Je défendais l'idée la semaine dernière devant des confrères français de passage à New York : la gratuité n'est pas la raison première du succès de la presse gratuite sur papier et en ligne.
La dernière étude de The Pew Research Center for the People and the Press, réalisée en juin sur 1 464 Américains, vient confirmer mes dires en ce qui concerne l'info sur le net.
Avec 73%, l'aspect pratique de la consultation des news sur internet arrive très largement en tête des motivations de lecture. La gratuité n'étant évoquée que par 8 % des lecteurs.
On découvre également 29 % des 18-34 ans lisent les infos en ligne contre 16% dans un journal. 50% des 30-49 ans choisissent aussi le net contre 34 % le papier.
24 % des Américains interrogés nomment le web comme leur première source d'information. 23 % disent aller en ligne tous les jours pour lire les news et 44 % au moins une fois par semaine.
La télévision reste en tête comme première source d'infos avec 74 %, devant les quotidiens 44 %, l'internet, la radio 22 % et les magazines 5%.
Jun 30, 2005
Journalistes au bord de la crise de nerfs
Le Trente, mensuel du journalisme québécois, propose un dossier sur le stress des journalistes au travail :
" Le stress au travail dans les médias se traduit de plus en plus souvent par burn-out et dépressions. Dans le Trente de juillet, des reporters brisent le plus grand tabou de ce métier et racontent leur lutte contre l’épuisement professionnel. Des journalistes témoignent, des spécialistes expliquent – et la profession cherche des solutions", déclare le communiqué de presse envoyé ce jour.
Dans les kiosques au Québec ou à commander par téléphone au + 1 (514) 522-8033 ou sur le site web www.le30.org.
" Le stress au travail dans les médias se traduit de plus en plus souvent par burn-out et dépressions. Dans le Trente de juillet, des reporters brisent le plus grand tabou de ce métier et racontent leur lutte contre l’épuisement professionnel. Des journalistes témoignent, des spécialistes expliquent – et la profession cherche des solutions", déclare le communiqué de presse envoyé ce jour.
Dans les kiosques au Québec ou à commander par téléphone au + 1 (514) 522-8033 ou sur le site web www.le30.org.
Jun 29, 2005
Plus d'édition papier en 2020 d'après la British Library
Selon Net Imperative, une étude commanditée par la British Library, conclut à la disparition de l'édition sur support papier pour 2020. "La majorité des gens savent qu'un passage national au numérique est attendu d'ici la fin de cette décennie pour la télévion et la radio. Ils savent moins que la même tendance est en mouvement pour le monde de l'édition", explique Lynne Brindley, directrice de la prestigieuse bibliothèque.
20 chaînes de télé seront disponibles pour les abonnés de SFR. Une autre mauvaise nouvelle pour les quotidiens?
SFR (compagnie française de téléphonie mobile) a signé un accord avec Canal+ (Vivendi Universal) selon un article de l'International Herald Tribune que signale John Burke sur editorsweblog.
Les abonnés de SFR, possédant un téléphone 3G et l'abonnement adéquat, pourront visionner 20 chaînes de télévision du groupe Canal+. Et ça, dès la semaine prochaine et pour un montant de 7 euros (US$ 8,50) par mois (document commercial en PDF).
Pour John Burke c'est une autre mauvaise nouvelle pour la presse quotidienne. "Que font généralement les gens dans le train entre la maison et le bureau", s'interroge-t-il. "Ils lisent le journal". Maintenant, ils regarderont la télé sur leur téléphone portable.
Et de s'interroger : le téléphone portable est-il toujours une opportunité pour les journaux ? Que vont choisir les consommateurs ? Du texte ou de la video ?
Les journaux doivent comprendre que la compétition dans le monde digitale n'aura lien qu'entre ceux qui maîtrisent texte, image, son et video.
La presse écrite doit s'adapter. Il est temps, comme le dit le consultant media américain et journaliste Jeff Jarvis, et d'autres avec lui, "d'exploser la salle de rédaction" et de former les journalistes à intervenir sur tous les supports.
La formation aux outils multimédias est le grand chantier formation que doivent mettre en œuvre les patrons de la presse écrite. Ils sont déjà en retard sur la presse télé et radio. Et, de nos jours, prendre du retard, c'est perdre des parts de marché à vitesse grand V. Des pertes qui pèseront très lourd.
Les choses vont vites… très vites. Bien plus vites que nous l'imaginons tous. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Les abonnés de SFR, possédant un téléphone 3G et l'abonnement adéquat, pourront visionner 20 chaînes de télévision du groupe Canal+. Et ça, dès la semaine prochaine et pour un montant de 7 euros (US$ 8,50) par mois (document commercial en PDF).
Pour John Burke c'est une autre mauvaise nouvelle pour la presse quotidienne. "Que font généralement les gens dans le train entre la maison et le bureau", s'interroge-t-il. "Ils lisent le journal". Maintenant, ils regarderont la télé sur leur téléphone portable.
Et de s'interroger : le téléphone portable est-il toujours une opportunité pour les journaux ? Que vont choisir les consommateurs ? Du texte ou de la video ?
Les journaux doivent comprendre que la compétition dans le monde digitale n'aura lien qu'entre ceux qui maîtrisent texte, image, son et video.
La presse écrite doit s'adapter. Il est temps, comme le dit le consultant media américain et journaliste Jeff Jarvis, et d'autres avec lui, "d'exploser la salle de rédaction" et de former les journalistes à intervenir sur tous les supports.
La formation aux outils multimédias est le grand chantier formation que doivent mettre en œuvre les patrons de la presse écrite. Ils sont déjà en retard sur la presse télé et radio. Et, de nos jours, prendre du retard, c'est perdre des parts de marché à vitesse grand V. Des pertes qui pèseront très lourd.
Les choses vont vites… très vites. Bien plus vites que nous l'imaginons tous. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Servir la communauté : le New York Times vend des tickets pour les shows de Broadway
J'expliquais récemment dans un post que la presse écrite, en particulier les journaux, est le seul medium qui concentre son business modèle autour de l'information, contrairement à la télévision et à la radio. Je défendais aussi l'idée qu'internet est l'occasion pour les journaux d'expérimenter de nouvelles pistes business et de nouveaux modèles qui tournent autour de : servir la communauté des lecteurs.
Une logique que le New York Times semble partager. Dorénavant, il est possible d'acheter des tickets pour les shows de Broadway sur son site. Bientôt, il sera également possible de visionner des extraits video des performances artistiques, de lire les réactions des lecteurs, d'accèder à des forums sur les shows…
New York Times propose déjà un service email gratuit : "TicketWatch". Ce service offre des rabais sur différents spectacles. Il est envoyé régulièrement à 350 000 abonnés qui ont signé pour le recevoir. L'email inclut un code promotionnel à utiliser pour une commande par téléphone ou en ligne.
"Cela ne semble pas être un moyen d'attirer de nouveaux lecteurs, juste une façon d'augmenter ses revenus", explique John Burke dans editorsweblog, le blog de la WAN (World Association of Newspapers). Rien de mal à augmenter ses revenus. Non ? Quand aux nouveaux lecteurs, ils viendront si autour du service est construit une offre éditoriale multimedia. C'est justement ce que va faire le New York Times avec forum, video clips…
Imaginons que Libération, en France, se mette à proposer un système d'alerte email gratuit pour des concerts de musique en tout genre (hip hop, rock, classique…). Que cet email propose des réductions sur les tickets ou des avant-premières. Qu'autour de ce service, soit construit une offre éditoriale multimédia, incluant des forums ou blogs de discussion, des votes de lecteurs sur la qualité des concerts, des extraits video ou sonores à voir en ligne et aussi à downloader sur téléphone portable, des articles et reportages de la rédaction de Libé… Ne pensez-vous pas que les lecteurs seront au rendez-vous ? Et qui plus est, les jeunes lecteurs tant rêvés par la presse quotidienne. Il en va de même pour la presse régionale.
John s'interroge également si pareil service n'est pas dommageable pour la marque. Je suis depuis longtemps un défenseur de l'idée que la valeur de la marque d'un journal c'est le service rendu. Ce service est, d'après moi, plus large que l'information journalistique. Loin de nuire à l'image du journal, tout service complémentaire apporté à la communauté renforce la marque.
Une logique que le New York Times semble partager. Dorénavant, il est possible d'acheter des tickets pour les shows de Broadway sur son site. Bientôt, il sera également possible de visionner des extraits video des performances artistiques, de lire les réactions des lecteurs, d'accèder à des forums sur les shows…
New York Times propose déjà un service email gratuit : "TicketWatch". Ce service offre des rabais sur différents spectacles. Il est envoyé régulièrement à 350 000 abonnés qui ont signé pour le recevoir. L'email inclut un code promotionnel à utiliser pour une commande par téléphone ou en ligne.
"Cela ne semble pas être un moyen d'attirer de nouveaux lecteurs, juste une façon d'augmenter ses revenus", explique John Burke dans editorsweblog, le blog de la WAN (World Association of Newspapers). Rien de mal à augmenter ses revenus. Non ? Quand aux nouveaux lecteurs, ils viendront si autour du service est construit une offre éditoriale multimedia. C'est justement ce que va faire le New York Times avec forum, video clips…
Imaginons que Libération, en France, se mette à proposer un système d'alerte email gratuit pour des concerts de musique en tout genre (hip hop, rock, classique…). Que cet email propose des réductions sur les tickets ou des avant-premières. Qu'autour de ce service, soit construit une offre éditoriale multimédia, incluant des forums ou blogs de discussion, des votes de lecteurs sur la qualité des concerts, des extraits video ou sonores à voir en ligne et aussi à downloader sur téléphone portable, des articles et reportages de la rédaction de Libé… Ne pensez-vous pas que les lecteurs seront au rendez-vous ? Et qui plus est, les jeunes lecteurs tant rêvés par la presse quotidienne. Il en va de même pour la presse régionale.
John s'interroge également si pareil service n'est pas dommageable pour la marque. Je suis depuis longtemps un défenseur de l'idée que la valeur de la marque d'un journal c'est le service rendu. Ce service est, d'après moi, plus large que l'information journalistique. Loin de nuire à l'image du journal, tout service complémentaire apporté à la communauté renforce la marque.
Jun 28, 2005
Le journaliste est-il en train de reprendre le pouvoir ?
" Sommes-nous entrain de rentrer dans l'air du journaliste ?" se demande le consultant media américain Tim Porter. "Je pense que oui" poursuit-il. Je me posais la même question depuis quelques mois. Et je dois avouer que je serais tenter de répondre également par la positive.
Mais pas n'importe quel journaliste. Celui qui n'aura pas peur d'affronter la sanction du publique. Selui qui n'aura pas peur de rentrer en conversation avec son lectorat.
Si on y réfléchit bien. Internet permet aujourd'hui aux journalistes de toucher une audience qui, comme le souligne Tim Porter, va bien au-delà de celle de leur journal. Et de prendre pour exemple les débats nationaux lancés sur le net par des éditorialistes comme David Brooks (New York Times) ou James Taranto (Wall Street Journal). Ou encore de parler de l'impact des éditos de Leonard Pitts du quotidien local le Miami Herald.
Non seulement les journalistes peuvent toucher plus de lecteurs, mais ils pourraient également se passer d'une organisation de presse traditionnelle pour le faire. Le succès de certains blogs, comme ceux de Gawker, en montre le chemin. D'ailleurs certains journalistes américains reconnaissent qu'ils sont plus connus pour leur blog que pour leurs articles dans la presse écrite.
En tout cas, le nombre de clics ne ment guère. Il montre, en autre, la capacité des journalistes à se connecter directement avec leur audience et à en satisfaire (ou pas) les besoins.
Et les besoins en qualité journalistique ne reculent pas… au contraire, ils augmentent. Dans un monde où l'audience est sollicitée de tout part et 24 heures sur 24, "ce qui reste ce sont les journalistes", insiste Porter. Les journalistes et leur capacité à "filtrer" l'info.
"Le futur de l'info appartient à ceux qui peuvent se connecter avec les lecteurs. Et ça, c'est quelque chose que les être humains font mieux que les entreprises", ajoute-t-il.
Qu'en dites-vous?
Mais pas n'importe quel journaliste. Celui qui n'aura pas peur d'affronter la sanction du publique. Selui qui n'aura pas peur de rentrer en conversation avec son lectorat.
Si on y réfléchit bien. Internet permet aujourd'hui aux journalistes de toucher une audience qui, comme le souligne Tim Porter, va bien au-delà de celle de leur journal. Et de prendre pour exemple les débats nationaux lancés sur le net par des éditorialistes comme David Brooks (New York Times) ou James Taranto (Wall Street Journal). Ou encore de parler de l'impact des éditos de Leonard Pitts du quotidien local le Miami Herald.
Non seulement les journalistes peuvent toucher plus de lecteurs, mais ils pourraient également se passer d'une organisation de presse traditionnelle pour le faire. Le succès de certains blogs, comme ceux de Gawker, en montre le chemin. D'ailleurs certains journalistes américains reconnaissent qu'ils sont plus connus pour leur blog que pour leurs articles dans la presse écrite.
En tout cas, le nombre de clics ne ment guère. Il montre, en autre, la capacité des journalistes à se connecter directement avec leur audience et à en satisfaire (ou pas) les besoins.
Et les besoins en qualité journalistique ne reculent pas… au contraire, ils augmentent. Dans un monde où l'audience est sollicitée de tout part et 24 heures sur 24, "ce qui reste ce sont les journalistes", insiste Porter. Les journalistes et leur capacité à "filtrer" l'info.
"Le futur de l'info appartient à ceux qui peuvent se connecter avec les lecteurs. Et ça, c'est quelque chose que les être humains font mieux que les entreprises", ajoute-t-il.
Qu'en dites-vous?
Un pilote de feuilleton TV rejeté connaît une seconde vie involontaire sur le net
Je découvre une histoire amusante en lisant Wired (le magazine techno branché américain) : un pilote de feuilleton de science-fiction, Global Frequency, rejeté par le réseau américain de télévision Warner Bros, est entrain de connaître une seconde vie sur le net.
Un petit malin a mis le fichier du feuilleton en ligne. Il a, depuis, été downloadé et vu par des centaines d'internautes. À tel point que le producteur du show, John Rogers, pense que c'est un argument pour essayer de convaincre Warner Bros Entertainment de revoir sa position.
WB de son côté ne semble pas trouver l'histoire drôle. L'entreprise, propriétaire des droits du show, pense porter l'affaire devant les tribunaux pour infraction au copyright.
Mais pour John Rogers, qui malgré tout condamne fermement la fuite, cette "aventure" est une leçon qui lui a fait comprendre le pouvoir d'internet. "Cela change la façon dont je ferai mon prochain projet", a-t-il expliqué à Wired.
Et la leçon, c'est : le consommateur va décidé, décide déjà… que cela plaise ou pas. Surtout à partir du moment où on lui demande de passer à la caisse. Si l'on veut lui imposer du contenu, il faudra le lui fournir gratuitement. Et… ça ne suffira pas.
Un petit malin a mis le fichier du feuilleton en ligne. Il a, depuis, été downloadé et vu par des centaines d'internautes. À tel point que le producteur du show, John Rogers, pense que c'est un argument pour essayer de convaincre Warner Bros Entertainment de revoir sa position.
