Aug 18, 2005

D'après LAWeekly, Hollywood voudrait réduire sa pub dans les quotidiens

Hollywood se préparerait à jouer un mauvais film à la presse quotidienne américaine. D'après un article de Nikki Finke, dans LAWeekly, les studios de cinéma américains seraient sur le point de réduire leurs achats d'espaces dans le Los Angeles Times, le New York Times et autres quotidiens de grandes villes américaines.

Ils n'auraient pas besoin de dépenser de l'argent pour de "vieux et élitistes" lecteurs selon les dires d'un cadre des studios de la côte ouest. Et, d'après Nikki Finke, deux studios d'Hollywood auraient déjà décidé de réduire leurs pubs dans les quotidiens dès maintenant. Pas une mince affaire quand l'on sait que ces pages se vendent autour de 100 000 US$ (81 200 euros) l'unité.

D'après une étude de la Motion Picture Association en 2004, les 12-39 ans représentent 57 % des télespectateurs en salle, les 40-59 ans seulement 31% et les plus de 60 ans 12%. Ce qui, en effet, ne correspond pas au partage démographique du lectorat des quotidiens qui ont une moyenne d'âge de 51 ans. Les 35-54 ans sont le plus gros segment de lecteurs pour la presse quotidienne, d'après le Scarborough Research Top 50 Market Report. Ils sont suivis par les 55 ans et plus.

Récemment un annonceur me disait: "On paye de plus en plus cher, une pub qui touche de moins en moins de monde. C'est une blague." C'est exactement ce que semble penser un cadre d'Hollywood: "Vous pourriez imaginer que l'annonce serait moins cher, étant donné qu'elle touche de moins en moins de monde". Et bien pas du tout. Un grand groupe de presse américain (je ne me souviens plus duquel) ne se ventait-il pas il y a quelques semaines d'une grosse croissance de ses recettes publicitaires alors que son lectorat continue à décliner.

Pour quoi un tel non-sens? Une source, qui a voulu rester anonyme, explique à Nikki: "Ces gens aiment voir leur pub dans ces journaux. C'est du pur ego". Et côté ego, Hollywood sait de quoi il parle.

Quoi qu'il en soit, l'industrie du cinéma sera/est l'une des premières industries à réagir et à se rendre compte du non-sens de sa stratégie publicitaire. D'autres vont suivre. Pas de doutes. Une autre mauvaise nouvelle au moment où le marché des petites annonces est en train de s'écrouler petit à petit. Et le lectorat est toujours sur le déclin.

(source: LAWeekly)

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