Sep 18, 2007

New York Times revient au gratuit et ouvre une partie de ses archives

C'est officiel, à partir de ce soir minuit, TimesSelect sera accessible gratuitement. Le New York Times abandonne donc le payant. Mais, il ne s'arrête pas là. Une partie de ses archives va aussi devenir gratuite.

Le quotidien New-yorkais a donc décidé de parier sur le trafic et le revenu publicitaire, et non plus sur l'abonnement.

Théoriquement, TimesSelect représente un peu plus de $11 million de revenu annuel (230 000 abonnés payants x $49.95). Si on fait un peu de math (corrigez moi si je me trompe), on est entrain, par exemple, de parler de 48 millions de pages vues/mois, à un CPM de $20 (soit $960 000 x 12 = $11.5 million) pour arriver au même revenu annuel avec la pub.

NYT a déjà 13 millions de visiteurs uniques par mois. Cette réouverture, d'une des parties de son site qui était la plus lue avant le mur payant, devrait faire bondir son trafic.

D'autant plus que le payant tombe aussi du côté des archives. Elles seront en libre accès depuis 1987. Cette mise en ligne gratuite des archives des journaux est un des grands leitmotiv de 5W. Le revenu généré par la majorité des sites les vendant est très faible. Parier sur trafic, et donc le revenu publicitaire, semble une meilleure stratégie. D'autant plus pour un quotidien qui est une véritable machine à créer de l'archive.

Je donne toujours l'exemple du travail réalisé par Éric Baillargeon (consultant SEO indépendant qui travaille aussi pour nous) pour un de ses clients canadiens. Il les a convaincu d'ouvrir leurs archives gratuitement. Résultat, le trafic venant de Google est passé de 4 000 visiteurs uniques/mois à 600 000 VU/mois.

Une fois encore, il est clair que la mise en ligne gratuite des archives d'un journal, réalisée de façon appropriée pour être bien référencée (on oublie les PDF), peut être une source de profits simple à mettre en place.

Éric qui note au passage, dans son post sur ce changement de stratégie du NYT, la phrase incroyable de Vivia Schiller, general manager du site : "What wasn’t anticipated was the explosion in how much of our traffic would be generated by Google, by Yahoo and some others.”

Cela montre combien le rôle de Google et des autres outils de recherche et d'agrégation de contenu sont encore mal appréciés ou mal connus, même dans les grands médias. Quand ils ne sont pas considérés comme l'ennemi (voir l'action juridique contre Google en Belgique). Ils sont pourtant nos nouveaux outils de diffusion, nos kiosques numériques. Des véhicules par lesquels la presse va aussi augmenter ses revenus.

Le Wall Street Journal sera-t-il le prochain site à passer au gratuit ? Sans doute. La question est quand.

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