WB de son côté ne semble pas trouver l'histoire drôle. L'entreprise, propriétaire des droits du show, pense porter l'affaire devant les tribunaux pour infraction au copyright.
Mais pour John Rogers, qui malgré tout condamne fermement la fuite, cette "aventure" est une leçon qui lui a fait comprendre le pouvoir d'internet. "Cela change la façon dont je ferai mon prochain projet", a-t-il expliqué à Wired.
Et la leçon, c'est : le consommateur va décidé, décide déjà… que cela plaise ou pas. Surtout à partir du moment où on lui demande de passer à la caisse. Si l'on veut lui imposer du contenu, il faudra le lui fournir gratuitement. Et… ça ne suffira pas.
Jun 27, 2005
Portefeuille sur le net pour expérimenter plus en profondeur le micro-paiement
Pourquoi les journaux ne développent-ils pas un système de portefeuille électronique ? Il permettrait de tester plus en profondeur le micro-paiement pour du contenu sur le net. Quand je dis contenu, je pense : textes, photos, illustrations, infographies, infographie animées, video, fichiers son. Du contenu produit soit par le journal, soit par des sources extérieures, commerciales ou non. Autrement dit, l'internaute pourrait, par exemple, downloader un article mais aussi le fichier de la chanson dont l'article parle.
On peut imaginer deux types de solution. Tout d'abord le consommateur s'enregistre (base de données, vous dis-je). Au passage, vous lui offrez un compte email gratuit au nom du journal (communauté vous dis-je).
La première solution, il achète des unitées -- comme sur une carte de téléphone avec une carte de crédit, un compte paypal… Il paye donc à l'avance. À chaque fois qu'il veut downloader ou accéder à du contenu payant, des unités sont déduites de son compte.
La seconde solution, il ouvre un compte avec sa carte de crédit. À chaque fois, qu'il arrive sur du contenu payant son compte est débité. Ce compte est accessible en ligne. À la fin du mois, il reçoit un relevé de compte et sa carte de crédit est débitée.
Je pense que beaucoup de consommateurs préfèreront la première solution. Moins de risque que le fiston downloade toute la discographie du dernier groupe de hip-hop à la mode et qu'une note géante apparaisse à la fin du mois.
Avec un portefeuille électronique de ce genre, on pourrait tester le micro-paiement sur les sites des journaux. Ca marche déjà pour la musique. Pourquoi ne pas tester pour d'autres types de contenu. Reste à définir la valeur de l'unité. Et, la valeur d'un contenu en unité. Pas simple. Mais pas insurmontable.
Vous en dites quoi ?
On peut imaginer deux types de solution. Tout d'abord le consommateur s'enregistre (base de données, vous dis-je). Au passage, vous lui offrez un compte email gratuit au nom du journal (communauté vous dis-je).
La première solution, il achète des unitées -- comme sur une carte de téléphone avec une carte de crédit, un compte paypal… Il paye donc à l'avance. À chaque fois qu'il veut downloader ou accéder à du contenu payant, des unités sont déduites de son compte.
La seconde solution, il ouvre un compte avec sa carte de crédit. À chaque fois, qu'il arrive sur du contenu payant son compte est débité. Ce compte est accessible en ligne. À la fin du mois, il reçoit un relevé de compte et sa carte de crédit est débitée.
Je pense que beaucoup de consommateurs préfèreront la première solution. Moins de risque que le fiston downloade toute la discographie du dernier groupe de hip-hop à la mode et qu'une note géante apparaisse à la fin du mois.
Avec un portefeuille électronique de ce genre, on pourrait tester le micro-paiement sur les sites des journaux. Ca marche déjà pour la musique. Pourquoi ne pas tester pour d'autres types de contenu. Reste à définir la valeur de l'unité. Et, la valeur d'un contenu en unité. Pas simple. Mais pas insurmontable.
Vous en dites quoi ?
1,5 millions de clics pour la video de Tom Cruise sur msnbc.com
D'après le site web Lost Remote, consacré à l'industrie de la télé américaine, le video clip de l'interview de Tom Cruise par Matt Lauer a été vue 1,5 millions de fois sur le site de MSNBC.com. Il participait à l'émission Today Show, vendredi dernier. C'est, en gros et toujours d'après Lost Remote, la moyenne journalière du traffic pour l'ensemble des video sur MSNBC.com.
Reuters va proposer la couverture du G8 directement aux consommateurs
L'agence de presse Reuters ne veut plus rester dans l'ombre des organisations de presse comme elle l'a fait depuis sa création en 1851. Sa nouvelle stratégie : s'adresser directement aux consommateurs.
Aussi offrira-t-elle une couverture internet du sommet du G8 (définition), qui se tiendra du 6 au 8 juillet, à Gleneagles (site officiel), en Écosse, directement accessible par les internautes sur son site: www.reuters.com.
"C'est l'occasion de montrer au monde entier ce qui rend Reuters unique. Il y a beaucoup plus chez nous qu'aucun éditeur de presse, chaîne de télévision ou station de radio ne peut se permettre de vous montrer", explique Chris Ahean, président de Reuters Media.
Comment vont réagir les media nationaux clients de Reuters ? Les voilà en concurrence avec leur propre fournisseur de contenu. C'est quoi votre scénario?
Aussi offrira-t-elle une couverture internet du sommet du G8 (définition), qui se tiendra du 6 au 8 juillet, à Gleneagles (site officiel), en Écosse, directement accessible par les internautes sur son site: www.reuters.com.
"C'est l'occasion de montrer au monde entier ce qui rend Reuters unique. Il y a beaucoup plus chez nous qu'aucun éditeur de presse, chaîne de télévision ou station de radio ne peut se permettre de vous montrer", explique Chris Ahean, président de Reuters Media.
Comment vont réagir les media nationaux clients de Reuters ? Les voilà en concurrence avec leur propre fournisseur de contenu. C'est quoi votre scénario?
Scarborough : les quotidiens américains augmentent leur lectorat via internet
Une étude réalisée la semaine dernière par Scarborough Research révèle qu'internet aide les journaux à augmenter leur lectorat.
Cette nouvelle étude associe l'audience de la version papier avec celle de la version électronique. Elle montre qu'un nombre croissant de personnes ne lit que la version électronique des journaux. Et que ces lecteurs ont une moyenne d'âge plus jeune que celle de la version papier.
Par exemple, The Atlanta Journal Constitution touche toutes les semaines 51% des adultes du marché d'Atlanta. Si on ajoute les deux sites du journal, AJC.com et AccessAtlanta.com, il touche 56% des adultes. Soit 223 000 lecteurs en plus avec la version électronique.
38% de l'audience des sites web a entre 18-34 ans. Alors que cette tranche d'âge représente 28% de l'audience pour la version papier.
Des lecteurs en plus me direz-vous, mais des lecteurs qui ne payent pas. En tout cas, pas directement. Il semble clair que les journaux en ligne ne peuvent pas se contenter de fournir des informations pour générer des revenus. Ils doivent devenir le "marché" de leur communauté. Un marché où l'on s'informe de différentes façons et où l'on consomme nombre de services qui s'adressent à cette communauté.
La presse papier est le dernier canal media dont le business repose d'abord et presque exclusivement sur la diffusion d'informations. Radio et télévision ont depuis longtemps donné une place minoritaire à l'information. Internet donne l'occasion à la presse écrite d'explorer de nouveaux business concentrés sur le service à leur communauté… sans pour autant abandonner l'information.
Cette nouvelle étude associe l'audience de la version papier avec celle de la version électronique. Elle montre qu'un nombre croissant de personnes ne lit que la version électronique des journaux. Et que ces lecteurs ont une moyenne d'âge plus jeune que celle de la version papier.
Par exemple, The Atlanta Journal Constitution touche toutes les semaines 51% des adultes du marché d'Atlanta. Si on ajoute les deux sites du journal, AJC.com et AccessAtlanta.com, il touche 56% des adultes. Soit 223 000 lecteurs en plus avec la version électronique.
38% de l'audience des sites web a entre 18-34 ans. Alors que cette tranche d'âge représente 28% de l'audience pour la version papier.
Des lecteurs en plus me direz-vous, mais des lecteurs qui ne payent pas. En tout cas, pas directement. Il semble clair que les journaux en ligne ne peuvent pas se contenter de fournir des informations pour générer des revenus. Ils doivent devenir le "marché" de leur communauté. Un marché où l'on s'informe de différentes façons et où l'on consomme nombre de services qui s'adressent à cette communauté.
La presse papier est le dernier canal media dont le business repose d'abord et presque exclusivement sur la diffusion d'informations. Radio et télévision ont depuis longtemps donné une place minoritaire à l'information. Internet donne l'occasion à la presse écrite d'explorer de nouveaux business concentrés sur le service à leur communauté… sans pour autant abandonner l'information.
25,9 % de croissance pour la diffusion des magazines au format électroniques
La dernière étude de Zinio Systems montre une forte croissance du nombre de titres magazines au format électronique (+33,7%), ainsi que de leur diffusion (+25,9%). Ce, sur la période allant de juin à décembre 2004.
Le marché est dominé par les magazines de business (80%). Mais leur circulation ne représente que 55% du total.
Zinio est l'un des leaders de la publication de magazines électroniques aux USA. Il publie, par exemple, 13 des 20 magazines électroniques avec la plus forte diffusion. Il occupe 62% du marché.
Dans les magazines que l'entrepise a en charge, le nombre d'éléments multimedia a augmenté de 188% entre le premier et le dernier trimestre 2004.
Le marché est dominé par les magazines de business (80%). Mais leur circulation ne représente que 55% du total.
Zinio est l'un des leaders de la publication de magazines électroniques aux USA. Il publie, par exemple, 13 des 20 magazines électroniques avec la plus forte diffusion. Il occupe 62% du marché.
Dans les magazines que l'entrepise a en charge, le nombre d'éléments multimedia a augmenté de 188% entre le premier et le dernier trimestre 2004.
Jun 26, 2005
Idée éditoriale papier/internet : De quel homme politique êtes-vous le plus proche?
Il y a longtemps que je n'ai pas posté quelques idées éditoriales, en voilà donc une. Son nom : de quel homme politique êtes-vous le plus proche ? Elle a une petite composante papier pour le journal et une importante composante internet. Cette idée peut fonctionner pour la presse locale et nationale.
L'idée : savoir de quel homme politique vous êtes le plus proche.
Comment ça marche:
1- Vous mettez au point un questionnaire fermé pour les hommes politiques lors d'un élection.
2- Vous publiez, chaque jour dans le journal, les réponses aux questionnaires d'un des hommes politiques (ou de plusieurs, selon le nombre de candidats) ainsi que sur votre site web.
3- Puis, vous mettez en ligne ce même questionnaire pour vos lecteurs qui pourront, à leur tour, y répondre.
4- A la fin du questionnaire, vos lecteurs peuvent voir avec quel homme politique ils ont le plus de réponses en commun.
L'idée peut fonctionner à chaque élection. Une façon de traiter d'un sujet sérieux, d'une façon plus fun.
PS : si vous souhaitez avoir accès à une application internet qui vous permet de mettre au point cette idée, merci de nous contacter à info@mignon-media.com
L'idée : savoir de quel homme politique vous êtes le plus proche.
Comment ça marche:
1- Vous mettez au point un questionnaire fermé pour les hommes politiques lors d'un élection.
2- Vous publiez, chaque jour dans le journal, les réponses aux questionnaires d'un des hommes politiques (ou de plusieurs, selon le nombre de candidats) ainsi que sur votre site web.
3- Puis, vous mettez en ligne ce même questionnaire pour vos lecteurs qui pourront, à leur tour, y répondre.
4- A la fin du questionnaire, vos lecteurs peuvent voir avec quel homme politique ils ont le plus de réponses en commun.
L'idée peut fonctionner à chaque élection. Une façon de traiter d'un sujet sérieux, d'une façon plus fun.
PS : si vous souhaitez avoir accès à une application internet qui vous permet de mettre au point cette idée, merci de nous contacter à info@mignon-media.com
Jun 23, 2005
Les media électroniques influencent de plus en plus les actes d'achat, en particulier des 18-24ans
Une nouvelle étude de BIGresearch, "Simultaneous Media Survey", révèle que les nouveaux media électroniques influencent de plus en plus les consommateurs. En tête desquels se trouvent les 18-24 ans. Par nouveaux media, elle entend : internet, téléphones portables avec appareil photo, instant messaging, blogs, téléphones portables, lecteurs MP3, radio satellite, textes messages, TIVo et Replay TV et radios sur internet.
17,2% des 18-24 ans affirment qu'internet influence leurs achats vestimentaires. Ils sont 13,7% chez les 25-34 ans. Et 14,1% chez les 35-54 ans.
13,2% de ces 18-24 ans se disent aussi influencés par le net pour leurs achats de voitures et de camions. Qui plus est, 20,7% répondent que les emails influencent leurs consommation de produits électroniques. 6,7% déclarent que les textes messages ont un effet sur le choix d'un restaurant quand ils sortent. 3,1% disent que les blogs les aident à prendre leur décision dans l'achat de voitures et de camions.
Autres importantes découvertes : 29,6% de ces 18-24 ans affirment visiter et utiliser les blogs ; 79,8% utilisent l'instant messaging ; 45.3% ont un MP3 ou un iPod; 12,2% écoutent la radio satellite, 30,6% possèdent un téléphone avec appareil photo; 58,3% emploient les textes messages, 17% se servent de TIVo ou ReplayTV et 44,4% écoutent la radio sur le web.
Ces 18-24 ans sont des "nomades de l'électronique qui ont adopté les nouveaux media électroniques plus facilement que les autres groupes d'âges", explique Joe Pilotta, vice président des études de BIGresearch.
L'étude a porté sur 14 000 adultes américains.
17,2% des 18-24 ans affirment qu'internet influence leurs achats vestimentaires. Ils sont 13,7% chez les 25-34 ans. Et 14,1% chez les 35-54 ans.
13,2% de ces 18-24 ans se disent aussi influencés par le net pour leurs achats de voitures et de camions. Qui plus est, 20,7% répondent que les emails influencent leurs consommation de produits électroniques. 6,7% déclarent que les textes messages ont un effet sur le choix d'un restaurant quand ils sortent. 3,1% disent que les blogs les aident à prendre leur décision dans l'achat de voitures et de camions.
Autres importantes découvertes : 29,6% de ces 18-24 ans affirment visiter et utiliser les blogs ; 79,8% utilisent l'instant messaging ; 45.3% ont un MP3 ou un iPod; 12,2% écoutent la radio satellite, 30,6% possèdent un téléphone avec appareil photo; 58,3% emploient les textes messages, 17% se servent de TIVo ou ReplayTV et 44,4% écoutent la radio sur le web.
Ces 18-24 ans sont des "nomades de l'électronique qui ont adopté les nouveaux media électroniques plus facilement que les autres groupes d'âges", explique Joe Pilotta, vice président des études de BIGresearch.
L'étude a porté sur 14 000 adultes américains.
Recruter des bloggers pour créer du contenu en ligne
Je parlais hier soir à un groupe de confrères français, de passage à New York pour un voyage d'étude dans le cadre de l'IFRA, et je leur disais : pourquoi ne recrutez-vous pas des amateurs sérieux sur des sujets autour de l'art de vivre, des loisirs, de la technologie… pour écrire des blogs spécialisés. Ces blogs seraient réécrits et vérifiés par des secrétaires de rédaction. Puis insérés dans le site du journal.
