Jul 7, 2005

Une journaliste du New York Times envoyée en prison, car elle refuse de dévoiler ses sources

La reporter du NYT Judith Miller a été emprisonnée hier sur ordre du juge américain Thomas Hogan. La raison : elle refuse de divulguer ses sources à la justice et de témoigner. Elle pourrait rester jusqu'à 18 mois en prison si elle maintient son refus.

Je ne sais pas si vous avez suivi cette affaire. En très gros, le nom d'un agent américain de la CIA en activité, Mme Plame, avait été divulgué dans la presse américaine. Aux US, rendre publique le nom d'un membre des services secrets en service est illégale (et en France et au Canada ?).

On suppose que son nom avait été lâché à la presse, car elle est la femme de l'ancien diplomate Jospeh Wilson. Qui, en 2003, avait publié une tribune dans le New York Times -- "Ce que je n'ai pas trouvé en Afrique" -- critiquant la politique de président américain George W. Bush en Irak (pour en savoir plus).

Judith Miller n'a pas été la journaliste qui a publié cette affaire. Mais elle aurait eu des conversations avec une (il y en aurait plusieurs) des sources qui a donné le nom de l'agent de la CIA.

Pour le juge, la confidentialité des sources ne tient pas dans le cas d'une affaire criminelle. Il s'appuit d'ailleurs sur une décision de la Cour Suprême de 1972, selon laquelle la protection de la presse garantie par la Constitution ne s'applique pas aux journalistes dont le témoignage pourrait s'avérer essentiel pour des cas criminels.

Qu'en dites-vous ? Un journaliste doit-il révèler ses sources dans une affaire criminelle ?

No comments:

Post a Comment