Aug 7, 2007

Donner du sens local à une information internationale

Comment parler de l'information internationale dans la presse quotidienne autrement qu'en rapportant simplement les faits et alors que l'on n'a pas de correspondants internationaux ? Pourquoi autrement qu'en rapportant les faits ? Parce que les faits ont dans la majorité des cas déjà été exposés à la télé, la radio et sur le net.

Un de nos grands dadas c'est d'essayer de donner du sens local à une information internationale. Non seulement expliquer au lieu de juste rapporter (compte rendu plat). Mais, en plus rajouter de la proximité géographique et émotionnelle.

L'effondrement d'un pont aux États-Unis, à Minneapolis est l'occasion de donner un exemple. Un quotidien local peut attaquer le sujet sous l'angle suivant : est-ce que ça peut arriver chez nous ? Combien avons-nous de ponts ? De quand datent-ils ? Qui est responsable de vérifier nos infrastructures ? Tous les combiens ? Quels sont les procédés de vérification ? Quand nos ponts ont-ils été vérifiés pour la dernière fois ? Quels sont les résultats de ces vérifications ? Sont-ils publics ? Si oui quels sont-ils ? Si non, pourquoi ne sont-ils pas publics ? Qui finance le maintient des ponts dans une région ? Quel budget ? Combien ? Par qui ? etc.

Le sujet a déjà une proximité émotionnelle. Qui ne s'est jamais posé la question de la solidité des ponts sur lesquels nous passons ? Lui donner un angle locale c'est rajouter la proximité géographique et aussi augmenter l'impact émotionnel. C'est aussi montrer la volonté du journal à être le "chien de garde" de la communauté (ou des communautés) qu'il couvre.

J'ai fait rapidement le tour de la presse locale en France (via internet). Je n'ai pas vu le sujet traiter de cette sorte. Mais bien entendu, je n'ai pas tout vu. Est-ce que cela a été fait à votre connaissance ? Que pensez-vous de cette façon de traiter certaines infos internationales ? C'est parfois fait, mais que dites-vous d'un traitement plus systématique quand c'est possible ?

1 comment:

  1. La TSR et la RSR, la télé et la radio suisses romandes, ont couvert les foyers d’infection de la fièvre aphteuse en Grande-Bretagne et de l’effondrement du pont de Minneapolis en donnant une "résonnance" locale aux événements.

    Deux interviews après les compte-rendus: le chef vétérinaire de l'office fédéral et un fonctionnaire responsable des infrastructures du canton de Vaud ont mis en relief la situation ici en SUisse – mesures de sécurité, normes, spéculation sur la possibilité que des catastophes semblables se produisent en Suisse. Mais pas seulement.

    Les deux interviewés ont donné leur lecture de l’événement: comment cela avait pu se produire, quelles seraient les conséquences, etc.

    Rien de magistral, mais tout de même intéressant parce qu’on approfondit un fait, où les journalistes auraient pu se cantonner au pur spectacle.

    Quant à savoir si c’est une pratique qui restera, ça reste à voir. C’est l’été et il y a des cases à remplir...

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