Je pensais, par exemple, au jeune du coin qui rêve de faire du journalisme et qui est une "science" qui sur la techno, qui sur le rap, qui sur la house music… Je pensais à l'œnologue d'un restaurant qui serait aux anges d'écrire sur son métier/passion. Je pensais à la mère au foyer cordon bleu qui se ferait le plus grand plaisir de partager ses recettes… Les idées ne manquent pas.
Et je donnais en exemple le très bon blog de Pascale Weeks (recettes de cuisine), "C'est moi qui l'ai fait" qui attire plus d'un millier d'internautes par mois (je n'ai plus le chiffre mais si quelqu'un le trouve merci de le poster en commentaire).
Des personnes à qui l'on demande d'écrire de un à quatre petits articles par jour. Que l'on rémunère comme des correspondants, par exemple. On peut même imaginer une rémunération avec un fixe, plus une prime au nombre de clics.
Idée de fond : le journal est au service de la communauté, fait s'exprimer la communauté, ouvre ses portes à la communauté.
Et j'ajoutais, donnez à vos lecteurs (et non lecteurs) une adresse email au nom du journal et de l'espace disque gratuit. Bref devenez le point central de votre communauté, le passage obligé. La Poste et Wanadoo n'ont pas plus de raisons que vous que d'être ce point central.
Et voilà que ce matin, je tombe sur un article d'Online Media expliquant que Microsoft est en train de recruter des bloggers pour écrire sur cinq sujets: mode/cuisine/tendance, musique, sports, technologie et télévision. Des bloggers qui seront, bien entendu, rémunérés. Ils devront écrire 5 à 10 posts par jour et lire et modérer les commentaires des utilisateurs.
A suivre…
PS: à lire en français "Blog Story, 100 blogs qui comptent"
Je pensais, par exemple, au jeune du coin qui rêve de faire du journalisme et qui est une "science" qui sur la techno, qui sur le rap, qui sur la house music… Je pensais à l'œnologue d'un restaurant qui serait aux anges d'écrire sur son métier/passion. Je pensais à la mère au foyer cordon bleu qui se ferait le plus grand plaisir de partager ses recettes… Les idées ne manquent pas.
Et je donnais en exemple le très bon blog de Pascale Weeks (recettes de cuisine), "C'est moi qui l'ai fait" qui attire plus d'un millier d'internautes par mois (je n'ai plus le chiffre mais si quelqu'un le trouve merci de le poster en commentaire).
Des personnes à qui l'on demande d'écrire de un à quatre petits articles par jour. Que l'on rémunère comme des correspondants, par exemple. On peut même imaginer une rémunération avec un fixe, plus une prime au nombre de clics.
Idée de fond : le journal est au service de la communauté, fait s'exprimer la communauté, ouvre ses portes à la communauté.
Et j'ajoutais, donnez à vos lecteurs (et non lecteurs) une adresse email au nom du journal et de l'espace disque gratuit. Bref devenez le point central de votre communauté, le passage obligé. La Poste et Wanadoo n'ont pas plus de raisons que vous que d'être ce point central.
Et voilà que ce matin, je tombe sur un article d'Online Media expliquant que Microsoft est en train de recruter des bloggers pour écrire sur cinq sujets: mode/cuisine/tendance, musique, sports, technologie et télévision. Des bloggers qui seront, bien entendu, rémunérés. Ils devront écrire 5 à 10 posts par jour et lire et modérer les commentaires des utilisateurs.
A suivre…
PS: à lire en français "Blog Story, 100 blogs qui comptent"
Les utilisateurs du web les plus expérimentés ont une plus forte tendance à effacer les cookies
Selon une étude de Jupiter Research, les utilisateurs d'internet à plus hauts revenus et les plus expérimentés sur la toile, sont aussi ceux qui ont la plus forte tendance à effacer les "cookies"(définition ici).
Dans cette étude "Profile de l'effaceur de cookies", on apprend que 60% des consommateurs, en ligne depuis plus de 5 ans, effacent les cookies, alors que le chiffre tombe à 34% pour ceux qui sont sur le net depuis moins d'un an. Les foyers avec plus de 60 000 US$ (environ 50 000 euros) ont également une plus forte tendance à les effacer.
Quatre consommateurs sur dix pensent qu'en agissant ainsi, ils protégent leur vie privée et leur sécurité. Dans le même temps, seulement trois sur dix admettent que les cookies économisent leur temps en ligne en ne rendant pas nécessaire d'entrer à nouveau des informations sur certains sites.
Mais concernant la sécurité en ligne et la protection de la vie privée, il existe une vraie différence entre les jeunes et les moins jeunes. 33% des 18-24 disent lire des articles sur le sujet, alors qu'ils sont 62% chez les plus de 45 ans.
Dans cette étude "Profile de l'effaceur de cookies", on apprend que 60% des consommateurs, en ligne depuis plus de 5 ans, effacent les cookies, alors que le chiffre tombe à 34% pour ceux qui sont sur le net depuis moins d'un an. Les foyers avec plus de 60 000 US$ (environ 50 000 euros) ont également une plus forte tendance à les effacer.
Quatre consommateurs sur dix pensent qu'en agissant ainsi, ils protégent leur vie privée et leur sécurité. Dans le même temps, seulement trois sur dix admettent que les cookies économisent leur temps en ligne en ne rendant pas nécessaire d'entrer à nouveau des informations sur certains sites.
Mais concernant la sécurité en ligne et la protection de la vie privée, il existe une vraie différence entre les jeunes et les moins jeunes. 33% des 18-24 disent lire des articles sur le sujet, alors qu'ils sont 62% chez les plus de 45 ans.
Jun 22, 2005
Deux adultes sur trois utilisent un moteur de recherches pour les infos
64% des adultes américains utilisent un moteur de recherche pour trouver des infos sur les événements en cours. Soient 1 300 sur les 2 000 internautes adultes interrogés par Harris Interactive. C'est ce que nous révèle le rapport "Comment les Américains cherchent-ils?".
Que cherchent-ils sur l'info? 45% répondent des points de vues différents et 42% des éléments supplémentaires d'information.
Que cherchent-ils sur l'info? 45% répondent des points de vues différents et 42% des éléments supplémentaires d'information.
Jun 20, 2005
Grande-Bretagne : 50 stations de radio disponibles pour les propriétaires de téléphones portables
The Observer annonce que le géant des télécommunications britanniques BT lance demain un nouveau service permettant aux utilisateurs de téléphones portables d'écouter 50 stations de radio. Ils pourront même downloader des morceaux moyennant finance.
L'initiative a été mise en place avec le groupe radio UBC Media. Demain, seuls les abonnés à Virgin Mobile pourront utiliser ce service qui devrait être étendu aux autres consommateurs "très vite".
L'initiative a été mise en place avec le groupe radio UBC Media. Demain, seuls les abonnés à Virgin Mobile pourront utiliser ce service qui devrait être étendu aux autres consommateurs "très vite".
Les quotidiens ont perdu leur avantage produit
Il a beaucoup été écrit récemment sur la perte de lectorat des quotidiens. Leur circulation est en chute. Les quotidiens gratuits et la Craigslist remettent en cause leur modèle économique et les journalistes doivent partager leur espace professionnel avec des citoyens (quelle horreur !).
Analysant pourquoi les consommateurs, intéressés par l'information, sont en train d'abandonner les journaux, nous avons essayé de revenir à la base et de regarder simplement le journal comme un produit.
Chaque produit a un avantage compétitif, un plus qui lui donne sa valeur ajoutée aux yeux des consommateurs. Quel est cet avantage pour les journaux ?
Les journaux, comme le système télé TiVO, permettaient le "time-shifting". C'est-à-dire donnaient la possibilité aux lecteurs de lire les nouvelles quand ils le désiraient -- sur un banc dans un parc avec leur déjeuner, dans le métro en allant travailler, à la maison le soir dans le canapé. Si vous vouliez des infos à la radio ou à la télévision, vous deviez allumer, l'une ou l'autre, à 6 heure ou à 11 heure du soir (horaires des journaux TV aux US), ou au début de chaque heure. Les journaux libéraient les consommateurs de la tyrannie des horaires TV et radio.
Les journaux ont gardé ce "plus produit "durant les années 80, jusqu'à ce que CNN et d'autres lancent des programmes d'information en continue. C'est à ce moment là, que la roue a tourné et que les journaux ont vu leur audience commencer à diminuer. CNN proposait aussi du "time-shifting" -- un meilleur -- pour les consommateurs d'infos. Et ces consommateurs ont répondu présent.
À la fin des années 90, cette baisse est devenue de plus en plus significative. Avec le développement d'internet en offres et en qualité, de plus en plus de consommateurs d'information sont passés en ligne, sur le net. Un medium qui permet un meilleur "time-shifting", proposant des nouvelles à la carte -- avec une vitesse de mise à jour jamais égalée -- et ça, quand le lecteur le désire.
Hélas, les journaux ne peuvent pas rentrer en compétition avec cette innovation. La tendance est donc claire pour les quotidiens : ou ils développent un nouvel avantage produit, ou ils continueront de perdre des lecteurs à la faveur de l'internet, toujours à jour, toujours disponible.
La suite ? La fourniture d'infos à travers des appareils sans fil venant des agrégateurs de contenus en ligne type Google (qui sont maintenant les leaders et ont la compétence technique) et venant également, pour l'info locale, de sites utilisant les journalistes citoyens (backfence par exemple). Pas des journaux. Quelle sera la suite d'après vous?
Eliot Bergson, 5W Mignon-Media, Partner (former Netscape editor in chief)
Article traduit de la version américaine disponible sur le blog de 5W Mignon-Media en anglais
Analysant pourquoi les consommateurs, intéressés par l'information, sont en train d'abandonner les journaux, nous avons essayé de revenir à la base et de regarder simplement le journal comme un produit.
Chaque produit a un avantage compétitif, un plus qui lui donne sa valeur ajoutée aux yeux des consommateurs. Quel est cet avantage pour les journaux ?
Les journaux, comme le système télé TiVO, permettaient le "time-shifting". C'est-à-dire donnaient la possibilité aux lecteurs de lire les nouvelles quand ils le désiraient -- sur un banc dans un parc avec leur déjeuner, dans le métro en allant travailler, à la maison le soir dans le canapé. Si vous vouliez des infos à la radio ou à la télévision, vous deviez allumer, l'une ou l'autre, à 6 heure ou à 11 heure du soir (horaires des journaux TV aux US), ou au début de chaque heure. Les journaux libéraient les consommateurs de la tyrannie des horaires TV et radio.
Les journaux ont gardé ce "plus produit "durant les années 80, jusqu'à ce que CNN et d'autres lancent des programmes d'information en continue. C'est à ce moment là, que la roue a tourné et que les journaux ont vu leur audience commencer à diminuer. CNN proposait aussi du "time-shifting" -- un meilleur -- pour les consommateurs d'infos. Et ces consommateurs ont répondu présent.
À la fin des années 90, cette baisse est devenue de plus en plus significative. Avec le développement d'internet en offres et en qualité, de plus en plus de consommateurs d'information sont passés en ligne, sur le net. Un medium qui permet un meilleur "time-shifting", proposant des nouvelles à la carte -- avec une vitesse de mise à jour jamais égalée -- et ça, quand le lecteur le désire.
Hélas, les journaux ne peuvent pas rentrer en compétition avec cette innovation. La tendance est donc claire pour les quotidiens : ou ils développent un nouvel avantage produit, ou ils continueront de perdre des lecteurs à la faveur de l'internet, toujours à jour, toujours disponible.
La suite ? La fourniture d'infos à travers des appareils sans fil venant des agrégateurs de contenus en ligne type Google (qui sont maintenant les leaders et ont la compétence technique) et venant également, pour l'info locale, de sites utilisant les journalistes citoyens (backfence par exemple). Pas des journaux. Quelle sera la suite d'après vous?
Eliot Bergson, 5W Mignon-Media, Partner (former Netscape editor in chief)
Article traduit de la version américaine disponible sur le blog de 5W Mignon-Media en anglais
Les annonceurs veulent une presse écrite plus responsable
Plus d'un quart, soit 26% des 117 marketeurs interrogés par l'Association of National Advertisers (ANA) ont expliqué qu'ils avaient en tête d'investir leur budget publicitaire magazine sur d'autres supports. 21 % d'entre eux ont dit la même chose pour leur budget journaux quotidiens. Où? Sur internet ont répondu 74% d'entre eux. (source : marketingvox)
La raison : ils veulent que la presse écrite fournisse plus d'outils pour mesurer l'impact de la publicité. Ce que fait (en tout cas peut faire) le web par exemple.
Quand on vous dit que le prochain étalon d'or pour facturer la pub sera la transaction. Pas la taille, pas le lieu, pas la diffusion, pas le timing.
La ANA représente 355 entreprises aux USA manageant 8,000 marques. Marques qui, ensemble, dépensent $US 100 milliards en communication marketing et publicité. Encore une bonne raison de se faire du souci.
La raison : ils veulent que la presse écrite fournisse plus d'outils pour mesurer l'impact de la publicité. Ce que fait (en tout cas peut faire) le web par exemple.
Quand on vous dit que le prochain étalon d'or pour facturer la pub sera la transaction. Pas la taille, pas le lieu, pas la diffusion, pas le timing.
La ANA représente 355 entreprises aux USA manageant 8,000 marques. Marques qui, ensemble, dépensent $US 100 milliards en communication marketing et publicité. Encore une bonne raison de se faire du souci.
Jun 19, 2005
Google va-t-il aussi devenir une banque?
Associated Press, faisant suite à l'article du Wall Street Journal, rapporte que Google devrait introduire son propre système de paiement. Un produit en compétition direct avec Paypal d'eBay. eBay qui est le plus gros annonceur de Google.
Qui aurait dit qu'un jour un moteur de recherche puisse se transformer en banque ? C'est en tout cas la logique de la communauté. La créer et la servir de la façon la plus complète. Une leçon à laquelle devrait réfléchir la presse quotidienne et hebdomadaire locale, dont les marques ont été, et sont encore, synonymes de communauté.
Ca vous inquiète toutes ces infos perso que Google est en train d'accumuler dans ses bases de données?
Qui aurait dit qu'un jour un moteur de recherche puisse se transformer en banque ? C'est en tout cas la logique de la communauté. La créer et la servir de la façon la plus complète. Une leçon à laquelle devrait réfléchir la presse quotidienne et hebdomadaire locale, dont les marques ont été, et sont encore, synonymes de communauté.
Ca vous inquiète toutes ces infos perso que Google est en train d'accumuler dans ses bases de données?
La BBC devrait lancer en septembre un système video gratuit pour le web
Depuis 2003, la BBC travaille à la création d'un système video gratuit et "open source" pour le web. Son nom: Dirac. L'idée: proposer une alternative à RealPlayer, Windows Media Player et Quicktime d'Apple. Les sources peuvent être downloadées ici. La BBC devrait en annoncer officiellement le lancement à la International Broadcast Convention, à Amsterdam (Pays-Bas), le 8 septembre. Dirac devrait être disponible pour le public avant la fin de cette année (en savoir plus).
