Nov 3, 2005

Quel futur pour l'info ?

"Changement du paysage médiatique". Cinq leaders américains des nouveaux médias ont débattu sur ce thème, mercredi soir dernier, à l'université Columbia de New York. Voilà en quelques mots ce qu'il faut retenir de leur intervention, d'après la revue Editor & Publisher (article complet en anglais ici)

Len Apcar, rédac chef de NYTimes.com
  1. Contrôle lecteur. Il décide (voir mon post ici sur cette idée) de ce qu'il lit et où il le lit. Il ne se contente plus de recevoir l'info telle que le journaliste lui envoie.

  2. Interactivité. Les lecteurs peuvent jouer les reporters et contacter les rédactions.

  3. Achat. Le NYT va acheter d'autres sites internet, même s'ils n'ont rien à voir avec le journalisme.

  4. Incertitude. "Nous ne sommes pas certains où tout ça va nous mener" a-t-il dit. Expliquant que c'était aussi les paroles de Bill Gates, à propos d'internet, quand il est passé au NYT.

  5. Payer. Il est surpris par le nombre de gens qui s'abonnent à la partie payante du NYT en ligne, après la période d'essai.

Craigs Newmark, fondateur de Craigslist :

  1. Désinformation. Pour Newmark, c'est l'un des principaux challenges pour les éditeurs : se battre contre la désinformation.

  2. Décentralisation. Les journalistes doivent partager le terrain avec les amateurs. Ils recevront et reçoivent de plus en plus de news de sources qu'ils ne soupçonnaient même pas.


Andrea Panciera, rédac chef du site web de The Providence (R.I.) Journal's ProJo.com

  1. Interactivité. Elle a mis en place un système de blogs ciblant en particulier les femmes. Ils permettent de donner aux lecteurs ce qu'ils veulent et de suivre leurs préoccupations et besoins.

  2. Simplicité. Pour le lecteur, ce n'est pas la meilleure info qui compte. C'est celle que l'on trouve le plus vite, la moins chère… Pour elle : "To gather and deliver news and information people really need to live their lives."

  3. Enregistrement. "We have to explain to [readers] better what value they are getting from us to get them to cross that registration wall," a expliqué Panciera.

James Taranto, rédac chef et éditorialiste du Wall Street Journal
  1. Sources. Il n'a jamais fait de meilleurs éditos car il reçoit des infos de centaines de personnes, tous les jours.

  2. Histoire. Les nouveaux médias ont changé l'histoire.


Jeff Gralnick d'ABCNews
  1. S'adapter. Les organisations de presse doivent réagir et trouver leur audience là où elle se trouve.

  2. Multiplates-formes. L'info comme métier. Les plates-formes comme outil.

  3. Blogs. Ils ne sont pas à voir commes de la compétition. Mais comme des outils de promotion. Une ligne directe avec l'audience.

(source : Editor & Publisher)

3 comments:

  1. Anonymous1:10 AM

    bonjour Jeff,

    en effet le journalisme et le monde des médias est en pleine mutation avec les nouvelles technologies.

    Je me demandais: le blog est-il un phénomène de mode ou il est là pour rester ?

    Aussi vont-ils changé la façon de pratiquer le journalisme ?

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  2. Le blog est certe un phénomène de mode. En revanche, il me semble être fait pour durer.

    Il va, sans doute, y avoir une professionnalisation de certains blogs. Sous le contrôle, ou pas, de groupes de presse.

    Côté journalisme, le blog a déjà changé les choses. Les journalistes les lisent, y trouvent des infos… et, mieux encore, en parlent. Certains écrivent leurs blogs.

    L'une des nouveautés, c'est la possibilité d'être en contact directement avec le "consommateur" final. Et ce contact, change, je le crois, la façon de faire de l'info.

    Non ?

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  3. Anonymous12:33 AM

    Mais alors, le blog a-t-il autant de valeur qu'un autre outil dans un plan média ?

    Et aussi comment s'assurer de la véracité de certains faits sur un blog qui, a priori, est personnel (donc un peu subjectif) ?

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