Jun 28, 2006

Internet : 23% du temps média mais seulement 6% de la pub

Combien de temps la publicité va-t-elle résister au net ? Le temps passé sur les sites représenterait 23 % du total de notre temps média. Mais, les dépenses de pub sur le net ne comptent que pour 6% du total des dépenses de pub média. Ce, d'après la dernière étude réalisée pour le compte de la Online Publisher Association (télécharger l'étude en .ppt).

L'incohérence ne s'arrête d'ailleurs pas là :
- la presse quotidienne papier reçoit 22% de la pub alors qu'elle n'occupe que 10% du temps média
- la presse magazine 21% pub versus 7% temps média
- la télé 43% pub versus 39 % temps média
- la radio 8% pub versus 22% temps média

On y apprend également que :
- le web est le média qui touche le plus les gens tout au long de la journée (maison + bureau)
- les internautes dépensent en moyenne plus d'argent que les télespectateurs pour les voyages, la santé, les restaurants, les loisirs et divertissements, et dans le commerce de détails

Et on a envie d'ajouter : internet est le média avec l'outil le plus fiable pour calculer les retours sur investissement.

Donc, combien de temps le net va-t-il encore attendre pour la pub ? C'est aussi la question que se pose Jeff Jarvis sur son blog : "Advertiser, you're next". Et de lancer : "Advertising is the next big industry to suffer huge upheaval thanks to the internet. They may think they’re already there, but they’re not, not by a long shot."

Selon lui les publicitaires peuvent, pour le moment, "get away with moving slowly — for now — because they are the ones with the money. […] But this won’t last for long, as one client and then one agency discovers that the lazy, traditional, one-stop-shopping of TV upfront and the big-media lunch circuit is inefficient, wasteful, untargeted, irrelevant, and ultimately damned irritating to your customers."

Il prédit : "Once that tipping point comes, dollars will start flowing to the upstarts online — not as many dollars concentrated in a few places as before, but spread out far and wide."

D'ailleurs Rob Hoff dans son blog, hébergé par Business Week et dont parle Jarvis, écrit : "Two of the biggest marketers in the world showed up at the Supernova conference in San Francisco today and sounded more like Web 2.0 zealots than brand giants. Michael Wiley, director of new media, GM Communications, at General Motors, who’s responsible for GM blogs, sounded the most radical: “The existing advertising paradigm sucks,” he said. “It’s woefully inefficient. We give consumers virtually no information.”"

Alors combien de temps la pub va-t-elle résister au net d'après vous ?

2 comments:

  1. Vu l'inadéquation pub/temps média sur des supports plus anciens, on se dit que la situation va encore durer un moment :).

    ReplyDelete
  2. les annonceurs prêts à investir dans une campagne publicitaire sur le web doivent être déjà sensibles à ce média: ils ont déjà un site, ils font du commerce en ligne. ils doivent avoir un intérêt concret à voir les gens atterrir sur leur site qui ne leur sert pas que de vitrine. ces annonceurs-là ne sont pas si nombreux...

    à l'heure actuelle tout le monde ou presque dans le monde des affaires sait comment une campagne fonctionne dans les journaux, dans les magazines, à la télé ou à la radio. mais sur le net on en est encore à de l'expérimentation.

    quelles sont les pubs qui marchent? quelles sont les campagnes qui marchent? à qui faut-il s'adresser pour rejoindre un grand nombre de personnnes? ou plutôt les consommateurs intéressés?

    avec l'éclatement des supports publicitaires - tout le monde peut se faire un site web en quelques minutes – les supports potentiels sont innombrables. comment choisir les bons sites où annoncer? avec qui faire affaire pour que la campagne soit vue par les «bonnes personnes»?

    les solutions actuelles (adwords et consorts) sont compliquées à mettre en place pour la majorité des annonceurs, des commerçants et des marchands.

    au fil des ans, la proportion pub sur le web va certainement grandir.

    mais on peut aussi prendre le problème à l'envers: peut-être les internautes passent-ils autant de temps sur le net justement parce qu'il y a moins de pub?

    ReplyDelete