Une autre initiative de la BBC qui est, à mon avis, l'une des entreprises media la plus innovatrice de ces cinq dernières années. Elle a aujourd'hui 525 sites. Elle dépense 22,5 millions d'euros (US$ 27m) pour ses sites de news et 76,5 millions d'euros (US$93m) pour les autres, selon un article de The economist.
L'audience de ses sites de news est passée de 1,6 millions visiteurs uniques par mois en 2000 à 7,8 millions aujourd'hui. Et ce succès inquiète les quotidiens britanniques. Leur audience aurait reculé de 30% depuis 1990.
Pour The Economist, "l'un des problèmes des quotidiens en ligne, c'est qu'ils sont des journaux. Ils ne comprennent pas les images qui bougent et les graphics". Pas facile, non plus, de rentrer en compétition avec une entreprise comme la BBC qui a "une armée" d'environ 5 000 journalistes.
Une autre initiative de la BBC qui est, à mon avis, l'une des entreprises media la plus innovatrice de ces cinq dernières années. Elle a aujourd'hui 525 sites. Elle dépense 22,5 millions d'euros (US$ 27m) pour ses sites de news et 76,5 millions d'euros (US$93m) pour les autres, selon un article de The economist.
L'audience de ses sites de news est passée de 1,6 millions visiteurs uniques par mois en 2000 à 7,8 millions aujourd'hui. Et ce succès inquiète les quotidiens britanniques. Leur audience aurait reculé de 30% depuis 1990.
Pour The Economist, "l'un des problèmes des quotidiens en ligne, c'est qu'ils sont des journaux. Ils ne comprennent pas les images qui bougent et les graphics". Pas facile, non plus, de rentrer en compétition avec une entreprise comme la BBC qui a "une armée" d'environ 5 000 journalistes.
Jun 18, 2005
La philosophie de ce blog pour Pierre et ceux que ça intéresse
Pierre me reproche régulièrement de ne pas parler assez de journalisme sur ce blog et d'accorder trop d'importance à l'internet. L'occasion d'expliquer un peu ce blog.
1- Ce blog ne s'adresse pas uniquement aux journalistes. Il est un lieu de discussion pour toutes les catégories professionnelles qui font les media : journalistes, manageurs, marketeurs, publicitaires, techniciens… Mais aussi, les lecteurs. Ainsi, nous essayons d'aborder des problèmes: de stratégie, de business, de journalisme, de marketing, de diffusion, de publicité, de technologie… Tous les problèmes possibles. Pas un seul problème. Ce blog est ouvert à tous et à toutes.
Nous croyons qu'un media est un tout. Nous pensons qu'il est indispensable d'essayer d'avoir une idée des défis auxquels chaque catégorie professionnelle doit faire face. Connaître, expliquer, discuter… pour mieux comprendre, imaginer, essayer… Nous avons besoin de l'imagination de tous. Sans pour autant mélanger les genres. Et, sans pour autant nous faire d'illusions sur notre capacité à parler de tout et de tous.
2- Oui, nous parlons beaucoup d'internet et des nouvelles technologies sur ce blog. Deux raisons à ça. Tout d"abord, radio, télé et print voient, en général, leurs audiences "news" diminuer. Internet c'est l'inverse. L'audience n'en finit pas de grossir. Donc, nous nous intéressons particulièrement aux outils créateurs d'audiences. Histoire d'essayer de comprendre les recettes pour, ensuite, aider les media traditionnels à réinventer leur stratégie business et éditoriale.
Enfin, nous croyons que l'avenir des media traditionnels se construira avec et autour des nouvelles technologies. Notre rôle est donc de faire, le mieux possible, une veille sur ces technologies et leurs utilisations par les media. Et de vous communiquer ces expériences.
3- Soyons clair : nous ne croyons pas à la disparition des media traditionnels. Nous croyons juste que pour survivre, ils doivent revoir de fond en comble leur "stratégie business" et leur "stratégie éditoriale". Stratégies qui n'ont pas changé en profondeur depuis des années. L'internet ne les détruira pas. Mais internet ne les sauvera pas non plus. Le problème n'est pas que technologique. Le problème est avant tout d'analyser les nouveaux modes de consommation de l'information. Puis, d'en tirer les conclusions pour les media existants. Car ce qui fait mal aux journaux (pour ne parler que d'eux), c'est leur manque de connaissance des nouveaux comportements des lecteurs depuis le début des années 90 où l'audience tombe. Et pour les journalistes, il est plus juste de parler d'une ignorance générale, souvent volontaire, et profonde des lecteurs.
Il y a 50 ans environ, avec l'arrivée de la télé, la radio a sauvé sa peau en changeant complètement son contenu et son business modèle. De la même façon, les media traditionnels doivent, aujourd'hui, revoir leurs plans. Aucun media ne disparaîtra, mais leur physionomie va changer complétement d'ici à dix ans.
A 5W Mignon-Media, par exemple, c'est notre rôle que d'aider un media de la stratégie business à la stratégie éditoriale, en passant par le design, la technologie, etc. C'est notre rôle d'avoir des idées pour nos clients. C'est notre rôle que de faire de la veille sur les meilleures expériences qui se pratiquent dans les media. C'est notre rôle d'aborder tous les sujets. Journalisme inclus. Car, le journalisme c'est le métier d'origine de 95% de notre équipe.
Maintenant libre à chacun d'intervenir sur ce blog et d'apporter sa pierre à la discussion. La porte est grande ouverte. Rejoignez la conversation pour "un consulting media open source".
1- Ce blog ne s'adresse pas uniquement aux journalistes. Il est un lieu de discussion pour toutes les catégories professionnelles qui font les media : journalistes, manageurs, marketeurs, publicitaires, techniciens… Mais aussi, les lecteurs. Ainsi, nous essayons d'aborder des problèmes: de stratégie, de business, de journalisme, de marketing, de diffusion, de publicité, de technologie… Tous les problèmes possibles. Pas un seul problème. Ce blog est ouvert à tous et à toutes.
Nous croyons qu'un media est un tout. Nous pensons qu'il est indispensable d'essayer d'avoir une idée des défis auxquels chaque catégorie professionnelle doit faire face. Connaître, expliquer, discuter… pour mieux comprendre, imaginer, essayer… Nous avons besoin de l'imagination de tous. Sans pour autant mélanger les genres. Et, sans pour autant nous faire d'illusions sur notre capacité à parler de tout et de tous.
2- Oui, nous parlons beaucoup d'internet et des nouvelles technologies sur ce blog. Deux raisons à ça. Tout d"abord, radio, télé et print voient, en général, leurs audiences "news" diminuer. Internet c'est l'inverse. L'audience n'en finit pas de grossir. Donc, nous nous intéressons particulièrement aux outils créateurs d'audiences. Histoire d'essayer de comprendre les recettes pour, ensuite, aider les media traditionnels à réinventer leur stratégie business et éditoriale.
Enfin, nous croyons que l'avenir des media traditionnels se construira avec et autour des nouvelles technologies. Notre rôle est donc de faire, le mieux possible, une veille sur ces technologies et leurs utilisations par les media. Et de vous communiquer ces expériences.
3- Soyons clair : nous ne croyons pas à la disparition des media traditionnels. Nous croyons juste que pour survivre, ils doivent revoir de fond en comble leur "stratégie business" et leur "stratégie éditoriale". Stratégies qui n'ont pas changé en profondeur depuis des années. L'internet ne les détruira pas. Mais internet ne les sauvera pas non plus. Le problème n'est pas que technologique. Le problème est avant tout d'analyser les nouveaux modes de consommation de l'information. Puis, d'en tirer les conclusions pour les media existants. Car ce qui fait mal aux journaux (pour ne parler que d'eux), c'est leur manque de connaissance des nouveaux comportements des lecteurs depuis le début des années 90 où l'audience tombe. Et pour les journalistes, il est plus juste de parler d'une ignorance générale, souvent volontaire, et profonde des lecteurs.
Il y a 50 ans environ, avec l'arrivée de la télé, la radio a sauvé sa peau en changeant complètement son contenu et son business modèle. De la même façon, les media traditionnels doivent, aujourd'hui, revoir leurs plans. Aucun media ne disparaîtra, mais leur physionomie va changer complétement d'ici à dix ans.
A 5W Mignon-Media, par exemple, c'est notre rôle que d'aider un media de la stratégie business à la stratégie éditoriale, en passant par le design, la technologie, etc. C'est notre rôle d'avoir des idées pour nos clients. C'est notre rôle que de faire de la veille sur les meilleures expériences qui se pratiquent dans les media. C'est notre rôle d'aborder tous les sujets. Journalisme inclus. Car, le journalisme c'est le métier d'origine de 95% de notre équipe.
Maintenant libre à chacun d'intervenir sur ce blog et d'apporter sa pierre à la discussion. La porte est grande ouverte. Rejoignez la conversation pour "un consulting media open source".
Jun 17, 2005
Comment organisez-vous vos sources d'infos?
Relisant le post que je viens juste de faire sur les 21% d'Américains qui ne lisent plus le journal qu'en ligne, je me demande comment les membres de notre profession organisent-ils leurs sources d'infos.
Voici la mienne:
1- J'ai un lecteur RSS, Newsfire2 où j'ai enregistré des sources RSS disponibles, que je connais et apprécie, autour de 3 catégories: news géné, technologie et media. Mes principales sources sont: BBC News, Le Monde, NYT, AP, Reuters, WIred, CNET News…
2- J'ai aussi ma page de news dans My Yahoo News que j'ai personnalisée avec des sources d'infos qui regroupent des centres d'intérêts plus larges que ceux de mon lecteur RSS.
3- J'ai en bookmark 30 blogs, dont 5 que je consulte tous les jours.
4- Je reçois quatre alertes emails quotidiennes concernant l'industrie des media et celles des nouvelles technologies.
5- Je suis abonné à Business Week, Elle Déco et au NYT week-end (je viens d'arrêter mon abonnement quotidien)
6- J'achète en kiosque un ou deux magazines par mois selon l'humeur.
7- Je lis un livre par mois en moyenne.
8- J'écoute la radio en ligne quand je travaille: musique et France Info (mon oreille sur la France).
9- Je dois regarder une heure de télé par semaine mais très rarement pour les news.
Au final entre 80 et 90% de mon temps de lecture est en ligne.
Et vous?
Voici la mienne:
1- J'ai un lecteur RSS, Newsfire2 où j'ai enregistré des sources RSS disponibles, que je connais et apprécie, autour de 3 catégories: news géné, technologie et media. Mes principales sources sont: BBC News, Le Monde, NYT, AP, Reuters, WIred, CNET News…
2- J'ai aussi ma page de news dans My Yahoo News que j'ai personnalisée avec des sources d'infos qui regroupent des centres d'intérêts plus larges que ceux de mon lecteur RSS.
3- J'ai en bookmark 30 blogs, dont 5 que je consulte tous les jours.
4- Je reçois quatre alertes emails quotidiennes concernant l'industrie des media et celles des nouvelles technologies.
5- Je suis abonné à Business Week, Elle Déco et au NYT week-end (je viens d'arrêter mon abonnement quotidien)
6- J'achète en kiosque un ou deux magazines par mois selon l'humeur.
7- Je lis un livre par mois en moyenne.
8- J'écoute la radio en ligne quand je travaille: musique et France Info (mon oreille sur la France).
9- Je dois regarder une heure de télé par semaine mais très rarement pour les news.
Au final entre 80 et 90% de mon temps de lecture est en ligne.
Et vous?
21% des lecteurs de journaux préfèreraient la version online à la version papier
D'après une nouvelle étude de Nielsen/NetRatings, 21% des lecteurs Américains de journaux préfèrent maintenant la version en ligne. 7 % passent de l'une à l'autre. 72% lisent toujours la version papier (en savoir plus).
Et vous? Etes-vous un "tout en ligne"?
Et vous? Etes-vous un "tout en ligne"?
Jun 16, 2005
Google va lancer un moteur de recherche pour les video sur le web
CNET news nous annonce que Google devrait mettre à la disposition des internautes un moteur de recherche trouvant les video disponibles en ligne. Il sera possible de voir un extrait de la video avant de cliquer pour regarder la version complète (en savoir plus).
AOL USA se lancerait dans la télé personnalisée
Ce n'est pas seulement la presse écrite qui est en train de se faire grignoter vivante par les entreprises media sur internet… la radio (avec le podcasting) et la télé sont aussi sur les rangs. AOL (America Online) va offrir, dans les prochaines semaines aux USA, un site gratuit avec de la télévion personnalisée, musique, clips video, sport, news… nous révèle Jefferson Graham dans USA Today.
"L'idée, explique le PDG d'AOL Jonathan Miller, "c'est de donner le contrôle aux consommateurs. Maintenant, ils peuvent regarder ce qu'ils veulent, quand ils veulent", explique Jefferson dans son article.
Et d'après lui, MSN, Google et Yahoo sont aussi entrain d'agir comme les chaînes de télé. Ils veulent garder le consommateur, le pus longtemps possible devant son écran.
"L'idée, explique le PDG d'AOL Jonathan Miller, "c'est de donner le contrôle aux consommateurs. Maintenant, ils peuvent regarder ce qu'ils veulent, quand ils veulent", explique Jefferson dans son article.
Et d'après lui, MSN, Google et Yahoo sont aussi entrain d'agir comme les chaînes de télé. Ils veulent garder le consommateur, le pus longtemps possible devant son écran.
The Scotsman va proposer un service payant en ligne
Le quotidien britannique, The Scotsman, emboîte le pas au New York Times. Le 20 juin, une partie du contenu de son site, Scotsman.com, deviendra payant. Il s'agira des rubriques: opinions, analyses, éditoriaux, pages spécialisées et jeux. Coût de l'abonnement: 29,95 livres (45 euros). Ce prix passera à 59.95 livres (90,25 euros) en septembre (en savoir plus).
TV: 150 000, internet: 10 millions
Selon Jeff Jarvis, 150,000 personnes ont regardé le comédien/animateur Américain John Stewart dans l'émission politique "Crossfire", sur CNN. Combien de personnes, à votre avis, ont downloadé l'émission sur internet? 10 millions. Moi si je suis un annonceur, c'est sur le fichier video en ligne que je veux être.
De son côté, la BBC a lancé une opération Beethoven en ligne. Elle a offert la possibilité de dowloader les cinq premières symphonies. Résultat : plus de 600 000 downloads selon la BBC (en savoir plus).
De son côté, la BBC a lancé une opération Beethoven en ligne. Elle a offert la possibilité de dowloader les cinq premières symphonies. Résultat : plus de 600 000 downloads selon la BBC (en savoir plus).
Jun 15, 2005
Microsoft censure les bloggers Chinois
Après Yahoo! Microsoft censure les bloggers Chinois au motif de respecter la loi. Les posts avec les mots "liberté", "démocratie", etc sont donc bloqués (en savoir plus).
Trois ex-directeurs de la diffusion arrêtés aux US
On ne rigole pas avec les fraudes à la diffusion de quotidiens aux États-Unis. Trois ex-directeurs de la diffusion du groupe américain Tribune Co, qui publie par exemple le Chicago Tribune, ont été arrêtés aujourd'hui. La raison: leur rôle dans le scandale du "grossissement" des chiffres de diffusion de certains quotidiens (dans leur cas Newsday et Hoy) entre 2002 et 2004. Cette fraude aurait coûté des millions de dollars aux annonceurs.
