et ne peuvent pas se payer le luxe de rater le tournant numérique. Mais pourtant, comme aux US, ils sont frileux quand il s'agit d'investir pour innover. Trop frileux. Il est pourtant encore temps d'essayer… et vite… mais pas n'importe comment.

Une nouvelle menace de Google pour la presse locale

Depuis hier, les annonceurs de Google peuvent ajouter des coupons imprimables sur le service Google maps. Un pictogramme signale la présence de ces coupons aux internautes qui peuvent cliquer dessus et les imprimer.

Aux États-Unis, cette offre est directement une nouvelle menace pour la presse quotidienne locale, grande distributrice de coupons. Un business qui représente un revenu de 1.1 milliards de dollars. Sans oublier que ces coupons sont, rappelons-le, la raison numéro un de l'achat des journaux du week-end aux US.

Il est clair qu'avec cette offre Google compte bien augmenter sa part de marché dans la publicité locale. Une publicité locale en ligne dont les pure play ont déjà "digérés" plus de 27,8%.

En France, le coupon ne fonctionne pas bien (voire pas du tout) dans les quotidiens régionaux et départementaux. Pour autant, cette nouvelle offre de Google pourrait bien générer de nouveaux clients locaux pour le géant californien. Des clients qui pourront plus facilement calculer leur retour sur investissement. La menace n'est donc peut être pas immédiate dans l'hexagone. Mais elle n'est pas à sous estimer. En tout cas, l'initiative confirme bien la volonté de Google a s'inviter sur le marché de la publicité locale.

Absence involontaire

Une hospitalisation soudaine m'a contraint à ne pas pouvoir mettre à jour le blog. Ca va mieux. Mais je serai un peu lent pour la mise à jour. J'essaye de prendre quelques vacances.