Mar 3, 2006

Les habitudes en terme de source d'information par génération

Vers quelle source d'information se tourne une génération en priorité et ce, en général et selon des sujets particuliers. Voilà à quoi répond la recherche "Outsell's News Usage Research" que c'est procuré notre équipe. Une recherche fondamentale qui se résume dans le tableau ci-dessous. Pour info : GYMA veut dire Google Yahoo MSN AOL.

On y apprend (ou on se fait confirmer) que la première source d'information pour :
- les 18-29 ans est internet et le bouche à oreille
- les + 30 ans, la TV et la radio
- les + 50 ans, les quotidiens

Pour ce qui est de s'informer immédiatement :
- les 18-29 ans se tournent vers internet et le bouche à oreille
- les 30-39 ans vers internet et la radio
- les + de 65 ans vers leur quotidien et la TV

La première source pour l'information locale est :
- internet et le bouche à oreille pour les 18-29
- internet pour les 30-39
- internet, TV et la radio pour les 30-49
- la radio pour les 40-49
- le quotidien pour les + 50

La première source pour l'information nationale est :
- internet, la presse magazine et le bouche à oreille pour les 18-29
- internet pour les 18-39
- la radio pour les 30-49
- la TV et le quotidien pour le + 65

Il est aussi intéressant de noter que la première source d'info pour le sport est :
- internet pour les moins de 40 ans
- la radio pour les 40-64 ans avec les journaux pour les + de 50 ans
- la TV et le quotidien pour les + de 65 ans.

Vous noterez également que la presse écrite en général (quotidiens + magazines) est une source d'infos en priorité des plus de 65 ans, parfois des 18-30 ans (infos nationales et internationales, cinéma et loisirs). La télévision touche également un public de plus en plus vieux, majoritairement les + 65 ans. Internet est utilisé par toutes les générations, sauf les plus de 65 ans.

De multiples analyses peuvent être conduites à partir de cette recherche. Ce qui est clair pour nous, c'est que seul internet est en train de devenir un média mass-market. Les autres devront faire des choix ou prendre le risque de ne satisfaire personne. La presse quotidienne écrite, en particulier, n'est définitivement plus un média qui peut s'adresser à tout le monde.

7 comments:

  1. Anonymous6:05 PM

    J'ai plus de 65 ans. Et travaillant de plus en plus (comme historien) à la maison quand je ne vais pas (deux jours par semaine) dans des centres de documentation ou manèges militaires pour consulter des archives, je commence toujours ma journée par lire sur Internet les principales informations. (Sur le site Cyberpresse des sept quotidiens de Gesca au Québec) et le site du Devoir.

    Ensuite, mais seulement ensuite, je lis La Presse (et sait d'avance ce qui est intéressant à lire et passe par dessus le reste) et j'achète ou non Le Devoir selon que ce qui est sur leur site (plusieurs articles ne donnent que le préambule...) m'intéresse ou non.

    Ma question- et j'aimerais bien que Jeff m'informe là-dessus, c'est: ces gens (surtout des jeunes de 19-35 ans si je me fie aux statistiques) qui s'informent d'abord par bouche à oreille et par Internet, vont-ils (comme moi) ensuite aux journaux si un sujet les a particulie`rement touché?

    Ou iront-ils voir la télé?

    Autre question qui m'intéresse (et j'aimerais savoir si on a des statistiques): travaillant à la maison trois jours semaine, j'ai toujours la télé ouverte près de moi. A l'information continue (LCN et RDI, chaînes québécoises et CNN, internationale). Je regarde (et pitonne) très distraitement (la télé est près de mon ordinateur, je coupe le son..)

    Mais s.il y a un bulletin spécial intéressant (il y en a trop pour des banalités), jemonte le son et je regarde. (Prise d'otage, attentats, grosse nouvelel d,intérêt local, national ou international, etc.)

    En conséquence, je sais tout de suite, mais en revanche, les bulletins de nouvelles, les télé-journaux ne m'intéressernt plus puisque ils sont les résumés de la journée et que je sais tout ce qui s'est fait dans la journée.

    A-t-on des études de l'impact de l'information continue sur les téléjouornaux. On passe toujours des statistiques sur l'audience des téléjournaux mais jamais sur la télécontinue et surtout si ceux qui regardent "l'information à mesure",sont intéressés (ou pas) à suivre ensutie le téléjournal.

    Merci de me renseigner.

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  2. > Ma question- et j'aimerais bien que Jeff m'informe là-dessus, c'est:
    > ces gens (surtout des jeunes de 19-35 ans si je me fie aux
    > statistiques) qui s'informent d'abord par bouche à oreille et par
    > Internet, vont-ils (comme moi) ensuite aux
    > journaux si un sujet les a particulie`rement touché?

    L'étude en question ne répond pas à cette question. Mais, ce que nous savons par d'autres études, c'est que les jeunes générations sont des spécialistes du "multitasking". Nous savons aussi que la pénétration des quotidiens (print) est autour de 20 à 25 % dans cette tranche d'âge. Ce qui est faible.


    > Ou iront-ils voir la télé?

    Là aussi, pas de réponse dans cette analyse. Mon point de vue : internet fait beaucoup plus de mal à la télé qu'à la presse écrite. Car internet "vole" vraiment du temps sur la télé et affecte peut la presse quotidienne directement.
    En revanche, la bonne nouvelle pour les quotidiens c'est que, nous apprend l'étude, les sites de presse locale devancent tous les autres sites pour ce qui est de l'info locale. Normal me direz-vous. Mais c'est surtout un autre élément pour pousser les journaux locaux à se concentrer sur ce qu'ils connaissent le mieux : LA LOCALE.