D'autres arrestations sont à venir. Ils risquent jusqu'à 20 ans de prison (en savoir plus).
D'autres arrestations sont à venir. Ils risquent jusqu'à 20 ans de prison (en savoir plus).
Jun 13, 2005
Propositions pour un nouvelle organisation des rédactions de presse locale
Une fois encore, je rejoins Jeff Jarvis dans ses propositions pour réorganiser les rédactions. Elles recoupent des propositions que vous aurez déjà lues sous ma plume ou sous celle de l'équipe de 5W si vous fréquentez ce blog ou celui de 5W Mignon-Media, en anglais. Les voici donc. Dites-nous ce que vous en pensez. Réjoignez la conversation.
(Traduit du blog de Jeff Jarvis)
1- Les rédactions ont besoin de redéfinir l'information et la façon dont elles récoltent cette information. Elles doivent être ouvertes à de nouvelles sources d'info, incluant les reportages des gens qu'elles ont l'habitude de considérer comme leur audience. Oui! même les bloggers. (…) Les rédactions doivent se voir comme des agrégateurs, des investigateurs -- et parfois comme des packageurs, parfois non -- des informations créées par leur communauté.
Elles doivent aussi arrêter de perdre leur temps, leur talent et leur argent avec l'info géné de base, cette info que nous connaissons déjà, cette info que l'on pourrait écrire nous-même juste en regardant CSpan ou CNN. Si vous pouvez faire un lien sur cette info, si vos lecteurs sont déjà informés, pourquoi dépenser des ressources pourtant précieuses à refaire ce qui est déjà fait?
A la place, c'est beaucoup mieux de se concentrer sur les vrais valeurs ajoutées d'une rédaction : la capacité des journalistes à poser les questions que les gens au pouvoir n'ont pas envie d'entendre, d'être l'avocat de la communauté, de lancer les discussions de fond, de mettre en perspective et d'être local. Les journalistes ne sont pas les seuls à pouvoir faire ça mais cela reste leur principale qualité.
2- Nous l'avons dit des millions de fois: les gens n'attendent plus pour les infos -- pour le journal d'être entre leurs mains ou pour le journal télé de commencer. Ce sont les infos qui attendent les gens (ndlr : voir notre blog en anglais sur la notion de time-shifting) -- quand nous le voulons, où nous le voulons et comme nous le voulons. (…)
3- (…) L'info est une conversation et cette conversation est en train de se dérouler avec nous ou sans nous. Nous avions l'habitude de penser que l'info s'arrêtait, était "cuite", était finie quand et seulement quand le journal était paru. Mais, en fait, c'est à ce moment là que l'info commence. Quand les lecteurs -- qui, comme le répète Dan Gilmor sans arrêt, en savent plus que nous -- ajoutent leurs questions, leurs faits et leurs perspectives. L'info ne nous appartient pas. Nous la trouvons et nous la communiquons dans un monde qui déteste les intermédiaires. Nous devons faciliter la conversation ou "passer notre chemin".
Voici quelques idées qu'il propose pour faire avancer les choses :
1- Rémunérer les rédac chef sur la base de l'audience qu'ils génèrent, en particulier sur les nouveaux media.
2- Que le reporter mette en ligne les infos le plus vite possible, à travers un système de blog, afin que les lecteurs réagissent, posent leurs questions, apportent leur connaissance du sujet et, une fois cet échange fait, que l'article final soit publié.
3- Juger la qualité non sur la façon d'écrire mais sur la capacité à apporter le maximum d'éléments sur un sujet, venant d'un maximum de sources.
4- Partager le savoir faire des journalistes avec les "apprentis journalistes citoyens" afin d'augmenter la couverture de l'info. Partager les infos, partager la confiance… partager le revenu.
5- Partir à la rencontre des lecteurs au quotidien.
6- Transparence, transparence. Ouvrir les rédactions sur l'extérieur.
7- Avoir des journalistes multimédia et les former ainsi.
8- Une seule rédaction pour l'ensemble des media d'une entreprise de presse. Supprimer les frontières artificielles papier et internet. Un journaliste travaille pour une organisation, pas pour un support.
9- Réformer l'organisation hiérarchique des rédactions. Laisser la place à la créativité individuelle.
10- Et sans doute le plus gros problème : ne pas se laisser avoir par la traditionnelle résistance au changement que les rédactions ont érigées en religion.
Tout un programme. Mais un programme que personne ne pourra éviter trop longtemps. Non?
(Traduit du blog de Jeff Jarvis)
1- Les rédactions ont besoin de redéfinir l'information et la façon dont elles récoltent cette information. Elles doivent être ouvertes à de nouvelles sources d'info, incluant les reportages des gens qu'elles ont l'habitude de considérer comme leur audience. Oui! même les bloggers. (…) Les rédactions doivent se voir comme des agrégateurs, des investigateurs -- et parfois comme des packageurs, parfois non -- des informations créées par leur communauté.
Elles doivent aussi arrêter de perdre leur temps, leur talent et leur argent avec l'info géné de base, cette info que nous connaissons déjà, cette info que l'on pourrait écrire nous-même juste en regardant CSpan ou CNN. Si vous pouvez faire un lien sur cette info, si vos lecteurs sont déjà informés, pourquoi dépenser des ressources pourtant précieuses à refaire ce qui est déjà fait?
A la place, c'est beaucoup mieux de se concentrer sur les vrais valeurs ajoutées d'une rédaction : la capacité des journalistes à poser les questions que les gens au pouvoir n'ont pas envie d'entendre, d'être l'avocat de la communauté, de lancer les discussions de fond, de mettre en perspective et d'être local. Les journalistes ne sont pas les seuls à pouvoir faire ça mais cela reste leur principale qualité.
2- Nous l'avons dit des millions de fois: les gens n'attendent plus pour les infos -- pour le journal d'être entre leurs mains ou pour le journal télé de commencer. Ce sont les infos qui attendent les gens (ndlr : voir notre blog en anglais sur la notion de time-shifting) -- quand nous le voulons, où nous le voulons et comme nous le voulons. (…)
3- (…) L'info est une conversation et cette conversation est en train de se dérouler avec nous ou sans nous. Nous avions l'habitude de penser que l'info s'arrêtait, était "cuite", était finie quand et seulement quand le journal était paru. Mais, en fait, c'est à ce moment là que l'info commence. Quand les lecteurs -- qui, comme le répète Dan Gilmor sans arrêt, en savent plus que nous -- ajoutent leurs questions, leurs faits et leurs perspectives. L'info ne nous appartient pas. Nous la trouvons et nous la communiquons dans un monde qui déteste les intermédiaires. Nous devons faciliter la conversation ou "passer notre chemin".
Voici quelques idées qu'il propose pour faire avancer les choses :
1- Rémunérer les rédac chef sur la base de l'audience qu'ils génèrent, en particulier sur les nouveaux media.
2- Que le reporter mette en ligne les infos le plus vite possible, à travers un système de blog, afin que les lecteurs réagissent, posent leurs questions, apportent leur connaissance du sujet et, une fois cet échange fait, que l'article final soit publié.
3- Juger la qualité non sur la façon d'écrire mais sur la capacité à apporter le maximum d'éléments sur un sujet, venant d'un maximum de sources.
4- Partager le savoir faire des journalistes avec les "apprentis journalistes citoyens" afin d'augmenter la couverture de l'info. Partager les infos, partager la confiance… partager le revenu.
5- Partir à la rencontre des lecteurs au quotidien.
6- Transparence, transparence. Ouvrir les rédactions sur l'extérieur.
7- Avoir des journalistes multimédia et les former ainsi.
8- Une seule rédaction pour l'ensemble des media d'une entreprise de presse. Supprimer les frontières artificielles papier et internet. Un journaliste travaille pour une organisation, pas pour un support.
9- Réformer l'organisation hiérarchique des rédactions. Laisser la place à la créativité individuelle.
10- Et sans doute le plus gros problème : ne pas se laisser avoir par la traditionnelle résistance au changement que les rédactions ont érigées en religion.
Tout un programme. Mais un programme que personne ne pourra éviter trop longtemps. Non?
Le Parisien lancera un supplément éco en septembre
D'après CBNews , "Le Parisien lancera au mois de septembre un supplément économique hebdomadaire. Distribué avec le quotidien du lundi, ce supplément de 36 pages en quadri, traitera sous l'angle du conseil, du décryptage et de l'explication, les principaux phénomènes économiques. Couvrant aussi bien la vie des entreprises que les questions d'argent et d'emploi, ce supplément sera également inséré dans Aujourd'hui en France."
Voilà une réaction à la diffusion du gratuit Economie matin très bien fait. Pourquoi ne pas avoir anticipé ? Le SPQR avait pourtant mené une étude en 2004 sur le traitement de l'information économique dans la presse régionale française. Mais il a fallut le lancement d'un gratuit hebdomadaire pour déclancher une véritable réaction éditoriale.
Une idée : si on listait tous les thèmes qui pourraient donner matière à des magazines gratuits ou payants, et si on essayait d'en faire des domaines spécifiques dans les quotidiens régionaux? Ca ne marcherait peut être pas à tous les coups, mais...
Jean-Marie Chappé, Senior Consultant, 5W Mignon-Media
Voilà une réaction à la diffusion du gratuit Economie matin très bien fait. Pourquoi ne pas avoir anticipé ? Le SPQR avait pourtant mené une étude en 2004 sur le traitement de l'information économique dans la presse régionale française. Mais il a fallut le lancement d'un gratuit hebdomadaire pour déclancher une véritable réaction éditoriale.
Une idée : si on listait tous les thèmes qui pourraient donner matière à des magazines gratuits ou payants, et si on essayait d'en faire des domaines spécifiques dans les quotidiens régionaux? Ca ne marcherait peut être pas à tous les coups, mais...
Jean-Marie Chappé, Senior Consultant, 5W Mignon-Media
Nouveaux services pour connecter les utilisateurs d'appareils sans fil à des magazines en ligne
Deux nouvelles entreprises proposent de combiner des magazines en ligne avec un service de SMS pour connecter les utilisateurs d'appareils portables sans fil (téléphone, PDA, Pocket PC…) à des publications internets même quand ils ne sont pas en ligne.
L'éditeur norvégien Fast Forward Media Group et l'entreprise techno belge Allisblue ont présenté leur nouvelle façon de connecter les consommateurs, jeudi 9 juin, lors d'une conférence d'éditeurs européens à Amsterdam, rapporte l'agence Reuters.
Les utilisateurs auront la possibilité d'envoyer des mots clés sur un numéro de téléphone raccourci à partir de leur portable. Ils recevront en retour des emails avec des liens sur les magazines qu'ils auront réclamés.
Ces magazines animés proposent un contenu multimedia varié -- accès sur les loisirs pour le moment à en croire Reuters -- qui est sponsorisé par des annonceurs ou qui peut être acheté à partir du compte de téléphone portable.
Allisblue vient de lancer le service en Belgique sur le numéro 3699. Il devrait s'étendre prochainement à d'autres pays européens.
L'éditeur norvégien Fast Forward Media Group et l'entreprise techno belge Allisblue ont présenté leur nouvelle façon de connecter les consommateurs, jeudi 9 juin, lors d'une conférence d'éditeurs européens à Amsterdam, rapporte l'agence Reuters.
Les utilisateurs auront la possibilité d'envoyer des mots clés sur un numéro de téléphone raccourci à partir de leur portable. Ils recevront en retour des emails avec des liens sur les magazines qu'ils auront réclamés.
Ces magazines animés proposent un contenu multimedia varié -- accès sur les loisirs pour le moment à en croire Reuters -- qui est sponsorisé par des annonceurs ou qui peut être acheté à partir du compte de téléphone portable.
Allisblue vient de lancer le service en Belgique sur le numéro 3699. Il devrait s'étendre prochainement à d'autres pays européens.
Jun 12, 2005
Les quotidiens et les hebdos régionaux/locaux français victimes du syndrome Kodak?
Qu'est-ce que j'appelle le "syndrome Kodak"? Malgrès ses 100 ans de domination du marché de la photo, ses centaines de cadres fort bien payés et ses millions de dollars de profits, Kodak n'a pas su? vu? voulu croire? à la fin du film photo traditionnel. Résultat 142 millions de dollars de déficit au premier trismestre 2003, plus 11 000 employés licenciés la même année (15 000 de plus sont annoncés en 2007) et, cerise sur le gateau, Kodak vient d'être "viré" du Dow.
Pendant ce temps là, HP, Epson, Canon et les autres se sont occupés de prendre les parts de marché. Un grand nombre d'entre eux n'avait jamais été dans le business de la photo.
Pourquoi Kodak n'a pas bougé avant? Trois raisons d'après les experts: peur de se cannibaliser, peur de remettre en cause leur "business model" et sous estimation de la vitesse à laquelle le digital allait s'étendre chez les consommateurs.
Est-ce que ça vous rappelle quelque chose? La presse quotidienne et hebdomadaire locale écrite française (pour ne citer qu'elle) n'est-elle pas, dans son ensemble, en train de reproduire le même schéma ?
Je viens de passer plusieurs heures à naviguer sur internet à la recherche des sites de la presse régionale/départementale/locale française. Il y avait longtemps que je n'avais pas fait cet exercice. Les bras m'en sont tombés. Certains journaux n'ont même pas de site internet. Et, je ne vous parle pas seulement du petit hebdo du coin. Non ! Même des gros quotidiens. Corrigez moi si je me trompe. Jetez un œil, par exemple, sur le site du Syndicat de la presse quotidienne régionale. Sans parler de ceux qui font dans le service minimum.
Ne pas se battre pour être présent sur le net aujourd'hui, c'est tout simplement signer son arrêt de mort. La question est juste de savoir: quand ?
Il n'y aura pas de retour en arrière. Les générations qui seront (qui sont déjà) habituées à aller chercher leurs infos sur Yahoo! MSN, Google… ne se jetteront pas soudainement sur le quotidien du coin. A moins que…
Car la bonne nouvelle, c'est que la presse locale a un rôle à jouer sur internet tant pour satisfaire les besoins en information locale que les besoins de ses annonceurs. La locale, c'est sa grande force. La demande est là. Pas de doute, le public veut des news (même si rien ne prouve qu'il veut payer pour). Il suffit pour ça de regarder les chiffres des connections à des sites offrant de l'actu (Yahoo News 12,7 millions de visiteurs uniques par semaine), l'augmentation des investissements publicitaires sur le net et la rapidité à laquelle l'internet à haut débit s'installe dans les foyers français. Mais, il est plus que grand temps d'agir. Il est plus que grand temps d'expérimenter.
Rapides propositions:
1- Economiser 10% du budget de fonctionnement de la rédaction chaque année pour investir ces 10% dans la recherche et le développement de projets internets et de projets multimédias (podcast, téléphone cellulaire…).
2- Offrir une adresse internet gratuite, avec de l'espace disque, aux déjà lecteurs et aux lecteurs potentiels (en particulier les jeunes). Pas de raison de laisser ce territoire à Yahoo, La Poste, Noos et je ne sais qui encore. Au passage, les journaux devraient donner une adresse email publique à tous leurs journalistes. La Dépêche du Midi, la Charente Libre, Sud-Ouest, par exemple, le font déjà en partie.
Certes, personne n'a la recette absolue pour la presse locale en ligne. Certes, il y a des risques (ils sont calculables). Mais le plus grand risque n'est-il pas d'attendre ? Demandez aux patrons de Kodak! Rappelons-le, le lectorat des quotidiens français a reculé de 1,81% en 2004, soit - 5,81% en cinq ans (source: WAN).
Il sera trop tard pour se réveiller le jour où Google (déjà la plus grande entreprise media au monde en termes de capitalisation boursière) et Yahoo! proposeront la meilleure information locale parce qu'ils auront tissé une toile gigantesque faite de journalistes professionnels et de journalistes citoyens. Comme l'imagine en partie le documentaire/fiction Epic.
Ce jour là, il sera peut être aussi trop tard pour se battre pour la publicité en ligne car les annonceurs locaux auront eux aussi choisi de se passer des journaux. Ils le font d'ailleurs de plus en plus dans certains domaines. Sans parler des petites annonces qui sont en train de devenir gratuites comme sur le site www.craigslist.org (déjà installé en France).
Rappelons qu'en cinq ans, les recettes publicitaires des quotidiens français ont reculé de 23%, d'après le dernier rapport de la World Association of Newspapers (WAN). Soit l'une des plus grosses baisses dans le monde. N'oublions pas, non plus, que la part du marché publicitaire que détenaient les journaux dans le monde est tombée de 30,1% en 2004, après avoir reculée de 30,5% en 2003, toujours selon le même rapport.
Je dramatise ? J'exagère ? Vous avez déjà entendu la même musique il y a 8/10 ans avec la poussée du net ou, avant, avec l'arrivée de la télé. En tout cas, parlons-en. Non?
Pendant ce temps là, HP, Epson, Canon et les autres se sont occupés de prendre les parts de marché. Un grand nombre d'entre eux n'avait jamais été dans le business de la photo.
Pourquoi Kodak n'a pas bougé avant? Trois raisons d'après les experts: peur de se cannibaliser, peur de remettre en cause leur "business model" et sous estimation de la vitesse à laquelle le digital allait s'étendre chez les consommateurs.
Est-ce que ça vous rappelle quelque chose? La presse quotidienne et hebdomadaire locale écrite française (pour ne citer qu'elle) n'est-elle pas, dans son ensemble, en train de reproduire le même schéma ?
Je viens de passer plusieurs heures à naviguer sur internet à la recherche des sites de la presse régionale/départementale/locale française. Il y avait longtemps que je n'avais pas fait cet exercice. Les bras m'en sont tombés. Certains journaux n'ont même pas de site internet. Et, je ne vous parle pas seulement du petit hebdo du coin. Non ! Même des gros quotidiens. Corrigez moi si je me trompe. Jetez un œil, par exemple, sur le site du Syndicat de la presse quotidienne régionale. Sans parler de ceux qui font dans le service minimum.
Ne pas se battre pour être présent sur le net aujourd'hui, c'est tout simplement signer son arrêt de mort. La question est juste de savoir: quand ?
Il n'y aura pas de retour en arrière. Les générations qui seront (qui sont déjà) habituées à aller chercher leurs infos sur Yahoo! MSN, Google… ne se jetteront pas soudainement sur le quotidien du coin. A moins que…
Car la bonne nouvelle, c'est que la presse locale a un rôle à jouer sur internet tant pour satisfaire les besoins en information locale que les besoins de ses annonceurs. La locale, c'est sa grande force. La demande est là. Pas de doute, le public veut des news (même si rien ne prouve qu'il veut payer pour). Il suffit pour ça de regarder les chiffres des connections à des sites offrant de l'actu (Yahoo News 12,7 millions de visiteurs uniques par semaine), l'augmentation des investissements publicitaires sur le net et la rapidité à laquelle l'internet à haut débit s'installe dans les foyers français. Mais, il est plus que grand temps d'agir. Il est plus que grand temps d'expérimenter.
Rapides propositions:
1- Economiser 10% du budget de fonctionnement de la rédaction chaque année pour investir ces 10% dans la recherche et le développement de projets internets et de projets multimédias (podcast, téléphone cellulaire…).
2- Offrir une adresse internet gratuite, avec de l'espace disque, aux déjà lecteurs et aux lecteurs potentiels (en particulier les jeunes). Pas de raison de laisser ce territoire à Yahoo, La Poste, Noos et je ne sais qui encore. Au passage, les journaux devraient donner une adresse email publique à tous leurs journalistes. La Dépêche du Midi, la Charente Libre, Sud-Ouest, par exemple, le font déjà en partie.
Certes, personne n'a la recette absolue pour la presse locale en ligne. Certes, il y a des risques (ils sont calculables). Mais le plus grand risque n'est-il pas d'attendre ? Demandez aux patrons de Kodak! Rappelons-le, le lectorat des quotidiens français a reculé de 1,81% en 2004, soit - 5,81% en cinq ans (source: WAN).
Il sera trop tard pour se réveiller le jour où Google (déjà la plus grande entreprise media au monde en termes de capitalisation boursière) et Yahoo! proposeront la meilleure information locale parce qu'ils auront tissé une toile gigantesque faite de journalistes professionnels et de journalistes citoyens. Comme l'imagine en partie le documentaire/fiction Epic.
Ce jour là, il sera peut être aussi trop tard pour se battre pour la publicité en ligne car les annonceurs locaux auront eux aussi choisi de se passer des journaux. Ils le font d'ailleurs de plus en plus dans certains domaines. Sans parler des petites annonces qui sont en train de devenir gratuites comme sur le site www.craigslist.org (déjà installé en France).
Rappelons qu'en cinq ans, les recettes publicitaires des quotidiens français ont reculé de 23%, d'après le dernier rapport de la World Association of Newspapers (WAN). Soit l'une des plus grosses baisses dans le monde. N'oublions pas, non plus, que la part du marché publicitaire que détenaient les journaux dans le monde est tombée de 30,1% en 2004, après avoir reculée de 30,5% en 2003, toujours selon le même rapport.
Je dramatise ? J'exagère ? Vous avez déjà entendu la même musique il y a 8/10 ans avec la poussée du net ou, avant, avec l'arrivée de la télé. En tout cas, parlons-en. Non?
2 200 journalistes attendent le verdict du procès de Michael Jackson
L'info vient d'Associated Press. Il y aurait 2 200 journalistes en attente du verdict du procès de Michael Jackson qui se tient actuellement à Santa Maria en Californie.
Comme d'autres, je me demande bien pourquoi ont a besoin de mobiliser 2 200 journalistes pour ça. Je serais currieux, au passage, de connaître le nombre de journalistes envoyés par des media locaux.
Vous comprenez vous?
Comme d'autres, je me demande bien pourquoi ont a besoin de mobiliser 2 200 journalistes pour ça. Je serais currieux, au passage, de connaître le nombre de journalistes envoyés par des media locaux.
Vous comprenez vous?
Jamais les Américains n'ont aussi peu cru dans leurs media
Seul 28% des Américains font "très confiance" ou "plutôt confiance" aux journaux. Ils étaient 30% en 2004. Ces mauvais chiffres sont les mêmes pour la télévision. C'est ce que nous révèle la dernière étude de Gallup sur la confiance des Américains dans "leurs principales institutions".
La baisse continue donc. 2005 vient établir un nouveau record. Depuis 2000, la confiance est tombée de 9% pour les journaux et de 8% pour la TV à en croire Gallup. Les autres institutions n'ont pas l'air de se porter beaucoup mieux non plus.
A quoi attribuez-vous cette méfiance/défiance, du publique envers -- nous -- les media ?
La baisse continue donc. 2005 vient établir un nouveau record. Depuis 2000, la confiance est tombée de 9% pour les journaux et de 8% pour la TV à en croire Gallup. Les autres institutions n'ont pas l'air de se porter beaucoup mieux non plus.
A quoi attribuez-vous cette méfiance/défiance, du publique envers -- nous -- les media ?
Jun 11, 2005
New York Times: redesign/rethinking de la section business
.
Je voulais prendre l'occasion du blog pour remercier tous ceux d'entre-vous qui ont pris le temps de jeter un coup d'œil à la nouvelle formule de la section Business du New York Times. Et qui, aimablement, m'ont envoyé leurs commentaires et leurs encouragements. Merci donc à vous tous.
C'est à chaque fois un énorme plaisir de travailler avec l'équipe du New York Times, dans ce temple du journalisme. Merci aussi à Tom et à John pour leur confiance.
PS: la nouvelle formule a été lancée il y a 3 semaines.
Je voulais prendre l'occasion du blog pour remercier tous ceux d'entre-vous qui ont pris le temps de jeter un coup d'œil à la nouvelle formule de la section Business du New York Times. Et qui, aimablement, m'ont envoyé leurs commentaires et leurs encouragements. Merci donc à vous tous.
C'est à chaque fois un énorme plaisir de travailler avec l'équipe du New York Times, dans ce temple du journalisme. Merci aussi à Tom et à John pour leur confiance.
PS: la nouvelle formule a été lancée il y a 3 semaines.
Jun 10, 2005
2014: Qu'est-il arrivé aux journaux?
"En 2014, le New York Times, après avoir perdu son procès sur le copyright en 2011 contre Googlezon (une entreprise formée en 2009 suite à la fusion de Google et d'Amazon) à la Court Suprême, a fermé son site web dans un dernier baroud d'honneur. Il est maintenant l'éditeur d'une newsletter -- uniquement papier -- pour "l'élite et le 3e âge" … c'est le futur que nous annonce cette animation Flash de 8 minutes, réalisée par deux journalistes américains: Matt Thompson qui travaille pour le journal Fresno Bee et Robin Sloan pour une chaîne cablée de San Franciso.
Ce "documentaire/fiction" retrace à sa façon l'histoire des media à partir de la création du World Wide Web en 1989, jusqu'à celle d'EPIC en 2014. EPIC qui serait un "outil évolutif et participatif de personnalisation de l'information". Quelque chose qui ressemblerait à "un sommaire du monde, plus profond, plus large, plus nuancé que tout ce que l'on a connu jusqu'à maintenant". Son contenu est créé par tout le monde: blogs, videos, music, reportages. Et l'information y est ordonnée suivant les appréciations des lecteurs sur des critères comme: les centres d'intérêts, la qualité, la fiabilité…
Mais surtout, EPIC serait une organisation de presse sans journalistes où les citoyens sont à la fois les créateurs et les consommateurs.
Jeter un œil si vous n'avez jamais vu ce mini film (il a été réalisé il y a déjà quelques mois) que vous avez été plusieurs à me demander de mettre sur ce blog!
C'est fascinant, déprimant, amusant, décapant, délirant… plausible? Dites-nous.
PS: Je crois savoir qu'il existe une suite à cette fiction. Si vous la trouvez dans un format facile à lire, n'hésitez pas!
Ce "documentaire/fiction" retrace à sa façon l'histoire des media à partir de la création du World Wide Web en 1989, jusqu'à celle d'EPIC en 2014. EPIC qui serait un "outil évolutif et participatif de personnalisation de l'information". Quelque chose qui ressemblerait à "un sommaire du monde, plus profond, plus large, plus nuancé que tout ce que l'on a connu jusqu'à maintenant". Son contenu est créé par tout le monde: blogs, videos, music, reportages. Et l'information y est ordonnée suivant les appréciations des lecteurs sur des critères comme: les centres d'intérêts, la qualité, la fiabilité…
Mais surtout, EPIC serait une organisation de presse sans journalistes où les citoyens sont à la fois les créateurs et les consommateurs.
Jeter un œil si vous n'avez jamais vu ce mini film (il a été réalisé il y a déjà quelques mois) que vous avez été plusieurs à me demander de mettre sur ce blog!
C'est fascinant, déprimant, amusant, décapant, délirant… plausible? Dites-nous.
PS: Je crois savoir qu'il existe une suite à cette fiction. Si vous la trouvez dans un format facile à lire, n'hésitez pas!
Jun 8, 2005
Google plus grosse entreprise media du monde en termes de capitalisation boursière
Plus encore, voilà que la plus grosse entreprise Média au monde, en termes de capitalisation boursière, n'est pas un conglomérat, mais plutôt un aggrégateur de contenus, qui n'en produit pas... Google.
$80bn Google takes top media spot, titre la BBC. Ubiquitous search engine Google overtakes Time Warner to become the world's biggest media company by stock market value.
Jean-François Parent
$80bn Google takes top media spot, titre la BBC. Ubiquitous search engine Google overtakes Time Warner to become the world's biggest media company by stock market value.
Jean-François Parent
Les journaux menacés dans leur rôle d'intermédiaire
"Les lecteurs veulent plus d'options et d'opinions, sur des enjeux beaucoup mieux définis. Si nous (les journaux) ne leur donnons pas la possibilité d'approfondir des sujets comme la santé, la scolarité des enfants, la sécurité, les finances personnelles ou les loisirs, Google le fera. Si nous n'offrons pas la plus grande variété de voitures à acheter et les outils pour choisir la voiture idéale, on se passera de nous." explique Jim Chilsholm dans son article "Newspaper as middleman: avoiding disintermediation".
De plus en plus d'annonceurs sont en train de se passer des journaux. Ils prennent en main leur propre communication. Et parlent directement au consommateur, utilisant le web. C'est le cas, par exemple, des agents immobiliers, de l'industrie du tourisme, des offres d'emplois, etc. "Acheteurs" et "vendeurs" se contactent directement, évitant les intermédiaires. Car les intermédiaires coûtent chers… inutilement aujourd'hui. Et le journal en est un.
Je rappelle, que la part de marché publicitaire détenue par les journaux a chuté de 30% en 2004, d'après le dernier rapport de la WAN (World Association of Newspapers).
Les dernières victimes de cette tendance, ce sont les entreprises de télécoms. Des services de VOIP (téléphone sur internet) comme skype.com encouragent les consommateurs à se passer de leur téléphone traditionnel. Et ça marche! Et, je vous assure que vous divisez la note de téléphone par au moins 10. Je suis un utilisateur de la première heure et mon entreprise fonctionne essentiellement avec skype.
Pour Jim les journaux n'ont pas d'autres choix que de repenser leur rôle tant sur le plan journalistique, que sur celui de véhicule publicitaire. Et de dire: "Dans le cas du journalisme, nous avons besoin de redéfinir quel est le service que nous proposons à nos lecteurs. Notre rôle de chien de garde et de révélateur de la vérité sera toujours un rôle central. Mais nous devons accepter qu'il y a un intérêt grandissant à lire le point de vue des bloggers et autres contributeurs, même s'ils n'ont pas eu la moindre journée de formation journalistique. (…) Concernant la publicité, nous devons avoir en tête que l'étalon d'or ne sera plus le nombre, la taille, la fréquence ou le prix de la pub, mais le nombre de transactions que nous aurons générées."
Et de conclure que le journalisme et la publicité sont toujours en vie et bien en vie. Mais, la tendance ne se retournera pas. Les journaux n'ont pas d'autres choix que de se remettre en question et de s'adapter à la nouvelle économie.