    > On passe toujours des statistiques sur l'audience des téléjournaux
    > mais jamais sur la télécontinue et surtout si ceux qui regardent "
    > l'information à mesure",sont intéressés (ou pas) à suivre ensutie
    > le téléjournal.

    Je n'ai pas d'études sous le nez. Mais, si on regarde les chiffres de vente de la presse quotidienne écrite aux USA, on se rend compte qu'elles commencent à baisser avec l'apparition de CNN.

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  3. Anonymous6:16 PM

    merci beaucoup de ces réponses éclairantes malgré l'absence d'études en certains cas..

    cela dit, si jamais il y a des études qui répondent de façon précise à ces questions, j'aimerais bieni savoir.
    Notamment, les nouvelles continues nuisent-telle (à la télé) aux bulletins de nouvelles traditionnels?


    Par ailleurs, depuis quelque temps (et nous au Québec on s'en réjouit) on commence à avoir des correspondants québécois à l'étranger (en plus des journalistes qu'on "dépêche" lors de crises.

    Cela nous donne une couverture internationale "avec des yeux de Québécois" plutôt qu'un reportage d'un correspondant étranger ou local couvrant les événements souvent avec des yeux blasés du gars qui a tout vu (par exemple lors de la guerre civile au Liban il yo a quelques années...)

    Quand vous préconisez la nouvelle "locale", éliminez-vous l'information internationale qui a beaucoup progressé au Québec depuis quelque temps (avant, on prenait AFP ou le Monde. C'était bon, mais un point de vue "français de France".

    Bref, quand vous parlez de "local", incluez -vous la couverture internationale avec un oeil "local".

    Par exemple le correspondant du Devoir à Paris est un Québécois qui revient au Québec périodiquement.
    La Presse a un jouornaliste en poste à Washington (Radio=Canada aussi bieni sür et ailleurs...) et les collaborateurs réguliers à paris et new yhork sont d'ex-journalistes de La Presse établis là-bas mais revenant au Québec péiriodiquement et n'ayant pas perdu leurs "réflexes québécois".

    On a eu une correspondante à londres. Les nominations sont de trois ans pour éviter justement que le "local`" (d'ici) devienne un "local" de là-bas.

    Commentaires seraient apprécié et merci pour la réponse à mes interrogations.
    Pierre Vennat

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  4. C'est à la fois simple et compliquée.

    1- La couverture des infos nationales et internationales ne semble pas faire la différence en terme de ventes de la presse locale. Les gens achètent le journal local pour l'info locale. Ce qui ne veut pas dire que ces news n'intéressent pas certains. Elles le font sans aucun doute.

    2- Qui plus est, les gens ont entendu parler de cette info bien avant la parution du journal (télé, internet, radio). La presse écrite locale n'est pas un média chaud pour ce type d'infos.

    3- Mais un journal local ne peut pas vraiment se passer de ces news. Elles sont, en quelque sorte, la preuve du sérieux du quotidien. Elles lui apportent de la crédibilité.

    4- Donc que faire ? Ce n'est pas temps le point de vue d'un œil local qui est important, d'après moi. C'est plus de rattacher à un enjeux local, l'info nationale ou internationale. En quoi cette news va-t-elle avoir un impact sur ma vie pour moi professeur d'école à Gaspé ou coiffeur à Ville-Marie ou dentiste à Riom ?

    5- Maintenant, a-t-on besoin d'un correspondant à Londres, pour comprendre l'impact d'une info britannique sur la vie des gens de Gaspé ? Je ne crois pas. En d'autres termes, je n'ai rien contre les correspondants internationaux, mais si je suis la patron d'un journal local, j'investirais aujourd'hui mon argent dans l'info locale en essayant de descendre au plus bas dans la micro-locale. SURTOUT, je mettrais du pognon à expérimenter sur internet pour augmenter mon audience auprès de ma communauté géographique. Je ne dépenserais pas un cents dans un correspondant à l'étranger… même pas à Québec ou à Montréal.

    Comme tout produit, un journal a besoin d'avoir un avantage compétitif. Pour un journal local, je ne vois rien d'autre que sa couverture et sa connaissance du locale.

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  5. Anonymous4:04 AM

    ces résultats ont l'air intéressants, mais pourquoi ne pas avoir cité votre source plus en détail avec un lien vers l'info originale?
    http://www.outsellinc.com/outsell/press%20room/pr_release/pr20060228_01.htm

    cordialement,

    David

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  6. Anonymous6:52 AM

    Cette enquete parle de l'outil choisi par les differentes populations pour avoir de l'information, mais lorsque l'on parle d'internet il faut aussi se demaner qui a creee l'information que ces publics consomment. En effet sur internet on trouve par exemple les sites des journaux papier, qui presentent l'avantage d'etre gratuits, et qui proposent souvent un contenu identique. Donc l'origine de l'information est toujours le journaliste de Libe, le Monde ou Le Figaro dans sa redaction, meme si le papier est mis en ligne. Il faudrait une etude sur les sites consultes pour savoir si internet presente vraiment un modele different de source d'information ou pas. Ce qui est sur c'est qu'il bouleverse les modeles economiques des medias.

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  7. David, j'avais dans l'idée de donner l'adresse complète dans un prochain post… que je n'ai jamais eu le temps de faire. Merci d'avoir donner l'adresse, en tout cas.

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