De plus en plus d'annonceurs sont en train de se passer des journaux. Ils prennent en main leur propre communication. Et parlent directement au consommateur, utilisant le web. C'est le cas, par exemple, des agents immobiliers, de l'industrie du tourisme, des offres d'emplois, etc. "Acheteurs" et "vendeurs" se contactent directement, évitant les intermédiaires. Car les intermédiaires coûtent chers… inutilement aujourd'hui. Et le journal en est un.
Je rappelle, que la part de marché publicitaire détenue par les journaux a chuté de 30% en 2004, d'après le dernier rapport de la WAN (World Association of Newspapers).
Les dernières victimes de cette tendance, ce sont les entreprises de télécoms. Des services de VOIP (téléphone sur internet) comme skype.com encouragent les consommateurs à se passer de leur téléphone traditionnel. Et ça marche! Et, je vous assure que vous divisez la note de téléphone par au moins 10. Je suis un utilisateur de la première heure et mon entreprise fonctionne essentiellement avec skype.
Pour Jim les journaux n'ont pas d'autres choix que de repenser leur rôle tant sur le plan journalistique, que sur celui de véhicule publicitaire. Et de dire: "Dans le cas du journalisme, nous avons besoin de redéfinir quel est le service que nous proposons à nos lecteurs. Notre rôle de chien de garde et de révélateur de la vérité sera toujours un rôle central. Mais nous devons accepter qu'il y a un intérêt grandissant à lire le point de vue des bloggers et autres contributeurs, même s'ils n'ont pas eu la moindre journée de formation journalistique. (…) Concernant la publicité, nous devons avoir en tête que l'étalon d'or ne sera plus le nombre, la taille, la fréquence ou le prix de la pub, mais le nombre de transactions que nous aurons générées."
Et de conclure que le journalisme et la publicité sont toujours en vie et bien en vie. Mais, la tendance ne se retournera pas. Les journaux n'ont pas d'autres choix que de se remettre en question et de s'adapter à la nouvelle économie.
64% des annonceurs intéressés à passer de la pub sur un blog, 57% sur un fil RSS
Une récente étude de Forrester, une entreprise qui mesure l'impact des technologies dans différents secteurs d'activité, nous apprend que 64% des annonceurs interrogés sont intéressés à passer de la pub sur des blogs, 57% sur des fils RSS et 52% sur des appareils mobiles.
La même étude nous révèle que le montant des dépenses pour la publicité et le marketing en ligne devrait atteindre 14,7 milliards de dollars en 2005 sur le marché US. Soit, une augmentation de 23% par rapport à 2004. La publicité en ligne représentera 8 % du total des dépenses des annonceurs en 2010.
Le marketing avec les moteurs de recherche augmenterait de 33% en 2005. Il devrait générer un chiffre d'affaires de 11,6 milliards de dollars aux US d'ici à 2010.
La même étude nous révèle que le montant des dépenses pour la publicité et le marketing en ligne devrait atteindre 14,7 milliards de dollars en 2005 sur le marché US. Soit, une augmentation de 23% par rapport à 2004. La publicité en ligne représentera 8 % du total des dépenses des annonceurs en 2010.
Le marketing avec les moteurs de recherche augmenterait de 33% en 2005. Il devrait générer un chiffre d'affaires de 11,6 milliards de dollars aux US d'ici à 2010.
Jun 7, 2005
Un changement de formule graphique devrait se traduire en augmentation du nombre de lecteurs et du revenu publicitaire
Pourquoi investir des milliers d'euros (ou de dollars) dans le changement d'une formule graphique si à la sortie, vous n'avez pas augmenté votre lectorat et/ou vos revenus publicitaires ? J'ai toujours été étonné par ce genre d'investissement qui ne rapporte rien. Les exemples ne manquent pas.
Soyons clair, un changement de formule devrait se traduire par une augmentation des revenus du journal. Le reste, c'est du blabla.
Maintenant, peut-on changer une formule graphique sans changer la formule rédactionnelle ? Peut-on changer la formule rédactionnelle de la version papier, sans changer en même temps la version électronique ? La réponse est NON. C'est en tout cas notre réponse à 5W Mignon-Media. Le changement de formule doit être la traduction d'une nouvelle stratégie de l'éditeur.
Changer seulement le design d'un journal, revient à changer la couleur d'une boîte de conserve en espérant que le consommateur ne notera pas que le goût de la nourriture n'a, lui, pas changé. C'est, en gros et en clair, prendre le consommateur pour un imbécile.
Quand un journal va mal, c'est son éditorial qui va mal. Pas la couleur de son logo ou la typo de ses titres. Et quand l'éditorial va mal, c'est la stratégie business qui est à revoir.
Voyez par exemple la fièvre actuelle du tabloïd. Combien d'éditeurs voient cela comme la solution miracle ? Pourtant, il y a eu plus d'une vingtaine de passages aux formats tabloïd et compact ces deux dernières années. Ils ne se sont que RAREMENT traduits par une augmentation des revenus, comme le note Jim Chisholm dans le rapport de la WAN (World Association of Newspapers): New Designs, New Formats. Changer la taille d'un journal ne le rendra pas plus intéressant.
Même s'il est clair que le format compact est l'option à suivre. AUCUN DOUTE là-dessus. Cela fait 14 ans que j'en suis l'avocat, je n'ai toujours pas changé d'avis. Les consommateurs y répondent très favorablement. Mais un changement de format doit être le résultat d'un changement de stratégie, accompagné d'une amélioration de la qualité du journalisme… tant textuel que visuel.
Soyons clair, un changement de formule devrait se traduire par une augmentation des revenus du journal. Le reste, c'est du blabla.
Maintenant, peut-on changer une formule graphique sans changer la formule rédactionnelle ? Peut-on changer la formule rédactionnelle de la version papier, sans changer en même temps la version électronique ? La réponse est NON. C'est en tout cas notre réponse à 5W Mignon-Media. Le changement de formule doit être la traduction d'une nouvelle stratégie de l'éditeur.
Changer seulement le design d'un journal, revient à changer la couleur d'une boîte de conserve en espérant que le consommateur ne notera pas que le goût de la nourriture n'a, lui, pas changé. C'est, en gros et en clair, prendre le consommateur pour un imbécile.
Quand un journal va mal, c'est son éditorial qui va mal. Pas la couleur de son logo ou la typo de ses titres. Et quand l'éditorial va mal, c'est la stratégie business qui est à revoir.
Voyez par exemple la fièvre actuelle du tabloïd. Combien d'éditeurs voient cela comme la solution miracle ? Pourtant, il y a eu plus d'une vingtaine de passages aux formats tabloïd et compact ces deux dernières années. Ils ne se sont que RAREMENT traduits par une augmentation des revenus, comme le note Jim Chisholm dans le rapport de la WAN (World Association of Newspapers): New Designs, New Formats. Changer la taille d'un journal ne le rendra pas plus intéressant.
Même s'il est clair que le format compact est l'option à suivre. AUCUN DOUTE là-dessus. Cela fait 14 ans que j'en suis l'avocat, je n'ai toujours pas changé d'avis. Les consommateurs y répondent très favorablement. Mais un changement de format doit être le résultat d'un changement de stratégie, accompagné d'une amélioration de la qualité du journalisme… tant textuel que visuel.
Pub Online : les sites des éditeurs de presse peuvent-ils concurrencer Yahoo, MSN, AOL and Co?
"Les éditeurs traditionnels devrait quitter le business "de la vente de pub en ligne" (ndlr) le plus vite possible", affirme Ari Rosenberg un consultant pub pour les media, ex directeur des ventes de IGN.com (source: bosacks emails).
Les éditeurs de presse "ne sont pas assez gros pour être performant au jeux du marketing direct qui se joue avec la publicité en ligne". Et d'ajouter : "Les trois marques les plus renommées dans le domaine de l'information, Time.com, Newsweek.com et USNews.com touchent, ensemble, environ 12 millions de visiteurs uniques par mois. Yahoo! en aurait 77 millions".
Et de faire remarquer que Yahoo!, MSN et AOL proposent tous de l'info en continu sur leur home page et, en plus, ont des outils pour personnaliser les news. "A eux trois, ils touchent pas loin de 250 millions de visiteurs", insiste-il.
Malgré ça, tout ne serait pas perdu. Ari a une idée. Au lieu de se battre sur le nombre de pages vues, les éditeurs devraient vendre leur site en exclusivité à des annonceurs, à la journée, à la semaine… au mois.
Idée intéressante. Non?
Les éditeurs de presse "ne sont pas assez gros pour être performant au jeux du marketing direct qui se joue avec la publicité en ligne". Et d'ajouter : "Les trois marques les plus renommées dans le domaine de l'information, Time.com, Newsweek.com et USNews.com touchent, ensemble, environ 12 millions de visiteurs uniques par mois. Yahoo! en aurait 77 millions".
Et de faire remarquer que Yahoo!, MSN et AOL proposent tous de l'info en continu sur leur home page et, en plus, ont des outils pour personnaliser les news. "A eux trois, ils touchent pas loin de 250 millions de visiteurs", insiste-il.
Malgré ça, tout ne serait pas perdu. Ari a une idée. Au lieu de se battre sur le nombre de pages vues, les éditeurs devraient vendre leur site en exclusivité à des annonceurs, à la journée, à la semaine… au mois.
Idée intéressante. Non?
Idée marketing n°2: Alerte email annonçant le contenu du journal la veille au soir
Utilisez-vous assez l'outil internet? Pour améliorer la vente au numéro que pensez-vous de l'idée d'envoyer une alerte email le soir vers 20h30 pour annoncer le contenu du journal du lendemain matin?
L'alerte comprend les titres principaux avec chapô. Elle peut être cliquable et renvoyée vers le site du journal sur une page un peu plus détaillée. Là, s'il est enregistré, le lecteur pourra lire un article gratuitement -- un seul. Ainsi, vous pourrez commencer à traquer les centres d'intérêts de votre audience.
N'oubliez pas dans cette alerte de donner la liste des revendeurs du journal, avec recherche par code postal. Liez les adresses à un système de carte comme celui de Google ou de Yahoo.
Vous pouvez donner la possibilité d'envoyer l'alerte à un ami, à travers un formulaire où vous récoltez le nom et l'adresse email de l'ami en question.
Pour inciter les gens à donner leur nom, adresse et adresse email, offrez la possibilité de lire un article complet du lendemain -- et un seul.
C'est aussi l'occasion d'utiliser ce formulaire comme une mini enquête et de demander aux gens pas quel type d'info ils sont intéressés. N'oubliez pas, il s'agit de construire la base de données de vos utilisateurs. Un outil clé dans la stratégie des media.
Bien offrir la possibilité de ne plus recevoir l'alerte -- et ça en très visible.
Avez-vous déjà expérimenté ça? Qu'elles ont été les retombées?
Nancy Wang, 5W Mignon-Media, partner
L'alerte comprend les titres principaux avec chapô. Elle peut être cliquable et renvoyée vers le site du journal sur une page un peu plus détaillée. Là, s'il est enregistré, le lecteur pourra lire un article gratuitement -- un seul. Ainsi, vous pourrez commencer à traquer les centres d'intérêts de votre audience.
N'oubliez pas dans cette alerte de donner la liste des revendeurs du journal, avec recherche par code postal. Liez les adresses à un système de carte comme celui de Google ou de Yahoo.
Vous pouvez donner la possibilité d'envoyer l'alerte à un ami, à travers un formulaire où vous récoltez le nom et l'adresse email de l'ami en question.
Pour inciter les gens à donner leur nom, adresse et adresse email, offrez la possibilité de lire un article complet du lendemain -- et un seul.
C'est aussi l'occasion d'utiliser ce formulaire comme une mini enquête et de demander aux gens pas quel type d'info ils sont intéressés. N'oubliez pas, il s'agit de construire la base de données de vos utilisateurs. Un outil clé dans la stratégie des media.
Bien offrir la possibilité de ne plus recevoir l'alerte -- et ça en très visible.
Avez-vous déjà expérimenté ça? Qu'elles ont été les retombées?
Nancy Wang, 5W Mignon-Media, partner
Jun 5, 2005
Vous avez dit personnalisation?
D'après le blog de la WAN: "Volvo n'est pas intéressé à parler de ses voitures à tout le monde -- mais seulement à sa cible." C'est en ces termes qu'il rapporte l'intervention de Tim Ellis, directeur du Global Advertising, chez Volvo (Suède), durant leur congrès à Séoul.
Vous avez dit personnalisation? Vous avez dit base de données?
Nancy Wang, 5W Mignon-Media, partner
Vous avez dit personnalisation? Vous avez dit base de données?
Nancy Wang, 5W Mignon-Media, partner
Dans quel business êtes-vous?
"What Business Are You In ?" c'est la question que Kevin Roberts, CEO Worldwide de Saatchi & Saatchi a lancé aux participants de la 12e éditions du "World Editors Forum" organisé à Séoul la semaine dernière, par la WAN (World Association of Newspapers).
Dans une présentation destinée à provoquer et inspirer le public, il a affirmé (je mets l'original en anglais à côté au cas où ma traduction soit incorrecte):
- "Les journaux connaissent tout sur leur business, mais semble connaître mal, ou même se moquer, des "consommateurs" d'information."
Newspapers know everything about their business, but seem to know little or even care little about news consumers.
- "Les journaux sont toujours en train de décider ce qu'est une information, alors que les consommateurs -- qui à la fin des fins font vivre le business -- veulent décider de ce qu'est une information.
Newspapers are still declaring what is news, while consumers - who ultimately fund the business - define news on their terms.
- Les journaux veulent survivre à long terme, mais -- par définition et habitude -- sont pathologiquement concentrés sur le court terme."
Newspapers want to survive long term, but - by definition and practice - are pathologically focussed on the short term.
Pour lui les journaux devraient devenir des "lovemarks". Et de dire: ""What do you stand for in the hearts and minds of your news consumers? Because believe it, this is all that counts now."
Dans une présentation destinée à provoquer et inspirer le public, il a affirmé (je mets l'original en anglais à côté au cas où ma traduction soit incorrecte):
- "Les journaux connaissent tout sur leur business, mais semble connaître mal, ou même se moquer, des "consommateurs" d'information."
Newspapers know everything about their business, but seem to know little or even care little about news consumers.
- "Les journaux sont toujours en train de décider ce qu'est une information, alors que les consommateurs -- qui à la fin des fins font vivre le business -- veulent décider de ce qu'est une information.
Newspapers are still declaring what is news, while consumers - who ultimately fund the business - define news on their terms.
- Les journaux veulent survivre à long terme, mais -- par définition et habitude -- sont pathologiquement concentrés sur le court terme."
Newspapers want to survive long term, but - by definition and practice - are pathologically focussed on the short term.
Pour lui les journaux devraient devenir des "lovemarks". Et de dire: ""What do you stand for in the hearts and minds of your news consumers? Because believe it, this is all that counts now."
Le non à l'Europe de la France est-il un symbole du décalage entre le "pays réél" et la presse?
Suite à la victoire du Non au référendum sur la constitution européenne, les analyses ne manquent pas pour expliquer combien les électeurs Français et les hommes politiques sont en décalage. Le Monde hier parlait dans un article de divorce.
Mais quid de la presse française? Elle a été très majoritairement du côté du Oui. Cette victoire est-elle aussi un symbole du décalage grandissant entre les lecteurs et la presse française? Comme se le demandait, il y a quelques semaines, Serge Costa, un lecteur réagissant dans ce blog.
La presse n'est-elle plus représentative des communautés qu'elle informe ?
Et si en fait, le fond du problème, c'était, bien plus que les nouvelles technologies, ce "divorce" entre les préoccupations des lecteurs et celles des journalistes?
Je suis certain que c'est une question que l'on se pose à la Libération aujourd'hui et, sans doute, depuis longtemps. Mais j'aborderai le sujet Libé dans un autre post.
``
Vous en dites quoi? Divorce ou pas? Symptomatique ou non?
Mais quid de la presse française? Elle a été très majoritairement du côté du Oui. Cette victoire est-elle aussi un symbole du décalage grandissant entre les lecteurs et la presse française? Comme se le demandait, il y a quelques semaines, Serge Costa, un lecteur réagissant dans ce blog.
La presse n'est-elle plus représentative des communautés qu'elle informe ?
Et si en fait, le fond du problème, c'était, bien plus que les nouvelles technologies, ce "divorce" entre les préoccupations des lecteurs et celles des journalistes?
Je suis certain que c'est une question que l'on se pose à la Libération aujourd'hui et, sans doute, depuis longtemps. Mais j'aborderai le sujet Libé dans un autre post.
``
Vous en dites quoi? Divorce ou pas? Symptomatique ou non?
Faut-il payer ses sources? Un éditorialiste du New York Times dit : pourquoi pas.
"Show Him de Money" titre John Tierney, éditorialiste au New York Times, dans son article sur le cas "Mark Felt". M. Felt, l'officier du FBI, connu comme "Deep Throat", à l'origine des révélations (Watergate) qui ont fait tomber Richard Nixon. La famille de ce dernier vient d'essuyer un refus de People et Vanity Fair de passer à la caisse. Sur le principe : la presse ne paye pas pour des sources. Hypocrisie d'après l'éditorialiste du Times. Avec tout l'argent qui a été fait autour de cette affaire, il serait bien normal que les Felt aient leur part du gâteau.
L'occasion pour John Tierney de poser la question : les journalistes doivent-ils payer leurs sources? D'autant plus, rajoute-t-il, quand ces sources leur rapportent de l'argent. Et de rappeler que la bibliothèque de l'université du Texas a, par exemple, payé 5 millions de dollars US pour les papiers originaux de Bob Woodward et Carl Bernstein. Les deux journalistes qui révélèrent le Watergate.
Pourquoi pas défend-il? "Les journalistes sont supposés avoir le jugement nécessaire pour faire face à ce genre de problème, et l'argent pourrait les aider à mieux faire leur travail", explique-t-il. Et de reprendre : "Money would give them more leverage than they have now over their sources, because they could withhold some of the payment until the story comes out and is proven correct. They would have access to more sources than the ones they so often rely on now: people peddling stories to further a political or personal agenda."
Et de faire remarquer que la "vérité" ne s'achète pas… sous la forme d'un article… mais pas de problème à la payer sous la forme d'un livre.
Payer les sources, vous en dites quoi, vous? La fin d'une hypocrisie, car la presse paye déjà beaucoup de ses sources? Un juste retour pour ceux qui prennent des risques pour aider la vérité à sortir? Un scandale qui ouvrirait la porte aux pires abus? Lesquels d'ailleurs?
L'occasion pour John Tierney de poser la question : les journalistes doivent-ils payer leurs sources? D'autant plus, rajoute-t-il, quand ces sources leur rapportent de l'argent. Et de rappeler que la bibliothèque de l'université du Texas a, par exemple, payé 5 millions de dollars US pour les papiers originaux de Bob Woodward et Carl Bernstein. Les deux journalistes qui révélèrent le Watergate.
Pourquoi pas défend-il? "Les journalistes sont supposés avoir le jugement nécessaire pour faire face à ce genre de problème, et l'argent pourrait les aider à mieux faire leur travail", explique-t-il. Et de reprendre : "Money would give them more leverage than they have now over their sources, because they could withhold some of the payment until the story comes out and is proven correct. They would have access to more sources than the ones they so often rely on now: people peddling stories to further a political or personal agenda."
Et de faire remarquer que la "vérité" ne s'achète pas… sous la forme d'un article… mais pas de problème à la payer sous la forme d'un livre.
Payer les sources, vous en dites quoi, vous? La fin d'une hypocrisie, car la presse paye déjà beaucoup de ses sources? Un juste retour pour ceux qui prennent des risques pour aider la vérité à sortir? Un scandale qui ouvrirait la porte aux pires abus? Lesquels d'ailleurs?
Jun 2, 2005
Idée n°1 d'opération publicitaire pour journal local : votez pour votre entreprise/commerce local préféré
En plus d'idées éditoriales, nous avons pensé qu'il pourrait être intéressant de vous communiquer des idées design, marketing, de promotion et d'opérations publicitaires. Envoyez-nous les votres. Réagissez.
Idée d'opération publicitaire : les lecteurs votent pour choisir leur entreprise/commerce local favoris.
Le journal met en place un supplément spécial avec différentes catégories, par exemple: magasin d'informatique, supermarché, agence immobilière, etc. Sous chaque catégorie, on trouve une série de publicités de commerces et business locaux de la taille d'une carte de visite. Chaque publicité porte la mention "Votez pour moi".
Un bulletin de vote est inséré dans le journal et sur le site web. Le lecteur peut voter pour le ou les business/commerçants qu'il préfère en inscrivant leur nom sur le bulletin. Puis l'envoie au journal par courrier ou par email.
Les vainqueurs de chaque catégorie gagnent une publicité gratuite dans le journal. Une seconde édition du supplément est publiée pour annoncer les gagnants. On recontacte l'ensemble des entreprises/commerces pour passer une pub dans ce supplément.
Enfin, tout au long de l'année, on offre la possibilité aux vainqueurs d'annoncer à nouveau avec leur label "gagnant". On peut renouveler l'idée tous les ans.
Cette opération a été menée par un quotidien américain de York Newspaper Company (83,000 ex/jour). Elle leur a rapporté 80 000 $US (environ 61 200 euros). L'accueil, tant des lecteurs que des commerces/entreprises, a été très positif.
Nancy Wang, 5W Mignon-Media, partner
Idée d'opération publicitaire : les lecteurs votent pour choisir leur entreprise/commerce local favoris.
Le journal met en place un supplément spécial avec différentes catégories, par exemple: magasin d'informatique, supermarché, agence immobilière, etc. Sous chaque catégorie, on trouve une série de publicités de commerces et business locaux de la taille d'une carte de visite. Chaque publicité porte la mention "Votez pour moi".
Un bulletin de vote est inséré dans le journal et sur le site web. Le lecteur peut voter pour le ou les business/commerçants qu'il préfère en inscrivant leur nom sur le bulletin. Puis l'envoie au journal par courrier ou par email.
Les vainqueurs de chaque catégorie gagnent une publicité gratuite dans le journal. Une seconde édition du supplément est publiée pour annoncer les gagnants. On recontacte l'ensemble des entreprises/commerces pour passer une pub dans ce supplément.
Enfin, tout au long de l'année, on offre la possibilité aux vainqueurs d'annoncer à nouveau avec leur label "gagnant". On peut renouveler l'idée tous les ans.
Cette opération a été menée par un quotidien américain de York Newspaper Company (83,000 ex/jour). Elle leur a rapporté 80 000 $US (environ 61 200 euros). L'accueil, tant des lecteurs que des commerces/entreprises, a été très positif.
Nancy Wang, 5W Mignon-Media, partner
Jun 1, 2005
Le News-Record (USA) abandonne le New York Times news service pour faire plus de locale
Un journal local américain de Greensboro (Caroline du Nord), le News-Record, vient d'abandonner son abonnement au service news du New York Times. Il fait ainsi une économie de 34,000 $US à l'année (environ 26 000 euros) a annoncé son rédacteur en chef John Robinson dans son blog. Pourquoi? Car le journal a décidé de se concentrer sur LA LOCALE. L'argent ira donc à la couverture de l'information locale.
"(…) given our direction in focusing on local news, we could certainly devote the $34,000 a year we spend on the Times reports better elsewhere", explique-t-il. Et d'ajouter "Honestly, most of you probably won't notice the difference on our news pages. Over the past several years, we routinely have not used the offerings from the Times because they run long and come to us late in the evening, pushing our back against our deadlines."
C'est en tout cas une décision courageuse. Et comme nous le disons à longueur de lignes dans ce blog, la grande force de la presse locale… C'EST LA LOCALE. Et non de recopier les articles des autres, de payer pour ça et de faire payer les lecteurs… alors qu'on les trouve gratuitement sur le web.
Comme le dit Tim Porter, journaliste et consultant, dans son blog First Draft, cette décision n'est pas motivée par l'argent, mais par la volonté d'affirmer ce qu'un quotidien local devrait être.
Plus la presse locale pourra s'éloigner de la standardisation de contenu dans lequelle elle est tombée, peu à peu ; plus elle a de chances de tirer son épingle du jeux.
"(…) given our direction in focusing on local news, we could certainly devote the $34,000 a year we spend on the Times reports better elsewhere", explique-t-il. Et d'ajouter "Honestly, most of you probably won't notice the difference on our news pages. Over the past several years, we routinely have not used the offerings from the Times because they run long and come to us late in the evening, pushing our back against our deadlines."
C'est en tout cas une décision courageuse. Et comme nous le disons à longueur de lignes dans ce blog, la grande force de la presse locale… C'EST LA LOCALE. Et non de recopier les articles des autres, de payer pour ça et de faire payer les lecteurs… alors qu'on les trouve gratuitement sur le web.
Comme le dit Tim Porter, journaliste et consultant, dans son blog First Draft, cette décision n'est pas motivée par l'argent, mais par la volonté d'affirmer ce qu'un quotidien local devrait être.
Plus la presse locale pourra s'éloigner de la standardisation de contenu dans lequelle elle est tombée, peu à peu ; plus elle a de chances de tirer son épingle du jeux.
ABC News fournit du contenu lisible sur la nouvelle PlayStation portable
D'après le Wall Street Journal (lundi 23 mai), ABC News Now a commencé à fournir du contenu pour la PlayStation portable et wifi de Sony. ABC travaille en partenariat avec des entreprises comme Idetic Inc. en Californie qui fournit déjà du contenu video pour les téléphones portables et autres gadgets sans fil. Le contenu d'ABC fonctionne aussi sur d'autres types d'appareils portables.
Les bases de données sont-elles le nouveau cœur de métier des organisations de presse?
Il y a quatre façons pour une organisation de presse de gagner de l'argent:
1- Vendre du contenu: par "bundle" ou personnalisé.
2- Vendre de la publicité: petites annonces et pages de pub classiques.
3- Vendre des produits et des services: directement ou au travers des liens (internet).
4- Vendre les données de ses consommateurs: par paquets ou par groupes qualifiés, voire à l'unité.
Côté consommateur, comme je l'ai plusieurs fois dit dans ce blog et ailleurs, le choix en matière d'information est en train d'augmenter chaque jour un peu plus avec l'internet. Poussant ce consommateur à "s'armer" d'outils d'aident au choix. Le RSS est l'un d'entre eux. Les alertes emails en sont d'autres. Les sites comme My Yahoo news, Google News en sont aussi. Que font-ils? Ils permettent une personnalisation de l'information.
La technologie s'attache donc à rendre la vie du "chercheur et consommateur d'info" de plus en plus simple. En même temps, elle permet d'organiser, traquer, comprendre les habitudes, les besoins, les désirs des consommateurs. Enfin, elle offre la possibilité à l'auditoire d'interagir avec le medium. Cet ensemble d'informations précieuses, la technologie en organise la sauvegarde et la structuration: ce sont les bases de données.
Les annonceurs ont commencé à bien comprendre l'intérêt de la publicité sur le net. Un medium où les outils technologiques sont là pour mesurer l'impact d'une pub, traquer le parcours d'un internaute, etc. Aucun autre medium ne propose de telles capacités.
On voit donc ici combien il est déterminant pour les organisations de presse de créer, développer, qualifier en permanence et maîtriser à l'interne la base de données de leurs consommateurs. Elle est, elle sera, leur richesse. Elle devient, sans aucun doute, le cœur du business des media.
En identifiant et traquant besoins, désirs et habitudes, elles offrent un outil sans précédant de personnalisation. Personnalisation pour la fourniture de contenu, personnalisation pour l'envoi de messages publicitaires et personnalisation pour la vente de produits et services.
Elles offrent également un outil d'étude puissant, à la fois qualitatif et quantitatif.
E-bay, Amazon, Yahoo… et beaucoup d'autres l'ont bien compris. C'est le cœur de leur business. Ca devrait être celui des media.
Toutes les diversifications, les idées multi plateformes de diffusion de contenu rédactionnel et publicitaire… ont pour condition cette maîtrise des données. Si les media ne le font pas ou mal, ils deviendront dépendant de ceux qui le font bien. Non?
1- Vendre du contenu: par "bundle" ou personnalisé.
2- Vendre de la publicité: petites annonces et pages de pub classiques.
3- Vendre des produits et des services: directement ou au travers des liens (internet).
4- Vendre les données de ses consommateurs: par paquets ou par groupes qualifiés, voire à l'unité.
Côté consommateur, comme je l'ai plusieurs fois dit dans ce blog et ailleurs, le choix en matière d'information est en train d'augmenter chaque jour un peu plus avec l'internet. Poussant ce consommateur à "s'armer" d'outils d'aident au choix. Le RSS est l'un d'entre eux. Les alertes emails en sont d'autres. Les sites comme My Yahoo news, Google News en sont aussi. Que font-ils? Ils permettent une personnalisation de l'information.
La technologie s'attache donc à rendre la vie du "chercheur et consommateur d'info" de plus en plus simple. En même temps, elle permet d'organiser, traquer, comprendre les habitudes, les besoins, les désirs des consommateurs. Enfin, elle offre la possibilité à l'auditoire d'interagir avec le medium. Cet ensemble d'informations précieuses, la technologie en organise la sauvegarde et la structuration: ce sont les bases de données.
Les annonceurs ont commencé à bien comprendre l'intérêt de la publicité sur le net. Un medium où les outils technologiques sont là pour mesurer l'impact d'une pub, traquer le parcours d'un internaute, etc. Aucun autre medium ne propose de telles capacités.
On voit donc ici combien il est déterminant pour les organisations de presse de créer, développer, qualifier en permanence et maîtriser à l'interne la base de données de leurs consommateurs. Elle est, elle sera, leur richesse. Elle devient, sans aucun doute, le cœur du business des media.
En identifiant et traquant besoins, désirs et habitudes, elles offrent un outil sans précédant de personnalisation. Personnalisation pour la fourniture de contenu, personnalisation pour l'envoi de messages publicitaires et personnalisation pour la vente de produits et services.
Elles offrent également un outil d'étude puissant, à la fois qualitatif et quantitatif.
E-bay, Amazon, Yahoo… et beaucoup d'autres l'ont bien compris. C'est le cœur de leur business. Ca devrait être celui des media.
Toutes les diversifications, les idées multi plateformes de diffusion de contenu rédactionnel et publicitaire… ont pour condition cette maîtrise des données. Si les media ne le font pas ou mal, ils deviendront dépendant de ceux qui le font bien. Non?
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